Les objets CAO et BIM Kingspan sont disponibles sur Polantis en cliquant ici.
Pour en savoir plus, le site de Kingspan est consultable ici.
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Tout d’abord, un grand bravo : vous avez remporté le 1er prix du Concours BIM 2019.
Merci beaucoup pour cette belle reconnaissance de notre travail.
C’est année, il nous a été proposé de concevoir un centre socio-culturel au sein du quartier des Pyramides, à Evry-Courcouronnes : cet espace a pour vocation d’être ouvert à l’ensemble de la population habitant à proximité, offrant plusieurs prestations : accueil, animation, activités et services à finalité sociale. Les contraintes sociales et urbaines étaient vraiment les points de départ de la réflexion.
On n’a pas eu la chance de visiter le site, par contre on l’a “parcouru” via StreetView de Google Maps (en 2D et en 3D) et via les données sur https://data.grandparissud.fr/ et https://www.openstreetmap.org. Néanmoins, on s’est rendu compte que c’était un quartier très densifié, avec une architecture un peu dégradée, mais avec un potentiel social et interactif exploitable.
L’emplacement de la parcelle est stratégique au sein du quartier. La proposition d’un centre Socio-culturel semblait être un bon choix pour devenir un véritable Hub urbain au sein des Pyramides. Au niveau du programme et des mètres carrés, le projet était bien dimensionné, et nous nous sommes même permis d’y ajouter de nouvelles fonctions, suite à notre réflexion sur la résilience du bâtiment.
Nous voulions apporter quelque chose de plus à ce projet architectural, aller un peu plus loin de ce que l’on fait habituellement. Le concours BIM met déjà en avant le numérique lors de la construction de la maquette et nous avons voulu faire figurer le numérique dans la conception même du centre socio-culturel et dans sa gestion comme « Hub du quartier ».
Le plus compliqué a été de lier tous les aspects de la conception du centre pour pouvoir répondre aux besoins de n’importe quel habitant actuel ou potentiel du quartier. Pour ça que nous avons ajouté une 4ème dimension : le temps. Détecter que notre bâtiment devait répondre à 3 vitesses différentes nous a permis résoudre cette problématique. Les 3 vitesses identifiées sont, notamment :
– la vitesse Urbaine (de 25-50 ans) qui se déroule dans l’environnement construit ;
– la vitesse Sociale (de 1-5 ans) qui se déroule dans l’environnement humain ;
– la vitesse des Données (de 1-24h) qui se déroule dans l’environnement numérique.
Hervé Pérard, Maire Adjoint de la Ville d’Evry Courcouronnes, délégué à l’enseignement supérieur, avec l’équipe gagnante : Gregorio Saura, Borja Martinez, Alicia Moreno, Angel Gonzalez, Lorenzo Muro et Francisco Martinez
Dans la société de l’information et avec les technologies disponibles actuelles, l’étude des conditions qui affectent un projet architectural s’étend du contexte urbain-physique, perceptible par les sens, vers l’analyse de métadonnées numériques que les différentes sources d’information (publiques et privées) peuvent nous fournir. Notre projet veut répondre aux besoins du voisinage en se servant de l’analyse des données du quartier.
Nous avons imaginé un concept d’automate, un NOUvel haBItant, auquel on lui a appelé “NouBi”. Il fait partie du centre et réagit en fonction des données traitées par le 2PyCloud. Par exemple : Un “EcoNouBi” (nettoie le CO² dans l’air) peut aller dans un carrefour dans lequel les capteurs envoient les données au 2PyCLoud, dont l’analyse montre que le niveau de CO² dépasse le niveau maximal établi. On a conçu une flotte de NouBis composée par “DoctorNouBi”, “BatterieNouBi”, “VéloNouBi”, “NouBiClean”, “EcoNouBi”.
Notre équipe même a du faire preuve de collaboration. Nous sommes une équipe délocalisée : 2 architectes chez SIA Architectes à Namur (Belgique), un autre architecte chez SIA Architectes mais à Stockholm (Suède), un ingénieur à Santander (Espagne) et une ingénieure à Cordoba (Espagne) … On ne peut que travailler en BIM ! Nous le faisons depuis quelques années, on a eu l’occasion de travailler ensemble sur d’autres projets, notamment nous avons été finaliste de l’édition 2018 du Concours BIM de 2018.
On travaille souvent avec l’outil Slack. On partage tout, c’est très dynamique. Puis, on partage un Google Drive pour avoir les données structurées (Google sheet pour la convention de nommage des éléments de la maquette …) et accessibles (on a même testé “Google Collaborate” pour coder en Python), en même temps, on installe un Revit Server pour avoir tous accès à la maquette.
Bref, pour nous, avec le BIM, il s’agit d’être le plus efficace possible avec la technologie dont on dispose à ce jour.
Pour répondre aux préoccupations thermiques et environnementales de la maîtrise d’ouvrage (la ville d’Évry Courcouronnes – rappelons qu’il s’agit là d’un concours d’idée) vous avez utilisé le logiciel ArchiWizard.
