Avec plus de 50 ans de savoir-faire dans la fabrication de menuiseries, Maugin propose une large gamme de fenêtres, portes d’entrées et volets roulants pour le neuf et la rénovation. Grâce à un outil industriel innovant, ce groupe familial implanté à St-Brévin-les- Pins en Loire-Atlantique, produit chaque année plus de 140 000 menuiseries Alu et PVC.
Ces produits bénéficient des certifications officielles et des labels conformes aux normes européennes. Maugin coordonne aussi l’enseigne Terres de Fenêtre. Ce réseau compte aujourd’hui 125 points de vente répartis sur toute la France. Ils distribuent un éventail complet de produits haut de gamme positionnés sur le marché de la rénovation et de l’amélioration de l’habitat : fenêtres, portes, volets, stores, portails, portes de garage, pergolas. Ces spécialistes de la vente et de la pose de menuiseries sont soucieux de la qualité des conseils et des services délivrés aux consommateurs
Polantis et Maugin se sont rencontrés lors du salon Equip’Baie 2016 et ont commencé à travailler ensemble mi 2017 pour la modélisation au format .rfa (compatible Revit) d’une trentaine de références. Quelques mois plus tard, les objets BIM de Maugin sont disponibles en libre téléchargement pour les prescripteurs inscrits sur Polantis.
Les produits sélectionnés par le fabricant pour une démarche BIM montrent l’étendue de sa gamme.
Les objets BIM Maugin sont paramétrables au niveau des dimensions et des performances associées, il s’agit de solutions complémentaires avec les volets modélisés pouvant s’intégrer aux menuiseries.
Maugin est précurseur dans le domaine digital : le fabricant, fidèle à son positionnement innovant, se différencie donc de ses concurrents n’ayant pas franchi le pas du BIM.
Vous pouvez retrouver les objets BIM de Maugin ici.
Le site web de Maugin est, lui, disponible ici.
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Le jeudi 30 novembre, des industriels et professionnels de la construction étaient réunis dans les locaux de Polantis pour assister à une présentation de Rafik REMAL Architecte, consultant BIM et Gérant R-BIM, un des pionniers du BIM Management en France.
Outre le BIM Management du projet CentraleSupélec de Rem Koolhaas (OMA) livré en août 2017, Rafik a collaboré à de grands projets tels que le Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI) de Renzo Piano (RPBW), en présynthèse ainsi que sur le projet de l’Aéroport International de Genève (AIG), de Richard Rogers (RHSP).
Il a contribué à la conduite du changement et facilité l’implémentation de la démarche BIM chez plusieurs sociétés d’Ingénierie en France telles que : Assystem EOS, ALTO Ingénierie, IGREC Ingénierie, INGEROP et intervient en tant que formateur Revit et BIM dans des Ecoles d’ingénieurs telle que l’ESITC de Caen et au Koweït en partenariat avec l’Académie de Paris auprès d’organismes étatiques locaux.
R-BIM est une société dédiée au BIM et aux nouvelles technologies appliquées à la construction, depuis 2010, proposant aux professionnels du bâtiment et de la construction des services de :
Quelques postulats
Rafik REMAL précise : « Le BIM n’a pas vocation à réinventer les métiers de la construction, le BIM n’est pas une finalité en soi non plus, c’est une démarche managériale de projets, qui a vu le jour pour être au service des métiers de la construction, afin d’optimiser les méthodes, les moyens et la qualité de la production, en s’appuyant sur des technologies innovantes, la maquette numérique, des normes et des processus collaboratifs permettant de réaliser les projets dans le principe de l’ingénierie concourante. »
Il confirme aussi « oui, le BIM en tant que démarche est une disruption car les façons de concevoir et d’appréhender un projet de construction rompent complètement avec ce qu’il se faisait avant. » En conclusion Rafik précise : « Le BIM implique un changement dans la culture productive et managériale des sociétés d’architecture, d’ingénierie et de construction ; et comme dans tous les processus de changement, cela ne s’improvise pas, cela demande une planification sérieuse, une stratégie agile, et l’accompagnement d’experts en BIM afin de garantir la pérennisation de la démarche.
De l’intérêt du BIM Manager
Selon Rafik, avoir recours à un « BIM Manager » ou à un « facilitateur du BIM » est aujourd’hui inévitable car la mise en œuvre du BIM sur un projet demande beaucoup de rigueur et de méthode et surtout une expertise terrain BIM, que souvent on n’a pas au début en interne : se lancer dans un projet BIM au débotté peut s’avérer contreproductif.
L’École Centrale de Paris (CentraleSupélec)
En présentant plus précisément le projet de l’École Centrale de Paris (CentraleSupélec), Rafik a pu exposer les enjeux de son métier et nous raconter un bout de son quotidien.
Le projet, mené par l’agence OMA dirigée par Rem Koolhaas, se trouve sur le plateau de Saclay à Gif-Sur-Yvette (91), il s’agit d’un programme de 48 500 m² comprenant des classes, un amphitéatre, des laboratoires, parking, bureaux, un restaurant, etc.
Sur ce projet, Rafik REMAL raconte avoir eu trois missions :
La maquette numérique du projet, le point d’interrogation
Les convives de la matinale ont beaucoup interrogé Rafik à la vue des différentes maquettes numériques du projet.
Rafik explique donc la stratégie de découpage et d’assemblage de la maquette numérique du projet.
Exemple de découpage de la maquette numérique : La maquette numérique OMA est composée de 04 maquettes numériques distinctes : façade, structure, architecture (finitions de sols, plafonds, équipements, etc.) et mobilier intérieur
Exemple de question : le BIM Manager est-il censé rendre une seule ou plusieurs maquette(s) au Maitre d’Ouvrage ? Qui va superposer les maquettes ?
Rafik répond : « Il n’y a aucun intérêt à superposer l’ensemble des maquettes numériques dans une même « super-maquette » dans le logiciel de production tel que Revit, le Maître d’Ouvrage récupère toutes ces maquettes séparées, avec un fichier par maquette. Ce fichier peut appeler toutes ces maquettes en lien mais il ne les appelle pas forcément toutes à la fois. Le BIM Manager crée une maquette numérique globale (agrégation de l’ensemble des maquettes numériques modélisées du projet) dans un agrégateur tel que Navisworks ou Solibri Model Checker à des fins de coordination, de contrôle qualité et de visualisation.
