Le jeudi 15 février, des industriels et professionnels de la construction étaient réunis dans les locaux de Cemex pour assister à une présentation de Delphine Rousseau, Ingénieur BIM Manager chez Ingérop.
Ingérop, le BIM
Delphine Rousseau commence par présenter Ingérop : ce sont 1700 collaborateurs dans le monde qui se partagent en cinq grands corps de métier : bâtiment, eau, ville, environnement et mobilité. Delphine est rattachée à l’unité Bâtiment.
Les projets BIM emblématiques menés par Ingérop jusqu’ici sont les suivants : la Canopée des halles (« qui est surtout de la 3D » précise Delphine Rousseau). Les équipes ont travaillé avec le CSTB pour faire comprendre la maquette aux entreprises dans les pièces marchées.
Le Tribunal de Grande Instance de Paris, qui n’avait pas de BIM management à proprement parlé au début du projet. La partie BIM a concerné la synthèse technique et l’intégration de la préconisation ainsi que la vérification des typologies de toutes les cloisons, sols, etc. Il s’agit du premier projet de Delphine Rousseau en BIM.
Aujourd’hui les équipes d’Ingérop avancent sur le Grand Paris.
Les principaux cas d’usage du BIM pour le groupe : la production graphique (pour laquelle il y a eu des changements de l’organisation interne : le BIM nécessite plus de rigueur que ce qui se fait en .dwg) ; la coordination spatiale ; de beaux progrès sur la partie conception (l’équipe travaille davantage avec le management de projet et la direction) : les calculs de structure, les calculs d’économie, les calculs thermiques, etc.
Le parcours de Delphine Rousseau, le Master spécialisé BIM
Actuellement, l’équipe de Delphine Rousseau encadre sept thèses, Delphine Rousseau est la première personne qui été envoyée par Ingérop au Master spécialisé BIM de l’École des Ponts et de l’ESTP, « en défrichage ».
Delphine Rousseau a fait sa thèse sur « La pertinence de la documentation internationale de l’étranger dans le contexte français ».
Le projet : coordination des chantiers Lyon Part-Dieu
En 2015, à Lyon, les équipes Espace Urbains remportent la mission de coordination des chantiers Lyon Part-Dieu dont le client est La société de Projet Lyon Part-Dieu.
Pour mesurer l’enjeu autour de cette mission, Le quartier Part-Dieu est le cœur de la Métropole Lyonnaise et le deuxième quartier d’affaires français.
Ce projet urbain est hors norme : 50 opérations publiques et privées de natures très diverses sont prévues pour un total de 2 milliards d’euros de travaux de 2017 à 2022. La mission d’Ingérop concerne 200 intervenants simultanés.
L’urgence d’agir : d’ici 2022, la gare de Lyon Part-Dieu sera saturée à plus de 170 %.
Le périmètre couvert par Ingérop pour ce projet s’étend sur 170 hectares.
Ce que le BIM permet sur ce projet
La démarche BIM pour cette mission a été mise en place à l’initiative d’Ingérop : Sébastien Rabu et Adrien le Bret ont poussé son utilisation auprès du client.
L’utilisation du BIM permet de :
Un exemple de planning des travaux
Les bonnes pratiques du BIM
En amont du projet, il a fallu formaliser des objectifs et s‘y rapporter. Delphine Rousseau raconte que certains projets Ingérop ne sont pas menés en BIM car ce n’est tout simplement pas nécessaire ou pratique.
Un des enjeux était aussi de ne pas être exhaustif pour être exhaustif : les équipes d’Ingérop ont choisi d’intégrer à la maquette du projet uniquement les informations signifiantes.
En amont du projet, les équipes de Delphine Rousseau ont aussi réalisé des tests à petite échelles : ce qui a permis d’arriver préparés au lancement du projet.
Le dialogue, prérequis du BIM
Delphine Rousseau raconte la grande part donnée à la pédagogie pour le projet : Ingérop a sensibilisé et formé le client – La société de Projet Lyon Part-Dieu – ainsi que les intervenants des différents chantiers au BIM. Cela a représenté des centaines de personnes avec des besoins, des objectifs et des missions très variées.
Enfin, les éditeurs de logiciels ont été sollicités.
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Marisol Declercq est étudiante en architecture à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Val de Seine, Emmanuel Lara est architecte.
Ces candidats se sont brillamment hissés à la première place avec un projet « hyper-poétique » qui n’a laissé personne indifférent et une réelle maitrise du BIM (maquette numérique exemplaire, maîtrise totale de l’information, processus collaboratif rôdé).
La remise de prix du concours BIM en vidéo, c’est ici :
Les propositions des candidats ont été évaluées selon cinq critères. Le respect du programme et des attentes de la ville et de l’INS HEA (notamment l’accessibilité à toutes les personnes handicapées).
La qualité architecturale et l’intégration maîtrisée du projet dans le site.
La méthodologie BIM devait être respectée et prouvée.
Enfin, les produits des sponsors industriels du concours devaient être intégrés dans la maquette numérique.
Félicitations aussi à :
Jean-René Manon, Aurore Crouzet et Aurélien Ferry qui remportent le 2ème prix pour le projet « Le Collège Beaudouin & Lods / L’École de Plein Temps ».
Roberto Fioretti, Lorenzo Pede, Gianmarco Tancioni et Arianna Cavallo qui remportent le 3ème prix pour le projet « EMA – École à Mobilité Augmentée ».
