FERPLAY conçoit tous types de portails, en acier et en aluminium pour l’industrie, l’habitat et le collectif. Certifié EN ISO 9001, FERPLAY possède un outil de production de 15 000m2 couvert au Portugal avec une logistique interne fiable avec 15 semi-remorques dont 3 équipés de grue.
Depuis près de 20 ans, la commercialisation est uniquement axée sur le marché Français, avec un point de ralliement sur Bordeaux.
La mise en place d’une bibliothèque numérique est fondamentale afin de pouvoir partager et échanger des données techniques avec les principaux acteurs du marché de la construction.
L’objectif principal est de faciliter le processus de communication avec les utilisateurs en recherche d’un projet de fermeture d’accès à une industrie, collectivité ou même résidence privée.
Grâce à Polantis, FERPLAY est capable
FERPLAY bénéficie d’une image de réfèrent pour sa gamme collective et industrielle de portail acier en version motorisée. Tous nos portails (battants, coulissants et autoportants) motorisés certifiés ont les procès-verbaux de conformité correspondant à la norme EN 13241.1, délivrés par le CSTB, avec tous les principaux fabricants de moteurs. Concernant le marché de l’habitat, nous offrons une gamme de 6 modèles de clôtures BRISE-VUE ALUMINIUM livrées en KIT, très rapide et facile à poser. L’ensemble est fabriqué SUR MESURE pour le particulier, enfin une idée de génie !
Idéals pour un usage intensif ou semi-intensif en collectivité, industrie ou tertiaire, nos produits sont disponibles avec COFFRES OU COLONNE TECHNIQUE. A la fois design et robustes, les portails s’intègrent parfaitement dans tous types d’environnement et respectent l’esthétique du bâtiment.
FERPLAY sera capable de s’adapter à vos cahiers des charges et CCTP afin
de respecter toutes les conditions d’exécution fixées dans ces documents.
Téléchargez les objets FERPLAY sur le portail Polantis : https://www.polantis.com/ferplay
Retrouvez le site de Ferplay
Nous vous suggérons ces articles :
Les objets de OnLevel
Les objets de Kopal
Les objets de Bacacier
Tout en étant en alternance, vous avez participé à la mise en place du BIM dans l’agence Léon Grosse de Nanterre et dans le groupe en TCE (référant BIM des études). Pouvez-vous me parler de votre formation ?
Je me suis toujours intéressé au dessin : très tôt, je passais mon temps libre à modéliser sur Sketchup. Suite à mon Baccalauréat Scientifique, je me suis dirigé vers un DUT Génie Civil, suivi d’une formation d’Ingénieur en alternance, dans un service étude de prix tout corps d’état.
Pendant ma formation, j’ai pu découvrir le logiciel Revit, sur lequel j’ai réalisé tous mes projets scolaires.
Un jour, mon manager chez Léon Grosse Nanterre m’a demandé de lui présenter mes différents projets scolaires et de lui expliquer le BIM. Quelques mois plus tard, il est revenu vers moi et m’a donné la possibilité de créer un service BIM au sein de l’agence.
Actuellement, je suis en stage de fin d’études dans une autre structure : nous produisons des maquettes pour des entreprises générales depuis l’Inde. Cela me permet de comprendre l’organisation nécessaire avec une vision sur la mise en œuvre du BIM, mais également de me donner une expérience de management d’équipe, qui me sera utile par la suite.
Quelles sont vos missions chez Léon Grosse ? Pouvez-vous nous parler de votre parcours dans l’entreprise ?
Dans un premier temps, et après avoir intégré Léon Grosse en septembre 2015, j’étais chargé de chiffrer des opérations pour remettre notre offre (mémoire technique + chiffrage) dans un délai imparti. Je devais ensuite désigner les différents sous-traitants après avoir géré une affaire.
Dans un second temps, l’opportunité de développer le BIM à temps plein dans l’agence IDF2 m’a été confié en mars 2017 . Quand je suis arrivé sur le sujet (en septembre 2016), tout était à faire.
Aujourd’hui, il y a plusieurs ingénieurs méthodes qui développent les méthode BIM. Régulièrement, des PFE sont intégrés à l’équipe pour partager cette expérience mais également pour aider à développer d’autres outils.
Mon travail se décompose comme suit : organiser et mettre à jour notre façon de travailler avec le BIM (gabarits, procédures, bibliothèques), assister le projeteur lors de nos conventions et pour la modélisation, suivre les projets BIM (relecture des conventions, réunions spécifiques…) ainsi que produire et manager des projets en BIM.
Ce qui me passionne vraiment, c’était le fait que nous soyons en plein développement, ainsi de pouvoir découvrir sans arrêt de nouvelles astuces pour nous faire gagner en temps et en efficacité.
Actuellement, l’agence sort de la conception ses premiers bâtiments en BIM, maîtrisés selon les méthodes de construction et de chiffrage établis.
Sur quels projets BIM avez-vous travaillé ? Quels sont les plus marquants ?
Pour le moment, j’ai eu l’opportunité de développer réellement nos compétences BIM sur un projet en conception / réalisation pour la CIUP : deux bâtiments et un total de 600 chambres étudiantes.
J’ai aussi travaillé sur un projet en conception : la piscine de Rueil Malmaison. Ce projet était vraiment particulier parce qu »il s’agissait du premier projet où plusieurs acteurs travaillaient ensemble pour alimenter la maquette numérique. D’autre part, c’était aussi un challenge car deux architectes qui intervenaient travaillaient sur deux logiciels différents, et sur un même bâtiment.