Ne pas perdre de vue l’objectif premier du BIM
L’objectif final et le plus important pour le Maître d’Ouvrage est de récupérer toutes les informations du DOE qui permettent d’avoir une base de données fiable et pertinente qui alimente les outils de GMAO (gestion et maintenance assistée par ordinateur) utilisés dans la gestion du patrimoine immobilier du maître d’ouvrage.
Effectivement, le projet fait en BIM permet de centraliser les données des ouvrages exécutés nécessaires à l’exploitation & la maintenance de l’ouvrage, dans un endroit unique (la maquette numérique). La disponibilité et la structuration de celles-ci est une condition sine qua non pour garantir la pertinence de la démarche.
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Tout en étant en alternance, vous avez participé à la mise en place du BIM dans l’agence Léon Grosse de Nanterre et dans le groupe en TCE (référant BIM des études). Pouvez-vous me parler de votre formation ?
Je me suis toujours intéressé au dessin : très tôt, je passais mon temps libre à modéliser sur Sketchup. Suite à mon Baccalauréat Scientifique, je me suis dirigé vers un DUT Génie Civil, suivi d’une formation d’Ingénieur en alternance, dans un service étude de prix tout corps d’état.
Pendant ma formation, j’ai pu découvrir le logiciel Revit, sur lequel j’ai réalisé tous mes projets scolaires.
Un jour, mon manager chez Léon Grosse Nanterre m’a demandé de lui présenter mes différents projets scolaires et de lui expliquer le BIM. Quelques mois plus tard, il est revenu vers moi et m’a donné la possibilité de créer un service BIM au sein de l’agence.
Actuellement, je suis en stage de fin d’études dans une autre structure : nous produisons des maquettes pour des entreprises générales depuis l’Inde. Cela me permet de comprendre l’organisation nécessaire avec une vision sur la mise en œuvre du BIM, mais également de me donner une expérience de management d’équipe, qui me sera utile par la suite.
Quelles sont vos missions chez Léon Grosse ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans l’entreprise ?
Dans un premier temps, et après avoir intégré Léon Grosse en septembre 2015, j’étais chargé de chiffrer des opérations pour remettre notre offre (mémoire technique + chiffrage) dans un délai imparti. Je devais ensuite désigner les différents sous-traitants après avoir géré une affaire.
Dans un second temps, l’opportunité de développer le BIM à temps plein dans l’agence IDF2 m’a été confié en mars 2017 . Quand je suis arrivé sur le sujet (en septembre 2016), tout était à faire.
Aujourd’hui, il y a plusieurs ingénieurs méthodes qui développent les méthode BIM. Régulièrement, des PFE sont intégrés à l’équipe pour partager cette expérience mais également pour aider à développer d’autres outils.
Mon travail se décompose comme suit : organiser et mettre à jour notre façon de travailler avec le BIM (gabarits, procédures, bibliothèques), assister le projeteur lors de nos conventions et pour la modélisation, suivre les projets BIM (relecture des conventions, réunions spécifiques…) ainsi que produire et manager des projets en BIM.
Ce qui me passionne vraiment, c’était le fait que nous soyons en plein développement, ainsi de pouvoir découvrir sans arrêt de nouvelles astuces pour nous faire gagner en temps et en efficacité.
Actuellement, l’agence sort de la conception ses premiers bâtiments en BIM, maîtrisés selon les méthodes de construction et de chiffrage établis.
Sur quels projets BIM avez-vous travaillé ? Quels sont les plus marquants ?
Pour le moment, j’ai eu l’opportunité de développer réellement nos compétences BIM sur un projet en conception / réalisation pour la CIUP : deux bâtiments et un total de 600 chambres étudiantes.
J’ai aussi travaillé sur un projet en conception : la piscine de Rueil Malmaison. Ce projet était vraiment particulier parce qu »il s’agissait du premier projet où plusieurs acteurs travaillaient ensemble pour alimenter la maquette numérique. D’autre part, c’était aussi un challenge car deux architectes qui intervenaient travaillaient sur deux logiciels différents, et sur un même bâtiment.
Ce qui m’a donné satisfaction, c’est d’avoir eu des retours positifs de l’ensemble de l’équipe, et notamment de la hiérarchie, qui imagine déjà ne plus revenir en arrière par rapport à cette nouvelle façon de travailler. Ce qui m’enchante également, c’est la synergie qui a été créée dans le groupe, permettant à chaque intervenant des différentes agences de communiquer entre eux.
Il faut aussi ajouter à cela les retours des clients et architectes qui ont été ravis de découvrir le BIM, et surpris de toutes les solutions qui leurs sont offertes, avec notamment les rendus perspectives du projet. La qualité et les possibilités du modèle BIM les ont impressionné.
En quoi l’utilisation du BIM s’applique-t-elle aux études de prix ?
L’utilisation du BIM ne se limite pas à l’étude de prix. Pour moi, c’est vraiment la continuité d’un projet qui est nécessaire, de la phase de conception du projet jusqu’à sa maintenance, en passant par l’exécution.
Par ce nouveau processus, le BIM fait apparaître de nouveaux aspects de la construction : une évolution exponentielle de logiciels ultra performants qui permettent un gain de temps impressionnant (on s’éloigne de plus en plus du bon vieux AutoCAD 2D même si celui-ci reste toujours utilisé), de nouvelles technologies (réalité augmentée, réalité virtuelle, implantation automatique des points topographiques, reconstitution du bâtiment existant par un simple survol de drone et d’une capture vidéo, implantation de capteurs sur chantier, tables et écrans collaboratifs…), un aspect ludique et une plus-value indéniable en terme de communication et d’exploitation.
Pour nos équipes d’étude de prix, il s’agit vraiment d’un outil permettant de gagner en fiabilité, mais aussi d’éviter les re-saisies et les erreurs de compréhension (tout ce qui est dessiné sera pris en compte dans les nomenclatures puis dans nos logiciels métiers).
