Les 10 équipes finalistes du concours ainsi que de grands acteurs du BIM et de la Construction étaient réunis pour découvrir les projets des lauréats.
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L’objectif de la démarche BIM
La Toulousaine et Polantis se sont rencontrés en 2011.
Au mois de juin de la même année, la décision a été prise de modéliser en BIM une première ligne de produit. Ce sont les produits de la ligne Murax, des rideaux métalliques, qui firent office de test.
Suite au succès de ces premières modélisations, quatre lignes supplémentaires suivirent et au fur et à mesure les produits se complexifièrent.
A cette époque, la société Polantis était d’abord connue pour son travail en CAO et sur la qualité des visuels qu’elle produisait, le travail commandé par La Toulousaine a donc été l’occasion d’un dialogue poussé et formateur entre les deux acteurs.
Tout d’abord, La Toulousaine et Polantis firent le choix de travailler sur Revit puis de ré-dessiner les objets ainsi modélisés en CAO.
Des sources documentaires solides
A la demande de Polantis, La Toulousaine fournit une documentation claire et facilement exploitable : il s’agissait de documentation commerciale (avec schéma, cotes, dessins des différents produits et de leurs composants) ainsi que, parfois des fichiers d’usine (format .igs) et de quelques dessins CAO (format .dwg).
Un extrait du catalogue de La Toulousaine
L’équipe d’architectes en charge du projet identifia le besoin de créer pour La Toulousaine des objets paramétrables : en effet les produits de la ligne Murax devaient pouvoir être « étirables » en fonction des besoins de l’utilisateur et des contraintes de l’industriel.
Ils ajoutèrent au fichier un tableau de composition comprenant un schéma d’installation du produit et un zoom sur ses points singuliers.
La création du tableau de composition fut repris par la suite pour l’ensemble des objets paramétrables et systèmes proposés par Polantis aux industriels : l’aspect information étant primordial dans le BIM, les architectes en charge du projet font toujours en sorte de fournir à l’utilisateur l’ensemble des éléments nécessaires de la conception à l’exploitation d ‘un bâtiment.
A cette gamme d’objets paramétrables, Polantis ajouta une texture « grille », un fichier purement visuel destiné à donner un aperçu rapide de l’esthétique d’un projet grillagé avec les produits de la marque.
Les produits ainsi conçus – objets paramétrable et texture – furent rapidement validés par La Toulousaine, séduite par la facilité d’utilisation des rideaux métalliques qui n’avaient qu’à être apposés contre un mur pour s’intégrer au projet.
Une 2ème ligne de produits plus élaborés
La Toulousaine proposa ensuite à Polantis la modélisation de portes de garage. Il fallu organiser la production de 33 portes qui avaient pour particularité :
– d’être composées de plusieurs matériaux : métal, PVC translucides, etc.
– d’avoir trois types d’ouverture selon la hauteur du plafond et la taille du garage
Un modèle de porte de garage La Toulousaine
L’objectif de La Toulousaine était de de permettre à l’architecte utilisateur la plus grande liberté dans le choix esthétique du produit et dans ses possibilités de pose. Polantis devait donc permettre d’offrir cette liberté mais aussi garantir à La Toulousaine que ce serait dans la limite de ce qui était faisable.
Revit et les objets paramétrables
Arrêtons-nous sur le logiciel Revit et sur la façon dont on conçoit et « contrôle » un objet.
L’architecte peut contrôler les paramètres dudit objet en intégrant dans le logiciel des équations et des calculs.
Par exemple, pour ajouter un mètre à un portail donné, il faut indiquer au logiciel qu’un mètre est égal à 3 bandes de « matière » supplémentaire – type PVC – et que chaque bande sera de 30 cm. Il faut aussi bloquer les possibilités de faire évoluer ce portail selon les capacités techniques du fabricant : on ne peut, par exemple, pas ajouter 5 m à un portail car cela dépasserait les capacités de production du fabricant.
Le travail des architectes de Polantis est donc à la croisée de l’architecture et de la programmation informatique.
Avec les logiciels Archicad et Allplan, l’aspect « programmation » prend encore plus le pas sur le travail de l’architecte car il faut coder dans un langage particulier pour générer des objets.
