Le BIM ou « Building Information Modeling » a de nombreuses définitions. Plusieurs personnes et organismes déclarent qu’ils sont les inventeurs de ce terme ou qu’ils en ont été les premiers à employer le terme ou encore qu’ils ont « fait du BIM avant que cela s’appelle BIM ».
C’est quoi au juste le BIM ?
Si vous vous tournez vers Wikipédia voici la définition très « indigeste » que vous allez trouver :
Building Information Modelling ou Building Information Model (BIM) ou encore modèle d’information unique du bâtiment ou encore Maquette numérique du Bâtiment (MNB) est une technologie et des processus associés ensemble pour produire, communiquer et analyser des modèles de construction (Eastman, 2011). Ainsi, le BIM se définit à la fois comme : un processus de gestion et de production de données ; un modèle unique du bâtiment, un concept « raisonnons sur un modèle unique», un logiciel parce qu’il fonctionne en intégrant une série de logiciels et une norme grâce aux IFC (fichiers d’échanges ISO 10303-21). Bien que le BIM facilite la conception, il ne la formalise pas dans les phases en amont. Ainsi, le BIM s’étend sur le cycle de vie du bâtiment, mais il n’assure pas sa gestion (Bouguessa, 2013).
Avez vous compris quelque chose?… Probablement pas.
Heureusement, le BIM est une chose très simple à comprendre. La raison pour laquelle le texte sur Wikipédia ainsi que sur pas mal d’autres sites Français est si confus et si peu clair est parce que la définition est trop généraliste, trop globale, trop abstraite et donc très peu concrète.
Nous allons justement aller directement dans le concret. Si vous êtes des fabricants de produits ou matériaux pour l’architecture, vous allez comprendre très rapidement.
Le BIM fonctionne tout simplement comme un RÉCIPIENT.
Pour comprendre qu’est-ce que le BIM, imaginez tout simplement un verre rempli d’eau :
Le verre représente un modèle 3D (la forme ou la « géométrie » qui peut contenir des informations).
L’eau représente l’information que ce modèle peut contenir.
En effet, des modèles 3D dans les logiciels de dessin pour architecture – peuvent contenir des informations textuelles (comme par exemple le nom de votre société et ses coordonnées) ainsi que des paramètres mathématiques qui peuvent varier selon l’usage et le projet (par exemple – la largeur ou la hauteur possible d’une fenêtre ou une porte).
Pour résumer, le « M » du BIM ou « Model(ing) » c’est le verre et le « I » du BIM ou « Information » c’est l’eau.
Ainsi, si vous êtes un fabricant de portes de garage comme La Toulousaine, votre « verre » est un modèle 3D d’une de vos références de catalogue et « l’eau » est votre nom/marque, votre adresse, vos numéros de téléphones, les normes NF auxquelles votre produit répond, la taille maximale et minimale de l’ouverture que vous pouvez servir avec ce produit, l’encombrement du système de motorisation… En gros, cela représente toute l’information que vous souhaitez véhiculer vers l’architecte prescripteur en particulier mais aussi vers toute la chaine de production du maître d’ouvrage jusqu’à l’entreprise qui installera la porte que vous avez fabriqué sur le chantier.
Et c’est à ce moment que le « B » ou « Building » du BIM se trouve. Il faut voir le terme « Building » comme l’ensemble des intervenants possibles dans la construction d’une oeuvre susceptible d’avoir un besoin de connaître ou visualiser votre produit dans le projet. Vous pouvez le visualiser comme un petit groupe qui partage le « verre d’eau » chacun à son tour. L’architecte « boit » en premier, il prend uniquement l’information qui l’intéresse – la forme, la couleur, la taille, etc. Ensuite, lorsque l’architecte communique son projet contenant votre modèle au bureau d’étude, c’est l’ingénieur qui « boit » de votre verre – il boit (vérifie) les normes, la résistance des matériaux, les performances thermiques etc. Puis, c’est au tour de l’économiste de la construction d’en « boire » – à son tour, il boit (vérifie) l’occurrence dans le projet (quantité), l’estimation du prix et de la main d’oeuvre etc. Le dernier du groupe « building » à « boire » c’est l’installateur qui vérifie le type du modèle à commander et où sur le chantier il doit être installé.
C’est ainsi qu’un seul modèle 3D (ou « verre ») contenant une véritable mine d’information (ou « l’eau ») est partagé avec l’ensemble des professionnels qui construisent un projet – c’est ça toute l’ingéniosité du BIM. Ces petits modèles 3D truffés d’informations agissent comme vos commerciaux en étant infaillible, présent 24h/7 sur toutes les représentations du projet en cours (plans, coupes, images, maquettes…) pour renseigner l’équipe des constructeurs de la conception à la réalisation de l’oeuvre.
En savoir plus:
– Tout ce qu’il faut savoir avant de réaliser son Catalogue BIM en interne
– Le BIM C’est un logiciel ou une méthode?
– Tout ce qu’il faut savoir de La Réforme BIM en Angleterre (Grande Bretagne) et pourquoi elle est importante pour nous les Français
– La révolution BIM et les Architectes Comment est ce que le BIM est vu par les prescripteurs?
– Qui peut réaliser un Catalogue BIM pour mon entreprise?
j’aime la police « BIM »
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