A l’occasion de la tenue de Batimat, les visiteurs des stands de Thiebautech, Ecodis, Novoferm, AkzoNobel Interpon, Landolt, Horizal et Ermetika ont pu tester leur connaissances sur le BIM, et bénéficier d’explications concrètes sur la base des démarches BIM des industriels.
Nous avons rencontré de nombreux profils (installateurs, maîtres d’ouvrage, architectes, etc.) et, si parfois, le BIM n’évoquait pas grand chose dans l’esprit de certains professionnels, la majorité de nos interlocuteurs était tout à fait informée de cette nouvelle méthode de travail et l’avait déjà adoptée.
Les visiteurs désireux d’en savoir plus sur le BIM et de découvrir des démonstrations étaient invités à se rendre au Hall 5B où se tenait l’espace Bâtiment du Futur – soutenu par le Plan Transition Numérique dans le Bâtiment (PTNB) mis en place par le Gouvernement – au cœur du secteur Informatique et Nouvelles Technologies. Les stands des éditeurs de logiciels BIM, par exemple, présentaient des démonstrations sur la base de maquettes numériques de projets réels.
Dans le même espace, MediaConstruct proposait des Ateliers BIM lors desquels un intervenant présentait son projet durant une vingtaine de minute. L’espace était conçu de façon à ce que l’intervenant puisse continuer le débat avec son auditoire. Alain Birault – Directeur Prescription nationale – a pu présenter son point de vue d’industriel sur le BIM et raconter comment Polantis l’a accompagné dans la modélisation des systèmes Lafarge. Un article sur son intervention est disponible sur le site de Batiactu, cliquez ici pour le découvrir.
Polantis se félicite de cette belle édition de Batimat et a apprécié d’échanger avec les industriels mais aussi avec ses utilisateurs : vous rencontrer nous permet de nous améliorer toujours plus.
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Les réformes BIM dans le Monde
RC-lux a développé en 2009 une technologie innovante, brevetée et primée par le Ministère de la Recherche, qui permet de délivrer à partir de l’eau du réseau une eau conforme en permanence aux recommandations bactériologiques du Ministère de la Santé pour les fontaines réfrigérantes.
Les fontaines Behring, c’est donc un design d’exception et la garantie d’une eau irréprochable. Se désaltérer devient un vrai plaisir ! Pour les clients de l’architecte en charge du projet, c’est montrer que l’accueil et le bien-être de leurs collaborateurs ou de leur public (client, etc.) sont au cœur de leurs préoccupations.
Les fontaines Behring répondent à trois tendances fortes sur le marché :
Fontaine d’intérieur murale semi-encastrée
Avec le concours de Polantis, Behring permet aux prescripteurs de proposer cette technologie exclusive dans l’ensemble de leurs projets CAO et BIM. Deux modèles de fontaines ont été modélisés :
Les deux modèles de fontaines sont déclinables en plusieurs couleurs pour une adaptation parfaite à tous les types et styles de concepts. Dans le même esprit, Behring propose des modèles encastrées, semi-intégrées (avec une forte valeur d’image) ou en îlot.
En apportant confort, sécurité, design et budget maîtrisé, cette génération de fontaines se positionne comme le nouveau standard des clients exigeants.
Les fontaines Behring sont disponibles sur le portail de Polantis.
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Un objet CAO et BIM de New Glass Technology réalisé par Polantis
Polantis : Comment vous êtes-vous intéressé au BIM, quel a été votre parcours vers cette méthode de travail ?
Clément Valente : En fait, je pense que j’étais prêt pour le BIM avant même qu’il ne soit désigné par cet acronyme ! Je n’ai donc pas l’impression d’être tombé dans le BIM mais plutôt de suivre une évolution naturelle et nécessaire du secteur de la construction. Je me rappelle de mon sentiment principal lors de mes premières années professionnelles : le BTP, quel secteur approximatif ! C’était dingue ! Alors, motivé par mon envie d’optimiser les procédés constructifs, les méthodes m’ont permis de contribuer aux succès de plusieurs grandes opérations de construction. J’ai intégré à mes fonctions ce qu’on pourrait qualifier de « prémices d’une utilisation du BIM » dès mes débuts dans la fonction en établissant fréquemment des documents de méthodes en 3D, des planifications 4D et autres exploitations d’une maquette numérique en entreprise de construction. Finalement, j’observe le BIM se répandre autour de moi et prendre une dimension titanesque avec le sentiment qu’au fond, on n’invente pas grand-chose !
Quels sont les enjeux du BIM pour les industriels, selon vous ?