Les lignes de produits suivantes, des familles d’objets à « recomposer »
La 3ème ligne proposée à la modélisation par La Toulousaine était plus complexe que les précédentes : il s’agissait de portails coulissants.
L’équipe d’architectes de Polantis a donc décidé de décomposer les portails selon plusieurs familles – le terme « famille » est issu du vocabulaire du logiciel Revit – :
– des cadres différents selon le modèle (de type « chapeau de gendarme », droit, oblique, etc.)
– des cadres qui définissaient la structure métallique de la porte
– des « remplissages » qui définissaient la texture de la porte : métal, pvc semi transparent, bois, faux bois, etc
– des « remplissage » différents selon la matière, selon la couleur (lames horizontales, diagonales, remplissages spéciaux)
A partir de ces différents familles, Polantis a pu composer 33 modèles de portails de style parfois très différents.
La 4ème ligne de produits, destinée aux particulier, proposait davantage de détail et le travail de modélisation de l’équipe projet a dû être minutieux pour reproduire des éléments de décoration tels que les pointes des portails (style fer de lance, fleur de lys, goutte d’eau, etc.) ou des détails de fermetures particulièrement ouvragés.
En novembre 2013, Polantis réalisait la modélisation de la 5ème ligne : des portes de garage résidentielles sur lesquelles ont trouvait de nouveaux détails supplémentaires tels que des cassettes, des hublots et des poignées.
La seule consultation des catalogue commerciaux largement illustrés de photo et de schéma permit de représenter les produits des 5 lignes jusqu’à leur moindre détail.
Le modèle Conros 2 vantaux de La Toulousaine
L’organisation de la modélisation du catalogue : d’une ligne simple vers des produits complexes fit ses preuves puisque le projet avait avancé très rapidement.
Les fichiers CAO, un outil de communication
Une fois le travail de modélisation terminé, La Toulousaine qui prévoyait en parallèle du projet le lancement de son catalogue demanda à Polantis de créer le visuel de la couverture : c’est ainsi que les architectes de Polantis proposèrent des dessins d’architecte classiques – dont celui d’un bâtiment réalisé par Henri Sauvage et voisin des locaux de Polantis dans le 18ème arrondissement de Paris – dans lesquels étaient insérés des portes modélisées.
Le catalogue 2013 de La Toulousaine
Une collaboration qui se poursuit autour du BIM
La Toulousaine, précurseur dans sa démarche BIM fit modéliser en CAO & BIM une part non négligeable de son catalogue : 197 objets sont aujourd’hui téléchargeables en ligne sur polantis.com.
Aujourd’hui Polantis et La Toulousaine continuent de collaborer pour promouvoir ces objets qui sont au service des prescripteurs. Sur le salon BIM World qui s’est tenu les 6 et 7 avril 2016, les deux entreprises ont organisé des animations conjointes sur le thème des e-catalogues et plus largement sur le thème du BIM.
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Des visiteurs aguerris
Tout d’abord, Polantis remercie vivement tous les visiteurs du stand. En effet, BIM World a été l’occasion de rencontrer des professionnels pour la plupart très au fait du BIM et avec qui les échanges ont été passionnants. Utilisateurs de la plateforme, candidats du Concours BIM, architectes, paysagistes, ingénieurs, industriels et professionnels de divers horizons, vous avez été nombreux à nous faire le plaisir de votre présence.
Une conférence instructive
La conférence sur les objets BIM organisée par Polantis, Lafarge et La Toulousaine / Le stand de Polantis
La conférence sur les objets BIM co-organisée avec Lafarge et La Toulousaine a fait salle comble. Conçue comme une plongée dans les coulisses de la démarche BIM de deux industriels aux produits radicalement différents, la manifestation a répondu à certaines questions :
Les industriels racontaient leur démarche et leurs motivations et ces exposés étaient suivis d’une vidéo de démonstration appuyée par les explications techniques de Bertrand Gasnier, Directeur Grands Comptes de Polantis.
Un atelier BIM sur le stand
Cette conférence a été donnée de nouveau à plus petite échelle sur le stand de Polantis pour une meilleure interaction avec les visiteurs. Ce format plus confidentiel s’est prolongé longtemps pour répondre aux questions : quels sont les bénéfices des objets BIM pour les bureaux d’études ? Comment contacter Polantis pour obtenir un produit qui n’existe pas sur le site (cliquez ici) ? Pourquoi parle t-on d’objets-systèmes ? …
Pour approfondir ce sujet, vous pouvez consulter les cases studies des démarches BIM de l’Enveloppe Métallique et de Baccarat.
