Béatrice, architecte chez Polantis, a rencontré Vincent Bleyenheuft sur BIM World Paris. La conversation très animée qui a suivie portait sur les objets BIM et plus particulièrement sur les attentes de leurs utilisateurs. Nous avons voulu poursuivre les échanges avec Vincent, au détour d’une interview.
Vincent, pouvez-vous nous parler de votre parcours, de votre formation jusqu’à votre poste actuel ?
J’ai été diplômé en 1997 de l’institut supérieur d’architecture « La Cambre » à Bruxelles. Je suis venu m’installer en France en 1998 et ai commencé à travailler dans une petite agence d’architecture de la région grenobloise jusqu’en 2000 avant d’intégrer Groupe 6 architectes (Grenoble) comme architecte freelance de 2000 à 2001. Soucieux de mon indépendance professionnelle j’ai créé mon agence d’architecte en 2001. Activité que j’exerce encore aujourd’hui avec une petite équipe pluridisciplinaire composées d’architectes, d’un ingénieur fluide et thermique et d’un conducteur de travaux. Nous sommes aujourd’hui 7 personnes à travailler sur des projets de logements collectifs, d’habitat participatif et d’EHPAD.
J’ai découvert le BIM sans le savoir aux alentours des années 2005, en découvrant le logiciel Revit. Ayant rapidement pris conscience des nouvelles possibilités qu’offrait l’outil pour mon agence, j’ai définitivement adopté Revit sur 100% de nos projets en 2007. La migration fut rapide, à l’époque nous n’étions que trois personnes …
Avec la maîtrise grandissante de la maquette, j’ai entrevu les potentialités en matière de collaboration pluridisciplinaire et ai commencé à essayer de convaincre certains partenaires – bureaux d’études fluides et structure – de faire la bascule sur Revit. C’était vers 2010. N’ayant pas réussi à convaincre à l’époque, l’idée d’intégrer des compétences d’ingénierie au cabinet fut de plus en plus prégnante. C’est ainsi qu’est venu nous rejoindre mon ingénieur fluides et thermique en 2012 puis une économiste de la construction en 2014.
Un petit peu plus tôt en 2013, j’ai commencé mes premières missions de BIM management de projets, de formation et de conseil pour Groupe 6 architectes. Enfin, actuellement, nous engageons nos premières missions d’AMO BIM au sein de CAD@Work pour divers Maitres d’Ouvrages publics.
Comment se déroule une “journée type” pour vous ?
Je n’ai pas de journée type ! En fait, j’en ai au minimum trois selon la « casquette » du jour et elles reflètent mes trois activités. Une journée type « architecte directeur d’agence », une autre « BIM Manager projet » et une autre « formateur perfectionnement et expertise Revit ».
Même quand je m’occupe de BIM management de projet, on ne peut pas vraiment parler de journée type. En fonction des tâches exercées cela peut ressembler à ceci mais sur une échelle plus grande que la journée :
Quand je suis en formation, c’est très différent puisqu’elles s’étalent au minimum sur une journée. Dans ce cas, c’est souvent synonyme de déplacement en train, la veille (pour Paris par exemple) ou tôt le matin (Montpellier), journée de formation ensuite, pour finir par un voyage retour à la maison tard le soir.
J’affectionne tout particulièrement la formation et même si elle engendre beaucoup de déplacement, c’est une activité que je ne souhaite pas délaisser au profit d’activités plus « prestigieuses » telles que le conseil ou le management BIM.
Quels sont les projets BIM en cours que vous observez de près ?
Tous les projets de mon agence bien entendu.
En matière de projets « externes », je m’occupe actuellement du BIM Management (maîtrise d’œuvre) du projet de construction des nouvelles archives départementales de l’Isère. C’est un magnifique projet (environ 20 millions d’euros de travaux en marché public) qui se déroule avec des intervenants dont la maturité BIM est déjà bien élevée : Cr&on architecte mandataire, D3 architectes associés et Artelia pour toute l’ingénierie bâtiment.
Il s’agit d’un des tous premiers projets du conseil général de l’Isère en BIM. Peut être le premier qui sera livré ainsi.
La collaboration BIM est de niveau 3 entre les architectes associés et elle s’appuie sur un Revit server qui tourne chez Cr&on. Elle est de niveau 2 entre les architectes et Artelia. Nous sommes actuellement en cours de finalisation de la phase PRO.
Dans quelles circonstances vous êtes-vous lancé dans l’écriture de Les familles de Revit pour le BIM ?