Ce qui m’a donné satisfaction, c’est d’avoir eu des retours positifs de l’ensemble de l’équipe, et notamment de la hiérarchie, qui imagine déjà ne plus revenir en arrière par rapport à cette nouvelle façon de travailler. Ce qui m’enchante également, c’est la synergie qui a été créée dans le groupe, permettant à chaque intervenant des différentes agences de communiquer entre eux.
Il faut aussi ajouter à cela les retours des clients et architectes qui ont été ravis de découvrir le BIM, et surpris de toutes les solutions qui leurs sont offertes, avec notamment les rendus perspectives du projet. La qualité et les possibilités du modèle BIM les ont impressionné.
En quoi l’utilisation du BIM s’applique-t-elle aux études de prix ?
L’utilisation du BIM ne se limite pas à l’étude de prix. Pour moi, c’est vraiment la continuité d’un projet qui est nécessaire, de la phase de conception du projet jusqu’à sa maintenance, en passant par l’exécution.
Par ce nouveau processus, le BIM fait apparaître de nouveaux aspects de la construction : une évolution exponentielle de logiciels ultra performants qui permettent un gain de temps impressionnant (on s’éloigne de plus en plus du bon vieux AutoCAD 2D même si celui-ci reste toujours utilisé), de nouvelles technologies (réalité augmentée, réalité virtuelle, implantation automatique des points topographiques, reconstitution du bâtiment existant par un simple survol de drone et d’une capture vidéo, implantation de capteurs sur chantier, tables et écrans collaboratifs…), un aspect ludique et une plus-value indéniable en terme de communication et d’exploitation.
Pour nos équipes d’étude de prix, il s’agit vraiment d’un outil permettant de gagner en fiabilité, mais aussi d’éviter les re-saisies et les erreurs de compréhension (tout ce qui est dessiné sera pris en compte dans les nomenclatures puis dans nos logiciels métiers).
Cependant, un des défis est de faire comprendre que l’architecte (ainsi que les autres intervenants) doit modéliser selon nos conventions. Sinon, nous serons obligées de re-modéliser le bâtiment pour avoir ensuite des quantités justes pour son exploitation, et cela n’est pas forcement l’objectif premier du BIM. Le BIM nous permet d’être plus fiables mais nous oblige également à rentrer davantage dans le détail pour maîtriser les quantités qui sortent du modèle. Une fois que celui-ci est fiable, on peut sortir l’ensemble de nos compétences métier à partir d’un même support, ce qui est plutôt bien pour éviter les oublis et les erreurs de re-saisie.
Comment travailliez-vous avec vos collaborateurs chez Léon Grosse ?
Dans un premier temps, je pense qu’il est nécessaire de préciser que nous étions en plein développement sur ce sujet qui vise l’ensemble de la construction sur tous les points de l’entreprise : les travaux, les études et plus largement tout le groupe.
Mon rôle auprès de mon service national consistait à sensibiliser en interne, comme en externe auprès d’architectes (lors de projets en conception réalisation), des directions et de leurs équipes d’études entières. Ces sensibilisations prennent souvent la forme de présentations, de soutien à l’équipe sur les projets en études (sur leurs attentes du BIM), ou encore de tuto formulés pour les utilisateurs.
A l’échelle du groupe, j’ai la chance de faire partie d’équipes de développement du BIM pour son utilisation en Étude et en travaux.
Concernant les objets BIM : en utilisez-vous ? Allez-vous sur Polantis ?
Régulièrement je fais un tour sur les sites de mise en ligne d’objet BIM, pour voir les nouveaux industriels mettant en ligne leurs produits. Petit à petit, j’ai créé une bibliothèque d’objets que je trouve sur des projets que j’ai en cours ou via des sites de ressources en ligne. Pour moi, c’est essentiel pour une plateforme d’objets de disposer de produits de construction sous forme d’objets 3D prescrits par les architectes. Selon moi, Polantis est la plateforme sur laquelle je trouve le plus de ces objets prescrits. Ce qui ne gâche rien, c’est que les objets Polantis présentent une belle qualité d’exécution.
Toutefois, pour les Industriels, il faudra veiller à faire des objets légers pour qu’ils n’alourdissent pas davantage la maquette. Il serait bien d’ajouter différents niveaux de détail par objet mais, d’après les informations dont je dispose, vous prévoyez de le faire. Néanmoins je ne peux que vous le conseiller.
Comment vous tenez-vous informé de l’actualité du BIM ? Quels sites, blogs, etc. lisez-vous ?
Je consacre chaque jour du temps à la lecture de blogs et d’articles sur les actualités ou projets BIM. Aussi, dès que je rencontre un petit problème que je n’arrive pas à résoudre, j’utilise les blogs (HEXABIM, Applicitet, abcdblog, …). A l’inverse, je donne des conseils ou des réponses aux questions qui y sont posées. C’est quelque chose que j’apprécie, étant donné que cela permet de créer une synergie entre les acteurs du BIM en France (VillageBIM, Mediaconstruct, le site du PTNB, …). En plus de ces blogs et articles, je m’informe sur les réseaux professionnels.
De quoi sera faite la suite de votre parcours ? Que peut-on vous souhaiter ?
Tout d’abord, je suis en train de préparer mon mémoire de fin de cycle scolaire où je traite le sujet du BIM visant à expliquer la démarche du processus que j’ai mis en place, concernant la réponse à un appel d’offres.
Après mon diplôme d’ingénieur, j’aimerais effectuer un master dans le domaine du BIM, dispensé par l’ENPC. ainsi obtenir des notions axées sur le management de projets. Je pense que vous pouvez me souhaitez « bonne chance », car qu’il me reste encore beaucoup de choses à développer.