Etant donné qu’il s’agissait d’un avant-projet, la conception énergétique du bâtiment s’est limitée à l’évaluation de la demande énergétique dont l’objectif était de la réduire au maximum en retravaillant l’enveloppe du bâtiment pour être conforme à la RT201, notamment avoir un Coefficient Bbio inférieur au Bbio max. On aurait bien aimé voir comment Archiwizard travaille dans une étape plus avancée du projet.
Le logiciel est assez intuitif. La courbe d’apprentissage est rapide et la première impression est très bonne. Le plug-in de Revit, dans un premier temps, est attrayant, mais après avoir constaté que chaque mise à jour de la maquette effaçait les nombreux paramétrages du modèle Archiwizard, par exemple les fenêtres, il a été décidé d’utiliser un fichier IFC exporté à partir du modèle central. A partir de ce moment-là, on a considérablement amélioré la perception du logiciel. Enfin, l’évaluation graphique du rayonnement solaire et de l’éclairage des espaces dans le bâtiment est très précieuse, ce qui attire depuis le début le plus l’attention, ainsi que les graphiques et les rapports aident à se faire une idée des points généraux qui peuvent être améliorés pour une optimisation énergétique du bâtiment. C’est un bon outil de travail !
Merci pour ce partage et encore bravo à toute l’équipe !
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Un accès commun à Polantis et BIMobject
L’équipe monte sur la première place du podium avec un projet ambitieux : une réponse architecturale et urbanistique conçue grâce à la donnée.
Dotation : 10 000 € et les logiciels Artlantis et BIMoffice d’Abvent offerts à chaque membre de l’équipe.
Pour cette 4ème édition, BIMobject et Polantis s’étaient associés à la ville d’Évry-Courcouronnes qui avait proposé un défi de taille aux candidats : proposer un centre socio-culturel qui aurait une vocation sociale globale. Ouvert à l’ensemble de la population habitant à proximité, offrant accueil, animation, activités et services à finalité sociale, le projet devait permettre de désenclaver le site choisi.
Félicitations aussi à :
Louis-Nicolas Pinton, Clément Baehr et Sébastien Regall qui remportent le 2ème prix pour le projet « Poésie des pleins et des vides pour un lieu ouvert ».
Dotation : 5 000 € et le logiciel BIMoffice d’Abvent offert à chaque membre de l’équipe.
Jérôme Lecat qui remporte le 3ème prix pour le projet « La Barque Solaire ».
Dotation : 2 500 € et le logiciel Artlantis d’Abvent offert à chaque membre de l’équipe.
Merci aux sponsors du Concours BIM 2019 : Abvent, Velux, Lafarge, La Toulousaine, Reckli, Graitec, Onduline et La Fondation Excellence SMA sans qui tout cela n’aurait pas pu être possible.
Merci aussi aux parrains du concours, les « incontournables » de l’écosystème BIM que sont l’Ordre des Architectes, l’UNSFA, Sightline Group, le Club BIM Prescrire, HEXABIM, BTP.tv, Volumic, et bien évidemment la ville d’Evry-Courcouronnes.
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L’Université de Caen, un patrimoine éclectique
Le patrimoine immobilier de l’Université à Caen s’étend sur 118 hectares comportant 17 sites sur 3 départements avec un total de 97 bâtiments.
Dès son arrivée au poste de Directeur de l’Immobilier et de la Logistique en 2013, François Caumont et son équipe se sont engagés dans une démarche BIM. François explique : «Nous avions constaté que la maintenance se faisait séparément pôle par pôle de compétences, il n’y avait pas de vision globale dans le service. ». En effet, les problèmes de gestion des locaux étaient nombreux : par exemple, erreur de rationalisation lorsqu’un amphi de 500 places était bloqué pour 10 étudiants, coupure d’électricité sur tout le campus ou encore coupure de chauffage générale dans l’UFR de Droit à cause de tuyaux vieillissants et en mauvais état.
Au-delà de la volonté d’améliorer la maintenance et l’exploitation des bâtiments, quel était l’objectif de la démarche ? Que l’université s’inscrive dans une démarche numérique liée aux méthodes pédagogiques.
Anticiper pour débuter en toute tranquillité
Avant de se lancer, François Caumont et son équipe ont voulu comprendre le fonctionnement d’une démarche BIM et non pas être de simples commanditaires. François Caumont explique : « J’ai prévenu l’équipe que nous allions sortir de notre zone de confort, que l’on allait retourner à l’école, que l’on allait mettre un plan de formation en place, que l’on allait changer nos habitudes de travail, que tout allait changer. ».
Après avoir procédé à un audit qui a permis de faire un point sur les rôles et compétences de chacun dans l’équipe, les besoins du services (tant au niveau matériel que financier) et les prestataires éventuels, les conclusions furent les suivantes : entre 2015 et 2029, l’équipe serait capables d’exploiter et de maintenir le patrimoine de l’Université en BIM de façon autonome.
Stratégie numérique de l’Université : les besoins liés à l’immobilier
Retour sur l’objectif complémentaire à celui d’améliorer l’exploitation et la maintenant des bâtiments, l’inscription de l’Université dans une démarche numérique liée aux méthodes pédagogiques : quels étaient les besoins pour les élèves et les enseignants ?