L’idée m’est venue en discutant avec Jonathan Renou juste après qu’il ait sorti son propre livre sur Revit et la structure. Eyrolles (l’éditeur) cherchait à publier des livres sur le sujet du BIM et de Revit notamment.
Quand j’ai pris contact avec Antoine Derouin (mon éditeur chez Eyroles), un livre « généraliste » était déjà en écriture sur Revit architecture (l’excellent livre de Julie Guezo et Pierre Navarra) et je lui ai donc plutôt proposé un livre spécialisé sur les familles de Revit. Je sentais que c’était un sujet qui pouvait intéresser beaucoup d’utilisateurs du logiciel. Aucun ouvrage de cette consistance, en Français, n’existait sur le sujet, peu d’ouvrage en Anglais par ailleurs et d’un autre côté, j’avais conscience de la grande frustration de beaucoup d’utilisateurs face à un tel manque de ressources bibliographiques.
Comment s’est déroulée la rédaction de l’ouvrage ? Quelles ont été vos sources ?
La rédaction du livre a été une grande et longue aventure ! Si je regarde en arrière, depuis la fin de la rédaction de mon manuscrit, cela a consisté pour moi en (cumulé) :
Enfin, entre le manuscrit et la sortie de l’ouvrage, ce fut encore trois mois, certes plus détendus, de relectures, de corrections et de choix de couverture.
Quelles sont les personnes qui vous ont accompagné dans la rédaction de l’ouvrage ?
Mes co-auteurs, Julien Blachère et Christophe Onraet qui ont rédigés respectivement les chapitres sur les objets de structure et les objets MEP. Je profite de cette interview pour les remercier d’avoir accepté de participer à ce challenge alors qu’ils étaient très fortement occupés professionnellement et personnellement.
Qu’est-ce qu’un bon objet BIM selon vous ?
Grande question et réponse simple : c’est un objet qui répond aux besoins des utilisateurs pour qui il est destiné et non un objet qui fait plaisir à son créateur, qu’il soit modeleur d’objet générique ou industriel de la construction.
Objets industriels ou objets génériques ? Votre utilisation de ces deux types d’objets diffère-t-elle ?
Oui très fortement. J’en parle dans mon livre d’ailleurs.
Moi qui suis architecte, j’aurai besoin principalement d’objets génériques, très souple d’utilisation et qui me permettent de faire face à beaucoup d’exigences diverses de projets. Les besoins d’objets industriels n’apparaitront pour moi qu’en phase d’exécution, voire jamais si je n’ai pas à suivre cette étape du projet.
La situation est d’ailleurs similaire pour les ingénieurs structure. La création d’objets génériques personnalisés ou l’utilisation de bons objets génériques disponibles sont donc des enjeux fondamentaux pour les architectes et les bureaux d’étude structure. Les ouvrages concernés par ces deux disciplines sont encore pour beaucoup, fabriqués sur site. Et même si les techniques de préfabrication se développent, il s’agit encore souvent de préfabrication à l’échelle d’un seul projet et donc unique.
Les ingénieurs en fluides (MEP) sont dans une situation différente car quasi 100% des ouvrages qui les concernent sont justement des objets fabriqués industriellement : appareils sanitaires, terminaux de chauffage, centrales d’air, … Et donc, même si en conception, il leur est souvent interdit de spécifier des marques (loi MOP), les objets qu’ils utilisent pourront être des objets issus des bibliothèques d’industriels.
Enfin, pour les entreprises qui devront réaliser les maquettes d’exécution et les DOE numériques, les objets industriels sont indispensables. Elles n’auront, elles, quasi aucun usage d’objets génériques.
Que pensez-vous de la bibliothèque de Polantis ?
La bibliothèque de Polantis est intéressante à plusieurs titres. Premièrement, c’est celle qui d’après moi contient le plus d’objet de produits disponibles en France. A quoi sert d’avoir des milliers de références de produits étrangers si je ne retrouve pas ceux que moi professionnel de la construction, je prescris ou installe dans mon pays. Par ailleurs, pour avoir utilisé des objets de diverses sources, ceux de Polantis sont de bonne qualité, sans « fautes » de modélisation. Enfin, vous êtes parmi les rares qui proposez des objets génériques, ce qui selon moi est important pour certains concepteurs.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux industriels qui sont en amont de la chaîne de la construction ?