Un site qui fait peau neuve
Le mois d’avril a décidément été synonyme de nouveautés pour Polantis qui – après la mise en ligne de son application sur l’App Store de l’éditeur Autodesk – a mis en ligne la nouvelle version de son site. Le design a été retravaillé et la navigation facilitée.
Une cérémonie de remise de prix attendue
Les équipes de Polantis ont conclu ces deux jours de salon par l’organisation de la cérémonie de remise de prix du Concours BIM 2016. Pour retrouver le palmarès du concours, cliquez ici.
Les lauréats du Concours BIM 2016
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Avec plus de 110 exposants et 61 conférences et ateliers, BIM World offre un panorama complet du BIM et du numérique à différentes étapes (conception, réalisation, exploitation, usages), permettant ainsi de décrypter les nouvelles expériences et opportunités. En 2016, BIM World confirme sa position de leader mondial des événements consacrés au BIM.
Polantis, acteur incontournable du BIM, expose à BIM World pour présenter son actualité, son offre de modélisation et bien sûr pour rencontrer les visiteurs du salon. L’équipe a mis en place deux types d’animations :
Afin de venir rencontrer Polantis, nous mettons à votre disposition un pass nominatif* d’une valeur de 50 € pour assister aux 2 jours du salon : accédez à l’espace Inscription de BIM World en cliquant ici et entrez le code EXHFRM06.
A l’issue de ces deux journées et pour prolonger les échanges autour du BIM, Polantis organise le 7 avril la remise des prix du grand Concours BIM. Lors de cette soirée, le jury du Concours BIM, présidé par Bertrand Delcambre (Président du Plan Transition Numérique dans le Bâtiment), récompensera les trois architectes lauréats du concours.
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*Dans la limite des 300 invitations disponibles.
L’objectif de la démarche BIM
En mai 2012, Baccarat et Polantis ont leur premier contact.
Baccarat avait pour premier objectif de permettre aux architectes et décorateurs d’intérieur d’intégrer dans leurs maquettes CAO & BIM ses fameux lustres et luminaires. Le second objectif était de permettre au service marketing d’exploiter les visuels des objets crées par Polantis.
Baccarat avait aussi besoin que les objets soient disponibles pour l’ensemble des logiciels de CAO ainsi que pour le logiciel BIM Revit.
La particularité du matériau
La demande de Baccarat était la suivante : Polantis devait commencer par modéliser 2 objets test très différents l’un de l’autre : d’un côté, un lustre complexe et de grande taille et de l’autre côté, une petite lampe sur pied. Baccarat voulait évaluer la capacité des architectes de Polantis à traiter des objets variés et surtout se rendre compte de la façon dont l’équipe d’architectes pourrait modéliser le cristal.
En effet, la réaction du cristal à la lumière est différente de celle des autres matériaux. Un materiau transparent comme le verre va laisser la lumière le traverser tandis que le cristal dédouble le faisceau lumineux qui le traverse et modifie son orientation. Cela confère au cristal un éclat incomparable.
L’équipe d’architectes de Polantis a travaillé sur ce projet durant un mois : il fallait comprendre comment recréer numériquement la brillance du cristal. De nombreux aller-retours furent effectués entre Polantis et la Chef du développement produit au sein de Baccarat : le petit cristal rouge qui vient ponctuer chaque création de la maison était particulièrement scruté.
En juin 2012, Baccarat validait les 2 objets proposés par Polantis et passait une commande de 104 objets : lustres, chandelier, lampes sur pied, torches, etc.
Le modèle Zenith Chandelier 24L Black Crystal
Les enjeux de la modélisation
Polantis s’est interrogé : « Comment « traduire » l’éclat si particulier du cristal ? », « Comment modéliser des lustres dont le montage est complexe et irrégulier ? », « Comment modéliser les éléments en cristal soufflé qui se trouvent sur certains lustres et qui sont faits à la main ? », « Comment organiser la production de tant de pièces ? ».
