Le jeudi 30 janvier, des industriels et des professionnels de la construction (architectes, dessinateurs, ingénieurs…) étaient réunis dans les locaux d’Abvent pour assister au Jeudi Prescription organisé par BIMobject et Polantis, animé par Francesco Ciurleo.
Francesco Ciurleo, Architecte – BIM Manager de l’agence Quadri Fiore Architectes nous a fait le plaisir d’animer cette soirée Jeudi prescription et de partager son expérience autour du projet « Origine – Bureaux ». Origine déploie 70 000 m2 de bureaux autour d’un vaste jardin perméable qui compose avec la ville et relève le défi technique du renouvellement de « l’architecture en bois vers des volumes contemporains grâce à une structure mixte portant 8 étages ».
Un projet d’envergure de 70 000 m2 distribué en deux bâtiments (T1 et T2), reconnu comme le plus grand projet bois de France !
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Pourquoi et comment le projet a-t-il été conçu en BIM ? Quelle a été la méthode BIM appliquée par l’agence et autres acteurs du projet, comment le projet a-t-il été géré ? Comment les points complexes du projet ont-ils été solutionnés ?
ICADE, client de ce projet avait la volonté que le projet soit conçu et livré en BIM. Origine est un projet pionnier en BIM car le projet a été gagné en 2015. Or, il y a 5 ans, vouloir concevoir un projet de cette taille en BIM était un défi.
Pour expliquer et montrer toute l’envergure du projet, Francesco a présenté directement les maquettes depuis ARCHICAD.
Pour expliquer et montrer toute l’envergure du projet, Francesco a présenté directement.
Le client ICADE a lancé un concours en 2015, remporté par le regroupement ACQ (Architectes Caubet et Quadri Fiore). Les deux agences se sont réunies pour pouvoir mener toutes les études et envisager de construire ce beau projet. Les tâches ont été divisées de manière réfléchie car le projet fait 70 000 m2 répartis sur deux bâtiments. Cette réflexion de partage des tâches était primordiale afin de garder un esprit unitaire entre les bâtiments et avoir un langage commun pour le projet dans son ensemble.
Dates clés :
La complexité, la particularité de ce projet est que c’est une structure mixte : structure bois, acier et béton. Le bois constitue l’élément essentiel de la structure, le béton est utilisé pour l’infrastructure, le RDC, le R+1 et pour les noyaux centraux de la superstructure accueillant les circulations et les services. D’autres parties de la charpente sont traitées en acier.
Les acteurs principaux de ce projet d’envergure :
Quand on parle de BIM, on parle d’un format open BIM et non d’un logiciel. On a créé un protocole d’échange pour permettre à toutes les parties prenantes du projet de dialoguer en IFC et de donner satisfaction au client afin de répondre à ces demandes très précises.
Il ne faut pas avoir peur de cette démarche BIM, il faut s’y mettre dedans. Le BIM Manager n’est pas un geek… Chaque architecte doit comprendre et utiliser les nouveaux outils qu’il a en main. En général à l’agence Quadri Fiore et sur ce projet en particulier, nous ne séparons pas les tâches (modélisation, 3D, données dans la maquette etc…) au contraire, notre volonté est de faire participer tout le monde afin que chacun accède à la maquette. Tout le monde est formé pour travailler en BIM, chacun est responsable de son intervention sur le projet en tant qu’architecte. Environ 8 personnes travaillaient à temps plein entre les deux agences Maud Caubet et Quadri Fiore. Chaque architecte savait concevoir en BIM avec le soutien du BIM Manager, moi-même et le BIM Manager de l’agence Maud Caubet. Il est important de voir le BIM comme une nouvelle manière de travailler.
ICADE voulait que le bâtiment soit conçu et livré en BIM. Au départ, la démarche BIM peut se révéler plus coûteuse et demande quelques investissements, mais elle permet à ICADE d’économiser par la suite, notamment sur la maintenance/exploitation pendant toute la durée de vie du bâtiment.
En phase Conception, Laurent Marie d’Egis a facilité la compréhension des objectifs définis dans le programme du concours par le client auprès des architectes et a échangé avec eux pour voir comment ils étaient capables de répondre au client.
Une convention BIM est vivante, elle avance avec le projet, avec le savoir-faire de chacun.
Si a un moment donné, il y a quelque chose qu’on ne s’est pas géré, il faut le dire. Le BIM Manager avait pour rôle de créer cette convention d’exécution BIM et nous l’avons rédigé en phase APS. La convention BIM permet de faire le lien entre le client et la maîtrise d’œuvre.
Quand on parle de convention BIM d’exécution, on définit le rôle, la responsabilité de chacun, quelles sont les contributions de chacun, quelles sont les plateformes utilisées, quels sont les logiciels que chacun souhaite utiliser. Rien n’a été imposé, tout le monde utilisait le logiciel, la version qu’il voulait. La convention définit de quelle manière on exporte les choses. On fait des tests, on voit ce qui marche ou pas et si un problème ne peut être résolu, on l’acte, on l’écrit dans la convention, le client en prend acte. Par exemple, un problème d’échanges, d’IFC (il évolue tous les deux ans), de logiciels…
Le BIM Manager est amené à faire un protocole d’échange pour gérer les problèmes d’échanges qu’il peut exister entre les différents acteurs. Qu’est-ce qu’un protocole d’échange ? C’est un vade-mecum sur lequel on acte quelles sont les démarches pour qu’une exportation soit bien faite et que tout fonctionne.