Mes dernières réponses illustrent déjà bien ma pensée à ce sujet. Je rajouterais ceci :
Il faut savoir qu’aujourd’hui, beaucoup de BIM manager sont amenés à presque interdire l’usage d’objets industriels dans les maquettes de conception, tant ils génèrent des problèmes dans les différents processus BIM. En respectant ces quelques consignes de bon sens, cette tendance pourrait s’inverser.
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Interview de Jonathan Renou, BIM Manager
Interview de Laurent Hénin, BIM Manager
Interview de Clément Valente, auteur de « BIM & BTP / Construire grâce à la maquette numérique »
Julie Nicolas, journaliste au Moniteur, écrivait dans un article (publié le 14 avril et consultable ici) : « L’association [Mediaconstruct], dont la vocation est de promouvoir le Building information modeling (BIM) en France, perd une partie de sa légitimité et de ses soutiens financiers. »
Mi-juin, ces 5 acteurs étaient rejoints par 7 autres fédérations professionnelles pour annoncer la création d’ADN Construction, une association qui se donne pour mission de « prendre en main l’avenir numérique de la filière ».
Les missions d’ADN Construction (selon le site consultable ici) :
– Le partage et la mise en commun des meilleures pratiques afin de favoriser l’accès de tous aux outils et processus numériques collaboratifs, interopérables, accessibles et adaptés aux besoins de chacun, dans le but d’améliorer la productivité de la filière et la qualité de la construction.
– La promotion du numérique collaboratif et interopérable et l’information des acteurs de la construction par tous moyens, notamment à travers l’organisation de colloques, d’opérations de communication, d’animations, de conseils, d’information, de sensibilisation ainsi que par la rédaction, l’édition et la publication d’ouvrages, brochures ou imprimés, etc.
– Plus généralement, l’organisation de toute opération de quelque nature qu’elle soit, permettant l’appropriation du numérique par les acteurs de la filière construction.
Gilles Charbonnel, Président de l’associtaion et Représentant de la Fédération CINOV indiquait lors de la présentation à la presse que l’association serait « Ni concurrent[e], ni complémentaire de Mediaconstruct ».
Après la pause estivale et alors qu’ADN a eu le temps de s’organiser, quels seront ses premiers chantiers ?
Enjeux : quels seront les points communs et surtout les dissonances dans les prises de parole de ces deux associations ?
Comment chaque association va t-elle se développer alors que le plan transition numérique dans le bâtiment (PTNB) arrive à son terme ? Quels seront les premiers sujets traités par ADN Construction ?
La rentrée 2017 risque fort d’être riche en rebondissements dans le milieu du BIM.
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Tsaratsiry commence par la présentation de Tsara Architectures. Son cabinet d’architecture spécialisé dans le BIM exerce principalement des missions de Conception architecturale en BIM, d’accompagnement BIM et de Management BIM. Il nous explique que Tsara Architectures travaille en collaboration depuis bientôt 2 ans avec l’Agence François Leclercq Architectes, agence au sein de laquelle travaille Clémence Eliard.
La présentation commence par le projet Nanterre Université de François Leclercq. Tsaratsiry explique rapidement que « tout le monde n’est pas encore en BIM sur le projet ». Ce projet a été commencé traditionnellement en 2D sur Autocad et est passé en BIM puisque la maîtrise d’ouvrage commence à le demander de plus en plus, même si ce n’est pas imposé.
À la question d’un invité sur l’intérêt des maîtres d’ouvrage pour le BIM, Clémence répond : « en MO privée, ils ont un intérêt énorme à demander du BIM car ils vont pouvoir réutiliser les informations pour faire leurs métrés ». « À condition qu’ils sachent les exploiter bien sûr » insiste Alexandre Potier (Directeur Technique GIRPI chez Aliaxis).
« On a de plus en plus d’appels d’offre de la part du public. Les collèges et les lycées demandent de plus en plus de BIM », a ensuite déclaré Tsaratsiry. Il ajoute : « 70% du coût du bâtiment c’est l’exploitation et l’exploitation est optimisée en BIM ».
Situé au sud-ouest de Paris, avec un réseau routier important et des réseaux de bus et de tramway, la ville était coupée de son centre-ville par la forêt. Clémence explique, « les enjeux du projet étaient de composer avec l’enclavement du centre-ville, ce tissu urbain très disparate. »
Clémence explique ensuite : « Le but était donc de recréer des connections avec la ville par la création d’un grand mail central piéton et d’un second mail qui permet la connexion avec le second centre. Le principal atout du projet, c’est la création d’une grande place qui sera un lieu très vivant et qui va relier les deux arrêts de tram. »
Revit ou Archicad ?