Pouvez-vous vous présenter ? Quels sont votre formation et votre parcours ?
Baptiste Maziere, 29 ans, Architecte HMONP, diplômé de l’école de Paris La Villette (ENSAPLV). J’ai commencé ma carrière dans un cabinet d’architecte en Essonne dans lequel je me suis associé fin 2014. J’ai ensuite rejoins la société REANOVA, spécialisée dans la rénovation énergétique en copropriété pour en diriger l’équipe de maitrise d’œuvre (composées d’architectes et d’un économiste).
Quelles sont vos missions et projet chez Reanova, pouvez-vous nous présenter l’agence ?
REANOVA est un bureau d’étude spécialisé dans la rénovation énergétique en copropriété. Il a pour but d’améliorer les conditions de vies des copropriétaires par les économies d’énergie et le confort dans les logements. Nous sommes composés d’équipes pluridisciplinaires permettant de répondre efficacement et qualitativement à ces projets, dans une approche globale : des chefs de projet s’occupant de la partie commerciale et du financement des rénovations (recherches d’aides financières, établissement des dossiers de subventions pour chaque copropriétaire, etc…), des ingénieurs pour toute la partie thermique et fluide, des architectes pour la conception de l’enveloppe et des assistants pour toutes les rédactions des pièces écrites sortant de nos bureaux.
Tous nos projets sont de la rénovation énergétique en copropriété. Ce sont sont principalement des résidences de la région parisienne construites entre 1950 et 1990. Ils sont tous saisis et travaillés en BIM. Nous créons nos propres détails et bibliothèques de matériaux et objets indispensables à notre travail.
Comment le BIM est-il arrivé dans l’agence ? Quelles ont été les difficultés au début de cette démarche ?
La création de l’agence a coïncidé avec l’arrivée de nouveaux logiciels de conception. L’innovation étant l’une de nos principales valeurs, il était logique que nous nous emparions de ces nouveaux outils. Nous avons d’abord exploité les possibilités de la maquette numérique puis plus tard nous avons exploité l’Information : que pouvaient en tirer nos ingénieurs thermiques et architectes ?
En général comment se déroule un projet ? Qui fait la maquette ? Qui intervient dessus ? Comment circule l’information ?
Nous travaillons avant tout sur l’enveloppe du bâtiment. Pour recréer la maquette numérique des projets nous partons de plans papiers et de .pdf recupérés auprès des architectes ou des copropriétés des bâtiments à réhabiliter, nous exploitons aussi les plans du permis de construire. Pendant la phase projet, nous faisons des visites sur place pour confirmer certains éléments tels que les épaisseurs de mur, les dimensions des fenêtres, etc. pour mettre la maquette à jour et pour être le plus proche possible du réel.
Au début de la démarche BIM de l’agence, il a été compliqué d’exploiter les données contenues dans la maquette, il fallait trouver un lien de communication entre les ingénieurs thermiciens et les architectes car leurs besoins diffèrent. Les ingénieurs ont besoin de certaines choses (données de surfaces habitables, non habitables, chauffées, non chauffées, etc.) qui n’ont pas d’incidence sur le travail des architectes. Nous avons convenu d’une charte pour que chacun trouve ses données dans la maquette.
Nous nous sommes aussi organisés pour que seuls les architectes saisissent la maquette, les ingénieurs consultent l’IFC, ou alors ils exploitent cette dernière avec des logiciels dont ils sortent des métrés et de la 2D (un retour en arrière).
Qu’y a t-il dans la maquette ? Quel niveau de détail ?
Tout ce qui concerne notre périmètre d’action à savoir les travaux de rénovation énergétique : façades, parois vitrées, fenêtres, persiennes, volets roulants, etc. Nous sortons tous les types de produits de la maquette pour les faire chiffrer par les entreprises.
Nous avons besoin d’un niveau de détail très élevé avec des détails précis, sur Polantis, certains objets ont des niveaux de détails insuffisants et, à l’origine, c’est pour cette raison que je suis entré en contact avec vos équipes commerciales.
L’intérêt d’un niveau de détail élevé est de se rendre compte de ce que le projet, une fois rénové, va devenir. Nous rénovons des bâtiments occupés : pour les habitants, c’est important de comprendre ce que nous faisons, de se projeter.
Que voulez-vous dire aux industriels ?
Il est important que les industriels suivent le jeu du BIM et développe leurs gammes de produits. Ainsi, dès la conception, nous pourrons intégrer les matériaux et autres objets que nous souhaitons préconiser pour notre projet. Cela permettra également un meilleur dialogue avec nos équipes de thermicien sur des caractéristiques techniques déjà intégrées.
Est-ce que le BIM est un argument marketing différenciant pour l’agence ?
Oui et non. Non car aujourd’hui ça n’est pas encore vraiment valorisé au niveau du contrat. Tout le monde ne comprend pas que c’est du temps passé. Cependant pour nous, c’est aussi un investissement : pour tout projet mené en BIM, le travail derrière est largement fluidifié.
En résumé, jusqu’au contact avec les entreprises – qui elles comprennent bien les avantages, notamment pour leur chiffrage – le BIM est difficilement valorisé.
L’aspect 3D de la maquette, lui, fait mouche auprès des propriétaires : ils ont des plans actualisés de leur appartement et comme je le disais plus haut, il se projettent plus facilement en voyant leur immeuble après travaux.
Que pensez-vous de Polantis ?
L’idée de Polantis est de créer une base de tous ces objets indispensables à la conception/création de nos projets. A ce jour, il nous est impossible de créer par nos propres moyen une bibliothèque de tous les fournisseurs avec lesquels nous travaillons. Cela demande énormément de temps non rémunéré…
Nous vous suggérons ces articles :
Quand avez-vous découvert le BIM ?