Qui dit BIM dit « objet 3D intelligent ». On parle d’objets « paramétriques » dans le jargon de la maquette numérique. La modélisation d’un ouvrage en 3D devient presque aussi simple qu’un jeu de Légo grâce aux logiciels de maquette numérique, à la condition que les pièces de Légo existent ! Vous n’allez tout de même pas les fabriquer vous-même ! Un architecte est comme n’importe quel chef d’entreprise, il doit justifier d’une rentabilité. Le temps passé à modéliser une maquette lui coûte. Alors si des banques d’objets paramétriques telles que Polantis lui fournissent des solutions clé en main qui, de surcroit, lui offrent la garantie que les objets employés sont parfaitement conformes aux produits réels des fournisseurs en intégrant toutes leurs données techniques, évidement qu’ils ne vont pas se priver de leur usage.
Un architecte est certes un concepteur, mais il est aussi de fait prescripteur. Même si imposer une marque précise de matériau au constructeur n’est souvent pas envisageable, l’emploi d’objets paramétriques répondant à un catalogue fournisseur va très souvent enfermer le constructeur dans un choix de produits naturellement restreint par l’accumulation des caractéristiques techniques devant être respectées. Si bien qu’à la fin le nom du fournisseur à l’origine de l’objet paramétrique employé ressort comme une évidence aux yeux du constructeur, et donc sous forme de commande dans le portefeuille du fournisseur !
Du côté des fournisseurs, l’enjeu va donc bien au-delà du fait de suivre une mode. On ne parle pas ici d’une démarche marketing dérisoire comparable à celle d’offrir à l’architecte du coin un « joli mug tatoué du logo de la marque » pour Noël ! L’enjeu pour les fournisseurs est réel et extrêmement important, et lancer une démarche de transcription de leurs catalogues en objets BIM est un challenge à relever très rapidement, sous peine de rester sur le quai de la gare à regarder le train partir…
Et plus globalement, quelle est votre vision du BIM en France ?
Je ne suis pas prédicateur, mais je pense que la France est prête pour le BIM : le gouvernement est même plutôt moteur en la matière. La médiatisation assez large des notions de « transition numérique » à un niveau global, maintenant déclinée en un « plan de transition numérique du bâtiment » produisent leurs effets. Le nombre de recherches en lien avec le BIM suit une évolution constante à chacune de ces annonces. Les majors de la construction sont toutes en train de former leurs collaborateurs au BIM et d’investir dans des parcs logiciels nouveaux, entrainant avec eux les bureaux d’études et l’ensemble de leurs associés. Le quotidien actuel des constructeurs est jalonné de remises d’offres de prix à marge nulle voire négative. Alors certes, financièrement les investissements sont difficiles à encaisser, mais contextuellement l’envie d’innover et de se démarquer, ne serait-ce que commercialement, est un vrai levier de motivation. Et en cela le BIM constitue une réponse idéale. C’est à mon sens ce phénomène qui marque le point de non-retour que nous sommes en train de franchir : si les constructeurs adoptent tous une démarche BIM, toute la chaine sera contrainte d’en faire autant, en commençant par les concepteurs pour finalement atteindre les exploitants d’ouvrages et les Facility Managers. Un seul point vient nuancer à mes yeux ce tableau : 9 entreprises sur 10 ont moins de 10 salariés. Et ça, c’est un vrai problème. Comment absorber des investissements aussi conséquents dans ces conditions ? L’externalisation sous forme d’achat de « prestations BIM » a un bel avenir devant lui ! Je pense donc qu’au cours de la prochaine décennie beaucoup de choses vont changer dans le secteur de la construction en France, et la granulométrie actuelle des entreprises va constituer un vrai frein dans l’adoption du processus BIM.
Et au niveau mondial, qu’observez-vous ?
Au niveau mondial, les indicateurs sont tous au vert : chaque année plusieurs pays rejoignent la tendance globale d’imposition de l’emploi d’une maquette numérique pour les marchés publics d’État. Si les contours de ces obligations varient, la forme reste similaire et finalement tout le monde se retrouve autour de schémas communs. Le format IFC, désormais devenu une norme ISO, donc mondiale et à application volontaire, illustre bien qu’on s’oriente vers une quasi-uniformisation des pratiques. Cette concurrence entre les pays est à mon sens très bénéfique et exacerbe la motivation individuelle des États. Lorsque la bonne odeur du barbecue de votre voisin vient jusqu’à vos narines, vous avez subitement envie d’en faire de même ! Chaque pays surveille son voisin de la même manière. Certes, à la fin c’est le boucher qui empoche le plus, mais il n’empêche que tout le monde y a trouvé son compte !