Plusieurs logiciels ont été utilisés sur ce projet. A l’agence Quadri Fiore Architectures, nous avons travaillé avec ARCHICAD comme l’agence Maud Caubet. L’entreprise a fait la synthèse avec Revit, le constructeur bois a travaillé avec Cadwork, … Mais le format d’échange partagé par tous est l’IFC.
Nous avons travaillé sur la version 19 d’ARCHICAD pour la conception des bâtiments et amené en version 20. Le fichier total pèse 10 giga. Nous avons donc fait une répartition entre les deux bâtiments T1 et T2 et nous avons créé des sous-modules type blocs sanitaire, façade, cage d’escalier. Cela nous a permis de reunir la totalité du projet sur un fichier de recollement qui contient les deux bàtiments et leus sous-modules. Ce fichier de recollement pèse 1,5 giga octet. Le DOE reste en ARCHICAD 20. Ceci est un choix de notre agence pour garantir aucune perte d’information qui pourrait s’avérer lors d’un passage d’une version à l’autre du logiciel. Pour rester dans « l’air du temps de tous les projets privés », les phases APD, PRO et DCE sont confondues.
Depuis la maquette de recollement, nous envoyons des PMK vers un PLN partagé de mise en page pour obtenir les livrables (PDF, DWG et impressions).
Les bâtiments devaient respecter la perméabilité urbaine voulue par la ville et conserver un passage public pour les riverains. Il y a une massivité du bâtiment (socle de 6 mètres de long).
Le projet Origine se veut exemplaire en matière de technicité, de créativité et d’écoresponsabilité. L’un des défis lors de la réalisation de l’ensemble immobilier a été d’assurer un meilleur confort aux usagers et un bâtiment responsable qui a répondu aux exigences de ces 6 labels : ENERGIE+CARBONE- / HQE EXCELLENT / BREEAM EXCELLENT / LEED GOLD / BIODIVERCITY / WELL SILVER.
La structure du projet :
C’est une structure mixte : acier / béton / bois. Les noyaux centraux sont en béton. A ce jour, il est le plus grand projet bois jamais réalisé en France. Aucune fixation n’est visible sur le bois et Arbonis a permis de livrer une structure bois impeccable. La structure n’a pas pu être réalisée tout en bois car, certaines zones trop sollicitées, nous auraient demandé des solives en bois trop hautes. Cela nous empêchait de respecter la hauteur sous faux plafond (HSFP) voulue par le client. Donc certains éléments ont été retravaillés en acier.
Le bois vient de Suède (très bonne qualité mécanique et esthétique (peu de nœuds). La France ne pouvait pas fournir autant de bois pour ce projet (pas assez de bois disponible et il était de qualité moindre).
Environ 7 000 m3 de bois ont été utilisé pour ce projet
25 000 m2 de plancher en bois, 2 000 poutres en bois et 1 500 poteaux en bois.
Origine déploie 70 000 m2 de bureaux autour d’un vaste jardin perméable qui compose avec la ville. La recherche de bien-être appliquée aux espaces de travail est présente de façon manifeste dans l’atrium d’entrée. Il se développe sur toute la hauteur du corps principal du bâtiment par un ensemble de balcons circulaires en bois, superposés et légèrement excentrés, baignés par une abondante lumière zénithale. Le confort des usagers est complété par un vaste bouquet de services intégrés regroupant conciergerie, auditorium, restaurants et salles de fitness en rez-de-jardin de chaque bâtiment.
Francesco a détaillé les éléments des deux bâtiments, en montrant les maquettes ARCHICAD et des photos du chantier actuel.
BATEG utilise sur le chantier des écrans pour la lecture des plans et l’affichage de la maquette renseignée. Les compagnons utilisaient l’impression 3D réalisée par une imprimante 3D pour prendre connaissance de ce qu’ils devront construire.
La plateforme administrative utilisée est CGTi4 (EGIS). La plateforme de contrôle des maquettes BIM est 360 (Autodesk). Un rapport de qualité des maquettes est établi tous les trois mois. Le DOE du client sera consultable sur la plateforme Data Soluce.
ORIGINE est un projet important et de grande envergure pour notre client ICADE, pour les architectes, pour nos BET et pour les entreprises de construction. Nous sommes face à un projet complexe autant pour le programme établi, que pour la dimension, le respect des normes, le défi technique et technologique. Le BIM nous a aidé dans la démarche et le contrôle qualité de notre projet.
Avant d’être construit sur site, il l’était déjà sur nos ordinateurs, tout a été renseigné, rien n’a été laissé au hasard. ARCHICAD a été primordial pour les architectes. Sa souplesse, sa rapidité d’exécution et son ergonomie de l’interface impeccable a permis aux équipes d’évoluer, de changer, de se donner le relai sans être jamais source de retard sur les délais parfois serrés pour un projet de ce type. Une expérimentation continue qui a été poursuivie sur le chantier avec la réalité virtuelle, le scan 3D et les impressions 3D.
Bref, nous avons de quoi être fiers !
Remarques :
Nous sommes preneurs de l’intégration des produits utilisés dans nos projets. Cela nous facilite la saisie des données pour un projet conçu et livré en BIM.
Par contre, la plupart de fois nous sommes face à des objets bien modélisés, mais peu renseignés. Je souhaiterais que les fabricants se rapprochent de plus en plus auprès des architectes pour comprendre notre demande dans un processus BIM. Nous ne souhaitons pas avoir des produits très détaillés et donc lourds, mais nous aimerions des éléments légers, paramétrables et incluant les informations nécessaires pour qu’un CCTP puisse être extrait automatiquement. Cela nous permettra de fidéliser des prescripteurs, de produire des CCTP les plus fiables possible et garantir un marché conforme aux attentes de tout le monde.