À cette question, Tsaratsiry répond : « Revit est utilisé car il est multidisciplinaire, Archicad est intéressant pour les architectes mais moins pour les autres. C’est pour cela que beaucoup développent des pôles Revit».
Cette question est l’occasion pour Tsaratsiry de parler d’un projet de logements à Marseille en collaboration avec l’agence CARTA-Associés et François Leclercq. « Tout est en maquette numérique », nous dit-il, « et l’échange de maquette permet une meilleure coordination».
Le BIM : réservé aux grands ?
« Tsara Architecture accompagne les agences qui font des projets suffisamment importants pour que le BIM soit nécessaire ». Mais le BIM n’est pas exclu pour des petits projets cela demande simplement plus d’expertise.
Le BIM : une méthodologie avant tout
Selon Tsaratsiry, « Le BIM reste une méthode de travail. Un BIM manager ce n’est pas un titre, c’est un rôle. » Il ajoute : « Quand on dit BIM, on parle déjà d’un environnement projet.»
Chez Tsara Architectures, la décision a été prise de mettre en place une charte de conception et un contrôle qualité car « qui dit conception dit équipe de maîtrise d’œuvre complète».
Vers une ville entièrement BIM ?
L’objectif serait qu’un jour, comme à Singapour, toute la ville soit BIM. Tsara Architectures travaille d’ailleurs sur un projet avec François Leclercq : le projet urbain « Euroméditerranée à Marseille » où la maîtrise d’ouvrage et la maîtrise d’œuvre, avec le concours du CSTB réalise un prototype de Maquette Numérique BIM multi-échelles pour les aménagements urbains méditerranéens. L’agence François Leclercq est en charge de la partie urbaine du projet.
Encore merci à Clémence et à Tsaratsiry pour leur présentation !
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Le projet Qwartz
Lorsque Corina est arrivée chez DGLa il y a 11 ans, elle nous confie s’être rapidement rendue compte que DGLa ne s’était pas encore mis systématiquement à la 3D.
Son premier projet chez DGLa concernait le dépôt du permis de construire modificatif du centre commercial Qwartz, développé en 2D sur Autocad, comme la plupart des projets à cette époque. Elle ajoute : « Les projets étaient envoyés aux clients et BET par mail avec des fichiers complémentaires pour les imprimer, ce qui complexifiait et ralentissait les échanges. Par la suite, les dossiers furent envoyés (au moins) en PDF, mais dès que j’en ai eu l’occasion, je me suis mise à Revit et ai incité mes collègues à en faire de même ».
Qwartz a été inauguré il y a 3 ans. Pour sa future extension, DGLa aura la mission de BIM Management de l’opération.
Petit à petit, le BIM fait son nid
Corina présente ensuite aux invités différents projets sur lesquels elle a pu travailler et aborde l’évolution de la démarche de DGLa en ce qui concerne le BIM.
DGLa a rapidement compris l’importance du BIM en tant que facilitateur des échanges et a progressivement intégré le BIM à sa méthode de travail afin de gagner en efficacité et d’améliorer la communication.
Corina explique : « Deux projets de caractéristiques similaires ont été comparés : un développé sur Autocad et l’autre sur Revit. Avec Revit, on arrivait à des résultats comparables avec une meilleure cohérence des documents tout en diminuant de 50% le temps passé sur le projet avec la moitié de personnes dédiées à celui-ci« .
Travailler en BIM : un apprentissage
A travers différents projets BIM, les équipes de DGLa ont pu tirer différentes leçons. Corina nous confie par exemple, qu’il y a encore beaucoup de travail avec les phases chantiers et que cela n’est toujours pas simple d’amener la maquette numérique comme support du suivi et des divers échanges sur site. Avant d’en arriver à l’efficacité, il faut donc apprendre à bien maîtriser la modélisation et sa base de données, mieux la communiquer et bien coordonner les échanges avec les différents intervenants. Le travail collaboratif est efficace si les outils employés sont appropriés.
Elle évoque à titre d’exemple : « le premier projet, commandé en 2014 (et inauguré cette année) par un de nos MOA en BIM, est la deuxième extension du centre commercial BAB2. Il a servi de « crash test » pour les suivants. Nous avons pu à cette occasion commencer à partir de la maquette de la première extension, migrer vers une nouvelle organisation et évoluer en niveau 2, qui est devenu le standard actuel de l’agence. »
Corina passe ensuite au projet de couverture d’une rue piétonne, plus petit mais modélisé par deux de ses collègues avec des structures adaptatives créées à partir de volumes paramétriques.