La cérémonie s’est conclue sur une invitation à venir découvrir le palmarès du Concours BIM 2018 et visiter l’exposition des travaux des 10 équipes finalistes au MUS de Suresnes en juillet.
Merci aux sponsors du Concours BIM 2018 : Autodesk, ISOBOX Isolation, Velux, Solardis (Soprema), Velux, Rosa Odyssée Lumière Export, Lafarge, La Toulousaine, Horizal, Reckli, AkzoNobel Powder Coatings et SketchUp (Elmtec) sans qui tout cela n’aurait pas pu être possible.
Merci aussi aux parrains du concours, les « incontournables » de l’écosystème BIM que sont le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment, l’Ordre des Architectes, l’UNSFA, Sightline Group, le Club BIM Prescrire, HEXABIM, BTP.tv et Mediaconstruct.
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La mise en place d’une offre PIM à haute valeur ajoutée
Le PIM (Product Information Management) est une démarche permettant de collecter l’ensemble des informations sur un produit donné. Tout industriel dispose aujourd’hui d’un certain niveau de PIM (des informations plus ou moins fournies).
Grâce à l’innovation PIM Single Source Data Management de Polantis et BIM & More, les industriels peuvent véhiculer leur données produit à l’ensemble de leurs prescripteurs, en temps réel, sans intermédiaire ni ressaisie.
Comment ça marche ?
Itaï Cellier, architecte et fondateur de Polantis, explique : « Aujourd’hui, grâce à la collaboration entre Polantis et BIM & More, l’ensemble de nos clients peuvent bénéficier d’un véritable système « Single Source » : ils peuvent changer les données de leurs produits au sein de leur propre base de données (qu’elle soit gérée sur le cloud Polantis ou au siège des clients) et ce changement apparait en temps réel chez l’ensemble de leurs prescripteurs au travers des plug-in Polantis. »
Ainsi l’industriel des produits de la construction peut délivrer en un clic une information toujours actualisée à ses prescripteurs : la chaîne de l’information avec le concepteur du bâtiment n’est plus rompue. Itaï Cellier précise : « A ma connaissance, nous sommes les seuls au monde à proposer une solution PIM d’une telle envergure ».
Cette nouveauté a une importance capitale puisqu’elle permettra – à terme – que les produits/les objets BIM intégrés dans les maquettes numériques des bâtiments contiennent toujours la bonne information.
Matthias Uhl, PDG de BIM & More, ajoute : « La coopération naturelle entre Polantis et BIM & More représente une nette amélioration pour nos clients : un véritable management des données BIM à source unique, un rapport coût/temps passé optimal et, par dessus tout, l’assurance que les prescripteurs ont toujours – sur leur station de travail – la version à jour des objets et de leur information.
Ce nouveau et puissant mode de BIM Data Management ouvre de nouveaux horizons pour les fabricants et leur donne un avantage compétitif majeur. »
Le Case Study Siplast
A l’occasion du salon BIM World 2018, l’évènement de référence du numérique pour la construction, le stand de Polantis accueillera les visiteurs souhaitant connaître le retour d’expérience de Siplast, utilisateur de la solution PIM Single Source Data Management.
Sur le salon BIM World, les équipes de Polantis expliqueront : comment s’est déroulée la récupération du PIM chez l’industriel ? Quel a été le processus pour en extraire les données BIM ? Comment BIM & More a procédé à l’interfaçage des données ? Comment la moindre modification des informations d’un produit/objet BIM est transmise en temps réel et sans ressaisie sur les stations de travail des concepteurs ?
Toutes ces questions trouveront leur réponse sur le stand 242 de Polantis, les 28 et 29 mars 2018.
Le salon BIM World, informations pratiques :
Espace Grande Arche, Paris La Défense
28 & 29 Mars 2018 – Accès visiteurs de 9h00 à 18h00
Polantis : stand 242
Pour en savoir plus sur BIM & More, cliquez ici.
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Créateur français d’Univers d’aménagements extérieurs inspirants, Lippi conçoit et fabrique depuis 1963 des portails, clôtures, mobiliers et accessoires colorés et modulables pour profiter de ses espaces en toute liberté.
« LIPPI, l’esprit libre », c’est l’histoire d’Albert, Jacques, Bernard, Frédéric et Julien Lippi, trois générations visionnaires aux personnalités bien différentes mais guidées par une même vision : celle de vivre heureux ensemble.
Devenue rapidement l’une des marques référentes en matière de délimitation, LIPPI se démarquera notamment pour sa réalisation de l’aménagement du Stade de France en 1999.
Julien et Frédéric Lippi, fils de Jacques Lippi, reprennent la direction de l’entreprise en 2008. Commence alors les grandes transformations managériales développant une culture d’entreprise singulière fondée sur la liberté et la responsabilité de chacun.
Polantis et Lippi se rencontrent en 2017 pour « BIMer » deux nouvelles collections lancées par Lippi : l’univers Stem et univers Z, toutes deux dédiées à la prescription et plus particulièrement aux architectes.
Le choix est fait par les architectes de Polantis, en charge de la production des objets BIM Lippi, de créer des produits paramétrables au niveau des dimensions. La particularité des produits ? Il n’y a aucun barreaudage similaire et les séquencements des barreaux ainsi que les coloris des portails peuvent être configurés à l’envie.