Pour finir, il faut s’ouvrir et garantir la même qualité de vos produits à tous les acteurs du marché dont notamment, les utilisateurs d’ARCHICAD.
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Un accès commun à Polantis et BIMobject
Le jeudi 28 novembre, des industriels et des professionnels de la construction (architectes, dessinateurs, ingénieurs…) étaient présents à L’Atelier TARKETT pour assister au Jeudi Prescription organisé par BIMobject et Polantis.
L’objectif de cet événement ? Téri Feugeas, Consultante BIM et Architecte, ex-professeure des Universités nous a fait le plaisir de partager ses idées et son expérience sur la conception architecturale, les projets et le BIM.
Les « Jeudi prescription » sont un moment de partage et d’échanges pour ouvrir le débat avec d’autres architectes et d’autres métiers de la conception architecturale.
« Je suis architecte DPLG. J’ai exercé d’abord en Argentine. J’étais responsable de la 2ème année de conception architecturale à l’université et en parallèle j’avais créé mon agence d’architecture composée de 2 ingénieurs et 2 architectes, nous avons travaillé sur des programmes divers.
Je suis venue travailler en France en 1990. J’ai commencé chez Dumez, pendant 2 ans et j’ai travaillé sur des projets de rénovation de prisons.
Travailler dans plusieurs entreprises s’est révélé pour moi être une formidable expérience. Ensuite, j’ai créé mon agence et j’ai fait des formations pour Autodesk. «
La méthode BIM est la capacité de pouvoir intégrer tous les outils de conception et de construction dans un projet, quel que soit le choix des outils.
Le BIM n’est synonyme de 3D en réalité, ce n’est pas non plus uniquement la maquette. On travaille sur le projet, on avance avec des données plus complexes, que l’on peut extraire et retravailler.
Le sujet du BIM lié à l’architecte et à la conception interpelle Téri depuis longtemps. Souvent, le BIM est associé à un enjeu de normes, de protocoles, de coordination mais on oublie l’essentiel. Derrière la méthode BIM, il y a la conception, les projets, les programmes qui vont guider la méthode qu’on va utiliser pour un programme en particulier.
Pour Téri, il y a autant de méthodes BIM que de « programmes d’architecture ». C’est pourquoi c’est impossible de traiter cet aspect comme une mécanique,comme une communication de documents et encore moins de le réduire à des « Conventions et des Normes » pour une utilisation correcte.
L’architecte doit pouvoir découvrir des outils qui facilitent le chemin de la création et d’éviter en amont de se retrouver face à des normes, des chartes à respecter avant de connaître les enjeux de composition qui s’imposent par rapport au programme.
Téri a présenté plusieurs programmes sur lesquels elle a travaillé en valorisant notamment le chemin de conception.
1erexemple : Stade de football ou rugby
Lorsque nous sommes face à un nouveau projet comme un « Stade de football ou de rugby », deux aspects s’imposent : le contrôle de la visibilité du terrain de jeu, et la conception d’une structure simple et logique pour la toiture unique de l’ensemble.
Il existe des logiciels adaptés aux études de visibilité qui apportent des données précieuses pour l’architecte en amont de la conception de la forme finale du bâtiment.
En effet, construire un stade de foot : il y a une géométrie qui est la base, c’est le terrain de jeu, géométrie stricte par rapport à des proportions. A chaque fois, il y a une contrainte dès la conception figée car le terrain va constituer le centre de l’objet d’étude principal.
C’est l’intérêt de ce type de programme.
Par exemple, le projet « Arena » réalisé par l’architecte Christian de Portzamparc à Nanterre et Vinci Construction, ils ont travaillé en BIM avec Revit et Digital Project. Ils ont traité d’une part l’enveloppe en sachant que l’enveloppe doit répondre aux contraintes de couvrir, de sécurité et la possibilité d’être ouvrable.
Le BIM a permis l’optimisation entre le béton, la charpente métallique et la coque de la façade. Le nombre de pièces prévues au départ pour la coque était de 300 moules grâce à l’optimisation, le nombre de moules a été réduit à 26 moules
D’un autre côté, ils ont travaillé l’autre aspect essentiel de conception : la visibilité et la morphologie des gradins, pour garantir que quel que soit l’angle, la vue est optimisée, un logiciel de simulation a été utilisé pour constituer la forme.
2èmeexemple : un programme de réhabilitation
Pour un programme de réhabilitation, tous les composants de base qui seront utilisés pour le projet existent déjà. Pour ce type de projets le point de départ se trouve dans l’existant dans le meilleur de cas, récupéré en nuage de points à partir d’un scan 3D. En réhabilitation, il s’agit de corriger et mettre à jour par rapport aux normes tous les espaces et les éléments constitutifs de notre projet.
Les familles paramétriques utilisées ne peuvent pas venir de l’extérieur du projet sans une réadaptation en fonction des objectifs à atteindre, par exemple, le changement de fenêtres en rénovation.
Si on parle du BIM en réhabilitation, qui a la vedette ? C’est la réalité car on intervient sur la globalité.
Le point de départ : si on peut obtenir le scan 3D de la modélisation du bâti, c’est excellent car cela permet d’analyser les pathologies. On peut récupérer directement les familles paramétriques… Il faut extraire ce que l’on a, modéliser l’existant ou aller chercher à l’identique. Tout est lié à ce qui existe.
Par la suite, le travail de conception consiste à transformer l’existant, par exemple pour le changement de fenêtres, le travail va s’effectuer sur la famille paramétrique car on pourra griffer des solutions à ce qui existe.