La documentation du produit
Baccarat avait fait parvenir à l’équipe 4 échantillons : un prisme transparent, un prisme grenat (le fameux rouge Baccarat), un autre noir et le dernier champagne. Le fait de pouvoir manipuler ces échantillons et de les avoir à portée de main (plutôt qu’en photo) permettait aux architectes de produire un rendu couleur au plus proche de la réalité.
Des catalogues papier, des photos des objets et des fichiers d’usine au format .IGS et .SIP ont aussi été communiqués à l’équipe.
Dans un second temps, l’équipe en charge du projet s’est rendu « sur le terrain » : la personne en charge du développement produit a reçu les architectes au musée Baccarat installé sur les Champs-Élysées pour une visite sur mesure. L’objectif était de comprendre comment étaient produites les pièces, dans quels ordre les cristaux étaient associés et selon quelle logique. Cette phase d’observation était incontournable car certains lustres qui devaient être modélisés était accompagnés de photo de définition trop faible pour constater où allait précisément tel ou tel cristal.
Zoom sur la modélisation d’un cristal grenat
Les qualités d’un cristal sont les suivantes : réflexion, réfraction, transparence, pureté.
Pour modéliser le cristal rouge, emblème de Baccarat, il fallait commencer par modéliser une forme blanche et opaque. A l’aide d’éléments géométrique simples (dits primitifs) on recréait la forme du cristal. Il fallait ensuite observer les reflets de la lumière recréés par le logiciel. A quel endroit la lumière allait frapper la forme ? L’architecte jouait ensuite avec la transparence en superposant plusieurs couches de couleur grenat. Enfin, la texture du cristal était retravaillée ainsi que l’effet de réflexion de la lumière.
Le cristal rouge, emblème de Baccarat
Une organisation nécessaire
Les objets du cristallier étaient très complexes à première vue mais leur étude a permis de constater que certains éléments se répètaient sur le même modèle.
L’équipe a donc commencé par modéliser des formes grises, sans matériau, il fallait respecter la géométrie de chaque élément qui compose un objet.
L’étape suivante à consisté en la recomposition du « puzzle » pour chaque objet.
La troisième étape était d’ajouter la matière cristal que les architectes avaient pu recomposer pour les objets test, puis la texture et enfin le relief de chaque élément.
Un perroquet en cristal soufflé
Dans le cas d’éléments particuliers qui comprenaient une tête de perroquet, une tête de cerf ou un parapluie intégrés dans le lustre, les équipes ont dû abandonner les logiciels d’architecture au profit d’un logiciel spécialisé dans les effets spéciaux et qui est utilisé pour les films d’animation (tels que ceux des studios Pixar). Il s’agit de Zbrush qui donne à manipuler de la matière comme si l’on manipulait de l’argile en 3D.
Le logiciel ZBrush
Chaque objet qui avait été modélisé devait ensuite être « optimisé », c’est à dire que le poids du fichier devait être réduit au maximum mais en trouvant l’équilibre qui permettait de conjuguer réalisme visuel et téléchargement rapide par les utilisateurs sur la plateforme Polantis.
Plus de 80 échanges entre Baccarat et Polantis ont été nécessaires pour la validation de l’ensemble des objets : un objet était réussi quand on pouvait confondre la photo et son avatar numérique.
L’exploitation des objets modélisés
Cette dernière condition étant particulièrement remplie, le cristallier a pu avoir d’autres usages des objets réalisés.
Polantis a, par exemple, modélisés des dessins d’usine pour que les équipes de Baccarat constatent l’intérêt d’envoyer les produits en production.
L’équipe d’architecte en charge du projet a aussi produit des images de synthèse et autres photomontages dans lesquels s’intégraient des lustres et luminaires : en donnant l’illusion du réel, ces visuels permettaient d’économiser des prises de vue pour la confection des catalogue publicitaires de la marque ou pour l’illustration du site web.
Une image de synthèse
Mise en ligne des objets
Les objets ont été mis en ligne à la fin du mois d’octobre 2012, ils sont aujourd’hui très appréciés des utilisateurs de Polantis et sont téléchargés dans le monde entier.
Le savoir-faire
Le savoir-faire des architectes de Polantis a été mis au service de Baccarat pour reproduire les objets du cristallier jusque dans ses moindres éclats, sans les trahir. Le parallèle est aisé entre le travail minutieux du tailleur de cristaux et celui de l’architecte reproduisant chaque reflet du cristal.