Lippi a fait le choix de « BIMer » en priorité ces deux nouvelles collections pour mettre la lumière sur ces dernières et faciliter encore plus leur accès aux architectes prescripteurs.
Le fabricant a aussi et surtout répondu à une demande grandissante de la part de ses clients pour des fichiers BIM.
Vous pouvez retrouver les objets BIM de Lippi ici.
Le site web de Lippi est, lui, disponible ici.
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Avec plus de 50 ans de savoir-faire dans la fabrication de menuiseries, Maugin propose une large gamme de fenêtres, portes d’entrées et volets roulants pour le neuf et la rénovation. Grâce à un outil industriel innovant, ce groupe familial implanté à St-Brévin-les- Pins en Loire-Atlantique, produit chaque année plus de 140 000 menuiseries Alu et PVC.
Ces produits bénéficient des certifications officielles et des labels conformes aux normes européennes. Maugin coordonne aussi l’enseigne Terres de Fenêtre. Ce réseau compte aujourd’hui 125 points de vente répartis sur toute la France. Ils distribuent un éventail complet de produits haut de gamme positionnés sur le marché de la rénovation et de l’amélioration de l’habitat : fenêtres, portes, volets, stores, portails, portes de garage, pergolas. Ces spécialistes de la vente et de la pose de menuiseries sont soucieux de la qualité des conseils et des services délivrés aux consommateurs
Polantis et Maugin se sont rencontrés lors du salon Equip’Baie 2016 et ont commencé à travailler ensemble mi 2017 pour la modélisation au format .rfa (compatible Revit) d’une trentaine de références. Quelques mois plus tard, les objets BIM de Maugin sont disponibles en libre téléchargement pour les prescripteurs inscrits sur Polantis.
Les produits sélectionnés par le fabricant pour une démarche BIM montrent l’étendue de sa gamme.
Les objets BIM Maugin sont paramétrables au niveau des dimensions et des performances associées, il s’agit de solutions complémentaires avec les volets modélisés pouvant s’intégrer aux menuiseries.
Maugin est précurseur dans le domaine digital : le fabricant, fidèle à son positionnement innovant, se différencie donc de ses concurrents n’ayant pas franchi le pas du BIM.
Vous pouvez retrouver les objets BIM de Maugin ici.
Le site web de Maugin est, lui, disponible ici.
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Le jeudi 30 novembre, des industriels et professionnels de la construction étaient réunis dans les locaux de Polantis pour assister à une présentation de Rafik REMAL Architecte, consultant BIM et Gérant R-BIM, un des pionniers du BIM Management en France.
Outre le BIM Management du projet CentraleSupélec de Rem Koolhaas (OMA) livré en août 2017, Rafik a collaboré à de grands projets tels que le Tribunal de Grande Instance de Paris (TGI) de Renzo Piano (RPBW), en présynthèse ainsi que sur le projet de l’Aéroport International de Genève (AIG), de Richard Rogers (RHSP).
Il a contribué à la conduite du changement et facilité l’implémentation de la démarche BIM chez plusieurs sociétés d’Ingénierie en France telles que : Assystem EOS, ALTO Ingénierie, IGREC Ingénierie, INGEROP et intervient en tant que formateur Revit et BIM dans des Ecoles d’ingénieurs telle que l’ESITC de Caen et au Koweït en partenariat avec l’Académie de Paris auprès d’organismes étatiques locaux.
R-BIM est une société dédiée au BIM et aux nouvelles technologies appliquées à la construction, depuis 2010, proposant aux professionnels du bâtiment et de la construction des services de :
Quelques postulats
Rafik REMAL précise : « Le BIM n’a pas vocation à réinventer les métiers de la construction, le BIM n’est pas une finalité en soi non plus, c’est une démarche managériale de projets, qui a vu le jour pour être au service des métiers de la construction, afin d’optimiser les méthodes, les moyens et la qualité de la production, en s’appuyant sur des technologies innovantes, la maquette numérique, des normes et des processus collaboratifs permettant de réaliser les projets dans le principe de l’ingénierie concourante. »
Il confirme aussi « oui, le BIM en tant que démarche est une disruption car les façons de concevoir et d’appréhender un projet de construction rompent complètement avec ce qu’il se faisait avant. » En conclusion Rafik précise : « Le BIM implique un changement dans la culture productive et managériale des sociétés d’architecture, d’ingénierie et de construction ; et comme dans tous les processus de changement, cela ne s’improvise pas, cela demande une planification sérieuse, une stratégie agile, et l’accompagnement d’experts en BIM afin de garantir la pérennisation de la démarche.
De l’intérêt du BIM Manager
Selon Rafik, avoir recours à un « BIM Manager » ou à un « facilitateur du BIM » est aujourd’hui inévitable car la mise en œuvre du BIM sur un projet demande beaucoup de rigueur et de méthode et surtout une expertise terrain BIM, que souvent on n’a pas au début en interne : se lancer dans un projet BIM au débotté peut s’avérer contreproductif.
L’École Centrale de Paris (CentraleSupélec)
En présentant plus précisément le projet de l’École Centrale de Paris (CentraleSupélec), Rafik a pu exposer les enjeux de son métier et nous raconter un bout de son quotidien.