Pour en revenir à votre ouvrage, quelle est la principale raison qui vous a poussé à écrire sur le BIM ?
Au travers de mon livre « BIM & BTP / Construire grâce à la maquette numérique » je souhaite offrir une vision large et motivante de ce qu’est le BIM et surtout des usages concrets qui peuvent en être fait à tous les niveaux, du concepteur au constructeur, jusqu’à l’exploitant. Il est important je trouve de gommer cette étiquette de « sujet nébuleux » qui colle à la peau du BIM lorsqu’on en parle avec les professionnels de terrain, et j’espère pouvoir y contribuer au travers de ce livre.
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Le catalogue CAO et BIM Interpon réalisé par Polantis
AkzoNobel Powder Coatings déploie sa démarche BIM par le biais de sa marque Interpon, numéro 1 mondial des peintures en poudre et leader dans l’innovation technologique, les couleurs tendances et effets spéciaux.
Cette démarche BIM entamée fin 2014 témoigne, en effet, de la constante volonté d’Interpon d’innover et de voir plus loin.
Les collections Interpon D2525 Haute Durabilité suivantes ont été modélisées :
Si le slogan d’Interpon est « Every Color is Green » c’est parce que l’entreprise a des objectifs stricts de durabilité : ses peintures en poudre contiennent zéro composés organiques volatils (COV) et les déchets de poudre sont recyclables. C’est aussi, désormais, parce que les textures d’Interpon sont disponibles en format BIM.
En effet, le BIM permet à tous les acteurs de la construction d’anticiper les performances énergétiques de leurs projets, et donc leur qualité. De plus, les économies de temps, de budget et d’énergie générées par cette méthode de travail participent à rendre le secteur de la construction plus vert.
Polantis a donc eu la grande satisfaction de répondre tout à la fois aux exigences d’innovation et de durabilité d’Interpon pour AkzoNobel.
Les textures Interpon sont disponibles sur le portail de Polantis.
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Bim d’Or 2015 : Siplast-Icopal lauréat
Un objet CAO et BIM de New Glass Technology réalisé par Polantis
Le 16 septembre 2015 au soir, le jury des BIM d’Or a désigné les lauréats de chaque catégorie et les a récompensés par un BIM d’Argent. Le très convoité BIM d’Or, lui, a été remporté par l’agence Renzo Piano pour l’ENS Cachan. C’est dans la salle bondée de l’Élysées Biarritz que le monde de la construction s’était réuni pour assister à la cérémonie : 300 personnes étaient présentes.
Dans la catégorie Industriel, c’est Siplast-Icopal qui a reçu un BIM d’Argent pour son système paramétrique d’étanchéité de toiture. Il s’agit du premier projet récompensé dans la catégorie « Industriel » nouvellement créée. Julie Nicolas (journaliste au Moniteur) a expliqué le choix du jury en 3 mots : il s’agissait d’un projet complet, pragmatique et intelligent.
Éric Lainé (Directeur de la prescription de Siplast), très ému, est monté sur scène pour recevoir son trophée et a remercié son équipe ainsi que celle de Polantis pour cette belle réussite. Cette démarche BIM que Siplast-Icopal a entamé en novembre 2014 avec Polantis a été riche en apprentissage, elle a été, pour lui, l’occasion de connaître mieux son métier d’industriel et son produit.
Polantis félicite Siplast-Icopal pour cette belle victoire et vous propose de découvrir une interview d’Ingrid Soulanges, architecte en charge de ce projet.
Quelle a été la teneur de vos premiers échanges avec Siplast-Icopal, comment avez-vous abordé leur demande ?
Éric Lainé est venu me voir avec des fascicules et des schémas qui étaient malheureusement plus informatifs que techniques. Cependant, il m’a aussi proposé des échantillons de ses produits et m’a accompagnée dans mon travail : il dessinait le système couche par couche pour que je saisisse sa cohérence et que je comprenne comment tout cela agissait ensemble et fonctionnait. J’avais aussi comme objectif de comprendre comment le système se positionnait sur une toiture et quels étaient ses différents points singuliers.
Aviez-vous déja travaillé sur ce genre de système auparavant ? Saviez-vous dès le début comment vous vouliez le modéliser ?
Je n’avais jamais travaillé sur des systèmes d’étanchéité de toiture : cette nouveauté était un vrai challenge pour moi car, très vite, j’ai perçu la complexité d’intégration d’un tel produit dans une maquette numérique. Sur la question de la représentativité notamment, j’ai constaté les limites de Revit. La 3D ne permettait pas de représenter les points singuliers et il a fallu repasser à la 2D : les deux étant complémentaires.