• Accès au WIFI haut débit à tous les endroits de tous les bâtiments;
• Déploiement et généralisation de la vidéo-projection;
• Gestion du contrôle d’accès;
• Gestion des surfaces (Sequoia et RT-ESR) ;
• Interopérabilité des programmes formant le SI Patrimoine et plus généralement « gestion des données » ;
• Gestion de la vidéo protection;
• Gestion de l’occupation des locaux (ADE : emploi du temps étudiants);
• Gestion du comptage des énergies;
• Interconnexion des locaux d’enseignement avec le CEMU;
L’exploitation et la maintenance de ces matériels seraient optimisées grâce à la méthode BIM avec un objectif principal de diminuer les coûts d’exploitation (masse salariale, gestion des erreurs, plan qualité, etc..).
Deux opérations pilotes
Premier projet : la rénovation du Bâtiment B (2014 – 2015) pour laquelle ont été identifiés des inconvénients et points de vigilance dès le départ.
• Entrée dans l’innovation donc gestion de l’inattendu
• Changement du management de l’information
• Dérapage financier en cas de mauvaise appréhension de l’intérêt du BIM et des objectifs poursuivis dans sa mise en place.
• Evaluation du niveau de compétences des acteurs internes et externes (étude sur le périmètre du territoire local)
• Impacts sur les budgets
• Nécessité d’opérer sur un bâtiment « enseignement » et un autre « recherche »
• Perte de contrôle dans les objectifs fondamentaux
• Risque de dissipation de l’effort collectif et de la cohésion du groupe
Ces inconvénients ont été contrebalancés par certains avantages et intérêts :
• Bâtiment innovant avec une prise en compte du numérique (connectivité interne et externe du bâtiment)
• Coût global et exploitation/maintenance optimisés pour les années à venir
• Nécessité d’appréhender les matériels à prendre en compte dans le BIM pour la gestion de l’exploitation / maintenance
• Amélioration de la gestion des données patrimoniales et financières (amélioration de la connaissance des coûts d’exploitation et de leurs périmètres)
• Fédération et dynamisation de l’équipe autour d’un objectif commun
• Montée en compétences de la fonction immobilière
• Identification des rôles et des responsabilités (RACI)
Quel bilan l’Université a-t-elle établi au sortir de l’opération ? L’équipe a bénéficié d’une montée en compétences managériales et organisationnelles et a fait ses preuves concernant sa capacité à conduire le changement.
Le second projet pilote a concerné un bâtiment très complexe et dédié exclusivement à la recherche : une station marine, en bord de mer avec une station de pompage, à marée haute qui permet aux chercheurs de faire des études sur le milieu marin. C’est la première fois qu’une démarche BIM est mise en place pour un tel bâtiment. L’opération est en cours.
Des économies… financières, sociales, environnementales… grâce au BIM
Au regard de la mise en place de ces opérations pilotes et des moyens pré-existants, un retour sur investissement attendu a pu être établi.
Les coûts estimés, eux, sont consultables ci-dessous :
Lors de la présentation de ces tableaux, un invité a expliqué que, selon lui, le BIM ne générait pas des économies en soi, mais grâce à l’information qu’il contient, il était un bon outil d’aide à la décision. »
François Caumont a renchéri : selon lui, il existe bien des économies liées à l’adoption d’une démarche BIM : elles sont financières, sociales, environnementales voire liées aux ressources humaines. Concernant l’Université, les gains seront constatés à l’horizon 2024.
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Cet espace est ouvert à tous les utilisateurs de Polantis : il leur permet de mettre en vente ou d’acheter des objets CAO et BIM.
La Marketplace Polantis, comment ça marche ?
Côté vendeur, il faut charger son objet sur la plateforme et renseigner les informations utiles. La dernière étape pour le vendeur ? Fixer son prix en tenant compte de ce que lui-même serait prêt à payer pour cet objet, les sommes allant de quelques centimes à plusieurs dizaines d’euros.
L’équipe d’architectes et d’ingénieurs de Polantis fait un tri systématique des objets mis en vente par les membres de la communauté afin de garantir que la qualité des objets soit bien au rendez-vous.
Les critères d’évaluation sont les suivants : l’esthétique de l’objet, la bonne intégration dans une maquette numérique, la praticité, le réalisme, le niveau de détail et, pour les objets BIM, la « paramétrabilité ».
Le vendeur empoche 80 % de la somme à chaque vente d’objet, les 20 % restant vont à Polantis : ils serviront à améliorer le service et à modéliser d’autres objets destinés à alimenter la Marketplace Polantis.
Côté acheteur, la navigation se fait comme sur le site classique de Polantis (pour le téléchargement d’objets de fabricants qui sont entièrement gratuits) mais un prix est affiché pour les objets de la Marketplace.
De nombreux objets qui ont été modélisés pour les besoins d’un projet bien précis « dorment » dans les bibliothèques des logiciels des concepteurs. Polantis – à la manière d’un site de vêtements de seconde main tels que Videdressing.com ou Vinted – se propose de leur redonner vie.