Le projet, mené par l’agence OMA dirigée par Rem Koolhaas, se trouve sur le plateau de Saclay à Gif-Sur-Yvette (91), il s’agit d’un programme de 48 500 m² comprenant des classes, un amphitéatre, des laboratoires, parking, bureaux, un restaurant, etc.
Sur ce projet, Rafik REMAL raconte avoir eu trois missions :
La maquette numérique du projet, le point d’interrogation
Les convives de la matinale ont beaucoup interrogé Rafik à la vue des différentes maquettes numériques du projet.
Rafik explique donc la stratégie de découpage et d’assemblage de la maquette numérique du projet.
Exemple de découpage de la maquette numérique : La maquette numérique OMA est composée de 04 maquettes numériques distinctes : façade, structure, architecture (finitions de sols, plafonds, équipements, etc.) et mobilier intérieur
Exemple de question : le BIM Manager est-il censé rendre une seule ou plusieurs maquette(s) au Maitre d’Ouvrage ? Qui va superposer les maquettes ?
Rafik répond : « Il n’y a aucun intérêt à superposer l’ensemble des maquettes numériques dans une même « super-maquette » dans le logiciel de production tel que Revit, le Maître d’Ouvrage récupère toutes ces maquettes séparées, avec un fichier par maquette. Ce fichier peut appeler toutes ces maquettes en lien mais il ne les appelle pas forcément toutes à la fois. Le BIM Manager crée une maquette numérique globale (agrégation de l’ensemble des maquettes numériques modélisées du projet) dans un agrégateur tel que Navisworks ou Solibri Model Checker à des fins de coordination, de contrôle qualité et de visualisation.
Ne pas perdre de vue l’objectif premier du BIM
L’objectif final et le plus important pour le Maître d’Ouvrage est de récupérer toutes les informations du DOE qui permettent d’avoir une base de données fiable et pertinente qui alimente les outils de GMAO (gestion et maintenance assistée par ordinateur) utilisés dans la gestion du patrimoine immobilier du maître d’ouvrage.
Effectivement, le projet fait en BIM permet de centraliser les données des ouvrages exécutés nécessaires à l’exploitation & la maintenance de l’ouvrage, dans un endroit unique (la maquette numérique). La disponibilité et la structuration de celles-ci est une condition sine qua non pour garantir la pertinence de la démarche.
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Tout en étant en alternance, vous avez participé à la mise en place du BIM dans l’agence Léon Grosse de Nanterre et dans le groupe en TCE (référant BIM des études). Pouvez-vous me parler de votre formation ?
Je me suis toujours intéressé au dessin : très tôt, je passais mon temps libre à modéliser sur Sketchup. Suite à mon Baccalauréat Scientifique, je me suis dirigé vers un DUT Génie Civil, suivi d’une formation d’Ingénieur en alternance, dans un service étude de prix tout corps d’état.
Pendant ma formation, j’ai pu découvrir le logiciel Revit, sur lequel j’ai réalisé tous mes projets scolaires.
Un jour, mon manager chez Léon Grosse Nanterre m’a demandé de lui présenter mes différents projets scolaires et de lui expliquer le BIM. Quelques mois plus tard, il est revenu vers moi et m’a donné la possibilité de créer un service BIM au sein de l’agence.
Actuellement, je suis en stage de fin d’études dans une autre structure : nous produisons des maquettes pour des entreprises générales depuis l’Inde. Cela me permet de comprendre l’organisation nécessaire avec une vision sur la mise en œuvre du BIM, mais également de me donner une expérience de management d’équipe, qui me sera utile par la suite.
Quelles sont vos missions chez Léon Grosse ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans l’entreprise ?
Dans un premier temps, et après avoir intégré Léon Grosse en septembre 2015, j’étais chargé de chiffrer des opérations pour remettre notre offre (mémoire technique + chiffrage) dans un délai imparti. Je devais ensuite désigner les différents sous-traitants après avoir géré une affaire.
Dans un second temps, l’opportunité de développer le BIM à temps plein dans l’agence IDF2 m’a été confié en mars 2017 . Quand je suis arrivé sur le sujet (en septembre 2016), tout était à faire.
Aujourd’hui, il y a plusieurs ingénieurs méthodes qui développent les méthode BIM. Régulièrement, des PFE sont intégrés à l’équipe pour partager cette expérience mais également pour aider à développer d’autres outils.
Mon travail se décompose comme suit : organiser et mettre à jour notre façon de travailler avec le BIM (gabarits, procédures, bibliothèques), assister le projeteur lors de nos conventions et pour la modélisation, suivre les projets BIM (relecture des conventions, réunions spécifiques…) ainsi que produire et manager des projets en BIM.
Ce qui me passionne vraiment, c’était le fait que nous soyons en plein développement, ainsi de pouvoir découvrir sans arrêt de nouvelles astuces pour nous faire gagner en temps et en efficacité.
Actuellement, l’agence sort de la conception ses premiers bâtiments en BIM, maîtrisés selon les méthodes de construction et de chiffrage établis.
Sur quels projets BIM avez-vous travaillé ? Quels sont les plus marquants ?
Pour le moment, j’ai eu l’opportunité de développer réellement nos compétences BIM sur un projet en conception / réalisation pour la CIUP : deux bâtiments et un total de 600 chambres étudiantes.
J’ai aussi travaillé sur un projet en conception : la piscine de Rueil Malmaison. Ce projet était vraiment particulier parce qu »il s’agissait du premier projet où plusieurs acteurs travaillaient ensemble pour alimenter la maquette numérique. D’autre part, c’était aussi un challenge car deux architectes qui intervenaient travaillaient sur deux logiciels différents, et sur un même bâtiment.