Des revêtements de sols, isolants ITE, sécurité incendie … toutes les études en maquette numérique doivent être intégrées dès l’existant en transformation ou modification.
Tous mes projets sont travaillés en 3D.
3èmeexemple : Architecture d’intérieur, réhabilitation
Téri a travaillé sur de multiples types de programmes et notamment des projets de rénovation d’appartements. Le BIM est une méthode qui doit faciliter la tâche de mieux concevoir aux concepteurs. Quand des systèmes d’analyse en conception sont imposés, cela retarde, au final, le projet.
Pour que le BIM soit un outil d’accompagnement dans un projet de rénovation d’appartement : tous les outils doivent faciliter le travail, respecter une harmonie d’ensemble, notamment avec des plateformes comme BIMobject et Polantis… Avec le BIM, on a accès à la maquette, au rendu, on peut voir les textures, les matériaux … c’est le chemin spécifique à ce type de programme.
Le chemin de conception suit 4 étapes :
4èmeexemple : logements, hôtellerie, maisons de retraite.
L’analyse des cellules est le point commun entre ces types de programmes, on parle de prototypes. Avec le BIM, les cellules sont fabriquées avec une trame déjà spécifiée. Travailler sur une maquette permet de réaliser une mise à jour de la cellule.
Si nous sommes face à un projet d’hôtel industriel, le point de départ pour la conception de l’ensemble sera les études en amont des maquettes
« chambre types ». Une fois ces prototypes optimisés, il est possible par la suite d’organiser la composition de l’ensemble.
Cette méthode peut se transposer pour d’autres programmes comme le logement collectif ou la santé.
Téri a retravaillé, avec un groupe d’étudiants, 2 projets tutorés.
L’aménagement en BIM d’un hôtel industriel en utilisant le logiciel Revit. Mise en application concrète de la méthodologie BIM avec un programme précis.
Le guide de conception : il faut optimiser la chambre qui est le cœur du projet
5èmeexemple : les prototypes
Pour ce type de projet, l’analyse d’un cahier de charges précis, la morphologie adoptée et les composants seront attachés avec un système de construction de l’ensemble. Les familles paramétriques, les composants in situ et le système de construction constituent pour ce type de projet une unité. Évolution dans le temps avec mise à jour du modèle.
Exemple de prototype : Un abri de Gare à l’étude en vue de l’impression du modèle en 3D
Ces prototypes sont à l’étude. Le modèle a été optimisé avec les aspects robotiques.
6èmeexemple : Hôtel new-yorkais réalisé hors sol en Polaogne
Récemment, un hôtel modulaire a été réalisé hors-site à New York. Je n’ai pas participé à ce projet. Toutes les chambres ont été réalisées, transportées depuis la Pologne avec tous les éléments (literie, luminaires…).
L’ensemble a été optimisé.
Chaque programme, chaque projet propose naturellement les priorités à considérer dans l’organisation de l’espace, les outils informatiques adaptés à utiliser suivant chaque étape, et les plans et documents qui vont constituer la maquette numérique adaptée au type d’architecture à produire.
La méthode BIM doit incorporer tous ces éléments dès le départ afin d’éviter de rentrer dans un processus mécanique de création de murs, de portes, des fenêtres avant de comprendre le système global où chaque élément va être intégré.
La maîtrise des familles paramétriques (création, modification, adaptation) est indispensable afin de pouvoir, le cas échéant, créer un nouveau système de construction.
Si Jean Prouvé, (grand architecte du XXème siècle) invente le mur rideau en 1930, c’est grâce à un travail de conception liant le matériau, la technique et les objectifs à atteindre du projet global.
Jean prouvé a innové, inventé un nouveau système.
Apprendre à fabriquer, à inventer des systèmes de famille paramétrique.
Finalement, le BIM comme « Le Bonheur de l’innovation maîtrisée ».
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FERPLAY conçoit tous types de portails, en acier et en aluminium pour l’industrie, l’habitat et le collectif. Certifié EN ISO 9001, FERPLAY possède un outil de production de 15 000m2 couvert au Portugal avec une logistique interne fiable avec 15 semi-remorques dont 3 équipés de grue.
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Le jeudi 10 octobre, des industriels et des professionnels de la construction étaient présents dans les locaux d’Abvent pour assister au nouvel Apéro Prescription organisé par BIMobject et Polantis. Damien Cordier, architecte associé chez DRLW Architectes, présentait le projet Merck Millipore, un projet 100% BIM.
Après un DESS Architecture et Archéologie à l’Université Marc Bloch de Strasbourg en 2005, j’ai obtenu le diplôme d’Architecte DPLG en 2006. Après plusieurs expériences en agence puis à mon compte, en janvier 2014, j’ai rejoint Denis Dietschy, Jean-Marc Lesage et Christian Weinmann à la tête de l’agence DRLW architectes, après 4 années de collaboration.
Pour moi, chaque bâtiment doit être à la fois fonctionnel, « porteur d’image » et respectueux de l’environnement. La rigueur et la précision apprises sur les sites archéologiques m’inspirent encore aujourd’hui pour gérer les opérations dont j’ai la responsabilité. J’ai été formé très jeune au travail collaboratif, aujourd’hui, je suis le référent DRLW pour la généralisation du Building Information Modeling (BIM).