Cependant, un des défis est de faire comprendre que l’architecte (ainsi que les autres intervenants) doit modéliser selon nos conventions. Sinon, nous serons obligées de re-modéliser le bâtiment pour avoir ensuite des quantités justes pour son exploitation, et cela n’est pas forcement l’objectif premier du BIM. Le BIM nous permet d’être plus fiables mais nous oblige également à rentrer davantage dans le détail pour maîtriser les quantités qui sortent du modèle. Une fois que celui-ci est fiable, on peut sortir l’ensemble de nos compétences métier à partir d’un même support, ce qui est plutôt bien pour éviter les oublis et les erreurs de re-saisie.
Comment travailliez-vous avec vos collaborateurs chez Léon Grosse ?
Dans un premier temps, je pense qu’il est nécessaire de préciser que nous étions en plein développement sur ce sujet qui vise l’ensemble de la construction sur tous les points de l’entreprise : les travaux, les études et plus largement tout le groupe.
Mon rôle auprès de mon service national consistait à sensibiliser en interne, comme en externe auprès d’architectes (lors de projets en conception réalisation), des directions et de leurs équipes d’études entières. Ces sensibilisations prennent souvent la forme de présentations, de soutien à l’équipe sur les projets en études (sur leurs attentes du BIM), ou encore de tuto formulés pour les utilisateurs.
A l’échelle du groupe, j’ai la chance de faire partie d’équipes de développement du BIM pour son utilisation en Étude et en travaux.
Concernant les objets BIM : en utilisez-vous ? Allez-vous sur Polantis ?
Régulièrement je fais un tour sur les sites de mise en ligne d’objet BIM, pour voir les nouveaux industriels mettant en ligne leurs produits. Petit à petit, j’ai créé une bibliothèque d’objets que je trouve sur des projets que j’ai en cours ou via des sites de ressources en ligne. Pour moi, c’est essentiel pour une plateforme d’objets de disposer de produits de construction sous forme d’objets 3D prescrits par les architectes. Selon moi, Polantis est la plateforme sur laquelle je trouve le plus de ces objets prescrits. Ce qui ne gâche rien, c’est que les objets Polantis présentent une belle qualité d’exécution.
Toutefois, pour les Industriels, il faudra veiller à faire des objets légers pour qu’ils n’alourdissent pas davantage la maquette. Il serait bien d’ajouter différents niveaux de détail par objet mais, d’après les informations dont je dispose, vous prévoyez de le faire. Néanmoins je ne peux que vous le conseiller.
Comment vous tenez-vous informé de l’actualité du BIM ? Quels sites, blogs, etc. lisez-vous ?
Je consacre chaque jour du temps à la lecture de blogs et d’articles sur les actualités ou projets BIM. Aussi, dès que je rencontre un petit problème que je n’arrive pas à résoudre, j’utilise les blogs (HEXABIM, Applicitet, abcdblog, …). A l’inverse, je donne des conseils ou des réponses aux questions qui y sont posées. C’est quelque chose que j’apprécie, étant donné que cela permet de créer une synergie entre les acteurs du BIM en France (VillageBIM, Mediaconstruct, le site du PTNB, …). En plus de ces blogs et articles, je m’informe sur les réseaux professionnels.
De quoi sera faite la suite de votre parcours ? Que peut-on vous souhaiter ?
Tout d’abord, je suis en train de préparer mon mémoire de fin de cycle scolaire où je traite le sujet du BIM visant à expliquer la démarche du processus que j’ai mis en place, concernant la réponse à un appel d’offres.
Après mon diplôme d’ingénieur, j’aimerais effectuer un master dans le domaine du BIM, dispensé par l’ENPC. ainsi obtenir des notions axées sur le management de projets. Je pense que vous pouvez me souhaitez « bonne chance », car qu’il me reste encore beaucoup de choses à développer.
Quels sont les missions de GSE ?
Le groupe GSE est contractant global en immobilier d’entreprise et intervient essentiellement en France mais aussi en Europe et en Chine. Depuis plus de 40 ans, GSE réalise des projets clés en main pour des bâtiments logistiques, industriels, de commerce, de bureaux. Notre métier est d’accompagner le client de A à Z, en tant qu’interlocuteur unique, à tous les stades du projet:
Cliquez ici pour découvrir le site de GSE.
Quelle est la position de GSE par rapport à la Maîtrise d’Ouvrage ? Et par rapport à la Maîtrise d’œuvre ?
GSE est l’interlocuteur unique du Maître d’Ouvrage tout au long de son projet. GSE agit en quelque sorte comme un maître d’ouvrage délégué et gère toute la chaîne de valeur, de la conception jusqu’à la construction du bâtiment. La conception est en partie sous-traitée à des architectes et bureaux d’études et la construction l’est entièrement.
GSE est le contractant général de l’opération et s’engage sur des délais, un plan qualité et un prix, très tôt sur tous ses projets.
Travaillez-vous sur beaucoup de projets BIM aujourd’hui ?
Le groupe GSE a fait sa transition BIM en 2014 et capitalise aujourd’hui une expérience de 10 projets terminés et de 40 projets en cours sur des opérations variées telles que les bâtiments logistiques, industriels, de commerce, de bureaux et de loisirs.
En quel niveau de BIM travaillez-vous ?
Nos procédures relèvent généralement du BIM niveau 2, même si nous travaillons de temps en temps en BIM niveau 3. Nous divisons nos projets numériques par discipline et par bâtiment, ce qui permet d’une part, le partage des responsabilités et d’autre part, une grande efficacité.
En règle générale, notre modèle BIM est composé d’une maquette architecture, d’une maquette structure, d’une maquette site et de maquettes lots techniques (CVC/Plomberie, Électricité et Défense Incendie). La maquette architecture agit généralement en tant que maquette de coordination ou de maquette centrale, sauf si le projet comprend plusieurs bâtiments. Dans ce cas, c’est la maquette site qui assumera ce rôle. Cette dernière se compose de tout ce qui est extérieur aux bâtiments comme les voiries, les réseaux souterrains, les équipements divers, etc. La maquette architecture contient tous les éléments architecturaux y compris les divers apports des entreprises de clos-couverts et de finition. Puisque ces dernières sont encore aujourd’hui incompatibles avec une démarche BIM, nos architectes ou projeteurs partenaires se chargent de mettre à jour la maquette architecture avec les détails des plans EXE de ces entreprises et en conformité avec notre charte BIM.