Polantis encourage donc les agences d’architecture à vendre leurs objets : cette corniche modélisée pour les besoins d’un projet de réhabilitation pourrait servir à sauver du temps à une autre agence, par exemple…
Vous souhaitez accéder à la Marketplace Polantis pour :
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Les bonnes questions
Anis Naroura entame un tour de table en début d’intervention. Qui parmi vous a-t-il déjà été impliqué dans un projet BIM ? Quelles sont les questions que vous vous êtes posées en amont ?
Les participants répondent en vrac : Quels sont les objectifs du projet ? Que voulons-nous obtenir à la fin du projet ? Voulons-nous obtenir des outils pour la visualisation ? Des métrés ? Un outil pour la phase exploitation ? Quels sont les lots à modéliser ? Quel contrat doit-on établir ? Qui fait quoi ? Comment partage-t-on la maquette ? …
Anis Naroura confirme qu’il est capital de se demander « Pourquoi fait-on du BIM et quelle est la finalité de tout cela ? » c’est le point de départ de toute démarche BIM. Il évoque plusieurs objectifs et usages:
Si les équipes partent sur le projet sans objectif, elles navigueront dans le flou.
L’Îlot Pasteur, un projet monégasque à plus d’un défi
Anis Naroura évoque alors le projet de l’Îlot Pasteur pour lequel, en tant que BIM Manager, il a encouragé la Maîtrise d’œuvre à s’interroger.
Il s’agit d’un programme très complexe situé sur une friche ferroviaire désaffectée pour un terrassement de 300 000 m cube.
Anis complète en évoquant 3000 m² de galeries souterraines, comparant le site à un vrai gruyère. Il ajoute que le projet est situé à 7m sous le niveau de la mer et est en zone sismique niveau 3.
Les 11 programmes prévus (11 000 m² de bureaux, un collège de 1 500 élèves, une piscine, un gymnase, un centre de traitement des déchets, …) entrainent l’obligation de dialoguer avec 11 interlocuteurs différents.
En outre, Monaco a une maquette numérique à l’échelle de la ville et chaque nouveau projet doit être fourni en maquette numérique pour qu’il soit intégré à l’échelle de la ville.
Le bâtiment sera livré en 2021.
Anis interroge les participants de la matinale : pour un projet pareil et si vous étiez chef de projet au sein du cabinet d’architecture, quelle équipe imagineriez-vous ? Quelle expérience BIM exigeriez-vous ?
Évidemment, les participants demanderaient une expérience avérée avec une bonne maîtrise d’un logiciel BIM.
Anis détrompe alors l’assistance : les membres de l’équipe en place – hormis un BIM coordinateur – entamaient leur premier projet de cette envergure en BIM. Certains membres de l’équipe ont été formés au logiciel Revit par Anis.
La Maîtrise d’Ouvrage, elle, n’avait pas de BIM Manager.
Correctement accompagnée et consciente des objectifs à atteindre, voici les bénéfices du BIM ressentis par la Maitrise d’Œuvre :
Anis raconte ses échanges avec un bureau d’études important : lorsqu’il l’a interrogé pour savoir pourquoi les équipes n’avaient pas encore entamé une démarche BIM, il a appris que le bureau d’études s’était lancé en 2010 et avait essuyé les plâtres d’une implémentation mal préparée pour un projet test.
A deux semaines de la consultation du projet, le Directeur de projet a d’ailleurs décidé de mettre un terme au travail basé sur la maquette en repassant tout le monde sur le processus classique avec Autocad pour finaliser le dossier en urgence. La leçon à tirer de cette débâcle ? Être mieux accompagné pour le prochain test.
Pour le projet de l’Îlot Pasteur, il était impossible que l’équipe abandonne en cours de route : la principale préoccupation d’Anis a donc été d’impliquer tous les partenaires dans la collaboration et le travail autour des maquettes et de faire en sorte que chacun soit producteur ou exploitant de celles-ci.
Pour ne pas pressuriser les équipes ou « faire peur » avec le BIM, Anis a décidé de délivrer les bonnes informations au bon moment sans précipiter les choses, faisant avancer les équipes à leur rythme.
La Maîtrise d’œuvre était géographiquement dispersée avec des architectes à Monaco, un bureau d’études réseaux à Nice et un bureau d’études structure à Marseille. Chacun modifiant la maquette numérique en direct, Anis précise que ce projet s’est donc déroulé en BIM niveau 3.
Les équipes ont collaboré via une plateforme collaborative avec une possibilité de s’échanger des documents et de déclencher un circuit de validation entre tous les acteurs.
Le projet de métro de Riyad
L’Arabie construit actuellement 6 lignes de métro : comptez un budget faramineux de 26 milliards de dollars, 7 dépôts, 87 stations, 180 km de lignes et 10 stations aériennes…
Avec Setec TPI, Anis a travaillé sur la conception de deux dépôts tous corps d’état. L’un aérien et l’autre complètement enterré en plein centre-ville : les équipes étaient chargées de proposer le concept et de livrer les maquettes aux constructeurs.
Il y avait 5 700 livrables à fournir et à gérer – tous extraits des maquettes – pour les deux dépôts.