Ce qui m’a donné satisfaction, c’est d’avoir eu des retours positifs de l’ensemble de l’équipe, et notamment de la hiérarchie, qui imagine déjà ne plus revenir en arrière par rapport à cette nouvelle façon de travailler. Ce qui m’enchante également, c’est la synergie qui a été créée dans le groupe, permettant à chaque intervenant des différentes agences de communiquer entre eux.
Il faut aussi ajouter à cela les retours des clients et architectes qui ont été ravis de découvrir le BIM, et surpris de toutes les solutions qui leurs sont offertes, avec notamment les rendus perspectives du projet. La qualité et les possibilités du modèle BIM les ont impressionné.
En quoi l’utilisation du BIM s’applique-t-elle aux études de prix ?
L’utilisation du BIM ne se limite pas à l’étude de prix. Pour moi, c’est vraiment la continuité d’un projet qui est nécessaire, de la phase de conception du projet jusqu’à sa maintenance, en passant par l’exécution.
Par ce nouveau processus, le BIM fait apparaître de nouveaux aspects de la construction : une évolution exponentielle de logiciels ultra performants qui permettent un gain de temps impressionnant (on s’éloigne de plus en plus du bon vieux AutoCAD 2D même si celui-ci reste toujours utilisé), de nouvelles technologies (réalité augmentée, réalité virtuelle, implantation automatique des points topographiques, reconstitution du bâtiment existant par un simple survol de drone et d’une capture vidéo, implantation de capteurs sur chantier, tables et écrans collaboratifs…), un aspect ludique et une plus-value indéniable en terme de communication et d’exploitation.
Pour nos équipes d’étude de prix, il s’agit vraiment d’un outil permettant de gagner en fiabilité, mais aussi d’éviter les re-saisies et les erreurs de compréhension (tout ce qui est dessiné sera pris en compte dans les nomenclatures puis dans nos logiciels métiers).
Cependant, un des défis est de faire comprendre que l’architecte (ainsi que les autres intervenants) doit modéliser selon nos conventions. Sinon, nous serons obligées de re-modéliser le bâtiment pour avoir ensuite des quantités justes pour son exploitation, et cela n’est pas forcement l’objectif premier du BIM. Le BIM nous permet d’être plus fiables mais nous oblige également à rentrer davantage dans le détail pour maîtriser les quantités qui sortent du modèle. Une fois que celui-ci est fiable, on peut sortir l’ensemble de nos compétences métier à partir d’un même support, ce qui est plutôt bien pour éviter les oublis et les erreurs de re-saisie.
Comment travailliez-vous avec vos collaborateurs chez Léon Grosse ?
Dans un premier temps, je pense qu’il est nécessaire de préciser que nous étions en plein développement sur ce sujet qui vise l’ensemble de la construction sur tous les points de l’entreprise : les travaux, les études et plus largement tout le groupe.
Mon rôle auprès de mon service national consistait à sensibiliser en interne, comme en externe auprès d’architectes (lors de projets en conception réalisation), des directions et de leurs équipes d’études entières. Ces sensibilisations prennent souvent la forme de présentations, de soutien à l’équipe sur les projets en études (sur leurs attentes du BIM), ou encore de tuto formulés pour les utilisateurs.
A l’échelle du groupe, j’ai la chance de faire partie d’équipes de développement du BIM pour son utilisation en Étude et en travaux.
Concernant les objets BIM : en utilisez-vous ? Allez-vous sur Polantis ?
Régulièrement je fais un tour sur les sites de mise en ligne d’objet BIM, pour voir les nouveaux industriels mettant en ligne leurs produits. Petit à petit, j’ai créé une bibliothèque d’objets que je trouve sur des projets que j’ai en cours ou via des sites de ressources en ligne. Pour moi, c’est essentiel pour une plateforme d’objets de disposer de produits de construction sous forme d’objets 3D prescrits par les architectes. Selon moi, Polantis est la plateforme sur laquelle je trouve le plus de ces objets prescrits. Ce qui ne gâche rien, c’est que les objets Polantis présentent une belle qualité d’exécution.
Toutefois, pour les Industriels, il faudra veiller à faire des objets légers pour qu’ils n’alourdissent pas davantage la maquette. Il serait bien d’ajouter différents niveaux de détail par objet mais, d’après les informations dont je dispose, vous prévoyez de le faire. Néanmoins je ne peux que vous le conseiller.
Comment vous tenez-vous informé de l’actualité du BIM ? Quels sites, blogs, etc. lisez-vous ?
Je consacre chaque jour du temps à la lecture de blogs et d’articles sur les actualités ou projets BIM. Aussi, dès que je rencontre un petit problème que je n’arrive pas à résoudre, j’utilise les blogs (HEXABIM, Applicitet, abcdblog, …). A l’inverse, je donne des conseils ou des réponses aux questions qui y sont posées. C’est quelque chose que j’apprécie, étant donné que cela permet de créer une synergie entre les acteurs du BIM en France (VillageBIM, Mediaconstruct, le site du PTNB, …). En plus de ces blogs et articles, je m’informe sur les réseaux professionnels.
De quoi sera faite la suite de votre parcours ? Que peut-on vous souhaiter ?