Ce document revêt pour nous une importance majeure puisqu’il décrit précisément aux producteurs BIM l’organisation des maquettes et leur niveau de détail et d’informations suivant la phase du projet.
Nous utilisons également un autre document pour garantir la bonne application du BIM dans nos projets. Il s’agit de la convention BIM. Ce document est spécifique à un projet (contrairement à la charte BIM) et donne les cas d’usages BIM prévus, l’organisation du projet numérique, les contributions des différents producteurs BIM, ainsi que les règles d’échanges et de travail collaboratif.
Vous pouvez retrouver dans cette vidéo une synthèse de nos applications BIM sur des projets logistiques. Comme précisé plus haut, GSE travaille également sur bien d’autres projets : bureaux, projets industriels….
Nous utilisons principalement les logiciels suivants :
Nous avons deux procédures principales : l’une favorise le format Revit, c’est la plus efficace, la plus mature et la plus déployée des deux. Elle se base sur une utilisation centrale de Revit, de Navisworks et de la plateforme BIM 360. Quelques échanges en IFC sont néanmoins tolérés comme pour les maquettes de charpente métallique ou bois ou les maquettes VRD.
L’autre procédure favorise le format IFC et ainsi l’OpenBIM. Tous les échanges de maquette se font à travers le format IFC et nous utilisons des outils adaptés pour analyser, contrôler et coordonner les maquettes. Cette procédure peut s’avérer moins fiable que la précédente en raison du manque de fiabilité du format IFC pour certaines applications mais aussi parce que nous ne pouvons pas facilement intervenir sur les maquettes en cas défaillance d’un producteur BIM.
Malgré une plus grande efficacité constatée de notre procédure BIM Revit, nous ne délaissons pas la procédure OpenBIM et nous poursuivons nos efforts pour la rendre plus fiable et efficace.
Vous avez participé à la création du service BIM et co-élaboré l’ensemble des processus BIM du groupe GSE : comment avez-vous défini la charte BIM de l’entreprise ?
La charte BIM de GSE est le fruit des expériences accumulées sur nos projets pilotes, lancés fin 2014. Au nombre de 5, ces projets concernaient des opérations de bureaux, de plateforme logistiques et de bâtiments d’activité. Ces projets nous ont permis d’adapter la démarche BIM au métier de GSE, et de constituer une première bibliothèque d’objets génériques, répondant à la plupart de nos besoins de modélisation.
Nous avons ainsi analysé à la fois nos besoins internes, qu’ils soient techniques ou commerciaux, ainsi que les métiers et les logiciels de nos partenaires.
Cette double analyse nous a permis de définir des règles de modélisation permettant de satisfaire l’ensemble des besoins efficacement tout en tirant le plus parti des technologies utilisées par nos partenaires.
Par ailleurs, nous mettons régulièrement à jour notre charte BIM pour tenir compte des évolutions des technologies, des pratiques mais aussi des compétences des producteurs BIM.
Quelle est la place des objets BIM dans vos projets ? Les concevez-vous ?
Nos maquettes sont construites à plus de 95 % avec des objets génériques conçus en interne. Nous élaborons tous nos objets en pensant à l’ensemble des besoins qu’ils devront satisfaire. Nous portons ainsi une grande attention au niveau de détail 3D, à la représentation 2D, aux informations textuelles, aux paramètres et à leurs valeurs par défaut. Il s’agit d’être efficace à la fois dans la modélisation mais aussi dans l’utilisation future des maquettes.
L’ensemble de nos objets génériques sont réunies dans un projet Revit nommé « Kit BIM » et partagée avec nos producteurs BIM partenaires.
Outre ce kit BIM, nous fournissons à nos producteurs BIM un manuel pratique. Ce document décrit précisément le fonctionnement de nos familles génériques Revit et donne des bonnes pratiques de modélisation pour des situations complexes.
Comment la Maîtrise d’Ouvrage exploite les éléments (maquette, etc.) que vos équipes lui remettent ?
Nous fournissons à la Maîtrise d’Ouvrage la maquette complète (ou compilée) en format Navisworks à chaque réunion de projet. Cela lui permet de l’exploiter facilement et gratuitement à l’aide de la visionneuse gratuite Navisworks Freedom. La Maîtrise d’Ouvrage peut ainsi visualiser son bâtiment sous différents angles (à pied, panoramique, coupe 3D, etc.) et sous différents modes (ombrage, réaliste, etc.), consulter les propriétés des objets et des matériaux, consulter le planning 3D ou encore accéder à des points de vue préparés à l’avance (dans un bureau, sur un parking, etc.). Cette visionneuse est d’autant plus intéressante qu’elle est facile d’utilisation, très fluide, réaliste et s’intègre très bien à notre procédure BIM Revit.
A ce jour, quelles sont vos perspectives ?
Dans notre service BIM, nous cherchons toujours à développer davantage le BIM afin de le rendre plus accessible par les équipes chantier, plus efficace pour les dessinateurs et BIM Managers, ou encore pour augmenter son champ d’action.
Ainsi, nous développons actuellement la réalité augmentée au service du contrôle qualité sur chantier, l’automatisation Revit au service du contrôle des maquettes, et le BIM Exploitation pour apporter une solution efficace et adaptée à nos clients pour la maintenance et l’entretien de leur futur bâtiment.
Retrouvez la première partie de cette interview en cliquant ici.
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Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Qu’est-ce que vous a apporté votre formation en Allemagne ?
Après deux années de classes préparatoires scientifiques à Strasbourg, j’ai intégré la prestigieuse École Centrale de Lille. La formation d’ingénieur dispensée était pluridisciplinaire et de haut niveau. Son programme englobait des disciplines variées et complémentaires comme la mécanique des fluides, l’électronique, l’informatique, le génie civil et l’écoconstruction, les sciences sociales et le management, le droit des affaires, ou encore la communication.