La complexité et la quantité d’information à apporter étaient considérables car la maquette devait servir à construire. Sans l’aide du BIM, Anis estime que l’on aurait eu besoin de plus de temps et de multiplier par 4 les équipes. Anis défie d’ailleurs les participants de la matinale à trouver des erreurs d’information – et non de conception – : c’est impossible car tout est géré automatiquement.
A la genèse du projet, la question de l’anticipation des besoins du client s’est d’ailleurs posée, comme pour le projet monégasque : en effet, à la lecture de la première version du BIM exécution plan, Anis a été très surpris de trouver une information trop générique.
Il lui semblait impossible de s’engager dans le projet sans que soient précisés des éléments incontournables : que devait-on trouver dans les maquettes ? Quel niveau de modélisation était attendu ? Comment devait-on nommer les objets ? Quelle information serait véhiculée ? etc…
Sans ces éléments, Setec se serait engagé à travailler indéfiniment pour satisfaire le client. Le BIM exécution plan a donc été retravaillé et est passé de 33 à 72 pages, faisant la preuve que même les plus grands doivent définir clairement leurs besoins, appliqués à chaque projet, avant d’entamer une démarche BIM.
La Grande Arche de la Défense, DOE numérique
Le projet concernait la réhabilitation et la rénovation de l’aile de la paroi sud de la Grande Arche ainsi que l’ouverture du toit au public.
Le ministère de l’Environnement, qui y a installé ses bureaux, voulait centraliser les données, pouvoir y accéder rapidement, visualiser l’information par la GMAO et définir sa future stratégie de gestion. Eiffage construction a donc fait appel aux équipes d’Anis pour créer une maquette numérique destinée à s’interfacer avec la GMAO pour le compte du ministère.
Le résultat : une maquette tout corps d’état livrable par batterie de 7 niveaux. Le challenge : que la maquette contienne une information fiable et précise. Par exemple, il fallait identifier les objets et leur associer la bonne information : luminaire 1, luminaire 2 et luminaire 3 devaient être classifiés (un code UNIFORMAT unique pour chaque objet), renommés, renseignés et distingués les uns des autres.
Il fallait faire ce travail pour 2 000 catégories, 55 000 champs de paramètres d’information, lier aussi toute la documentation, les fiches techniques et modes d’emploi de pose, …
Ici aussi la question de l’anticipation a été au cœur du projet : afin de rendre un modèle fiable (fichier natif Revit et IFC), les équipe d’Anis – qui arrivaient en cours de route et n’avaient donc pas la mémoire du projet – ont dû « refaire le travail » en s’appuyant fortement sur la chef de projet côté Entreprise.
« A quel moment de la phase du projet aurait-il fallu prendre la décision de réaliser la maquette d’exploitation maintenance ? » interroge Anis.
La réponse ne varie pas : le plus tôt possible. Si le travail avait été anticipé, les champs nécessaires auraient été ajoutés à la maquette et les entreprises auraient pu les renseigner. Il aurait été beaucoup plus simple de capturer, au moment opportun, les informations nécessaires qui ont été de toute façon, manipulées et produites par les entreprises sous forme de PDF.
Ici, l’information n’avait pas été consignée – donc maîtrisée – en temps utile et à nécessité de partir à sa recherche une seconde fois.
Anis conclue son intervention comme suit : « Faire du BIM pour faire du BIM, ne garantit pas d’en tirer pleinement le bénéfice. Il faut avoir une vision claire de la direction dans laquelle l’équipe va, la clef de réussite dans chaque projet étant l’anticipation. »
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Le fabricant de stratifié le plus renommé d’Europe met son catalogue BIM à disposition des prescripteurs. Les 272 références sont disponibles sur la plateforme Polantis dès maintenant.
Les textures BIM Resopal (collections acutelles) permettent de réaliser des projets pour l’extérieur et l’intérieur (sanitaires compris).
RESOPAL® – c’est la marque, l’entreprise et la surface, la tradition et la modernité.
La société Resopal GmbH à Groß-Umstadt produit, avec environ 600 collaborateurs, des panneaux en stratifié (HPL) fonctionnels et décoratifs. On retrouve les produits dans les trains, les paquebots de croisière, dans l’aménagement intérieur, sur les façades extérieures, dans les salles de bains, dans les hôpitaux, dans les salles de sport et sur les meubles. Les consommateurs finaux associent ce nom au design des années 50, à savoir à la table basse réniforme, à la cuisine ou aux les planchettes pour le petit-déjeuner.
L’origine de la marque vient du brevet déposé en 1930 par August-Hermann Römmler. En raison de sa grande renommée, l’entreprise fondée en 1867 a, par conséquence, changé de nom en 1971. De ce fait, la société actuelle Resopal GmbH peut se targuer d’être pionnière du stratifié et de la surface. Et comme le matériau dispose d’une des surfaces les plus dures, il continue de fournir des solutions tendance pour l’aménagement moderne de l’espace.