Tout d’abord, je suis en train de préparer mon mémoire de fin de cycle scolaire où je traite le sujet du BIM visant à expliquer la démarche du processus que j’ai mis en place, concernant la réponse à un appel d’offres.
Après mon diplôme d’ingénieur, j’aimerais effectuer un master dans le domaine du BIM, dispensé par l’ENPC. ainsi obtenir des notions axées sur le management de projets. Je pense que vous pouvez me souhaitez « bonne chance », car qu’il me reste encore beaucoup de choses à développer.
Quels sont les missions de GSE ?
Le groupe GSE est contractant global en immobilier d’entreprise et intervient essentiellement en France mais aussi en Europe et en Chine. Depuis plus de 40 ans, GSE réalise des projets clés en main pour des bâtiments logistiques, industriels, de commerce, de bureaux. Notre métier est d’accompagner le client de A à Z, en tant qu’interlocuteur unique, à tous les stades du projet:
Cliquez ici pour découvrir le site de GSE.
Quelle est la position de GSE par rapport à la Maîtrise d’Ouvrage ? Et par rapport à la Maîtrise d’œuvre ?
GSE est l’interlocuteur unique du Maître d’Ouvrage tout au long de son projet. GSE agit en quelque sorte comme un maître d’ouvrage délégué et gère toute la chaîne de valeur, de la conception jusqu’à la construction du bâtiment. La conception est en partie sous-traitée à des architectes et bureaux d’études et la construction l’est entièrement.
GSE est le contractant général de l’opération et s’engage sur des délais, un plan qualité et un prix, très tôt sur tous ses projets.
Travaillez-vous sur beaucoup de projets BIM aujourd’hui ?
Le groupe GSE a fait sa transition BIM en 2014 et capitalise aujourd’hui une expérience de 10 projets terminés et de 40 projets en cours sur des opérations variées telles que les bâtiments logistiques, industriels, de commerce, de bureaux et de loisirs.
En quel niveau de BIM travaillez-vous ?
Nos procédures relèvent généralement du BIM niveau 2, même si nous travaillons de temps en temps en BIM niveau 3. Nous divisons nos projets numériques par discipline et par bâtiment, ce qui permet d’une part, le partage des responsabilités et d’autre part, une grande efficacité.
En règle générale, notre modèle BIM est composé d’une maquette architecture, d’une maquette structure, d’une maquette site et de maquettes lots techniques (CVC/Plomberie, Électricité et Défense Incendie). La maquette architecture agit généralement en tant que maquette de coordination ou de maquette centrale, sauf si le projet comprend plusieurs bâtiments. Dans ce cas, c’est la maquette site qui assumera ce rôle. Cette dernière se compose de tout ce qui est extérieur aux bâtiments comme les voiries, les réseaux souterrains, les équipements divers, etc. La maquette architecture contient tous les éléments architecturaux y compris les divers apports des entreprises de clos-couverts et de finition. Puisque ces dernières sont encore aujourd’hui incompatibles avec une démarche BIM, nos architectes ou projeteurs partenaires se chargent de mettre à jour la maquette architecture avec les détails des plans EXE de ces entreprises et en conformité avec notre charte BIM.
Ce document revêt pour nous une importance majeure puisqu’il décrit précisément aux producteurs BIM l’organisation des maquettes et leur niveau de détail et d’informations suivant la phase du projet.
Nous utilisons également un autre document pour garantir la bonne application du BIM dans nos projets. Il s’agit de la convention BIM. Ce document est spécifique à un projet (contrairement à la charte BIM) et donne les cas d’usages BIM prévus, l’organisation du projet numérique, les contributions des différents producteurs BIM, ainsi que les règles d’échanges et de travail collaboratif.
Vous pouvez retrouver dans cette vidéo une synthèse de nos applications BIM sur des projets logistiques. Comme précisé plus haut, GSE travaille également sur bien d’autres projets : bureaux, projets industriels….
Nous utilisons principalement les logiciels suivants :
Nous avons deux procédures principales : l’une favorise le format Revit, c’est la plus efficace, la plus mature et la plus déployée des deux. Elle se base sur une utilisation centrale de Revit, de Navisworks et de la plateforme BIM 360. Quelques échanges en IFC sont néanmoins tolérés comme pour les maquettes de charpente métallique ou bois ou les maquettes VRD.
L’autre procédure favorise le format IFC et ainsi l’OpenBIM. Tous les échanges de maquette se font à travers le format IFC et nous utilisons des outils adaptés pour analyser, contrôler et coordonner les maquettes. Cette procédure peut s’avérer moins fiable que la précédente en raison du manque de fiabilité du format IFC pour certaines applications mais aussi parce que nous ne pouvons pas facilement intervenir sur les maquettes en cas défaillance d’un producteur BIM.
Malgré une plus grande efficacité constatée de notre procédure BIM Revit, nous ne délaissons pas la procédure OpenBIM et nous poursuivons nos efforts pour la rendre plus fiable et efficace.
Vous avez participé à la création du service BIM et co-élaboré l’ensemble des processus BIM du groupe GSE : comment avez-vous défini la charte BIM de l’entreprise ?
La charte BIM de GSE est le fruit des expériences accumulées sur nos projets pilotes, lancés fin 2014. Au nombre de 5, ces projets concernaient des opérations de bureaux, de plateforme logistiques et de bâtiments d’activité. Ces projets nous ont permis d’adapter la démarche BIM au métier de GSE, et de constituer une première bibliothèque d’objets génériques, répondant à la plupart de nos besoins de modélisation.