Parallèlement aux cours et à l’initiative de L’école, j’ai réalisé, avec six autres étudiants et en collaboration avec Bouygues Construction, une étude sur la performance énergétique des bâtiments. Le projet a duré deux ans et a abouti à une proposition de garantie. Cette expérience projet, cumulée à une vie associative et sportive très riche et variée, m’a procuré de bonnes compétences en management de projet et en travail d’équipe avant la fin de mon cursus. De plus, cela m’a permis d’affiner mon projet professionnel, autrement dit, de me diriger vers le secteur de la construction et de la gestion de projet. A ce titre, j’ai choisi de réaliser un Master en ingénierie de la construction (Baubetrieb) en Allemagne, dans le cadre d’un double diplôme avec la TU Darmstadt.
Ce master en Allemagne a ainsi remplacé ma dernière année à Centrale Lille et m’a permis de me spécialiser dans le bâtiment et dans la gestion de projets de construction. J’y ai également développé mes compétences linguistiques, avec pour résultat, une bonne aisance à l’oral et à l’écrit en allemand, anglais et espagnol. Enfin et surtout, j’ai pu y découvrir et approfondir le BIM.
En guise d’anecdote, c’est un ami péruvien, camarade de master, qui m’a en premier parlé de BIM et donné l’idée de consacrer mon travail de fin d’études sur ce sujet. J’ai ainsi eu la chance de mener une étude sur le chiffrage de projets basée sur des maquettes Revit/IFC et sur le logiciel RIB Itwo avec une grande entreprise Allemande, Goldbeck.
Après 6 mois d’étude, mon travail a été publié sur le site de RIB et a été poursuivi par des ingénieurs de Goldbeck.
C’est donc depuis cette étude réussie et avec mon optimisme indéfectible que j’ai acquis la conviction que le BIM s’imposera naturellement dans nos méthodes de conception, de construction et de gestion de projet.
Vous êtes aujourd’hui BIM Manager chez GSE. Vous dites sur BIMpratique.fr que c’est un métier difficile à décrire, pour quelles raisons ?
En effet, il me semble difficile de décrire précisément le métier de BIM Manager tant ses missions varient, suivant le secteur et l’entreprise dans lesquels il ou elle intervient. Les tâches des BIM Managers s’étendent sur un grand nombre de responsabilités associées à la programmation, à la conception, à la construction et à la future exploitation des installations construites. Par ailleurs, leur rôle est en évolution permanente, étant donné que le BIM évolue lui aussi constamment.
D’une part, de nouvelles technologies arrivent en permanence sur le marché, d’autres disparaissent ou s’améliorent. D’autre part, les acteurs de la construction connaissent de mieux en mieux le BIM, ses procédures et les technologies sur lesquelles elles s’appuient.
Il est cependant possible d’apporter une description simple de ce qu’ils font : les BIM Managers sont là pour manager : ils managent des processus, ils managent le changement, ils managent la technologie, ils managent des gens, ils managent des règles et, en faisant cela, ils managent une part importante de l’activité de l’entreprise.
Ce qui était avant associé à la supervision du développement des maquettes numériques est aujourd’hui plutôt associé à du management d’informations, à de l’assistance au changement, à l’élaboration de processus, aux stratégies technologiques et bien plus. Telle est la réalité et la vitesse du développement entourant le BIM et la description du métier de BIM Manager.
Étant donné l’éventail de plus en plus large d’acteurs que le BIM affecte, il existe une fragmentation grandissante du rôle du BIM Manager, entre plusieurs responsabilités spécifiques.
D’un côté, il y a des managers de maquettes numériques qui assistent les équipes sur des projets de construction. Ceux-ci sont de temps en temps aidés par des créateurs de contenu BIM ( type bibliothèque ) ou par des développeurs de plug-in/applications.
D’un autre côté, il y a les coordinateurs de maquettes numériques qui sont spécialisés dans la supervision de la consolidation des maquettes et leurs synthèses. Dans un certain cas, on a des BIM Managers « stratégiques » qui mettent en œuvre la stratégie BIM, contrairement aux BIM Managers « techniques ». Toutes ces descriptions dépendent, bien sûr, de la taille et du type de l’entreprise. Dans de petites entreprises, le BIM Manager pourrait très bien être chargé de toutes ces tâches tout en agissant comme BIM Modeler ou architecte en même temps.
Comment est « né » votre blog ? Quelles sont vos motivations ?
Avec ce blog, je souhaitais donner une vision « pratique » du BIM, ainsi compléter les connaissances théoriques existantes par mon retour d’expérience personnelle de BIM Manager. Je trouve en effet qu’il existe un véritable fossé entre la théorie du BIM et sa pratique. Par exemple, la technologie se retrouve souvent au second rang dans les représentations théoriques du BIM. Pourtant, dans la pratique, c’est elle qui dirige le processus BIM.
Comme les acteurs d‘un projet ont des livrables et des responsabilités différentes, ils utilisent le BIM de manière différente en utilisant les technologies disponibles pour leur métier. Ces technologies limitent ce qu’ils peuvent faire et, à mesure qu’elles évoluent, elles font progresser leur façon de travailler. Le processus BIM, développé et orchestré par le BIM Manager, est donc fortement influencé et dirigé par les technologies utilisées.
Retrouvez la Partie 2 de l’interview de Franck Spieser en cliquant ici.
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Trespa est un développeur de panneaux stratifiés haut de gamme pour revêtements extérieurs, façades décoratives et applications scientifiques.
Les architectes et ingénieurs de Polantis ont rencontré Trespa en août 2016 et moins de 6 mois plus tard, les 3 systèmes de construction de l’industriel étaient mis en ligne sur Polantis.com à disposition des utilisateurs de la plateforme.
L’architecte chef de projet de Polantis a pu découvrir au mieux les différentes applications et systèmes d’accroche des produits Trespa lors d’une formation dispensée par l’industriel : cette journée a été l’occasion de cerner au mieux les utilisations des produits sur le chantier.
Ainsi, la géométrie des systèmes BIM Trespa est au plus près de la réalité et des usages, et l’information contenue dans les systèmes est précise, parfaitement orientée pour les différents acteurs du projet.