L’entreprise fait partie du groupe industriel Wilsonart International Holdings LLC. Elle est certifiée FSC® et PEFC™ et peut présenter des certificats pour un système de gestion de l’environnement et de l’énergie conforme à ISO 9001, 14001 et 50001. Depuis 2000, Resopal continue de se faire remarquer pour sa stratégie d’entreprise de développement durable.
De nombreuses références sont mises à disposition des prescripteurs sur Polantis.com :
Pour obtenir plus de détail sur ces références, vous pouvez-vous rendre sur l’onglet Collection sur le site de Resopal en cliquant ici.
L’ensemble de ces référence est disponible sur Polantis.com dans les formats suivants : Revit, Archicad, Sketchup et TEX (une texture à télécharger pour aposer le produit dans n’importe quel logiciel de conception ou de rendu) : cliquez ici.
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A l’origine, Tipee n’est pas spécialisé dans le BIM. Cette société basée à La Rochelle rassemble les compétences scientifiques et techniques complémentaires de plusieurs profils de chercheurs et d’ingénieurs. Chacun d’eux est spécialisé dans différentes thématiques du bâtiment durable pour répondre efficacement aux enjeux de la transition énergétique.
Depuis 2014, Tipee a développé une activité numérique autour de plusieurs axes : l’assistance à MOA, le BIM management et le consulting (par exemple pour l’Union Social pour l’Habitat ou la Fédération Française du Bâtiment).
Cécile Jolas coordonne ce pôle, né avec le projet présenté lors de la matinale.
Porté par l’Office Public de l’Habitat de l’Agglomération de La Rochelle et coordonné par Tipee, Rupella-Reha est un projet lauréat de l’Appel à Manifestation d’intérêt (AMI) lancé par l’ADEME sur le thème « Bâtiments et îlots à énergie positive et à bilan carbone minimum ». En 2013, Tipee remporte l’appel d’offre.
Une petite opération pour « tester » le BIM
Il s’agit d’une petite opération de réhabilitation de 16 logements à La Rochelle : 1 000 m² pour 650 000 € HT de budget travaux.
C’est à partir de cette opération test que l’ensemble des méthodologies BIM que Tipee utilise désormais au quotidien ont été conçues. Tipee a accompagné – et été accompagné – sur ce projet par le cabinet d’architecte et la MOA qui lançaient eux aussi leur activité BIM.
Fin 2013, début 2014, la question de « se lancer » en BIM était loin d’être l’évidence. Cécile Jolas explique même « à l’époque, tout le monde était en mode découverte totale ».
Le bâtiment en moellon, date de 1954, c’est un ensemble typique de l’arrière-pays charentais, qui propose des logements du T1 au T5 avec une trame répétitive par étage. Le bâtiment n’a subi aucune modification (sur la structure, en terme d’amélioration énergétique,…) : les plans de 1954 sont donc juste.
La réhabilitation en site occupé présente un objectif de 50 kw/mètre carré/an, les architectes auront recours à de l’isolation par l’extérieur.
Le scan 3D, bilan mitigé
Au démarrage, la décision a été prise de tester la technologie scan 3D pour le projet.
En 2014, le prix était prohibitif : le scan a coûté 8000 euros pour 1000 m pour le relevé de points uniquement (pas de modélisation donc).
Il s’agissait aussi d’une opération en site occupé : pour faire ce relevé il fallait l’accord des locataires : ce scan constituait un accès à la vie privée. Il a aussi été nécessaire de prendre rendez-vous avec chacun des locataires.
Le constat d’une telle opération est aujourd’hui mitigé tant elle a été chronophage : il a fallu un jour de travail pour l’extérieur et quatre jours pour l’intérieur. Chaque appartement a été relevé en une heure.
Effectivement, l’avantage d’un tel scan est qu’il n’a plus été nécessaire de revenir sur le site pour faire des relevés complémentaires mais les appartements étant occupés, le mobilier et les personnes présentes faussaient parfois les relevés.
Neuf versions de la maquette numérique en un an
La Maîtrise d’œuvre (cabinet d’architecture et bureau d’études) a spontanément proposé de monter la maquette numérique du projet à partir du nuage de points : elle s’est formée et s’est équipée en logiciels dans cette optique. L’architecte a opté pour Archicad tandis que les bureaux d’études s’équipaient de Revit. Le projet étant une commande publique, il devait obligatoirement être livré au format d’échange IFC.
La première maquette numérique n’était pas « exceptionnelle » selon l’euphémisme utilisé par Cécile Jolas. Il a fallu 9 versions pour qu’elle soit parfaitement exploitable et importable/exportable en IFC.
A noter : aujourd’hui l’architecte de l’opération intervient en tant qu’expert lors de journées consacrées à l’échange de maquettes entre différents logiciels. C’est ce projet qui lui a permis de développé une telle expertise.
La qualité des maquettes
Pour réaliser sa maquette numérique, le bureau d’études Fluides a d’abord fait le choix d’un logiciel qui n’a « rien donné », finalement il s’est équipé de Revit.
A ce stade de la présentation, Cécile Jolas fait un point sur la nécessité d’une maquette complète et détaillée pour rendre son exploitation possible. Par exemple, dans le cas de la maquette Fluides, il fallait que l’intégralité des raccords (au-delà des gaines et des conduits) soient présents afin de faire des calculs pertinents. Cécile Jolas insiste sur la nécessité pour les fabricants de fournir leurs objets BIM.