J’étais sur un salon il y a quelques années et je me suis approché d’un exposant qui était tout seul sur son stand, occupé à son ordinateur. Il projetait une maquette numérique sur son stand. Nous avons un peu échangé et abordé le sujet du BIM.
A partir de là, j’ai commencé à me renseigner et à me demander pourquoi la FFB n’abordait pas encore les questions du BIM et du numérique. Jacques Chanut m’a répondu que c’était un bon sujet et m’a d’emblée proposé de monter un groupe de travail sur ces perspectives.
Qu’en est-il de l’arrivée de la FFB au sein d’ADN Construction, dont vous avez d’ailleurs été nommé Trésorier ? Quand l’association va-t-elle commencer à prendre la parole ?
Le calendrier n’a pas encore permis que l’on s’exprime car nous avons fondé l’association avant l’été. Fin septembre, nous avons accueilli Benoit Senior au poste de secrétaire général de l’association. Son arrivée va contribuer à fédérer la parole de tous les adhérents.
Avant de nous exprimer dans tous les médias, notre priorité est de nous positionner comme interlocuteur de confiance auprès des pouvoirs publics sur les aspects numériques du Plan Logement et de continuer à rassembler tous les acteurs de la construction qui ont réussi durant 3 années à échanger autour d’une table, celle que le Plan de Transition Numérique du Bâtiment (PTNB) leur a ouvert.
Pour la première fois, les Fédérations et syndicats représentant l’ensemble des métiers de la construction se sont rassemblés, ont échangé, construit et ont appris les uns des autres. Nous voulons prendre le relai de Plan transition numérique du Bâtiment pour que cela continue, dans l’intérêt général.
Pourquoi la FFB contribue-t-elle à la promotion du numérique dans le bâtiment ?
La FFB est persuadée que la transition numérique du Bâtiment permettra, après la phase d’apprentissage, de construire mieux et que la réussite de cette transition numérique et du BIM passe par une appropriation de nouveaux outils et de nouveaux process par tous les acteurs, quelle que soit leur taille et leur métier.
Il est important que la FFB prenne la parole sur ce sujet et surtout qu’elle prenne position pour que demain les outils et modes de collaboration liés au BIM, qui s’imposeront, demeurent respectueux des pratiques et des savoir-faire de chacun. Ce chemin vers le progrès est inéluctable et la FFB veille à ne laisser personne sur le bord du chemin.
A la FFB, nous souhaitons rassurer les acteurs de la construction et les accompagner sur ce chemin. Il faut en premier lieu déjà donner l’envie et les moyens de s’intéresser au numérique à tous les acteurs. Nous nous impliquons largement pour faire entendre la voix de ceux que nous représentons et ce, au sein du Plan Transition Numérique dans le Bâtiment, au Ministère du logement, ou encore à ADN Construction.
Le sujet de l’interopérabilité est-il un sujet que vous traitez en priorité ?
Bien sûr, il est traité via le PTNB et son comité technique.
L’interopérabilité est un sujet essentiel et nous devons travailler à améliorer le format d’échange IFC. Par exemple, aujourd’hui, il y a beaucoup d’outils (logiciel, App, etc.) faits par de petits éditeurs qui s’interrogent : ce n’est pas gratuit de proposer, en plus, une conversion en format IFC. Ces éditeurs veulent bien investir mais ils ont besoin de savoir où ils vont et pourquoi ils y vont.
A la FFB, nous voulons les rassurer sur ce point et être à leurs côtés, c’est ce que nous faisons en nous investissant sur ce sujet.
Ce type de réflexions menées par un maximum d’acteurs permet d’éviter les positions hégémoniques de certains leaders qui, sous prétexte de simplification, pourraient compliquer l’accès au « BIM pour tous ».
Revenons au sujet du BIM, qu’est ce qui fait, pour vous, un bon objet BIM ? Réfléchissez-vous au sujet ?
C’est un objet qui est enrichi avec l’information pertinente ; certains éléments concernant la performance du produit, son mode de mise en œuvre, ses éléments de maintenance, etc.
Il faut écrire des règles et s’organiser collectivement pour que les objets soient définitivement fonctionnels. L’objectif à terme ? Que les informations contenues dans l’objet soient celles qui sont utiles à tous les acteurs du bâtiment, suivant son stade de vie, sans surplus de donnée inutile. La difficulté est de répondre aux besoins de tous (maîtres d’ouvrages, maitres d’ouvres, fabricants, constructeurs …) sans pour autant créer une usine à gaz.
L’intérêt majeur des objets BIM, c’est aussi que maintenant, il n’y a qu’à les regarder pour comprendre. Si un simple trait sur un plan papier ou 2D peut correspondre à des éléments différents, un objet dans une maquette parle de lui-même.
Quels projet(s) mené(s) en BIM suivez-vous de près ?
D’abord, il y a beaucoup de projets BIM qui n’ont de BIM que le nom ou l’intention. Tout le monde ne parle pas de la même chose. Parfois, le MOA a dit à l’architecte qu’il voulait du BIM sans vraiment savoir ce qu’il entendait par là. On se retrouve avec une maquette 3D qui n’est pas exploitable pour la suite du projet.
Il y a plusieurs niveaux de BIM ; soyons modestes, avançons progressivement. Expérimenter, c’est bien. Mais de grandes communications sur des projets où les attentes des uns et des autres sont mal définies génèrent des incompréhensions de la part des acteurs, Tout ceci en devient contre-productif pour l’appropriation du BIM par tous. Il faut privilégier le pragmatisme pour une appropriation progressive des outils numériques par tous.