Depuis sa création, en 1979, DRLW architectes a développé une solide expérience dans des domaines et des échelles très variés. Basée à Mulhouse, notre agence compte 4 associés et une trentaine de collaborateurs. Elle intervient en tant qu’architecte mandataire sur tout le territoire français pour des maîtres d’ouvrage publics ou privés sur des projets extrêmement divers en réhabilitation ou en neuf : gares et aéroports internationaux, programmes de logements, bâtiments tertiaires ou industriels, résidence d’accueil pour personnes âgées, établissements scolaires, piscines et gymnases … Par exemple, il y a deux ans, nous avons livré l’aéroport de Mayotte en bois, le centre de maintenance du nouveau tram de Besançon.
Nous avons également travaillé sur la réhabilitation de bâtiments tertiaires comme la maison d’Alsace à Paris. Le projet, présenté lors de cet Apéro Prescription, est la construction d’un bâtiment composé d’un showroom, laboratoire et de bureaux pour Merck Millipore à Molsheim, près de Strasbourg.
« Ce qui est réellement intéressant dans ce projet entièrement mené en BIM, est la correspondance voire la quasi exactitude entre la maquette conception et le bâtiment construit.«
Merck Millipore souhaitait construire un showroom clients comprenant : un accueil client, des laboratoires, des salles de conférences, des bureaux et du stockage. Le Projet en quelques chiffres :
– Maître d’ouvrage : Merck Millipore
– Collaboration avec le cabinet d’ingénierie tous corps d’état : OTE.
– Surface : 4 100 m2
– Coût : 9,3 millions d’euros
– Mission de DRLW architectes : complète
– 1er fichier Master plan réalisé en 2017
– Chantier : 13 mois
– Livraison du chantier : 2019
L’objectif de ce showroom est d’accueillir les clients venant de toute l’Europe et du monde entier. Ce bâtiment devient une véritable vitrine, un support de communication valorisant pour le groupe Merck.
Le BIM a été la clé pour remporter ce projet. Dès le départ, nous avons présenté au client des maquettes BIM, même s’il ne le demandait pas. Nous lui avons expliqué l’intérêt de travailler en BIM pour lui et pour nous. Avant, l’architecte travaillait sur des dessins, des maquettes 2D et maintenant toutes les informations sont intégrées dans une maquette 3D. La maquette s’enrichit au fur et à mesure de l’avancement du projet en intégrant toutes les données techniques du Bâtiment.
Nous avons été force de propositions vis-à-vis du client : notre agence a dessiné le projet en 2D, on a proposé une étude du site et fait une préconisation du lieu d’implantation du bâtiment.
Pour étayer notre discours, nous avons réalisé les premières maquettes 3D. Ces dernières se sont révélées être un outil d’aide à la décision pour le maître d’ouvrage qui a mieux compris le projet, il a pu se balader dans la maquette et prendre des décisions plus rapidement.
Pour faciliter la présentation du projet lors de l’Apéro Prescription, Damien a comparé les PDFs et les maquettes réalisées sur ARCHICAD.
Oui, nous avons mené plusieurs types d’études en amont pour bien préparer le projet.
Dans un premier temps, un « Space Planner » a étudié l’environnement de travail des salariés, les espaces de travail et de rangement nécessaires en fonction des métiers. Il a réalisé une synthèse des besoins afin d’optimiser le bien-être, le confort des employés et rationaliser l’espace de travail.
En parallèle de cette étude, la modélisation en BIM du bâtiment a participé également à l’optimisation des lieux.
Également, des études d’ensoleillement, thermiques et d’exposition ont été réalisées avec OTE. Sur ce projet, il était nécessaire de gérer la double peau micro-perforée du bâtiment, le patio plein sud, le laboratoire entièrement vitré. Grâce aux études, le patio a été bien orienté et pensé : la forme trapézoïdale, les dimensions, la qualité du vitrage et les protections solaires bien choisies.
Nous avons été capable de produire rapidement des études, de fournir des maquettes 3D pour que le client valide à chaque étape et prenne les bonnes décisions pour que le projet avance selon le planning établi.
Une maquette BIM qui s’enrichit à chaque phase :
Dès la phase APS, il était intéressant pour le Maître d’ouvrage de disposer de la maquette BIM. Il a pu se balader dedans ce qui lui a permis d’identifier tous les espaces, leur taille, le mobilier : l’entrée, le hall, le showroom. Les échanges entre l’agence et le client ont été facilités grâce à la maquette.
Dès cette phase, en partenariat avec OTE nous avons réalisé les vrais chiffrages avec les économistes ce qui permet de savoir précisément de quoi on parle et non établir des ratios « à la louche ».
Avant la phase APD, on a souvent des schémas et des études statiques mais on a rarement des maquettes 3D. La modélisation des structures est établie en phase APS mais rarement les fluides. La phase APD sert de support pour faire le permis de construire et accessoirement pour faire toutes les perspectives.
J’ai communiqué une perspective de ce projet au client et je me suis avancé sur le fait que le projet serait construit tel que modélisé car nos études étaient précises, quantifiées, il y avait un vrai modèle 3D. La réalité du projet a validé la perspective.
La maquette a montré toute la signalétique normée par Merck : toutes les perspectives avec les plafonds micro-perforés, les types de luminaires, les tables tactiles et le patio …
La maquette 3D est plus détaillée en phase Pro. Il est possible d’afficher les parties que le bureau d’étude a intégré dans la partie structure, CVC, électricité. La maquette permet de modéliser et voir les emplacements des interrupteurs, des prises. Le client voit et comprend la maquette et se projette dans le projet fini.
Comme sur la perspective, ce qui est intéressant à cette phase est que le client commence à comprendre qu’au-dessus du faux plafond, il y a de l’éclairage, de la ventilation et que tout cela prend de la place, donc le client comprend les enjeux, les espaces et ce qu’il achète.