Consulter la bibliothèque d’objets de Baccarat.
Consulter le site de Baccarat.
Pour en savoir plus sur le BIM, cliquez ici.
L’objectif de la démarche BIM
En mars 2015, l’Enveloppe Métallique du Bâtiment (ex SNPPA) a rencontré Polantis.
L’objectif de ce syndicat était de permettre à ses adhérents de voir leurs produits intégrés dans des projets réalisés en BIM. Pour ce faire, Polantis devait modéliser une sélection de produits génériques parmi les plus couramment utilisés en construction.
Le choix de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment s’est porté sur 58 systèmes constructifs : bardages, panneaux, couvertures, etc. à fournir avant le mois de novembre pour une présentation lors du Mondial de la Construction (Batimat).
Un client et une démarche BIM singuliers
Les équipes de Polantis se sont alors interrogées : « Quelles informations soumettre à l’utilisateur pour un produit générique ? », « Comment faire la synthèse de plusieurs produits aux qualités techniques diverses ? », « Comment créer des objets devant servir plusieurs fabricants, parfois même concurrents ? » …
Un projet pilote révélateur
En guise de projet pilote, un premier objet test a été réalisé pour valider cette démarche : l’équipe d’architectes de Polantis a modélisé un bardage sur Revit et a produit son tableau de composition.
Cet objet fut réalisé avec difficulté. En effet, l’équipe avait travaillé à partir d’une documentation très voire trop fournie mais composée de schémas sur lesquels ne figuraient ni légende, ni échelle, ni dimensions.
Bardage double peau horizontale : le schéma d’un angle
La nécessité d’une documentation précise et hiérarchisée
Polantis demanda alors à l’Enveloppe Métallique du Bâtiment davantage de documentation : fichiers Autocad, schémas détaillés, dessins d’usine, etc. Une information précise et hiérarchisée que des industriels auraient pu aisément fournir mais que le syndicat ne possédait malheureusement pas.
Avec l’aide de Polantis, un grand travail pour réunir de la documentation, la trier, l’annoter et l’organiser fut alors entamé par l’Enveloppe Métallique du Bâtiment. Pour chaque produit, le syndicat devait fournir une fiche de renseignement complétée de dessins où apparaissaient les informations primordiales.
Un document fourni par l’Enveloppe Métallique du Bâtiment
Pour faciliter cette démarche, l’équipe d’architectes et l’expert de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment prirent la décision de travailler ensemble.
Ces rendez-vous d’une demie-journée étaient bi-mensuels. Le travail s’organisait selon les étapes ci-contre. D’abord, l’expert corrigeait un ou deux produits et pendant les corrections, il expliquait le principe constructif du type de produit en question. Cela permettait à l’architecte chef de projet de comprendre le produit et de mieux le représenter lorsqu’elle faisait ses coupes. Ces échanges lui permettaient aussi de comprendre ce qu’elle devait cacher ou au contraire montrer de l’objet. Après la séance, les produits similaires étaient traités en autonomie et renvoyés pour validation à l’expert. La séance suivante concernait une autre catégorie de produits.
L’expert profitait aussi de ce travail pour appréhender les possibilités et les limites des logiciels de CAO et BIM sur lesquels l’équipe d’architectes travaillait : chacun sortait de ces échanges avec davantage de billes pour le projet mais aussi pour mieux comprendre son métier.
Enfin, au delà du travail architectural, cette collaboration entre l’expert du syndicat et les architectes de Polantis était importante en l’absence d’un industriel garant de ses produits. En effet, la présence de l’expert était nécessaire pour endosser la responsabilité des produits dessinés, pour vérifier leur fidélité à la réalité et pour attester que chaque adhérent du syndicat puisse « se retrouver » dans les produits génériques.
C’était sous son contrôle que Polantis pouvait garantir la satisfaction des adhérents.
L’information du produit
Dans BIM (Building Information Modeling), il y a Information. Un objet BIM c’est une partie de représentation visuelle et de manipulation dans la maquette et une partie d’Information (normes, résistance des matériaux, performances thermiques, etc.).