Tous les acteurs doivent monter en compétence et notamment le MOA qui doit en être à l’initiative en précisant ses besoins en termes de données structurées. C’est le point de départ du BIM.
C’est un fois ces préalables posés et partagés que le BIM se dépliera de lui-même de par son intérêt pratique pour l’ensemble des acteurs. Nul besoin d’y adjoindre une quelconque imposition réglementaire au risque de cliver inutilement.
Nous vous suggérons ces articles :
Félicitations pour ce BIM d’Argent, avez-vous été surprise quand l’Enveloppe Métallique a été récompensé ?
Oui nous avons été surpris d’autant que nous avions en face de nous un compétiteur prestigieux (ndlr : Lafarge). Nous sommes vraiment très contents.
Pouvez-vous dire à nos lecteurs pourquoi ce projet de e-catalogue numérique a été désigné lauréat ? Qu’on dit les membres du jury ?
Le jury a surtout voulu récompenser notre démarche collective dans la mise en place de ce catalogue générique. Le jury a en effet apprécié l’engagement de toute une profession dans le développement de la maquette numérique et du BIM.
Qu’espérez-vous comme suite à ce BIM d’Argent ? Un pic de visibilité ? Plus de téléchargements ?
Nous attendons effectivement une meilleure visibilité. Ce BIM d’Argent nous donne une occasion supplémentaire de faire savoir que nous avons déjà « bimé » 58 solutions courantes de notre profession.
Pouvez-vous nous parler de votre démarche BIM ? Comment a-t-elle été initiée ? Quelle était votre volonté au lancement du projet ?
A travers la création de ce catalogue de 58 objets génériques nous souhaitions disposer d’un outil de prescription, de promotion des solutions de notre profession dès la phase de prescription (avant projet sommaire APS et avant projet détaillé APD) ? C’est un outil simple et pratique alimenté d’une base de données de dessins et d’information sur les performances techniques des systèmes les plus courants. Il met à la disposition des entreprises les bonnes dispositions technologiques.
Comment se sont déroulés les échanges avec Polantis ?
Les échanges avec Polantis ont été constructifs et très nombreux. Nous avons particulièrement apprécié leur disponibilité. Leur proximité géographique nous a aussi très utile pour construire un catalogue aussi important avec des objets très détaillés
Pourquoi, en tant que syndicat, vous avez pris l’initiative de BIMer des produits génériques ?
Nous souhaitions réaliser une synthèse numérique de toutes nos connaissances (matrice dessins techniques/informations techniques/performances) et de tous les bouleversements en matière de référentiels que notre profession a connus ces dernières années. Nous souhaitions également initier une démarche BIM collective pour encourager ensuite nos adhérents à la compléter en s’engageant ensuite dans la construction de leurs propres objets individuels. C’est d’ailleurs ce qu’ils sont en train de faire pour la plupart.
Le catalogue CAO & BIM de l’Enveloppe Métallique est téléchargeable ici.
Nous vous suggérons ces articles :
BIM d’Or : pour la 2ème année consécutive, un client de Polantis est récompensé
BIM d’Or 2016 : Lafarge et L’Enveloppe Métallique du Bâtiment nominés
Jonathan Renou, vous êtes BIM Manager chez Atlancad. Pouvez-vous nous parler de votre parcours ?
J’ai démarré ma carrière dans le bâtiment en tant qu’intérimaire sur les chantiers. Je me rappelle encore de ma première journée durant laquelle j’ai déplacé plusieurs mètres cube de gravier d’un point A à un point B !
Ensuite, j’ai rapidement évolué vers un poste de coffreur bancheur. Environ un an plus tard, deux chemins s’ouvraient à moi : devenir chef d’équipe ou me former au métier de dessinateur projeteur.
En 2000-2001, j’ai choisi d’intégrer la promotion TSEBA (Technicien supérieur d’étude béton armé) de l’AFPA de Champs-sur-Marne.
Dès lors, j’ai travaillé dans différents bureaux d’études (conception et exécution) pendant quasiment 15 ans. Ma dernière année en BE a été consacrée au BIM management, cependant la double casquette (BE et BIM) n’était pas forcément bien perçue par les BE de maîtrise d’œuvre. J’ai dû faire un choix, et aujourd’hui, je suis chez Atlancad en mode Full BIM. J’ai donc un parcours assez atypique.
Vous étiez auparavant Projeteur Béton Armé, quelle est la transition pour devenir BIM Manager ?
Durant ces 15 ans en BE, j’ai eu la chance de travailler sur des projets de tout genre. C’est ce qui m’a permis d’acquérir une bonne connaissance du bâtiment. En 2010, j’ai été formé sur Revit et c’est ce qui a déclenché ma curiosité. Après des heures de surf sur le web, j’ai découvert la notion de BIM. Mon côté « geek » et mon intérêt passionné pour ce sujet m’ont poussé à travailler sur mon temps personnel. Je me suis formé en autodidacte.
Dans quelles circonstances vous êtes vous lancé dans l’écriture de Revit pour le BIM : initiation générale et perfectionnement structure ?
L’idée du livre est apparue pour lutter contre une réalité bien franco-française qui a la vie dure : le diplôme. En effet, je n’ai pas de titre d’ingénieur ou d’architecte, je ne suis qu’un « simple technicien ». Le livre aura été le tremplin parfait pour montrer mes compétences et m’apporter crédibilité et légitimité vis-à-vis de mes différents interlocuteurs.
Comment se déroule une « journée type » chez Atlancad ?
Comme on le dit souvent « les journées se suivent et ne se ressemblent pas », ce qui fait tout l’intérêt de notre métier. Le café du matin avec l’équipe est cependant un élément récurrent.