Dans un même soucis d’adapter les systèmes BIM Trespa à tous les moments du projet, les équipes de Polantis ont proposé 3 niveaux de détails pour un même système, des tableaux de composition et une bibliothèque d’une centaine de textures à utiliser.
Ce compromis entre la facilité d’utilisation de l’objet BIM et sa complexité permet de s’adapter aux besoins de professionnels ayant des méthodes de travail diverses : les utilisateurs peuvent choisir uniquement les éléments dont ils ont besoin pour travailler sur leur maquette numérique. »
Les objets BIM Trespa sont particulièrement bien téléchargés par les utilisateurs de Polantis. L’équipe Trespa indique : « A ce point du projet, Trespa évalue comment procéder pour la suite de la démarche BIM mise en place ».
Pour télécharger les système BIM Trespa, cliquez ici.
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Pouvez-vous vous présenter ? Quels sont votre formation et votre parcours ?
Baptiste Maziere, 29 ans, Architecte HMONP, diplômé de l’école de Paris La Villette (ENSAPLV). J’ai commencé ma carrière dans un cabinet d’architecte en Essonne dans lequel je me suis associé fin 2014. J’ai ensuite rejoins la société REANOVA, spécialisée dans la rénovation énergétique en copropriété pour en diriger l’équipe de maitrise d’œuvre (composées d’architectes et d’un économiste).
Quelles sont vos missions et projet chez Reanova, pouvez-vous nous présenter l’agence ?
REANOVA est un bureau d’étude spécialisé dans la rénovation énergétique en copropriété. Il a pour but d’améliorer les conditions de vies des copropriétaires par les économies d’énergie et le confort dans les logements. Nous sommes composés d’équipes pluridisciplinaires permettant de répondre efficacement et qualitativement à ces projets, dans une approche globale : des chefs de projet s’occupant de la partie commerciale et du financement des rénovations (recherches d’aides financières, établissement des dossiers de subventions pour chaque copropriétaire, etc…), des ingénieurs pour toute la partie thermique et fluide, des architectes pour la conception de l’enveloppe et des assistants pour toutes les rédactions des pièces écrites sortant de nos bureaux.
Tous nos projets sont de la rénovation énergétique en copropriété. Ce sont sont principalement des résidences de la région parisienne construites entre 1950 et 1990. Ils sont tous saisis et travaillés en BIM. Nous créons nos propres détails et bibliothèques de matériaux et objets indispensables à notre travail.
Comment le BIM est-il arrivé dans l’agence ? Quelles ont été les difficultés au début de cette démarche ?
La création de l’agence a coïncidé avec l’arrivée de nouveaux logiciels de conception. L’innovation étant l’une de nos principales valeurs, il était logique que nous nous emparions de ces nouveaux outils. Nous avons d’abord exploité les possibilités de la maquette numérique puis plus tard nous avons exploité l’Information : que pouvaient en tirer nos ingénieurs thermiques et architectes ?
En général comment se déroule un projet ? Qui fait la maquette ? Qui intervient dessus ? Comment circule l’information ?
Nous travaillons avant tout sur l’enveloppe du bâtiment. Pour recréer la maquette numérique des projets nous partons de plans papiers et de .pdf recupérés auprès des architectes ou des copropriétés des bâtiments à réhabiliter, nous exploitons aussi les plans du permis de construire. Pendant la phase projet, nous faisons des visites sur place pour confirmer certains éléments tels que les épaisseurs de mur, les dimensions des fenêtres, etc. pour mettre la maquette à jour et pour être le plus proche possible du réel.
Au début de la démarche BIM de l’agence, il a été compliqué d’exploiter les données contenues dans la maquette, il fallait trouver un lien de communication entre les ingénieurs thermiciens et les architectes car leurs besoins diffèrent. Les ingénieurs ont besoin de certaines choses (données de surfaces habitables, non habitables, chauffées, non chauffées, etc.) qui n’ont pas d’incidence sur le travail des architectes. Nous avons convenu d’une charte pour que chacun trouve ses données dans la maquette.
Nous nous sommes aussi organisés pour que seuls les architectes saisissent la maquette, les ingénieurs consultent l’IFC, ou alors ils exploitent cette dernière avec des logiciels dont ils sortent des métrés et de la 2D (un retour en arrière).
Qu’y a t-il dans la maquette ? Quel niveau de détail ?
Tout ce qui concerne notre périmètre d’action à savoir les travaux de rénovation énergétique : façades, parois vitrées, fenêtres, persiennes, volets roulants, etc. Nous sortons tous les types de produits de la maquette pour les faire chiffrer par les entreprises.
Nous avons besoin d’un niveau de détail très élevé avec des détails précis, sur Polantis, certains objets ont des niveaux de détails insuffisants et, à l’origine, c’est pour cette raison que je suis entré en contact avec vos équipes commerciales.
L’intérêt d’un niveau de détail élevé est de se rendre compte de ce que le projet, une fois rénové, va devenir. Nous rénovons des bâtiments occupés : pour les habitants, c’est important de comprendre ce que nous faisons, de se projeter.
Que voulez-vous dire aux industriels ?
Il est important que les industriels suivent le jeu du BIM et développe leurs gammes de produits. Ainsi, dès la conception, nous pourrons intégrer les matériaux et autres objets que nous souhaitons préconiser pour notre projet. Cela permettra également un meilleur dialogue avec nos équipes de thermicien sur des caractéristiques techniques déjà intégrées.
Est-ce que le BIM est un argument marketing différenciant pour l’agence ?
Oui et non. Non car aujourd’hui ça n’est pas encore vraiment valorisé au niveau du contrat. Tout le monde ne comprend pas que c’est du temps passé. Cependant pour nous, c’est aussi un investissement : pour tout projet mené en BIM, le travail derrière est largement fluidifié.
En résumé, jusqu’au contact avec les entreprises – qui elles comprennent bien les avantages, notamment pour leur chiffrage – le BIM est difficilement valorisé.
L’aspect 3D de la maquette, lui, fait mouche auprès des propriétaires : ils ont des plans actualisés de leur appartement et comme je le disais plus haut, il se projettent plus facilement en voyant leur immeuble après travaux.