Cette information reliée au produit renseigne l’ensemble de la chaîne de la conception jusqu’à la maintenance du bâtiment : chacun des acteurs peut la consulter.
Tableaux de composition, points singuliers
Tout d’abord, les situations particulières dans lesquelles pouvaient être intégrés les produits en phase chantier et la façon dont ils réagissaient ont été traitées. L’objectif : l’utilisateur final pourrait ainsi disposer d’une solution pour la plupart des usages qu’il aurait des produits modélisés.
Cette étape était primordiale pour le bon usage des produits. En effet, dessiner ces points singulier de façon précise leur permettaient d’accomplir au mieux leur fonction : s’intégrer directement sur les plans des logiciels de CAO et BIM, être à l’échelle pour comprendre à quelle taille le détail est dessiné et faire respecter la cohérence de pose sur le chantier grâce à l’organisation des légendes.
La maîtrise de l’information
Concernant l’information contenue dans les produits, Polantis a indiqué au syndicat quelles étaient les attentes de l’utilisateur final (l’architecte, le dessinateur, l’ingénieur, etc.). Au moment de la conception, quels renseignements fournir pour tirer le meilleur du BIM ? Les équipes de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment ont pu répondre en complétant un fichier excel qui leur avait été soumis.
En complément et à la demande du syndicat, les utilisateurs devaient trouver cette information accolée à une représentation schématique de celui-ci hors de la maquette numérique. Selon l’Enveloppe Métallique du Bâtiment, un utilisateur ne maîtrisant pas un logiciel BIM pouvait, par ce moyen, s’assurer que l’information était bien reliée au produit.
L’information accolée à un schéma
L’organisation de l’information
Pour expliquer au mieux le produit à l’utilisateur, le syndicat a aussi réfléchi sur l’organisation de l’information.
Par exemple, afin d’être le plus didactique possible, un code couleur a été soumis à l’équipe d’architectes de Polantis pour permettre à l’utilisateur de visualiser au mieux le principe constructif de chaque point singulier :
– Rouge pour les fixations,
– Bleu pour les écarteurs,
– Vert pour les pièces de finition.
De même, les pictogrammes ci-dessous ont été conçus pour présenter l’information réglementaire du produit : l’utilisateur devait pouvoir cliquer pour accéder directement au site de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment.
Le logiciel indique que le pictogramme « Résistance au choc » contient un lien consultable
La représentation 3D
Il y a quatre type d’objets BIM : la texture (pour du revêtement de mur ou de sol par ex.), l’objet simple (pour du mobilier par ex.), l’objet paramétrique (pour un produit à dimensions variables) ou le système (pour un produit composé de plusieurs éléments et à dimensions variables).
Selon la demande de la SNPPA et après une étude préalable, l’équipe d’architectes de Polantis a opté pour la création de systèmes. Un système BIM a l’avantage de pouvoir s’intégrer dans la quasi-totalité des projets et maquettes numériques et offre une flexibilité remarquable.
Les modèles 3D des produits ont été travaillés en CAO avec 3DS max pour un rendu parfaitement fidèle à la réalité avec un processus de contrôle très poussé, jusqu’à l’étude des chevilles et des fixations.
La fidélité du produit à la réalité se traduit aussi dans son respect de la réglementation. De la même manière que le produit est conçu en fonction de celle-ci, son avatar numérique répond aux normes. Par exemple pour le type de bardage ci-dessous, les réglementations constructives (entraxe entre deux IPE) ou types d’isolation (laine de roche ou polyuréthane) associées au produit devaient être modélisées.
La question du visible et de l’invisible a aussi été soulevée : qu’est-ce que Polantis devait montrer à l’utilisateur ? Sur une perspective écorchée, l’Enveloppe Métallique du Bâtiment a choisi de montrer la composition du produit dans son intégralité, faisant apparaître les différents éléments qui composent le produit.
Sur l’exemple ci-dessus, de gauche à droite, on distingue progressivement :
l’intégration de l’isolant laine de roche dans le plateau de bardage,
– le rythme des fixations des chevilles,
– la bonne représentation du pincement de l’isolant,
– la bonne fixation du bardage sur l’écarteur,
– le rendu produit fini et posé.
L’enjeu était donc de traduire un produit réel en un système numérique, du palpable vers le digital.