Plus sérieusement, la semaine démarre avec un point sur les affaires en cours avec mon collègue Antonio Calabrese (BIM manager aussi, mon homologue architecte). Nous nous partageons les appels d’offre à traiter. Du fait de ma spécialité « structure » et de la sienne « architecture », nous avons des échanges très riches concernant les aspects méthodologiques et les réflexions pour sans cesse réfléchir à l’optimisation et l’amélioration de la collaboration autour d’un projet.
Nos collègues, tous spécialistes de leur domaine, sont également sollicités afin d’ajouter à ces échanges objectivité et efficacité. Cette partie, veille et R&D (recherche et développement) est capitale pour Atlancad. Aujourd’hui, personne ne peut prétendre sérieusement connaître LA méthode idéale pour mener un projet BIM de A à Z, nous en sommes tout à fait conscients et cherchons sans cesse à fiabiliser les process.
Quel est le niveau de maturité BIM des professionnels qui viennent aujourd’hui se former chez Atlancad ?
Avant de répondre à cette question, il convient de présenter un peu plus Atlancad.
La société dispose de trois divisions :
Cette présentation rapide vous permet de deviner le panel et la diversité des professionnels avec qui nous travaillons.
Pour répondre à la question, nous avons observé une évolution assez significative du niveau de maturité de nos clients. La période de doutes et d’inquiétudes est belle et bien derrière nous. La majeure partie de nos interlocuteurs connait aujourd’hui les fondamentaux et a conscience des enjeux de demain. C’est aussi une richesse immense de pouvoir échanger avec ces derniers sur leurs besoins et questions. Si on considère 2015 comme l’année 0 du BIM en France, nous sommes maintenant résolument dans l’ère du bâtiment 2.0.
Pouvez-vous nous parler du rôle de la convention BIM ? Pourquoi est-elle importante ?
Je dis souvent que « sans convention BIM, le BIM fait BOUM ! ». Ce document est une des clés pour le succès d’un projet BIM. Il permet de rassurer la Maîtrise d’ouvrage et la Maîtrise d’œuvre. Chacun connaît son rôle, ses responsabilités, les besoins et les attentes. Les vieux réflexes ont la vie dure et c’est un document sur lequel chacun des acteurs peut s’appuyer pour mener à bien sa mission. De plus, c’est un document collaboratif à la rédaction duquel chacun a pu participer. C’est un document qui doit être bien construit. Etant donné que c’est la première pierre de la méthodologie BIM, les différents acteurs comprennent l’importance des échanges et des discussions dès le départ.
Quels sont les projets BIM sur lesquels vous avez travaillé et qui vous ont le plus plu ?
Tous les projets sont excitants et passionnants. De par leurs particularités, j’en citerais deux : le Castorama de Mérignac et Les Hauts de Brabant.
Quels sont les projets BIM en cours que vous observez de près ?
Je suis un adepte des flux RSS et je mène une veille quotidienne sur un tas de sujets (BIM, Revit, IFC, androïd, nouvelles technologies, bandes dessinées, cinéma, etc.). J’essaie de rester au courant des nouveautés et si possible dès qu’elles sortent ! Je dois reconnaître que ces derniers mois, je me suis concentré sur mes projets. L’arrivée d’Antonio en renfort me permet aujourd’hui de réattribuer du temps à cet aspect. Je suis d’un œil très attentif les BIM d’or.
Est-ce que vous ou vos collaborateurs créez ou consommez des objets BIM ?
J’ai évoqué Revlib® dans la présentation de la division de développement d’Atlancad. Revlib est une bibliothèque d’objets BIM génériques à laquelle nous avons ajouté un gabarit métier et tout ce qui est nécessaire au démarrage d’un projet BIM pour un utilisateur qui partirait de zéro. Nous avons deux versions de Revlib® : Revlib® MEP pour les fluides et Revlib® Structure.
Nous créons également des objets BIM à la demande de nos clients, notamment pendant les formations.
Nous nous plaçons plutôt en tant que prescripteurs. Nous ne sommes pas BE ou architecte, nous ne consommons donc pas directement des objets BIM, cependant nous indiquons à nos clients où ils peuvent en trouver.
Que pensez-vous de la bibliothèque de Polantis ?
Je suis Polantis depuis le début et l’évolution est hallucinante. De plus en plus d’objets avec un large choix de formats et récemment un plugin pour Revit : je dirais donc bravo et continuez comme ça.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux industriels qui sont en amont de la chaîne de la construction ?
La phase d’observation est terminée, le BIM sera le standard de demain. C’est à eux de jouer pour promouvoir leurs produits ! Mais je pense que les industriels en sont conscients, c’est en tout cas le retour de nos clients dans ce secteur d’activité.
* Immobilière Castorama (MOA), TETRA (Architecte), MODUO (BET Structure, VRD), EKTO (BET Fluides), AMOES (Etudes énergétiques et environnementales), IMPACT (Economiste, MOE EXE), AUXANIA (AMO BREEAM), AGI2D (Assesseur BREEAM), GONDWANA (AMO Biodiversité), ESL (Jonathan RENOU – BIM management).
Nous vous suggérons ces articles :
Interview de Laurent Hénin, BIM Manager
Interview de Clément Valente, auteur de « BIM & BTP / Construire grâce à la maquette numérique »
Interview d’Itaï Cellier, fondateur et PDG de Polantis
Tant ouvert sur la ville que sur les rives du Canal de l’Ourcq grâce à l’intention paysagère d’intégrer le projet dans le tissu urbain par la création de volumes à l’échelle, le projet U-Farm a séduit à l’unanimité le jury présidé par Betrand Delcambre. Mention spéciale au principe écologique durable proposé : l’ensemble des toitures du projet requalifiés en toitures potagère.