Selon moi, tout l’enjeu de cette modélisation était de traduire l’intelligence du système. Visuellement, il n’est pas complexe mais son intelligence repose sur deux choses : l’intégration de l’information et la façon dont il s’importe sur la maquette numérique. Nous ne nous sommes pas contentés de représenter le produit, nous sommes allés plus loin en le rendant totalement manipulable.
Est-ce que ce projet a changé votre façon de travailler ?
Oui : Éric m’a appris à ordonner l’information du détail technique pour qu’elle soit lisible par l’architecte et sur le chantier. Nous n’avons jamais perdu de vue notre objectif de servir l’architecte utilisateur.
Retrouvez l’article du Moniteur sur le palmarès complet des BIM d’Or 2015 publié le 16/09 sur lemoniteur.fr ainsi que la vidéo de la remise des prix publiée le 17/09 sur le moniteur.fr.
Retrouvez ici le témoignage d’Éric Lainé, Directeur de la prescription de Siplast
Retrouvez ici l’article du blog de Polantis sur la réalisation des objets de Siplast
© Les Cahiers technique du Bâtiment – Logo Bim d’or
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Une catégorie « Industriel » pour les BIM d’Or du Moniteur
Interview d’Itaï Cellier, fondateur et PDG de Polantis
De nombreux évènement liés au BIM voient le jour et ont pour objectif de distinguer les projets les plus remarquables. Le Groupe Moniteur a ainsi lancé les BIM d’Or en 2014.
Fin août, le Moniteur a révélé la liste des 31 projets sélectionnés pour l’édition 2015 et c’est le 16 septembre que nous découvrirons les nouveaux lauréats des BIM d’Or.
Preuve du succès de la 1ère édition : il y avait l’année dernière 5 catégories et cette année, il faudra compter avec pas moins de 10 catégories.
La catégorie « Industriel », nouvellement créée, souligne la nécessité que les fabricants des produits de la construction s’engagent dans la démarche BIM : c’est eux qui sont en amont de tous les projets de construction.
Dans la catégorie « Industriel », les projets de Saint-Gobain Glasssolutions France, Vinci Construction France et Siplast-Icopal ont été retenus. Polantis a eu le plaisir de modéliser les systèmes paramétriques d’étanchéité de toiture de Siplast-Icopal et d’ainsi prendre part à l’aventure BIM d’Or 2015 : nous leur apportons donc tout notre soutien.
Retrouvez ici le témoignage d’Éric Lainé, Directeur de la prescription de Siplast
Retrouvez ici l’article du blog de Polantis sur la réalisation des objets de Siplast
Les 10 projets gagnants recevront un BIM d’argent et le BIM d’or sera proposé à celui, parmi les lauréats, dont le projet est le plus remarquable.
Bonne chance à tous !
Édit du 18/09 : Félicitation à Siplast-Icopal qui est lauréat de la catégorie « Industriel » : retrouvez l’interview de l’architecte de Polantis en charge du projet.
Retrouvez l’article BIM d’Or 2015 : découvrez les projets en compétition publié le 28/08 sur lemoniteur.fr
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Interview d’Itaï Cellier, fondateur et PDG de Polantis
En proposant un produit disponible dans les différents formats CAO & BIM, l’entreprise répond aux nouvelles attentes du secteur de la construction et fait la démonstration de sa force d’innovation. En effet, New Glass Technology se met au service des architectes d’intérieur, des agenceurs, des économistes et de l’ensemble de la prescription en s’adaptant parfaitement à leurs nouvelles pratiques professionnelles.
Q-Artz est disponible au téléchargement sur la plate-forme de Polantis.
Le modèle Q-Artz de New Glass Technology
De cette collaboration, est né un modèle parfaitement fidèle à la réalité car Polantis et New Glass Technology ont veillé à ce que le travail de modélisation traduise les qualités esthétiques de Q-Artz, qu’il en exprime aussi la finesse et l’adaptabilité.
Les déclinaisons suivantes en sont la démonstration…
Q-Artz est disponible en 7 tailles et 4 coloris :
En combinant un large éventail de choix esthétiques et la technologie BIM, New Glass Technology permet aux architectes d’adapter son produit à tout type de programmes (hôtel, logement, EHPAD,…) et leur permet une totale liberté d’expression.
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Polantis atteint 100 000 utilisateurs
Mohamed Khettab : Bonjour Itaï Cellier, vous êtes architecte et un des plus brillants chefs d’entreprises français, Le Moniteur vous a classé parmi les 35 personnalités qui vont changer le BTP, vous étiez visionnaire en créant la plateforme Polantis en 2008, parlez-nous un peu de votre parcours et de comment vous avez eu l’idée et l’initiative pour lancer Polantis.