Une collaboration enrichissante
En conclusion, les 58 produits désormais disponibles ont été conçus en associant l’expertise des architectes de Polantis et la volonté de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment de servir pleinement ses adhérents.
Aujourd’hui cette démarche BIM est toujours en cours : les équipes de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment et ses adhérent industriels travaillent avec Polantis à l’amélioration de ces objets BIM génériques grâce aux retours des professionnels et experts du BIM.
Consulter la bibliothèque d’objets génériques de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment.
Consulter le site de l’Enveloppe Métallique du Bâtiment.
Pour en savoir plus sur le BIM, cliquez ici.
Cette démarche BIM entamée fin 2015 s’applique à l’ensemble de ses références pour ses deux gammes Mirawall & Mirabuild.
Une mise en situation d’une texture Mirawall – Aluminium prélaqué Poudre LP000139
La collaboration avec Polantis propose un rendu produit très fidèle à la réalité. Par exemple, la gamme Mirawall mondialement renommée pour l’effet peau d’orange de ses produits qui sont parfaitement adaptés aux divers projets architecturaux les plus novateurs, a été modélisée en respectant jusqu’à cette particularité esthétique.
Quant à la gamme Mirabuild, elle apporte une parfaite solution pour les architectes à la recherche de reflets nacrés et lumineux, des effets de textures grainés qui permettent de répondre aux attentes précises de l’architecture contemporaine.
Résolument moderne, Miralu propose une solution alliant esthétisme et respect de l’environnement, notamment au niveau de l’isolation thermique par l’extérieur.
C’est en toute logique que Miralu met à disposition son catalogue BIM. Le BIM permet à l’ensemble des acteurs de la construction d’agir de façon plus écologique et de maîtriser le bâtiment de sa conception jusqu’à sa maintenance.
Polantis est fière d’accompagner Miralu dans le respect de ses exigences novatrices.
Les textures Mirawall & Mirabuild de Miralu sont disponibles sur le portail de Polantis.
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Un objet CAO et BIM de New Glass Technology réalisé par Polantis
Déjà très en avance sur le sujet du BIM via les filières STI et professionnelles, l’Éducation Nationale propose un outil supplémentaire pour son enseignement.
Dans une rubrique spécialement dédiée au BIM, on trouve de nombreux supports dits « ressources » : tutoriaux, cas pratiques, guides méthodologiques, etc.
Le guide « BIM – Travailler avec un composant BIM industriel dans un projet Revit« , rédigé par Pierre SIM du lycée Diderot à Marseille, expose ainsi comment insérer un objet BIM issu d’un catalogue fournisseur dans un projet Revit.
L’exemple utilisé pour ce guide est celui d’un système d’étanchéité Siplast modélisé par Polantis qui, selon l’auteur, « paraît répondre parfaitement à l’esprit de la démarche BIM ».
Contenu du document :
Très didactique et détaillé, ce guide permet aux non-spécialistes de comprendre la « manœuvre » à effectuer sur Revit.
Par ailleurs, Polantis se félicite que le BIM soit enseigné dès le lycée préparant ainsi les futurs professionnels aux enjeux à venir et suscitant des vocations pour la technologie dans le BTP.
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Pourquoi avoir fait le choix de sponsoriser le Concours BIM ? Qu’en attendez-vous ?
Cette idée de concours de la part de Polantis à qui nous avons confié la modélisation de nos produits nous a semblé une très bonne idée et une opportunité pour mieux nous faire connaître. Cela nous oblige à nous adapter à des comportements nouveaux, à des attentes que nous n’avons peut-être pas identifiées.
Ce programme de pépinière d’entreprises vous séduit-il ?
Tout programme d’architecture, urbanisme ou paysage est intéressant dès lors qu’il est traité de façon à apporter un cadre de vie fonctionnel et agréable.
Qu’allez-vous regarder en premier pour juger de la qualité des projets proposés ?
Dès lors qu’il s’agit d’un programme d’architecture, en premier lieu nous allons nous attacher à l’approche fonctionnelle du lieu, l’articulation des espaces, l’intégration dans le site, puis la convivialité exprimée par l’architecture et son impact sur l’environnement.
En fin de compte, la motivation première dans l’idée de ce concours, de mettre en avant une méthode de travail pluridisciplinaire suivie sera peut-être le point le moins visible spontanément.