On peut faire une coupe dans la maquette et se balader dedans. C’est l’intérêt pour l’ingénieur travaux qui commence à rentrer dans la technique. Par exemple, dans les laboratoires, tous les éléments ont été modélisés : les prises de courant, les arrivées d’air, eau, le calpinage des faux plafonds … Avec la maquette 3D, on sait précisément si les fluides sont bien placés, s’il y a tous les tuyaux…
On a utilisé le logiciel Solibri pour faire la synthèse entre les modèles et vérifier les clashs.
Notre agence a 40 ans et travaillait avec AutoCAD, SketchUp, mais parfois on bougeait une fenêtre en 2D dans le plan et dans la coupe on ne le faisait pas et encore moins dans la maquette. Moi, j’ai commencé à travailler très tôt avec ARCHICAD, j’ai parcouru les autres logiciels mais j’ai préféré les fonctionnalités d’ARCHICAD qui sont plus intuitives et qui répondent exactement à nos besoins.
Quel que soit le logiciel BIM utilisé par les autres parties prenantes, l’objectif est de faire un projet en 3D avec des caractéristiques techniques hiérarchisées. En fait, il faut que tous les acteurs du projet (architectes, ingénieur fluide, ingénieur structure…) communiquent entre eux à chaque phase. Il n’y a pas de méthodologie toute faite, on utilise les IFC si plusieurs acteurs utilisent des logiciels différents. Quand on a livré une maquette BIM, on livre du format IFC.
Le client possède l’IFC de l’architecte où il retrouve l’ensemble des données ainsi que leur provenance, l’IFC de l’ingénieur structure, l’IFC de l’ingénieur fluide, celui de l’architecte … Ensuite, d’autres logiciels peuvent faire la synthèse comme Solibri.
Le client peut avoir un logiciel pour faire l’exploitation de sa maquette et c’est ce logiciel qui doit ouvrir un IFC de la maquette ARCHICAD afin de ne pas perdre de données. Avec le bureau d’études, ce projet a été conduit 100% en BIM et reflète tout le savoir-faire de notre agence.
« Comme tout projet architectural, on laisse une trace pendant de nombreuses années. «
Le piège du BIM est que dès la phase APS, on fait tout de suite un PRO, or le projet évolue… Sur ce projet en particulier, nous avons mis en place une méthodologie assez forte pour faciliter la prise de décision du client. En APS, on avait 7 variantes et le projet a évolué dans tous les sens.
« Ce qui est important est de savoir ce que l’on veut valider à chaque phase et avancer étape par étape. »
Aujourd’hui, notre agence utilise BIMoffice, qui grâce à sa base de données unique rassemble tous les outils de pilotage des projets. La liaison s’effectue entre nos fichiers ARCHICAD et BIMoffice et les économistes sont en train d’apprendre à chiffrer nos projets grâce à la maquette BIM.
Le client a été très satisfait de ce projet qui correspond à ce qu’il souhaitait. Finalement, avoir travailler en BIM a permis au client de se projeter, de prendre des décisions rapides et valider chaque étape du projet. Il y a eu beaucoup moins de surprises pendant le chantier que pour un projet non BIM. Tout a été anticipé et a permis de travailler efficacement en phase chantier et de respecter les délais du client.
En savoir plus sur le projet de l’agence DRLW architectes et ses projets : https://drlw.fr/projets/
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Lors de la cérémonie de remise des prix du Concours BIM 2019 de BIMobject et Polantis, votre équipe composée de Louis-Nicolas Pinton, Clément Baehr et Sébastien Regall a reçu le 2ème prix pour le projet « Poésie de pleins et de vides pour un lieu ouvert ».
Bravo pour cette belle performance. Merci de revenir sur votre projet et sur le choix du site de cette année.
Le site des Pyramides de la Ville d’Evry-Courcouronnes était difficile à traiter car le programme était assez réduit sur un site d’une telle taille. De manière très prosaïque, nous nous sommes largement interrogés au sein de l’équipe pour savoir si nous devions nous étaler ou pas et si nous devions fixer une limite entre le domaine privé et le domaine publique.
C’est un très bon programme, très hétéroclite et intéressant. Aucune fonction n’est plus mise en avant qu’une autre, ce qui laissait le choix du projet.
Une bonne intégration dans le site en rapport avec son histoire. Certains ont même parlé de pyramides inversées ! Le projet se veut frugal en termes de construction : une halle soutenue par une structure poteaux/poutres simple à laquelle sont accrochés des containers maritimes permettant de libérer un grand espace au sol en continuité avec l’espace public extérieur.
Nos analyses thermiques et de l’éclairement n’étaient pas tout à fait complètes. Difficile à ce niveau de projet de bien qualifier les objets du modèle et de s’auto-former sur ARCHIWIZARD.
L’approche urbaine requise pour ce projet nous a fait nous poser beaucoup de questions.
L’intégration des familles de containers et leur qualification n’a pas non plus été simple. Mais c’est une contrainte que nous nous sommes fixés nous-mêmes.
Le rendu graphique et la mise en valeur de la data. C’est la spécialité de deux membres de l’équipe. Nous savions l’importance accordée à ce sujet dans ce Concours BIM.
Le BIM n’est pas uniquement un logiciel de modélisation. C’est aussi et surtout des outils numériques mis en place au service d’une meilleure collaboration au sein de l’équipe.
Nous avons crée des liens plus ou moins évidents entre nos diverses applications métiers que nous avions au préalable éprouvés dans notre quotidien professionnel.