Itaï Cellier : Merci pour ces compliments… Je suis architecte de formation (diplômé de l’ENSA-Versailles) : j’ai travaillé en tant qu’architecte dans plusieurs agences en France et à l’étranger pendant 5 ans puis en tant que chef de projet chez un éditeur de logiciels de CAO pour architecture pendant 3 ans. J’ai fondé Polantis en août 2008 à une époque où très peu de monde savait ce qu’était le BIM. L’idée de créer Polantis m’est venue à l’esprit très tôt : en 2002. J’avais travaillé en tant qu’étudiant dans une agence d’architecture et je me souviens que pour un concours de collège 600, on avait besoin d’un ascenseur avec portes transparentes à intégrer dans le modèle 3D du projet. On n’avait pas d’objet “Ascenseurs” dans la bibliothèque générique du logiciel ni ailleurs sur le disque dur qui contenait les objets (qui étaient plutôt de mauvaise qualité, d’ailleurs) venant d’un peu n’importe où… Après avoir cherché en vain, le chef de projet avait sorti le catalogue papier d’un fabricant d’ascenseurs assez connu dont un modèle correspondait à ce qu’il nous fallait et il m’avait dit “Monte nous ça en 3D”. J’ai passé toute la journée à modéliser l’ascenseur en question avec pour seule base de travail le catalogue papier dont les dessins n’étaient pas très clairs. Le résultat final était plutôt réussi mais peu précis. Par la suite, on a décidé de rejeter le modèle en question et j’ai dû en modéliser un autre (ce qui m’a pris une journée et demie supplémentaire). En parallèle, il n’y avait pas un jour sans que le commercial de tel ou tel fabricants vienne à l’agence pour présenter ses catalogues papiers et ses échantillons qui tenaient dans de gros classeurs. Ces classeurs se trouvaient tous dans la “doc” un peu poussiéreuse de l’agence et chaque fois que l’on avait besoin de prescrire quelque chose, le catalogue auquel on se référait datait déjà. J’étais témoin de deux choses : d”un côté, les fabricants déployaient d’énormes efforts commerciaux – par ailleurs peu appréciés par les architectes – et de l’autre côté, les architectes perdaient beaucoup de temps à monter des objets de catalogues en 3D. C’était donc beaucoup de temps et d’argent gaspillés des deux cotés. En tant que stagiaire, je ressentais aussi beaucoup de frustration : j’étais venu pour apprendre mon métier, pas pour dessiner des ascenseurs et des gardes corps. En agence, on était assez charrette sur les projets à réaliser : ça n’était pas notre métier que de faire des bibliothèques d’objets. C’est en constatant ce dysfonctionnement que j’ai eu l’idée de foncer Polantis dont la mission est de créer de beaux objets précis en 2D et 3D et dans tous les formats possibles et imaginables pour que les architectes puissent facilement les intégrer dans leur projets. En parallèle, l’intérêt pour le fabricant est aussi évident : en créant ces objets il répond mieux aux besoins des architectes et il est prescrit plus facilement.
Mohamed Khettab : Polantis est une aventure humaine avant tout, vous avez commencé seul en 2008, un an après Laura Proust vous a rejoint comme associée, aujourd’hui vous êtes entouré par une formidable équipe, comment Polantis en tant qu’entreprise et en tant qu’équipe a évolué depuis sa création ?
Itaï Cellier : Les débuts n’ont pas été faciles. J’ai crée Polantis avec 10 000 euros que j’avais réussi a économiser puis j’ai emprunté un peu d’argent à droite et à gauche. Ça n’était pas simple du tout d’expliquer aux fabricants l’importance de faire des objets 3D en formats CAO et BIM. La plupart de ceux que j’ai contactés au début étaient complètement déconnectés du monde des architectes et de leurs méthodes de travail. Je n’ai eu que très peu de clients qui m’ont suivi dès le départ. Mon quotidien, c’était de tout faire, tout seul : sites internet, images de synthèse, etc. Je travaillais 16 à 20 heures par jour, weekend inclus et je ne gagnais encore pas assez d’argent pour me payer un salaire. C’est seulement au bout d’un an que j’ai réussi à dégager des bénéfices : 5000 euros pour être exact. J’ai contacté Laura Proust qui venait de quitter un poste chez un de mes clients et je lui ai proposé de travailler pour moi pendant 3 mois. Très vite, j’ai vu qu’elle était sérieuse et efficace et que nos compétences se complétaient parfaitement. On s’est associés et elle est devenue un pilier de Polantis. Depuis son recrutement, il y en a eu pas mal d’autres, plus ou moins réussis. Aujourd’hui on est une équipe très soudée et solidaire : 5 de nos salariés ont un pourcentage dans le capital de Polantis. Aujourd’hui, Polantis, c’est avant tout une équipe de très bons professionnels qui viennent travailler chaque matin le sourire aux lèvres. En effet, pour moi, le développement personnel et le bien être de chaque employé n’est pas moins important que la réussite de Polantis en tant que société. On investit ensemble, on développe la société et on apprend ensemble.