Pouvez-vous nous éclairer sur votre démarche BIM : pourquoi avoir entrepris de modéliser vos produits ?
En faisant modéliser nos produits, nous offrons tout d’abord une facilité de compréhension de leur aspect, la possibilité d’être présenté en 3D de façon photo réaliste par les concepteurs et architectes dans leur dossier de présentation aux commanditaires ou usagers futurs qui ne connaissent pas nécessairement le langage des plans traditionnels.
C’est donc une façon de faciliter le travail de nos partenaires, qui s’étend d’ailleurs au-delà des concepteurs, puisque les informations attachées donnent immédiatement des indications complémentaires utilisables par les techniciens de toute sorte.
Faciliter le travail de présentation de nos produits par des tiers concepteurs, architectes, paysagistes, bureaux d’études et autres techniciens chargés de les installer est dans notre démarche commerciale.
En tant qu’industriel que pensez-vous de cette nouvelle méthode de travail ?
Vous voulez parler du BIM en général, c’est-à-dire de la réalisation d’une maquette virtuelle ou tous les intervenants « écrivent ensemble l’histoire » d’un ouvrage avant, pendant et après sa réalisation ? Cela permet de vérifier les cohérences, de préciser les options, les concepts, systèmes et produits utilisés, et par la même limiter les erreurs, incompréhension et autres malfaçons. C’est une mine d’informations pour assurer la maintenance de l’ouvrage des années après sa réalisation.
Nous assistons avec cette méthode à une mise en commun des informations qui oblige tous les intervenants à modifier leurs habitudes. Cela permet de conserver l’historique et d’avoir une vision globale de l’acte de construire, de la conception à la maintenance de l’ouvrage, mais aussi de disposer d’un état des lieux à tout instant pour le suivi ou l’évolution de l’ouvrage au cours de la durée de vie des installations.
Nous pensons que pour l’industriel, c’est un véritable outil commercial, un gain de temps et des économies, et que ce sera sans doute à court terme une obligation.
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La consigne
La force d’un projet mené en BIM est avant tout de pouvoir contrôler le projet durant toutes ses phases, de la conception jusqu’à la maintenance. C’est cela que le Concours BIM fera expérimenter aux architectes qui seront candidats.
En effet, l’objectif du Concours BIM 2016 est de familiariser les architectes avec la méthode de travail BIM et leur faire apparaître l’intérêt de son utilisation dans la réponse aux projets. La consigne du concours est la suivante : proposer la maquette d’une pépinière d’entreprises située – virtuellement – sur un terrain de la ville de Bobigny.
Le premier prix est de 10 000 euros, les deuxième et troisième lauréats recevront respectivement 5 000 et 2 500 euros.
Agence Devillers & A – Platform
Ce qui distingue le Concours BIM des concours pour architectes traditionnels, c’est que le rendu d’une maquette numérique au format ouvert IFC ainsi qu’une “Base de données Informations“ (comparable à une sorte de COBIe) seront demandés. Ces éléments garantiront qu’une méthode BIM a été utilisée et permettront au jury d’accéder à un important niveau d’information sur le bâtiment.
Pédagogie
Les candidats peuvent s’inscrire dès aujourd’hui sur le site du concours. Au fil des jours, le site sera alimenté de tutoriels et d’explications pour répondre au mieux à l’épreuve qui leur est proposée. Ils pourront aussi s’appuyer sur l’expérience des architectes de Polantis qui répondront à toutes leurs questions : le maître mot du Concours BIM est pédagogie.
Jury
Les candidats doivent rendre leur travaux le 15 mars 2016, ils seront étudiés par un jury prestigieux :
Sponsors
Le Concours BIM 2016 est sponsorisé par des acteurs engagés dans une démarche BIM de qualité : Odyssée Lumière Export – Rosa, Lafarge France, Reckli, Saint-Gobain, AkzoNobel Powder Coatings, Horizal, Socotec Région Centre Auvergne Limousin et la Fondation Excellence SMA qui voient en la future génération d’architectes le moteur de la transition numérique qui s’opère actuellement.
Renseignements et inscription accessibles sur le site du Concours BIM 2016 – Dossier et communiqué de presse accessibles ici.
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