Que pensez-vous de Polantis ?
L’idée de Polantis est de créer une base de tous ces objets indispensables à la conception/création de nos projets. A ce jour, il nous est impossible de créer par nos propres moyen une bibliothèque de tous les fournisseurs avec lesquels nous travaillons. Cela demande énormément de temps non rémunéré…
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Le jeudi 26 octobre, des industriels et professionnels de la construction étaient réunis dans les locaux nantais de Polantis pour assister à une présentation d’Antoine Rochet, BIM Manager chez Novam Ingénierie.
C’est l’éditeur du logiciel BIM Allplan qui a orchestré la rencontre entre Polantis et Novam Ingénierie et qui a permis la mise en place de cette matinée riche en échanges.
La matinée était dédiée à la présentation du lycée de Liffré pour lequel Novam Ingénierie est intervenu au travers de ces filiales en tant que BET structure & BIM Manager (SERBA), VRD & Paysage (OCE), BET bois (ECTS).
Une première pour la région
Le lycée de Liffré est le premier projet en BIM lancé par la Région Bretagne. Antoine Rochet a expliqué que le lycée était un projet pilote qui permettait à la Région de comprendre la méthode BIM, son intérêt, les ressources nécessaires pour une telle opération. En somme, le projet pilote permettait de prendre la mesure de cette nouvelle façon de travailler et aussi de découvrir comment devraient s’organiser les différents acteurs impliqués.
Dans cette optique, les équipes de Novam Ingénierie ont mis à profit leur expérience sur des projets BIM réalisés dans la région Pays de la Loire où le recours au BIM est plus développé. La mission de Bim Manager a en premier lieu consisté à mettre en place une convention BIM au sein de la maitrise d’œuvre pour coordonner entre autres les échanges, en lien avec les objectifs du maitre d’ouvrage.
Les logiciels utilisés, l’impératif de l’IFC
La maitrise d’œuvre étant très diversifiée (11 cabinets impliqués dans le projet), pas moins de 6 logiciels métiers ont été utilisés (Allplan pour la structure, Archicad pour l’architecte, Revit pour les réseaux et cadworks pour le BET bois …. Le choix de l’IFC paraissait donc une évidence afin de favoriser l’interopérabilité.
Le recours à l’IFC a aussi permis de remettre une maquette facilement lisible au Maître d’Ouvrage dès la phase concours.
En effet, la maquette BIM du projet est un outil précieux qui permettra à la Région de contrôler le respect du programme, de gérer les désignations des locaux en lien avec la maintenance du lycée.
Une volonté forte de communiquer
Les équipes de Novam Ingénierie ont fait le choix d’avoir recours aux outils immersifs (réalité virtuelle) pour faciliter les discussions avec l’ensemble de la maitrise d’œuvre et la compréhension du projet pour le maitre d’ouvrage.
Novam collabore également avec Emoko, startup qui propose une solution efficace de conversion de projets immersifs. Les invités du Jeudi Prescription ont pu se promener dans la maquette numérique du projet et sélectionner les produits intégrés, les substituer par une référence Industriel disponible sur le site de Polantis, etc.
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Afin de sensibiliser les prescripteurs à l’importance du joint pour la bonne performance d’un bâtiment, les équipes de tremco illbruck entament une démarche BIM.
Le fabricant et fournisseur leader de produits d’étanchéité a travaillé avec Polantis sur une bibliothèque d’objets 2D paramétrables et renseignés intégrée dans un système BIM.
La première gamme de solutions mise en ligne concerne la menuiserie; les solutions pour la façade et les joints coupe-feu suivront dans un second temps.
Petite explication : le concepteur arrive sur la page Polantis dédiée à tremco illbruck, les solutions sont classées selon divers critères. D’abord, il choisit la typologie de bâtiment (pour l’instant Menuiserie) sur laquelle il travaille, ensuite le type de pose, il décide aussi des performances souhaitées (RT 2012 ou bâtiment passif ?).
A l’issu de cette sélection, il télécharge le fichier Revit. A l’intérieur du dossier de téléchargement, il y a plusieurs joints/objets proposés. Lorsqu’il choisit un joint/objet :
Ces informations en main (ou plutôt au bout de la souris) permettent au concepteur de faire le meilleur choix pour garantir un calfeutrement parfait et d’agrémenter son carnet de détails.
Béatrice Gheno, Architecte chez Polantis en charge du projet commente : « Il est certain que la bibliothèque de tremco illbruck permet de faire gagner du temps au concepteur tout en évitant d’alourdir la 3D et le fichier de manière général (grace au choix de faire des objets 2D), nous sommes très satisfaits de ce que nous proposons ».
Ainsi, avec sa bibliothèque BIM de systèmes d’étanchéité périphériques pour les menuiseries extérieures, tremco illbruck garantit une continuité sans faille de l’enveloppe des bâtiments.
Téléchargez ici les produits BIM de tremco illbruck.
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Razvan a entamé sa présentation BIM par un petit exercice pratique. Sa première demande à nos invités fût la suivante : « Faites un schéma ou un croquis de ce qu’est le BIM pour vous ».
Après quelques instants de réflexion et l’analyse des schémas de nos invités, Razvan présente sa vision :
Mais pourquoi ce schéma ? Razvan explique : « Lorsque Michel Rémon m’a proposé la mission de d’intégration du BIM à l’Atelier , il a abordé le sujet par la coordination du projet avec la maquette numérique au centre des échanges entre les acteurs d’un projet. Voici donc un schéma similaire, le « A » c’est l’architecte . »
Razvan explique avoir alors pris un rôle transversal au sein de l’Atelier, qui a commencé progressivement avec un projet pilote et un groupe restreint. Deux ans plus tard, tous les architectes étaient formés et tous les nouveaux projets étaient menés en BIM collaboratif.
Une agence très structurée
Razvan explique : « Sur une période de deux ans, nous avons organisé de nombreuses réunions. C’est grâce à ces réunions que nous avons pu apprendre énormément et surtout que nous avons pu échanger sur des sujets très variés comme les bibliothèques de l’agence, la collaboration avec les ingénieurs, les retours d’expérience des projets… ».