Après pour plus de détails, voici quelques éléments relatifs à notre processus de production présentés lors de la remise des prix.
Pour répondre aux préoccupations thermiques et environnementales de la maîtrise d’ouvrage (la ville d’Evry-Courcouronnes, rappelons qu’il s’agit d’un concours d’idées), vous avez utilisé le logiciel ArchiWozard.
Nous avons pu vérifier grâce au logiciel ArchiWizard, certaines qualités de notre projet en termes d’éclairage naturel et les études FLJ (Facteur Lumière Jour) Egalement, nous avons fait preuve de bons sens pour certaines dispositions environnementales.
Merci beaucoup pour cet échange. Nous vous souhaitons de remporter de nouveaux concours !
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Tout d’abord, un grand bravo : vous avez remporté le 1er prix du Concours BIM 2019.
Merci beaucoup pour cette belle reconnaissance de notre travail.
C’est année, il nous a été proposé de concevoir un centre socio-culturel au sein du quartier des Pyramides, à Evry-Courcouronnes : cet espace a pour vocation d’être ouvert à l’ensemble de la population habitant à proximité, offrant plusieurs prestations : accueil, animation, activités et services à finalité sociale. Les contraintes sociales et urbaines étaient vraiment les points de départ de la réflexion.
On n’a pas eu la chance de visiter le site, par contre on l’a “parcouru” via StreetView de Google Maps (en 2D et en 3D) et via les données sur https://data.grandparissud.fr/ et https://www.openstreetmap.org. Néanmoins, on s’est rendu compte que c’était un quartier très densifié, avec une architecture un peu dégradée, mais avec un potentiel social et interactif exploitable.
L’emplacement de la parcelle est stratégique au sein du quartier. La proposition d’un centre Socio-culturel semblait être un bon choix pour devenir un véritable Hub urbain au sein des Pyramides. Au niveau du programme et des mètres carrés, le projet était bien dimensionné, et nous nous sommes même permis d’y ajouter de nouvelles fonctions, suite à notre réflexion sur la résilience du bâtiment.
Nous voulions apporter quelque chose de plus à ce projet architectural, aller un peu plus loin de ce que l’on fait habituellement. Le concours BIM met déjà en avant le numérique lors de la construction de la maquette et nous avons voulu faire figurer le numérique dans la conception même du centre socio-culturel et dans sa gestion comme « Hub du quartier ».
Le plus compliqué a été de lier tous les aspects de la conception du centre pour pouvoir répondre aux besoins de n’importe quel habitant actuel ou potentiel du quartier. Pour ça que nous avons ajouté une 4ème dimension : le temps. Détecter que notre bâtiment devait répondre à 3 vitesses différentes nous a permis résoudre cette problématique. Les 3 vitesses identifiées sont, notamment :
– la vitesse Urbaine (de 25-50 ans) qui se déroule dans l’environnement construit ;
– la vitesse Sociale (de 1-5 ans) qui se déroule dans l’environnement humain ;
– la vitesse des Données (de 1-24h) qui se déroule dans l’environnement numérique.
Hervé Pérard, Maire Adjoint de la Ville d’Evry Courcouronnes, délégué à l’enseignement supérieur, avec l’équipe gagnante : Gregorio Saura, Borja Martinez, Alicia Moreno, Angel Gonzalez, Lorenzo Muro et Francisco Martinez
Dans la société de l’information et avec les technologies disponibles actuelles, l’étude des conditions qui affectent un projet architectural s’étend du contexte urbain-physique, perceptible par les sens, vers l’analyse de métadonnées numériques que les différentes sources d’information (publiques et privées) peuvent nous fournir. Notre projet veut répondre aux besoins du voisinage en se servant de l’analyse des données du quartier.
Nous avons imaginé un concept d’automate, un NOUvel haBItant, auquel on lui a appelé “NouBi”. Il fait partie du centre et réagit en fonction des données traitées par le 2PyCloud. Par exemple : Un “EcoNouBi” (nettoie le CO² dans l’air) peut aller dans un carrefour dans lequel les capteurs envoient les données au 2PyCLoud, dont l’analyse montre que le niveau de CO² dépasse le niveau maximal établi. On a conçu une flotte de NouBis composée par “DoctorNouBi”, “BatterieNouBi”, “VéloNouBi”, “NouBiClean”, “EcoNouBi”.
Notre équipe même a du faire preuve de collaboration. Nous sommes une équipe délocalisée : 2 architectes chez SIA Architectes à Namur (Belgique), un autre architecte chez SIA Architectes mais à Stockholm (Suède), un ingénieur à Santander (Espagne) et une ingénieure à Cordoba (Espagne) … On ne peut que travailler en BIM ! Nous le faisons depuis quelques années, on a eu l’occasion de travailler ensemble sur d’autres projets, notamment nous avons été finaliste de l’édition 2018 du Concours BIM de 2018.
On travaille souvent avec l’outil Slack. On partage tout, c’est très dynamique. Puis, on partage un Google Drive pour avoir les données structurées (Google sheet pour la convention de nommage des éléments de la maquette …) et accessibles (on a même testé “Google Collaborate” pour coder en Python), en même temps, on installe un Revit Server pour avoir tous accès à la maquette.
Bref, pour nous, avec le BIM, il s’agit d’être le plus efficace possible avec la technologie dont on dispose à ce jour.
Pour répondre aux préoccupations thermiques et environnementales de la maîtrise d’ouvrage (la ville d’Évry Courcouronnes – rappelons qu’il s’agit là d’un concours d’idée) vous avez utilisé le logiciel ArchiWizard.