Comment ont-ils pensé leur projet ? Qu’ont-ils pensé du site situé sur la commune de Bobigny ? Comment ont-ils intégré les objets BIM des sponsors dans la maquette numérique ? Comment était conçu le Cobie qu’ils ont dû remettre parmi les livrables ?
Kévin et Minh répondent aux questions de Polantis :
Nous vous suggérons ces articles :
Concours BIM – Interview de Dany Ang et Jean-Frédérick Loko
Polantis à BIM World, le bilan
Interview d’Alain Birault, membre du jury du Concours BIM 2016
Décrit comme « une construction, rythmée par des jeux de niveaux intermédiaires et de lignes obliques, particulièrement bien pensée puisque largement ouverte sur le Canal de l’Ourcq », la pépinière d’entreprises MBK-Lab imaginée par les deux architectes a remporté un franc succès.
Comment ont-ils pensé leur projet ? Qu’ont-ils pensé du site situé sur la commune de Bobigny ? Comment ont-ils intégré les objets BIM des sponsors dans la maquette numérique ?
Dany et Jean-Frédérick répondent aux questions de Polantis :
Nous vous suggérons ces articles :
Film de la remise de prix du Concours BIM
En tant qu’acteur de la construction, que pensez-vous de cette nouvelle méthode de travail qu’est le BIM ?
Vous parlez à un convaincu du BIM au sens large; tant au niveau des outils que des méthodes de collaboration. A ce propos, il y a une définition du BIM qui me tient à cœur : Bonne Information Modélisée. J’y reviendrai un peu plus loin au cours de cette interview.
Je pense que cette nouvelle méthode de travail intéresse, interroge, interpelle beaucoup de professionnels. Il est assez difficile de se situer, d’évaluer les réels bénéfices du BIM tant qu’il n’y aura pas une ligne de conduite définie. Pour citer une métaphore, on pourrait comparer le BIM aux transports ferroviaires; si on veut que le train roule, il a besoin de rails ! C’est la même chose pour le wagon du BIM; construisons lui des rails (guides, protocoles, bonnes pratiques, projets pilotes, etc…) afin de profiter des nombreux avantages qu’offre le BIM : rapidité de conception, meilleure compréhension visuelle du projet, réduction d’erreurs de conception et d’exécution.
Comment vous êtes-vous intéressé au BIM, quel a été votre parcours vers cette méthode de travail ?
Comme je le disais dans un autre interview, « Je suis tombé dedans comme Obélix dans la potion magique ».
J’ai toujours travaillé en maquette numérique; c’est mon premier employeur qui m’a mis le pied à l’étrier car il venait d’investir dans l’achat de licences Archicad (version 6.5 à en 2000). Comme vous le savez tous, ce logiciel est un outil orienté objet et maquette numérique. A partir d’un modèle, toutes sortes de livrables (documents graphiques, visuels, feuilles de calculs) peuvent être produits. Pendant 2 années j’ai développé mes compétences sur l’utilisation de la maquette numérique essentiellement des projets d’habitat.
Après cette première expérience, j’ai rejoint une structure plus grande qui travaillait en grande partie surs des projets scolaires et de santé. J’ai développé d’autres compétences dans cette structure en matière de maquette numérique mais aussi en matière de collaboration et de visualisations 3D. Je me rappelle avoir produit des fichiers IFC il y a plusieurs années mais cela n’intéressait personne.
A présent, cela fait 2 ans et demi que j’ai rejoint une structure encore plus importante; il s’agit du bureau BALLINIPITT architectes urbanistes. Nous sommes une équipe pluridisciplinaire de 25 personnes (architectes, urbanistes, techniciens, économistes, IT-manager, secrétariat, 3D artist)
Parlez-nous d’une construction BIM « exemplaire » sur laquelle vous avez pu travailler. Nous avons lu que pour vous « BIM = Bonne Information Modélisée », pouvez-vous développer ?
Je ne dirais pas que cette construction BIM est « exemplaire » mais qu’elle est très intéressante au vu de la vision du BIM que nous sommes en train de mettre en place au sein de notre structure. J’ai commencé ce projet de bureaux (5.200 m²) il y a 2 ans. Il s’agit d’une construction mixte acier, béton dont une bonne partie est préfabriquée.
Outre la documentation „standard“ (plans), nous avons mis en place la production de roombook dynamiques, feuilles de calculs et échangé des modèles IFC. Cela une organisation précise et une utilisation efficace des outils afin qu’une information puisse être exploitée à plusieurs fins.
Par Bonne Information Modélisée, je veux dire qu’il est faut bien réfléchir à Quoi modéliser Comment et pour Qui. On ne peut pas utiliser n’importe quel outil pour concevoir une paroi par exemple. L’information renseignée doit être juste et il n’en faut pas trop (à cet égard, les bibliothèques BIM sont importantes); et pour finir, il ne faut pas modéliser trop de détails au risque de surcharger les modèles. En bref, il faut être bien organisé.
Est-ce que vous ou vos collaborateurs « consomment » des objets BIM ? Qu’en pensez-vous ?
Malheureusement nous exploitons trop peu les objets BIM et cela est dû à notre outil de conception ALLPAN qui accuse un retard sur ses concurrents. Il nous arrive parfois d’utiliser des objets BIM mais au format IFC. Contrairement à un objet BIM au format natif, nous ne pouvons pas paramétrer un objet IFC excepté ses attributs.