Elle explique aux invités que pour ce projet en cours, il faut parfois se rappeler que la modélisation paramétrique c’est aussi du BIM. « Cela consiste à renseigner la maquette numérique avec les informations de ses composants et d’avoir ainsi une base de données et des nomenclatures cohérentes avec le modèle.
Tout ceci permet d’anticiper beaucoup de contraintes environnementales, techniques et économiques ainsi que de mieux construire ce que nous modélisons« .
Corina explique ensuite : « Sur Revit on crée souvent des maquettes très détaillées, des fichiers trop lourds. Cela se complique encore plus en les exportant en IFC (qui multiplie encore parfois par deux ou même par trois la taille des fichiers) et cela nui à leur interopérabilité. »
C’est pour cela que selon Corina – dans l’optique de fournir des maquettes livrables pour la GMAO (gestion de maintenance assistée par ordinateur) – il faut renseigner les informations dans le fichier 3D avec un lien vers l’URL de la « fiche produit » du composant ou vers une version du modèle 3D plus détaillée« . Une seconde option, quand cela est possible, est d’ intégrer le dessin du détail en 2D en l’imbriquant dans la famille, visible seulement en coupe et en plan et en niveau de détail « élevé ».
« Si les familles crées pour les différents logiciels BIM suivent ces trois niveaux de détails de complexité géométrique (les données n’en dépendent pas), cela aidera aussi beaucoup notre travail. Corina explique : « une fois la mise en place du BIM, nous cherchons à être plus efficaces« . Par exemple, avoir créé ses propres outils, des banques de détails récurrents, avec des composants de détails 2D (adaptatifs et/ou pré-renseignés), est un gain de temps non négligeable.
Elle ajoute également : « Cette année DGLa a mis en place une plateforme collaborative interne qui permettra une meilleure communication entre les différents collaborateurs et les autres intervenants (MOA, AMO, BET, BE, etc.). L’idée est de pouvoir fournir bientôt des DOE numériques, de déposer des PC BIM et de produire plus de simulations en réalité virtuelle et augmentée. Mais les MOA sont encore frileux… ».
Quid du passage au BIM niveau 3 ?
« Le niveau 2 oui ! Mais le niveau 3, c’est plus compliqué » nous explique-t-elle. A ce moment de la présentation, les invités abordent les différents enjeux propres au BIM niveau 3 : propriété intellectuelle, responsabilité, réglementations…
L’idée ressortant de ce débat est l’envie que cela s’améliore d’ici peu afin que tout le monde puisse bénéficier de tous les avantages offerts par le BIM niveau 3. Corina rappelle d’ailleurs que différentes organisations travaillent sur ces sujets pour mieux les encadrer (Mediaconstruct, la MAF, etc.). A suivre de très près !
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Solardis est une filiale du groupe Soprema créée en 2008. Cette filiale conçoit et distribue des complexes d’étanchéité solaire et est le distributeur exclusif des solutions Soprasolar et Flagsolar.
L’entreprise propose des solutions de développement solaire et photovoltaïque sur bâtiment industriel, collectif, E.R.P. ou centre commercial.
Fort de l’expérience centenaire de sa maison mère, Solardis compte à son actif en France (incluant les DOM-TOM), en Espagne, en Italie, en Suisse, en Belgique, en Grande Bretagne, au Pays-Bas, au Maroc et aux USA :
Loi biodiversité, Bepos, RT 2012, Solardis maîtrise à la perfection la réglementation énergétique et environnementale. Sa fiabilité et l’excellence de ses propositions en font, à ce jour, l’unique développeur en solutions solaires à avoir deux procédés sous avis technique.
Etant le leader français en étanchéité dans un secteur très évolutif, Solardis a pour objectif de maintenir son niveau d’expertise. C’est pour cette raison qu’il a souhaité saisir l’opportunité que représente le manque d’objets BIM panneaux solaires sur le marché.
L’entreprise a également entamé sa démarche BIM dans le but de simplifier le choix de l’architecte à la recherche de panneaux solaires performants.
La démarche BIM a été entamée pour deux produits de la gamme Soprasolar :
SOPRASOLAR FIX EVO
Tous les produits de la gamme Soprasolar sont garantis 20 ans et sont adaptés à chaque type de besoin en toiture plate et toiture terrasse. Parmi les objets BIM de la gamme Soprasolar de Solardis, on retrouve des systèmes de panneaux solaires sur un objet système étanchéité.