Nous avons ainsi analysé à la fois nos besoins internes, qu’ils soient techniques ou commerciaux, ainsi que les métiers et les logiciels de nos partenaires.
Cette double analyse nous a permis de définir des règles de modélisation permettant de satisfaire l’ensemble des besoins efficacement tout en tirant le plus parti des technologies utilisées par nos partenaires.
Par ailleurs, nous mettons régulièrement à jour notre charte BIM pour tenir compte des évolutions des technologies, des pratiques mais aussi des compétences des producteurs BIM.
Quelle est la place des objets BIM dans vos projets ? Les concevez-vous ?
Nos maquettes sont construites à plus de 95 % avec des objets génériques conçus en interne. Nous élaborons tous nos objets en pensant à l’ensemble des besoins qu’ils devront satisfaire. Nous portons ainsi une grande attention au niveau de détail 3D, à la représentation 2D, aux informations textuelles, aux paramètres et à leurs valeurs par défaut. Il s’agit d’être efficace à la fois dans la modélisation mais aussi dans l’utilisation future des maquettes.
L’ensemble de nos objets génériques sont réunies dans un projet Revit nommé « Kit BIM » et partagée avec nos producteurs BIM partenaires.
Outre ce kit BIM, nous fournissons à nos producteurs BIM un manuel pratique. Ce document décrit précisément le fonctionnement de nos familles génériques Revit et donne des bonnes pratiques de modélisation pour des situations complexes.
Comment la Maîtrise d’Ouvrage exploite les éléments (maquette, etc.) que vos équipes lui remettent ?
Nous fournissons à la Maîtrise d’Ouvrage la maquette complète (ou compilée) en format Navisworks à chaque réunion de projet. Cela lui permet de l’exploiter facilement et gratuitement à l’aide de la visionneuse gratuite Navisworks Freedom. La Maîtrise d’Ouvrage peut ainsi visualiser son bâtiment sous différents angles (à pied, panoramique, coupe 3D, etc.) et sous différents modes (ombrage, réaliste, etc.), consulter les propriétés des objets et des matériaux, consulter le planning 3D ou encore accéder à des points de vue préparés à l’avance (dans un bureau, sur un parking, etc.). Cette visionneuse est d’autant plus intéressante qu’elle est facile d’utilisation, très fluide, réaliste et s’intègre très bien à notre procédure BIM Revit.
A ce jour, quelles sont vos perspectives ?
Dans notre service BIM, nous cherchons toujours à développer davantage le BIM afin de le rendre plus accessible par les équipes chantier, plus efficace pour les dessinateurs et BIM Managers, ou encore pour augmenter son champ d’action.
Ainsi, nous développons actuellement la réalité augmentée au service du contrôle qualité sur chantier, l’automatisation Revit au service du contrôle des maquettes, et le BIM Exploitation pour apporter une solution efficace et adaptée à nos clients pour la maintenance et l’entretien de leur futur bâtiment.
Retrouvez la première partie de cette interview en cliquant ici.
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Pouvez-vous nous parler de votre parcours ? Qu’est-ce que vous a apporté votre formation en Allemagne ?
Après deux années de classes préparatoires scientifiques à Strasbourg, j’ai intégré la prestigieuse École Centrale de Lille. La formation d’ingénieur dispensée était pluridisciplinaire et de haut niveau. Son programme englobait des disciplines variées et complémentaires comme la mécanique des fluides, l’électronique, l’informatique, le génie civil et l’écoconstruction, les sciences sociales et le management, le droit des affaires, ou encore la communication.
Parallèlement aux cours et à l’initiative de L’école, j’ai réalisé, avec six autres étudiants et en collaboration avec Bouygues Construction, une étude sur la performance énergétique des bâtiments. Le projet a duré deux ans et a abouti à une proposition de garantie. Cette expérience projet, cumulée à une vie associative et sportive très riche et variée, m’a procuré de bonnes compétences en management de projet et en travail d’équipe avant la fin de mon cursus. De plus, cela m’a permis d’affiner mon projet professionnel, autrement dit, de me diriger vers le secteur de la construction et de la gestion de projet. A ce titre, j’ai choisi de réaliser un Master en ingénierie de la construction (Baubetrieb) en Allemagne, dans le cadre d’un double diplôme avec la TU Darmstadt.
Ce master en Allemagne a ainsi remplacé ma dernière année à Centrale Lille et m’a permis de me spécialiser dans le bâtiment et dans la gestion de projets de construction. J’y ai également développé mes compétences linguistiques, avec pour résultat, une bonne aisance à l’oral et à l’écrit en allemand, anglais et espagnol. Enfin et surtout, j’ai pu y découvrir et approfondir le BIM.
En guise d’anecdote, c’est un ami péruvien, camarade de master, qui m’a en premier parlé de BIM et donné l’idée de consacrer mon travail de fin d’études sur ce sujet. J’ai ainsi eu la chance de mener une étude sur le chiffrage de projets basée sur des maquettes Revit/IFC et sur le logiciel RIB Itwo avec une grande entreprise Allemande, Goldbeck.
Après 6 mois d’étude, mon travail a été publié sur le site de RIB et a été poursuivi par des ingénieurs de Goldbeck.