« Il faut être très structuré quand on transforme le système de fonctionnement d’une agence. L’organisation interne doit être cohérente avec la démarche. Il faut apprendre à travailler avec les économistes et les autres acteurs du projet ». Bien avant la question des logiciels c’est avant tout l’organisation et le fonctionnement de l’atelier (et dans notre cas les structures étaient bien mises en place avant le passage au BIM) ».
Un projet d’architecture ne se juge pas par rapport à la qualité BIM de sa maquette, mais par sa qualité architecturale. Pour « faire du BIM », il faut d’abord bien connaître son activité, bien maîtriser son métier et voir ce que le BIM implique dans son propre périmètre. Il insiste : « Il faut mettre le BIM au profit de ses compétences et ne pas se contenter de créer une entité BIM en parallèle de son activité « classique ».
L’atelier Michel Rémon & Associés est certifié ISO 9001 depuis 2008.
En 2015, l’atelier a intégré également les chartes BIM dans le Système de Management de Qualité ISO 9001. Razvan a insisté sur son importance pour l’agence car ISO 9001 concerne tous les processus de l’agence.
Les projets BIM de l’Atelier
« Le premier projet pilote a été livré en 2016 » explique-t-il. L’agence a commencé par un projet en phase PRO – le projet du Centre de Recherche et Développement d’Airbus Helicopters à Marignane – qui était un projet de conception/réalisation avec Bouygues Bâtiment Sud-Est. Il ajoute : « Aujourd’hui, nous avons trois chantiers en BIM en cours de réalisation : le centre de recherche Air Liquide – Saclay, l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon et deux nouveaux bâtiments au CHU Le Mans. L’agence travaille sur des projets de grande taille – avec une complexité soit architecturale soit technique – et dans un domaine spécifique qu’est celui des bâtiments médicaux, laboratoires de recherche, industrie et tertiaire associé, etc.
Tout au long de sa présentation et grâce à de nombreux retours d’expérience, Razvan a eu l’occasion de répondre à certaines questions récurrentes des Jeudi Prescription : quels sont les avantages et les limites du BIM, les questions concernant son implémentation en agence, le niveau à adopter pour chaque phase du projet, les difficultés rencontrées avec les différents acteurs du projet, le rôle de chacun dans cette démarche…
Le BIM : une question de flexibilité ?
Selon Razvan, « il faut être flexible dans sa conception dès la phase amont et avoir des méthodes souples ». À travers la description des projets menés par l’atelier, Razvan a eu l’occasion de parler de son expérience des trois dernières années. Il explique à nos invités l’importance selon lui de se retrouver, de voir comment fonctionner ensemble. Savoir comment le maître d’ouvrage va pouvoir exploiter les données. Savoir ce que l’on va donner en tant que données brutes et ce qu’on aura à la sortie en tant que données cohérentes…
« Il faut savoir sortir du cadre de la maquette pour savoir de quoi a réellement besoin le client. »
Quid du BIM en phase de concours ?
Razvan explique que l’agence a mis du temps à entrer en phase concours car quand on apprends dans les phases PRO on gagne beaucoup en productivité mais cela ne paraît pas très souple. Il ajoute : « Ce qui importe en BIM en phase concours, c’est surtout de gérer les énormes bases de données » ajoute-t-il. Donc, il peut avoir des avantages partout – à chacun de les inviter.
Le BIM niveau 3 ?
« Avant de passer au niveau 3, il faut déjà faire du bon niveau 2 ! C’est déjà très bien de faire du bon niveau 2 et réussir à bien intégrer les économistes, les bureaux d’études, le maître d’ouvrage et les constructeurs ». Pour Razvan, « le BIM niveau 3 n’est pas encore un sujet, cela ne peut pas marcher d’un point de vue contractuel pour le moment ». Il ajoute : « Tout cela sera une question de règles à mettre en place pour pouvoir gérer toutes ces responsabilités. Mis à part les questions technologiques, il faudrait surtout développer de (nouveaux) modèles de collaboration entre les acteurs. »
Le contrat BIM
L’atelier participe au développement de outils contractuels ou guides (Par exemple la MAF ou Mediaconstruct). « Le protocole BIM d’un projet aborde, entre autres, la question des paramètres et de ce que l’on va pouvoir extraire des maquettes. »
La question du contrat BIM s’est posée pour le projet qui leur a valu un BIM d’argent en 2016. Ce projet concernait la co-direction du processus BIM mis en place pour la construction du nouveau Plateau Technique de l’Hôpital Édouard Herriot à Lyon – processus avec 13 intervenants en loi MOP. C’est un projet effectué pendant 2 ans en étude en Autocad et en phase d’appel d’offre le BIM a été proposé. L’agence voulait rester maître d’œuvre du projet et a donc essayé de mettre en place un cadre de collaboration signé par tout le monde. La démarche de l’agence a été de dire qu’ils allaient transférer la maquette vers les entreprises. Il fallait donc bien encadrer ce projet.
Les avantages du BIM
Razvan explique : « Le BIM c’est ce que les architectes n’ont pas forcément appris à l’école. On a tous appris un métier avec un dessin, avec une coupe, un plan … même de la 3D mais le BIM ce n’est pas de la 3D c’est aussi gérer une base de données – de l’Information Management – ainsi qu’utiliser un mode de conception paramétrique. Dans l’enseignement « classique » de l’architecte il n’y a pas de formation sur les bases de données et assez peu sur le computational design. »
Il ajoute : « Mais par rapport à un mode de conception « classique » il y a plusieurs intérêts. A mon avis chaque cas se juge indépendamment, en fonction du type de projet, des interlocuteurs et leur niveau d’expertise BIM, etc. Il faut créer un cadre développement global BIM Management du projet et faire comprendre le maitre d’ouvrage sa valeur ajoutée, en fonction de la phase du projet (et ses cas d’usage correspondants). Ainsi, suivant les cas de figure, il peut avoir de missions complémentaires ou des honoraires qui se déplacent vers l’amont du processus, etc. Certes, les gains sont souvent jugés sur la globalité du projet, voir son coût global ou sa durée de vie. »
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