L’utilisateur obtient donc deux niveaux de détail dans un même fichier lors du téléchargement.
Par ailleurs, l’information contenue dans les fichiers étant exhaustive, tous les acteurs de la construction peuvent en tirer le meilleur parti.
Vous pouvez retrouver les produits Solardis sur Polantis en cliquant ici.
Vous pouvez aussi retrouver les produits Solardis directement sur le site du fabricant en cliquant ici.
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Comment faire pour que le BIM soit intégré dès les premières années de formation ?
Teri Feugeas, Ingénieure Conseil BIM et Architecte, ex- professeur d’Université s’est posée cette question. Pour y répondre, elle a décidé de créer un module innovant de formation sur la méthode BIM pour la Licence Professionnelle à l’E.I.V.P. (École d’Ingénieurs de la Ville de Paris).
C’est ainsi que le 5 mai dernier, deux élèves (Gabrielle Mollard et Maurine Delmas) ont effectué un rendu final pour le Projet tutoré : « Aménagement en BIM d’un hôtel industriel ».
Les objectifs de la formation :
Le projet, les étudiantes et Teri Feugeas
Etape 1: la faisabilité
Cette étape consiste en une recherche approfondie sur le sujet des hôtels industriels, sur les modèles existants sur le marché en France et sur les conditions d’environnement préconisées par les industriels du secteur pour son installation. Elle nécessite le choix d’un terrain adapté pour l’implantation puis la validation à partir du P.L.U. local.
Étape 2 : proposition
Cette étape comporte trois grands axes:
Aménagement, objets BIM Polantis et vues 3D
Etape 3 : analyse des surfaces, des quantitatifs et des coûts
Surfaces, quantitatif et coûts
La conclusion de l’enseignante est la suivante : il faut faire travailler chaque étudiant sur l’analyse d’un modèle de base déjà monté en maquette numérique. Ceci permet à chaque élève de se concentrer sur les innombrables avantages de la méthodologie, dans toutes les étapes du projet.
Teri Feugeas ajoute : « la bonne sélection du programme est l’astuce pour mieux faire comprendre les atouts de la méthode BIM à des élèves qui commencent une formation spécifique dans le domaine de l’architecture, l’urbanisme ou l’aménagement de l’espace ».
Pour plus d’informations, contactez Teri Feugeas en cliquant ici.
Spenle est une société familiale créée en 1977, spécialisée dans la fabrication de portes techniques pour l’agro-alimentaire, les cuisines professionnelles, les laboratoires et les blocs opératoires. Ces portes sont commercialisées dans tout l’hexagone, dans plusieurs pays Européens ainsi qu’en Afrique et en Asie.
Le projet BIM mené avec le CEO, Mr Spenle, et les équipes de Polantis a pour objectif d’accroître la visibilité de la marque, et de fournir des modèles 3D à ses clients.
Cette démarche avant-gardiste s’est faite étape par étape avec une sélection de produits représentatifs de l’entreprise. Il s’agit de portes destinées à des environnements, des contraintes spécifiques et des critères définis comme le mode d’ouverture, le nombre de vantaux, le type d’étanchéité… Ce sont donc 7 types de produits qui ont été modélisés dans 15 formats CAO & BIM (Revit).
Les portes Spenle disponibles sur la plateforme de Polantis sont les suivantes :
Ces références ont été modélisées comme des objets paramétrables intégrant des minimums et maximums dimensionnels. Elles offrent aux utilisateurs finaux la possibilité d’adapter ces menuiseries selon leurs projets et leurs applications.
Au-delà du simple aspect dimensionnel, les produits Spenle intègrent certaines fonctionnalités et configurations propres aux produits :
L’ensemble de ces spécificités ont vocation à proposer des modèles 3D complets aux prescripteurs, limitant ainsi les marges d’erreur pour ces portes techniques et dont l’intégration s’avère primordial dans un projet au regard des éléments de structures et autres éléments de menuiseries associés.
A travers ce projet, Spenle, qui est déjà une société reconnue pour son savoir-faire et la qualité de ses produits, a voulu se positionner comme une société précurseure et innovante en développant et proposant des outils et solutions 3D pour ses prescripteurs et ses clients.
Les produits Spenle sont téléchargeables dans 15 formats de logiciels sur Polantis : cliquez ici.