Les équipes de Tipee se sont concentrées sur la qualité des maquettes, et la nécessité d’obtenir des éléments exploitables pour les études… Avec des maquettes « parfaites », la partie synthèse a été réduite : il a simplement fallu les superposer.
Afin d’obtenir cette qualité, Tipee a beaucoup travaillé sur les documents de travail remis aux acteurs du projet. Par exemple, l’équipe a développé une méthode de revue de la maquette très précise : chaque élément qui n’était pas correct était capturé et intégré dans un excel avec la mention de ce qui n’allait pas pour que le concepteur de la maquette puisse faire les corrections.
La partie chantier
Le projet est aujourd’hui en chantier. Cette partie a d’ailleurs posé question à Tipee : comment intégrer au BIM les très petites entreprises rochelaises qui travaillent sur le chantier (en corps d’états séparés) ?
L’intégration a été faite sous l’angle du numérique et de la collaboration : les entreprises ont été priées de se connecter sur la plateforme mise en place par Tipee (sur la base de l’actuelle Kroqi du PTNB). Elles devaient remettre les fiches techniques des produits posés, leurs références commerciales, leurs garanties et notices d’entretien…
L’arborescence de la plateforme a été travaillée sur mesure pour le projet avec la MOE et chaque entreprise disposait d’un espace dédié à son lot pour déposer ses documents.
Au démarrage, une telle opération a demandé beaucoup de pédagogie et d’assistance technique mais aujourd’hui ces entreprises voient l’intérêt de cette numérisation.
La MOE en premier car elle récupère très simplement les fichiers : cela a grandement facilité la réalisation du DOE, par exemple.
Le projet sera livré en 2019, Tipee continue d’accompagner les acteurs du projet pour favoriser leur montée en compétence.
En parallèle du projet, la conception d’un outil d’optimisation des coûts énergétiques
A partir de ce projet test, Tipee a aussi souhaité aller plus loin en créant un outil plus en lien avec les compétences premières de l’équipe : l’optimisation des coûts de l’énergie pour des projets neufs ou de réhabilitation. Ce projet a été soutenue par l’ADEME.
En règle générale et pour un projet comme celui que Cécile Jolas a présenté, on étudie deux ou trois scenarii de réhabilitation. L’économiste, le bureau Fluides, etc. font leurs quantitatifs et simulations de leur côté…
L’outil développé par Tipee passe en revue plusieurs scenarii intéressants pour assister au mieux la conception. Sur la base des informations produits trouvées dans Edibatec, il intègre des variables différentes pour le plancher haut, les murs, les fenêtres, le plancher bas, les menuiseries extérieures, le système de prod de chauffage, etc.
Ces différents produits sont associés pour déterminer quelle est la combinaison de produits la plus optimales et le meilleur rapport coût/consommation/performances. Ce sont quelques milliers de combinaisons possibles qui sont calculées par cet algorithme (ce qui représenterait environ 200 ans de travail pour un être humain)
L’intérêt de l’outil ? Privilégier les produits innovants et performants (au-delà de ceux que l’on aurait choisi par facilité ou habitude).
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Camille Foucher (Développeur / Intégrateur Unity 3D en Réalité Augmentée et Virtuelle chez Bloc in Bloc) et Arthur Rousseaux (Associé gérant de Liber – D) étaient présents pour compléter la présentation des projets présentés.
Emmanuel Sorin a voulu donner un sens particulier à cette matinale : en présentant un panorama de projets pour lesquels chaque enjeu était différent, il explique la capacité du numérique à représenter ce qui est pour mieux comprendre le bâtiment.
La présentation démarre avec une comparaison : pourquoi réaliser un relevé avec le nuage de points et quels sont les avantages de ce processus par rapport à une méthode en 2D ?
Avec la méthode classique 2D :
Avec le relevé 3D et la méthodologie BIM :
Le processus de modélisation de l’Agence SONA
Pour son processus de modélisation, l’Agence SONA travaille avec trois logiciels : Scene (le logiciel de documentation 3D de FARO), ReCap (capture de la réalité et numérisation 3D) et Revit Architecture.
Scene permet de choisir le point de base d’altimétrie, la hauteur sous-plafond, la hauteur sous-poutre, les dimensions des éléments bâti.
ReCap permet de nettoyer les points et de créer des zones. Il permet d’indexer les zones relevées dans un fichier : une url est dédiée à chaque zone pour l’identifier et la géolocaliser.
Revit est là pour la modélisation. Avant de passer sur ce logiciel et de « mettre un mur », il faut compter plusieurs journées de travail. La modélisation se fait en 4 étapes :
Si ce travail n’est pas fait en amont, la modélisation se passe mal et le relevé n’est – au final – pas fiable.