C’est donc depuis cette étude réussie et avec mon optimisme indéfectible que j’ai acquis la conviction que le BIM s’imposera naturellement dans nos méthodes de conception, de construction et de gestion de projet.
Vous êtes aujourd’hui BIM Manager chez GSE. Vous dites sur BIMpratique.fr que c’est un métier difficile à décrire, pour quelles raisons ?
En effet, il me semble difficile de décrire précisément le métier de BIM Manager tant ses missions varient, suivant le secteur et l’entreprise dans lesquels il ou elle intervient. Les tâches des BIM Managers s’étendent sur un grand nombre de responsabilités associées à la programmation, à la conception, à la construction et à la future exploitation des installations construites. Par ailleurs, leur rôle est en évolution permanente, étant donné que le BIM évolue lui aussi constamment.
D’une part, de nouvelles technologies arrivent en permanence sur le marché, d’autres disparaissent ou s’améliorent. D’autre part, les acteurs de la construction connaissent de mieux en mieux le BIM, ses procédures et les technologies sur lesquelles elles s’appuient.
Il est cependant possible d’apporter une description simple de ce qu’ils font : les BIM Managers sont là pour manager : ils managent des processus, ils managent le changement, ils managent la technologie, ils managent des gens, ils managent des règles et, en faisant cela, ils managent une part importante de l’activité de l’entreprise.
Ce qui était avant associé à la supervision du développement des maquettes numériques est aujourd’hui plutôt associé à du management d’informations, à de l’assistance au changement, à l’élaboration de processus, aux stratégies technologiques et bien plus. Telle est la réalité et la vitesse du développement entourant le BIM et la description du métier de BIM Manager.
Étant donné l’éventail de plus en plus large d’acteurs que le BIM affecte, il existe une fragmentation grandissante du rôle du BIM Manager, entre plusieurs responsabilités spécifiques.
D’un côté, il y a des managers de maquettes numériques qui assistent les équipes sur des projets de construction. Ceux-ci sont de temps en temps aidés par des créateurs de contenu BIM ( type bibliothèque ) ou par des développeurs de plug-in/applications.
D’un autre côté, il y a les coordinateurs de maquettes numériques qui sont spécialisés dans la supervision de la consolidation des maquettes et leurs synthèses. Dans un certain cas, on a des BIM Managers « stratégiques » qui mettent en œuvre la stratégie BIM, contrairement aux BIM Managers « techniques ». Toutes ces descriptions dépendent, bien sûr, de la taille et du type de l’entreprise. Dans de petites entreprises, le BIM Manager pourrait très bien être chargé de toutes ces tâches tout en agissant comme BIM Modeler ou architecte en même temps.
Comment est « né » votre blog ? Quelles sont vos motivations ?
Avec ce blog, je souhaitais donner une vision « pratique » du BIM, ainsi compléter les connaissances théoriques existantes par mon retour d’expérience personnelle de BIM Manager. Je trouve en effet qu’il existe un véritable fossé entre la théorie du BIM et sa pratique. Par exemple, la technologie se retrouve souvent au second rang dans les représentations théoriques du BIM. Pourtant, dans la pratique, c’est elle qui dirige le processus BIM.
Comme les acteurs d‘un projet ont des livrables et des responsabilités différentes, ils utilisent le BIM de manière différente en utilisant les technologies disponibles pour leur métier. Ces technologies limitent ce qu’ils peuvent faire et, à mesure qu’elles évoluent, elles font progresser leur façon de travailler. Le processus BIM, développé et orchestré par le BIM Manager, est donc fortement influencé et dirigé par les technologies utilisées.
Retrouvez la Partie 2 de l’interview de Franck Spieser en cliquant ici.
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Trespa est un développeur de panneaux stratifiés haut de gamme pour revêtements extérieurs, façades décoratives et applications scientifiques.
Les architectes et ingénieurs de Polantis ont rencontré Trespa en août 2016 et moins de 6 mois plus tard, les 3 systèmes de construction de l’industriel étaient mis en ligne sur Polantis.com à disposition des utilisateurs de la plateforme.
L’architecte chef de projet de Polantis a pu découvrir au mieux les différentes applications et systèmes d’accroche des produits Trespa lors d’une formation dispensée par l’industriel : cette journée a été l’occasion de cerner au mieux les utilisations des produits sur le chantier.
Ainsi, la géométrie des systèmes BIM Trespa est au plus près de la réalité et des usages, et l’information contenue dans les systèmes est précise, parfaitement orientée pour les différents acteurs du projet.
Dans un même soucis d’adapter les systèmes BIM Trespa à tous les moments du projet, les équipes de Polantis ont proposé 3 niveaux de détails pour un même système, des tableaux de composition et une bibliothèque d’une centaine de textures à utiliser.
Ce compromis entre la facilité d’utilisation de l’objet BIM et sa complexité permet de s’adapter aux besoins de professionnels ayant des méthodes de travail diverses : les utilisateurs peuvent choisir uniquement les éléments dont ils ont besoin pour travailler sur leur maquette numérique. »
Les objets BIM Trespa sont particulièrement bien téléchargés par les utilisateurs de Polantis. L’équipe Trespa indique : « A ce point du projet, Trespa évalue comment procéder pour la suite de la démarche BIM mise en place ».
Pour télécharger les système BIM Trespa, cliquez ici.
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