Pour plus d’informations ou pour contacter Spenle, rendez-vous sur : www.spenle.fr
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Le projet Les Mésanges
Rafael a entamé sa présentation par la description du projet Les Mésanges – 150 logements collectifs à Sceaux – actuellement en phase de chantier avec une livraison prévue pour 2019. « C’était le premier projet BIM de France Habitation » explique-t-il. Ce concours lancé en septembre 2015, ne laissait que 3 mois aux candidats pour livrer leur projet, une période assez courte compte tenu de la charge de travail nécessaire. Il ajoute : « Au sein de VGA (VALERO GADAN Architectes) une équipe était spécialement dédiée au BIM car ce n’était pas possible de s’occuper à la fois du concept et de tous les données en phase de concours ».
Le BIM en phase de concours : pertinent ?
Rafael soulève rapidement la question de la charge de travail que représente le BIM et aborde la question de la pertinence de son utilisation dès la phase de concours. Il partage avec les invités les différentes difficultés rencontrées par l’équipe, en particulier en ce qui concerne la matrice et les paramètres. « Il n’y avait pas moins de 117 paramètres à respecter sur plus de 5000 objets, ce qui était énorme pour une phase de concours » confie-t-il. Il ajoute : « Le BIM en phase de concours oui, mais à quel niveau ? A quel prix ? ». Réponse : « il faut trouver le bon équilibre. Certaines demandes formulaires du cahier des charges du concours étaient trop importantes et une simplification aurait été nécessaire ». En effet, « BIM Tech [AMO BIM] avait créé un cahier des charges, une maquette des sites en format IFC, un catalogue BIM et une matrice BIM donnée pour la phase de concours » et cela représente un grand investissement de temps. Le BIM selon Rafael est certes un « investissement de temps au début surtout dans la phase de développement mais il constitue également un gain de temps certain par la suite ». Il est donc préjudiciable que les maîtrises d’ouvrage ne tiennent pas compte de l’investissement et que ce type de demande ne soit pas revalorisées (en termes de mission et donc d’honoraires).
Quid des défis et des usages du BIM ?
« L’architecture doit primer avant toute sorte de logiciel mais le BIM reste néanmoins un outil de mise en commun des ressources qui favorise indéniablement le travail collaboratif. Cependant les acteurs ne connaissent pas toujours les limites et usages du BIM », « on ne s’attendait pas à ça mais on a appris beaucoup ». Un problème actuel soulevé par Rafael est entre autre le manque de codification de certains objets. Otto Kus, BIM Manager et Architecte explique que pour résoudre ce problème « VGA a essayé de créer des outils afin d’automatiser certains processus de travail qui sont encore très lents et répétitifs ». Ils ont donc créé une méthode de codage de chaque paramètre et ont pris des protocoles anglo-saxons pour créer un dictionnaire. La création de familles est une bonne chose mais la question de leur réutilisation difficile par la suite et de la quantité d’informations qu’elles contiennent laisse place à un débat.
L’avenir du BIM : l’importance d’informer, d’investir et d’innover dès maintenant.
Rafael insiste : « il faut former les équipes aux logiciels et processus BIM, investir et surtout innover ». Il invite d’ailleurs les invités à se poser la question suivante : « comment sauver du temps en développant des outils soi-même ? ». Cette question laisse place à un débat permettant à chacun d’intervenir et de revenir sur ses propres expériences. Pour VGA, la réponse est simple : investir et innover pour l’avenir du BIM prend la forme de formations internes afin d’informer les différents acteurs du projet. Il faut également sensibiliser l’ensemble des acteurs y compris les maîtrises d’ouvrage et ceci aussi bien en termes d’objectifs souhaités que de revalorisation de mission.
Cette matinée a été riche en débats et a permis à nos invités de poser beaucoup de questions. Encore merci à Rafael Garcia et à Otto Kus pour cette présentation très intéressante.
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Depuis près de 50 ans, Installux Aluminium conçoit et distribue une offre complète de profilés et accessoires aluminium destinés à la fabrication de produits pour les marchés de l’habitat et du bâtiment : fenêtres, façades murs rideaux, vérandas, gardes corps, portails, clôture.
Il s’ajuste à toutes les configurations : habitats individuels ou collectifs, neufs ou rénovation, projets architecturaux. Pour rester précurseur sur son cœur de métier, Installux Aluminium place l’innovation au cœur de sa démarche d’entreprise.
Le savoir-faire de la société est reconnu depuis des années. L’entreprise travaille sur des projets tels que la gare TGV de Lyon Saint Exupéry réalisée avec le célèbre architecte Santiago Calatrava ainsi que sur les façades du nouveau stade « Parc OL ». Installux Aluminium a toujours proposé des solutions complexes et innovantes en fonction des évolutions du marché. Le BIM était donc une étape nécessaire.