Mohamed Khettab : Polantis a 7 ans aujourd’hui et c’est encore le début de l’aventure, près de 100.000 agences d’architecture et architectes se sont inscrits, l’adoption croissante du BIM aussi ne fait qu’accélérer le développement du secteur, quels sont vos futurs projets pour suivre les tendances du BTP voire les anticiper ? Un scoop à nous révéler peut être ?
Itaï Cellier : Nous avons deux développements majeurs en cours qui sont issus d’une longue étude des besoins du marché des deux cotés (industriels et prescripteurs). Je ne peux pas révéler plus de choses pour le moment mais ce qui caractérise ces développements, c’est l’écoute et la compréhension des besoins des professionnels du BTP. Et ce, afin de réussir à servir les intérêts (parfois contradictoires…) de tout le monde. C’est un peu comme le BIM lui même. Un petit mot d’ailleurs sur le terme “tendances du BTP” : le mot “tendance” ne me convient pas car il désigne quelque chose qui est éphémère. Pour moi le BIM est essentiel et je dirais même inévitable. Ce n’est pas quelque chose qui va disparaitre. Notre projet actuel – et nos développements futurs – c’est de répondre à un besoin chez les fabricants qui va se faire sentir de plus en plus fort : investir pour ne pas se faire dépasser.
Mohamed Khettab : Durant les premières années vous étiez quasiment le seul sur le marché, les choses ont changé depuis et d’autres plateformes similaires ont vu le jour, que faites-vous face à la concurrence ?
Itaï Cellier : Déjà, je suis très heureux d’avoir des concurrents : cela prouve que le marché est en plein expansion ! Il est vrai qu’au début, on était les seuls sur le marché et qu’aujourd’hui, on a une bonne dizaine de concurrents sérieux. Il y en a aussi quelques uns qui sont à éviter à tout prix car ce qu’ils proposent peut s’avérer contre-productif – à la limite du charlatanisme. Comme le BIM est en plein essor, certains profitent du manque de connaissance des acteurs du secteur et du fait que c’est un peu le “Wild West” mais je pense que d’ici 1 ou 2 ans, ceux qui offrent des produits et des services non performants disparaîtront naturellement. Face à notre concurrence nous avons toujours adopté l’esprit “Judo” : on se sert de l’élan de l’adversaire pour prendre le dessus. En fait, Polantis sort facilement du lot car nous avons un rapport qualité-prix et une renommée difficiles à battre. On dit qu’une bonne renommée vaut mieux qu’une ceinture dorée et chez Polantis, nous le vérifions tous les jours : le taux de satisfaction de nos clients se rapproche du 100 %. Selon moi, il y a une explication à cela : c’est en fait parce que nous avons une approche très “analogue” dans ce monde digitale. En effet, nous sommes beaucoup plus que des “marketeurs” ou des techniciens : nous sommes des architectes. Avec tout ce que cela implique.
Mohamed Khettab : BIMobject est l’un de vos principaux concurrents, à l’international mais surtout en local, que pensez-vous de son développement et de sa stratégie ? Êtes-vous inquiet ?