Etant donné qu’il s’agissait d’un avant-projet, la conception énergétique du bâtiment s’est limitée à l’évaluation de la demande énergétique dont l’objectif était de la réduire au maximum en retravaillant l’enveloppe du bâtiment pour être conforme à la RT201, notamment avoir un Coefficient Bbio inférieur au Bbio max. On aurait bien aimé voir comment Archiwizard travaille dans une étape plus avancée du projet.
Le logiciel est assez intuitif. La courbe d’apprentissage est rapide et la première impression est très bonne. Le plug-in de Revit, dans un premier temps, est attrayant, mais après avoir constaté que chaque mise à jour de la maquette effaçait les nombreux paramétrages du modèle Archiwizard, par exemple les fenêtres, il a été décidé d’utiliser un fichier IFC exporté à partir du modèle central. A partir de ce moment-là, on a considérablement amélioré la perception du logiciel. Enfin, l’évaluation graphique du rayonnement solaire et de l’éclairage des espaces dans le bâtiment est très précieuse, ce qui attire depuis le début le plus l’attention, ainsi que les graphiques et les rapports aident à se faire une idée des points généraux qui peuvent être améliorés pour une optimisation énergétique du bâtiment. C’est un bon outil de travail !
Merci pour ce partage et encore bravo à toute l’équipe !
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L’équipe monte sur la première place du podium avec un projet ambitieux : une réponse architecturale et urbanistique conçue grâce à la donnée.
Dotation : 10 000 € et les logiciels Artlantis et BIMoffice d’Abvent offerts à chaque membre de l’équipe.
Pour cette 4ème édition, BIMobject et Polantis s’étaient associés à la ville d’Évry-Courcouronnes qui avait proposé un défi de taille aux candidats : proposer un centre socio-culturel qui aurait une vocation sociale globale. Ouvert à l’ensemble de la population habitant à proximité, offrant accueil, animation, activités et services à finalité sociale, le projet devait permettre de désenclaver le site choisi.
Félicitations aussi à :
Louis-Nicolas Pinton, Clément Baehr et Sébastien Regall qui remportent le 2ème prix pour le projet « Poésie des pleins et des vides pour un lieu ouvert ».
Dotation : 5 000 € et le logiciel BIMoffice d’Abvent offert à chaque membre de l’équipe.
Jérôme Lecat qui remporte le 3ème prix pour le projet « La Barque Solaire ».
Dotation : 2 500 € et le logiciel Artlantis d’Abvent offert à chaque membre de l’équipe.
Merci aux sponsors du Concours BIM 2019 : Abvent, Velux, Lafarge, La Toulousaine, Reckli, Graitec, Onduline et La Fondation Excellence SMA sans qui tout cela n’aurait pas pu être possible.
Merci aussi aux parrains du concours, les « incontournables » de l’écosystème BIM que sont l’Ordre des Architectes, l’UNSFA, Sightline Group, le Club BIM Prescrire, HEXABIM, BTP.tv, Volumic, et bien évidemment la ville d’Evry-Courcouronnes.
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Nous vous avions parlé d’un article d’Archinet sur comment réaliser un book pertinent. Dans ce 2ème article, découvrez la sélection des meilleurs books britanniques dans les domaines de l’architecture, de l’architecture d’intérieur et du paysagisme.
Les catégories suivantes sont représentées :
Nous avons particulièrement apprécié le portfolio de Luca Gamerini, second prix de la catégorie « Meilleur Imagerie » et premier prix de la catégorie « le meilleur projet selon Archinect ». La complexité de ses dessins 3D a d’ailleurs été saluée par le jury de professionnels de la compétition qui juge le niveau de détail « impressionnant ».
Pour en savoir plus, cliquez ici.
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Le Pack France permet de disposer d’une collection d’une trentaine d’objets typiquement parisiens : mobilier, arbres, figurines, voitures en 3D impossibles à trouver ailleurs. Dans ce pack, Polantis met à disposition de ses utilisateurs des objets très détaillés et de haute qualité permettant de recréer l’ambiance à la française ainsi que de donner plus de réalisme aux projets. Polantis compte également créer d’autres packs dans le futur pour les amateurs d’architecture allemande ou encore italienne.
A noter que pour tout achat de ce pack, l’utilisateur reçoit un objet gratuit.
Ce post est également l’occasion pour nous de vous partager un article intéressant paru sur le site de l’Ordre des Architectes du Québec. Intitulé « Rendus architecturaux léchés. Trop beaux pour être vrais? », il aborde entre autre les avantages et limites de l’utilisation de la 3D pour les rendus architecturaux ainsi que les enjeux éthiques qui l’entoure. Entre « publicité trompeuse » et praticité indiscutable, l’article décrit les différents avantages et détournements que l’on peut faire de la 3D. On y découvre qu’Irena Latek, professeur à l’École d’architecture de l’Université de Montréal, rappelle « qu’à toutes les époques, on a toujours cherché à ce que les simulacres soient beaux. Aujourd’hui cependant, la tendance (…) est d’aller vers l’imitation de la réalité. Parfois, elle est carrément de mauvais goût. » D’un autre côté, on y explique que l’architecte Paul Laurendeau décrit cette étape comme étant « indispensable pour transmettre l’essence d’un projet. Cela permet non seulement de mieux l’expliquer, mais aussi de prendre les décisions qui s’imposent ».
Vous souhaitez disposer d’objets de haute qualité dans une multitude de formats afin de recréer l’ambiance parisienne dans vos projets ? Venez vite découvrir notre Pack France ici : http://www.polantis.com/fr/packs/polantis/france
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