Conscient de la valeur ajoutée du BIM et de l’évolution des méthodes de travail de ses prescripteurs, Installux Aluminium a déjà modélisé trois gammes phares parmi ses gammes de produits :
Ces fichiers offrent un choix élargi de solutions car déclinés dans différentes versions afin de permettre une flexibilité dans leur utilisation par les prescripteurs en fonction des projets sur lesquels ils sont amenés à travailler et des contraintes auxquelles ils peuvent être soumis. Ces solutions allient le beau à la performance, sans mettre de côté l’aspect sécuritaire des produits.
Pour ce faire, la gamme univers 54 se divisent en :
Cette gamme réalisée sous la forme d’un mur rideau est en rapport avec les fonctionnalités de Revit et l’utilisation que les prescripteurs en feront. Le BIM permettra de représenter les différents cas de figure aussi bien visuels que techniques proposés par Installux Aluminium.
Installux Aluminium dans le cadre de son projet BIM a également comme volonté de proposer un ensemble de produits laissant libre cours à la créativité des architectes sans omettre la technicité et les spécificités propres à ses produits. Cela se retrouve dans les éléments de menuiserie complétant l’univers 54. A savoir :
Lors du projet, Monsieur LODI – Responsable Bureau d’Etudes Client Installux – nous expliquait que l’entreprise souhaite mettre en avant à la fois la profondeur de ses gammes ainsi que l’accompagnement dont bénéficient les clients dans leurs projets et ce à toutes les étapes.
Convaincu de la portée du BIM ainsi que des changements de mentalités et des méthodes de travail de ses prescripteurs, Installux Aluminium s’est mis au diapason pour les accompagner dans ces changements. Leurs objets BIM sont là pour apporter des solutions aux projets sur lesquels les architectes vont être amenés à travailler.
Vous pouvez retrouver les produits Installux sur Polantis en cliquant ici.
Vous pouvez aussi retrouver les produits Installux directement sur le site du fabricant en cliquant ici.
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ECOCEM – société Irlandaise spécialisée dans la production de ciment écologique – a décidé de franchir le pas du BIM en mettant en avant certaines de ses solutions présentées selon deux applications : la structure et la façade.
Ce projet se distingue des autres du fait de la particularité des produits proposés puisque cette entreprise est spécialisée dans le ciment écologique. Ce ciment est en effet fabriqué à partir de laitier moulu utilisé principalement comme liant hydraulique, dans les ouvrages en bétons courants, techniques ou à faible empreinte carbone.
Ecocem propose une solution mettant en avant les données techniques propres à ses produits. Pour Ecocem, la valeur ajoutée du BIM réside dans les informations contenues dans les objets modélisés.
A travers les systèmes Ecocem modélisés, Polantis a valorisé l’information des solutions Ecocem qui sont réputées pour leurs performances techniques et considérées comme de véritables solutions écologiques.
A l’heure de la COP21, des RT, BEPOS impactant la construction, une carte est à jouer pour Ecocem. Avec son offre, l’industriel anticipe les nouvelles réglementations qui doivent limiter les CO2 incorporés dans la construction.
Ces évolutions couplées au BIM sont autant de raisons qui ont poussé la mise en place du BIM chez ECOCEM. Parmi ces raisons on retrouve également la possibilité de mettre en avant ses solutions et de faire connaître sa marque. Cette entreprise est d’ailleurs présente dans des domaines très variés allant du bâtiment au génie civil (projets SNCF, par exemple).
Les solutions Ecocem pouvant être associées à d’autres produit d’industriels comme Cemex Bétons, cela donne une liberté aux BE de combiner les performances produit de ces éléments pour des projets sur lesquels ils travaillent. Cela leur permet aussi d’avoir une solution la plus adaptée possible mais aussi qui correspond aux contraintes réglementaires auxquelles ils peuvent faire face.
A travers les solutions listées ci-dessous, Ecocem a priorisé les solutions dédiées aux bâtiments :
A ces solutions sont associés des propriétés physiques, thermiques et environnementales exploitables dans les projets BIM ainsi que des facteurs différenciant des produits Ecocem. L’entreprise est réputée depuis des années pour ses produits béton vert ainsi que pour les bénéfices qui en résultent.
C’est donc ces bénéfices produit, tant au niveau écologique qu’au niveau des performances pures, qu’Ecocem veut proposer à ses prescripteurs au travers de ces objets BIM afin de se démarquer de la concurrence.
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