Je profite donc de l’opportunité que vous me donnez afin que plus d’objets soient développés pour les nombreux utilisateurs ALLPLAN.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux industriels qui sont en amont de la chaîne de la construction ?
Les objets BIM bien paramétrés permettent effectivement de gagner en productivité surtout lorsqu’il s’agit d’objets complexes. Le message que j’aimerais faire passer est qu’il faut développer tous les objets dans le même sens; je pense notamment au niveau de détail (LOD) et au niveau de l’information contenue dans ces objets (LOI ).
Que pensez-vous du Concours BIM 2016 ? L’initiative, les livrables exigés, le programme de pépinière d’entreprises … ?
L’initiative est bonne car elle permet déjà de mettre en avant des bonnes pratiques d’utilisation de la maquette numérique. Plusieurs documents sont disponibles afin de guider les débutants dans la création d’un modèle. Ce concours va offrir la possibilité aux participants de relever des défis sur l’utilisation du BIM.
Enfin, pouvez-vous nous dire un mot sur votre blog BIMBlog.lu ?
BiMblog a été créé il y a un peu plus d’un an parce que je voulais sensibiliser les professionnels à l’utilisation de la maquette numérique en général. Cela me permet d’échanger sur le BIM avec des professionnels et de créer des connexions intéressantes. Cet article en est la preuve !
Pour conclure, je dirais que le BIM est un vrai défi en matière de collaboration et de partage d’informations; c’est pour cela que je citerai cette dernière définition du BIM Better Information Management.
Nous vous suggérons ces articles :
Le catalogue CAO et BIM Interpon réalisé par Polantis
Votre démarche BIM : pourquoi avoir entrepris de modéliser vos produits ?
Aujourd’hui Lafarge développe de plus en plus des systèmes constructifs à base de béton, plus performants. Notre objectif est donc de modéliser ces systèmes qui ne sont pas des produits préfabriqués. Ils possèdent une multitude de paramètres physiques, techniques, d’application ou de dimensionnement par rapport à l’ouvrage. Ils disposent de caractéristiques spécifiques, tant esthétiques (comme nos bétons autoplaçant Agilia®) que de performances et d’utilisation (comme notre béton isolant Thermedia®). Il s’agit là de mettre à disposition toutes ces données numériques sous des formats intégrables dans les logiciels BIM et indispensables à tous les acteurs de la construction dans leur recherche de solutions efficientes.
En tant qu’industriel que pensez-vous de cette nouvelle méthode de travail ?
Cette manière de travailler va être intéressante car elle permettra de gagner en rapidité et de réduire les risques d’erreurs. L’interopérabilité entre les outils évitera la ressaisie des données entre tous les acteurs, du concepteur à l’exploitant en passant par le constructeur.
Pour cela, les objets BIM auront des informations embarquées telles que les caractéristiques physiques des matériaux et des systèmes, ainsi que les documents de certification type avis techniques. Cela permettra l’optimisation technique et économique du projet : c’est une véritable démarche qualité qui s’engage.
Quelles sont les relations de votre société aux architectes, aux prescripteurs ?
Lafarge est très présent en amont, auprès des architectes et des prescripteurs au sens large : maîtres d’ouvrage, ingénierie et entreprises de construction. Nous avons, sur l’ensemble du territoire, des chargés de prescription dont la mission est de faire connaître nos produits et nos solutions et d’accompagner les constructeurs dans leurs réflexions afin d’apporter la réponse la plus adaptée aux besoins de leurs clients.
Pour exemple, la direction de la prescription est impliquée dès l’origine dans les travaux du Club Prescrire BIM créé par l’UNSFA en 2014.
Pourquoi avoir fait le choix de sponsoriser le Concours BIM ? Qu’en attendez-vous ?
Pour Lafarge, l’objectif est de faire connaître notre démarche et nos travaux sur le développement d’objets BIM pour l’ensemble de nos gammes de produits et systèmes différenciants.
Il est capital de participer activement à l’intégration de la démarche BIM par les jeunes architectes qui vont être à coup sûr le moteur de cette transition numérique du bâtiment.
Ce programme de pépinière d’entreprises vous séduit-il ?
Lafarge France soutient l’innovation au travers de partenariats avec de grands constructeurs ou des PME afin de co-développer des solutions constructives innovantes telles le système GBE (un double mur intégrant un isolant).
Nous collaborons régulièrement avec des start-up et des incubateurs sur des innovations de rupture qui nous permettent d’anticiper les besoins des acteurs de la construction, mais aussi des usagers dans le logement et la ville de demain.
Qu’allez-vous regarder en premier pour juger de la qualité des projets proposés ?
– La qualité architecturale du projet
– La qualité technique de la conception et la pertinence des choix des matériaux et des systèmes constructifs argumentée en fonction des exigences réglementaires (performance thermique, sécurité incendie…) et économiques, en les prenant en compte sur l’ensemble du cycle de vie dans une démarche de coût global.
– Le nombre d’objets et le niveau d’utilisation dans le projet (matrice, colorimétrie,…)
– La structuration de la bibliothèque d’objets et l’intégration d’objets téléchargés dans celle-ci
Qu’attendez-vous de l’intégration de vos produits dans ce type de projet ?
Nous souhaitons des retours constructifs sur la qualité des objets BIM Lafarge. Ces témoignages d’expériences nous permettront d’améliorer la forme et le contenu de nos objets.
Plus largement, cette expérimentation sera une contribution utile à l’ensemble des acteurs dans leurs travaux actuels de normalisation, de mise en place de procédures et de recherches de standards d’échanges.
Nous vous suggérons ces articles :
Le catalogue CAO et BIM Interpon réalisé par Polantis