Itaï Cellier : Inquiet ? Pas du tout. Je suis très admiratif de BIMobject : je pense qu’ils travaillent bien et le fait qu’il deviennent nos concurrent m’a beaucoup appris. En effet, ils ont une approche commerciale très agressive et ce sont d’excellents marketeurs et communicants. Mais même s’ils ont ces qualités, c’est Polantis qui détient la quasi totalité du marché français. L’explication à cela est la même que tout à l’heure : choisir Polantis, c’est choisir la qualité. Ceux qui disent “Le BIM arrive, il faut que je fasse quelque chose, combien cela va me coûter ?” ce sont des clients pour BIMobjects : là bas ils trouveront sans aucun doute leur bonheur. Mais ceux qui se disent : “Quels sont les besoins de mes clients et de mes prescripteurs ? Comment leurs pratiques évoluent grâce au BIM ?”, ce sont des clients pour nous. Nous aimons servir les gens qui se posent les bonnes questions, nous aimons les gens qui veulent apprendre et évoluer. Lorsque l’on travaille avec un client en France ou ailleurs, on fait pour lui bien plus que des objets BIM, on le conseille, on l’accompagne, on l’aide à recruter le personnel nécessaire pour gérer la problématique BIM. En fait, on développe avec lui une véritable “stratégie BIM” pérenne et taillée sur mesure : c’est cela notre valeur ajoutée. Pour résumer : on sait créer des objets BIM et CAO de qualité, aussi rapidement et efficacement que BIM Object et dans bien plus de formats. Mais notre philosophie, ça n’est pas le “show”, les coups marketing et une communication agressive. Chez Polantis, on préfère investir notre énergie dans le développement de nos outils de production en interne et dans la création d’offres qui ont une valeur ajoutée pour nos clients : on organise des séminaires, on crée des opportunités rares et privilégiés entre nos clients et leurs prescripteurs potentiels. Tout à l’heure, j’utilisais la métaphore du judo, en voici une nouvelle : Polantis, fait du sur-mesure, pas du fast-food.
Mohamed Khettab : Comment trouverez-vous l’évolution du BIM en France, et les industriels vis-à-vis de la démarche BIM ?
Quel conseil donnerez-vous aux entreprises, cabinets d’architecture et bureaux d’études qui n’ont pas encore franchi le pas.
Itaï Cellier : Je trouve que cela évolue plutôt dans un bon sens. On a un petit retard par rapport aux pays anglo-saxons mais rien de grave. Je pense qu’il faut surtout faire attention aux discours trop théoriques. Il y a beaucoup d’”experts BIM” auto-proclamés et beaucoup de monde à éviter plutôt qu’à écouter. Le BIM ça n’est pas vraiment compliqué, même pour les novices. Je le sais car je vulgarise beaucoup le sujet et j’évangélise le secteur depuis plus de 10 ans… Si vous écoutez quelqu’un parler du BIM et que vous ne comprenez pas vraiment de quoi il parle ou que vous ne comprenez pas l’utilité du BIM à la fin de son explication, fuyez ! Dans tout nouveau marché, il y a des individus qui essayent de faire du profit rapidement en exploitant la méconnaissance ou les lacunes de ceux qui veulent bien les écouter.
Mohamed Khettab : hexaBIM est une jeune plateforme communautaire spécialisée dans le BIM, 800 membres se sont inscrits depuis son lancement en janvier dernier, que pensez-vous du concept et quels sont les axes qu’on pourrait développer pour mieux anticiper les besoins du secteur ?
Itaï Cellier : Je trouve le concept très bien. J’adore le design et le coté communautaire du site. Il y a souvent des articles et des éléments de qualité sur votre plateforme et c’est important car, comme je le disais, on est encore à un stade où il est important de vulgariser et d’expliquer le BIM. Concernant maintenant les axes de développement, je pense qu’il y a encore du travail à faire sur la partie bibliothèque d’objets… Je pourrais peut-être vous donner un coup de main !
Mohamed Khettab : Un dernier mot pour la communauté du BIM ?
Itaï Cellier : Ne perdez pas de vue que le BIM est une méthode de travail dont l’objectif est d’améliorer la communication entre les acteurs du BTP. Ne réduisez pas le BIM à une pratique logiciel, à un produit ou à un service. Intéressez-vous à vos voisins et vos projets seront réussis, sans aucun doute !
Mohamed Khettab est consultant indépendant en maquette numérique et web-entrepreneur. Il a fondé le site hexaBIM en janvier 2015, c’est aujourd’hui une communauté de 900 membres réunis autour de la thématique du BIM. Mohamed Khettab dit : “C’est un endroit où l’on discute, où l’on apprend, où l’on se rencontre. Une nouvelle aventure au cœur de la révolution de la construction : la maquette numérique. Notre ambition : mettre une plateforme numérique indépendante à la disposition des professionnels qui souhaiteraient échanger, partager et trouver des solutions aux problématiques liées au déploiement de la maquette numérique.”
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Polantis ouvre un bureau en Allemagne
Les réformes BIM dans le Monde
Poursuivant sa politique d’expansion, le leader mondial de la création de contenu CAO et BIM pour fabricants de produits et matériaux, s’installe à Düsseldorf.
C’est poussé par sa volonté de toujours mieux servir ses clients Outre-Rhin, que Polantis a fait le choix stratégique d’implanter son bureau à Düsseldorf, centre économique et industriel de premier plan. Polantis travaille actuellement avec 5 fabricants majeurs en Allemagne : Reckli, Kronimus, Alucobond, Vinylit et Villeroy&Boch.
C’est Holger Hahn, Directeur des opérations en Allemagne, qui est chargé du suivi de ces clients ainsi que du développement de la société sur le territoire.
Holger Hahn, Directeur des opérations de Polantis en Allemagne
Holger Hahn a passé une année à Lille, La Rochelle et Bastia dans le cadre de ses études. Il est ensuite retourné en Allemagne où il a été Business Development Manager et Conseiller export dans les secteurs du BTP et du second œuvre. “Holger a tout de suite compris l’esprit de Polantis, il a immédiatement adopté nos valeurs et notre façon de faire les choses. Notre objectif premier est d’assurer la qualité de service, connue et appréciée par nos client français, en Allemagne. Holger, avec son sérieux et sa rigueur, est pour nous le professionnel idéal pour accomplir cette tâche délicate.” témoigne Itaï Cellier, fondateur et PDG de Polantis.
Aujourd’hui, le bureau de Polantis à Düsseldorf a pour stratégie d’adapter toujours mieux son offre aux spécificités du marché allemand et d’être à l’écoute de ses acteurs, des fédérations et des professionnels pour devenir un incontournable de la démarche BIM en Allemagne.
“J‘ai tout de suite perçu l’intérêt de Polantis. Selon moi, c’est une entreprise innovante et passionnée par son projet qui a su proposer des solutions qui correspondent très bien à la demande du marché et pour lesquelles je vois un vrai potentiel de développement en Allemagne. On y parle beaucoup du BIM (Building Information Modeling) en ce moment et Polantis a su répondre aux besoins des fabricants, des architectes et autres prescripteurs grâce à la modélisation CAO et BIM des produits de la construction : c’est une vraie valeur ajoutée pour les fabricants.” indique Holger Hahn au sujet de sa collaboration avec Polantis.
La récente mise en ligne des sites de Polantis (Fabricants & Prescripteurs) en langue allemande constitue une preuve supplémentaire de l’engagement de Polantis envers les fabricants bien sûr, mais aussi envers les architectes et autres prescripteurs allemands.
Pour contacter Holger Hahn :
POLANTIS Deutschland
Jahnstrasse 75
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Polantis atteint 100 000 utilisateurs
Nous sommes fiers d’annoncer l’inscription de Jeremy, Architecte à Bristol en Angleterre, sur Polantis.com le 15 juin 2015. Jeremy est le cent-millième utilisateur inscrit !
Lancé en France en 2008, Polantis est la plate-forme préférée des Architectes et des Fabricants.
Avec plus de 100 792 Architectes et prescripteurs inscrits dans 164 pays, des dizaines de milliers d’objets réalisés et plus de 26 formats de logiciels supportés, Polantis est indéniablement le leader mondial de la création de contenu CAO et BIM.
Une mission première : la qualité.
Les Architectes employés par Polantis mettent à disposition de leurs confrères des objets d’une grande qualité, tant au niveau du rendu que de la fidélité à la réalité et de la mise en œuvre. Ce degré d’exigence satisfait pleinement les prescripteurs avec qui nous entretenons une relation privilégiée. Les prescripteurs profitent des catalogues CAO et BIM mis à leur disposition de manière simple, rapide et surtout gratuite.
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Utilisateurs de Polantis, qui sont-ils ? Téléchargements par profession en 2015
Les fabricants choisissent Polantis pour la même raison : ils ont la garantie de satisfaire leurs prescripteurs et de voir leurs produits intégrés à de nombreux projets. Être présent sur Polantis, c’est l’opportunité d’acquérir de nouveaux professionnels du bâtiment et de fidéliser ceux qui sont déjà acquis, c’est aussi l’assurance de véhiculer une image de marque innovante, qui a pleinement conscience des besoins de la maîtrise d’œuvre.
Le BIM révolutionne les pratiques.
En France, la Fondation Louis Vuitton, l’hôpital d’Ajaccio, le Centre Hospitalier de Marne-la-Vallée, … sont parmi les chantiers les plus connus qui ont été menés en BIM. Ces projets d’envergure, excitants et novateurs attirent tous les regards.
Polantis donne l’opportunité aux acteurs du secteur de la construction de travailler aussi en BIM, pour être plus performants. Le BTP connaît aujourd’hui une révolution et il ne faut pas passer à côté !
Polantis, un acteur incontournable du BIM.
Aujourd’hui, Jeremy – comme des milliers d’autres utilisateurs à travers le monde – a le réflexe d’aller chercher sur Polantis les objets qu’il intégrera dans ses projets. Nous sommes fiers d’avoir gagné sa confiance !
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