Après ce point technique, Emmanuel propose un panorama de projet et l’utilité du recours au BIM pour chaque situation
Afin de comprendre la structure d’un bâtiment et l’utilité d’une partie de la façade, l’architecte a demandé la modélisation du bâtiment en deux « morceaux », l’un comprenant la partie sur laquelle portait l’interrogation, l’autre ne la comprenant pas. Ainsi pour la réhabilitation du bâtiment, des études pourraient être faites en gardant ou pas cette partie de la structure.
Si le maître d’œuvre doit ici avoir recours à la modélisation (étape suivant le nuage de points) c’est parce qu’ici – au-delà du simple relevé – il était utile d’intégrer l’intelligence de l’ingénieur qui dit « cela devrait être comme ceci, bien que l’on n’en soit pas sûr. »
Artelia a demandé une analyse à l’Agence SONA pour comprendre comment remplacer de nouvelles machines situées dans une usine, le bâtiment est important avec de nombreux obstacles pour le déménagement (ascensorie, VMC, hauteur sous plafond d’1m70…). Comment est-ce que ce déménagement pouvait être organisé, la taille des machines ne serait-elle pas problématique ? Dans ce cas présent, on s’éloigne du métier de l’architecte, le travail de SONA permet d’obtenir une garantie dimensionnelle : le modèle numérique permet de migrer vers une étude technique.
Le relevé d’ossature du magasin 3 de la Samaritaine (un bâtiment ceinturé en béton puis une ossature métallique) était problématique. Afin d’obtenir un détail très précis de la structure, la Maîtrise d’Ouvrage a fait appel à l’Agence SONA pour scanner entièrement le bâtiment. A l’issue du travail de l’agence, chaque poutre a reçu un numéro d’identification qui permettait à l’architecte et au Bureau d’études Structure de – par exemple – définir les poutres sur lesquels agir en premier pour la réhabilitation. Ici la maquette de l’Agence SONA est utilisée comme un outil de diagnostic.
Des usages multiples
Outil d’aide à la décision, étude technique, outil de diagnostic ou encore réalité augmentée pour un musée, support de communication… On l’a compris, les usages de la maquette numérique sont nombreux : l’important étant de définir les enjeux de la modélisation du bâtiment avant de le modéliser.
En règle générale, plus le foncier est cher, plus la Maîtrise d’Ouvrage va faire appel au BIM pour accompagner un projet.
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Le groupe irlandais Kingspan est spécialisé dans les matériaux de construction et l’isolation. Il compte 6 000 salariés et est présent dans 85 pays dont la France.
Kingspan développe aujourd’hui les produits de demain. Pour le fabricant, l’innovation est la base de chaque produit, de chaque projet et de chaque étape du processus de production. Kingspan innove pour proposer des solutions plus efficaces, durables et sûres à ses prescripteurs.
Kingspan propose différents groupes de produits :
Kingspan France souhaitait renforcer sa présence sur le marché français et servir au mieux les prescripteurs de l’Hexagone en leur proposant uniquement les produits à leur disposition aux formats BIM. Le fabricant a donc fait appel à Polantis – leader des objets BIM sur le marché français – après avoir observé la qualité des objets BIM réalisés pour Ecodis (entreprise française rachetée récemment par le groupe).
Trois gammes de produits sont disponibles sur la plateforme Polantis (bardages, cloisons et toitures).
En tout, ce ne sont pas moins de 266 références qui ont été modélisées par les équipes d’architectes et d’ingénieurs de Polantis dans les formats CAO et BIM (Revit).
A souligner, la mise à disposition de 3 gammes incontournables :
Les objets CAO et BIM Kingspan sont disponibles sur Polantis en cliquant ici.
Pour en savoir plus, le site de Kingspan est consultable ici.
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L’ADN d’AGP : le patrimoine
Art Graphique & Patrimoine est née en 1994 de la passion pour les métiers de la pierre et de la restauration des monuments historiques. Son pôle R&D, spécialisé dans le relevé 2D et 3D architectural et archéologique, a contribué au fil des années à l’évolution des techniques digitales pour la sauvegarde et la valorisation du patrimoine.
Projet par projet, entre savoir-faire traditionnel et esprit novateur, AGP a collectionné plus de 1700 références prestigieuses en France et à l’étranger. Aujourd’hui elle est considérée comme l’un des leaders en France dans son métier.
L’agence est dotée d’un Pôle BIM qui est géré par Esther Sélo.
BIM et patrimoine existant : l’exemple de la Villa Majorelle
Esther Sélo expose la méthodologie de l’agence concernant la conception de maquette pour la modélisation de patrimoine existant.
La création du double numérique du bâtiment commence toujours par un relevé laser sur site. Selon la complexité de son architecture, le bâtiment peut demander plus ou moins de travail.
La Villa Majorelle – qui est le premier exemple de bâtiment exposé lors de la matinale – a demandé un travail poussé car il s’agit d’un ouvrage très complexe architecturalement. Avec ses sculptures, ses décors typiques Art Nouveau, ses formes ornementales, florales et organiques, il a nécessité pas moins de 275 positions de scan sur le site, à l’intérieur et à l’extérieur.
Pour créer un double numérique parfait, les équipes mixent plusieurs techniques : elles procèdent à la captation laser du bâtiment et à sa restitution en photogrammétrie. Ensuite, elles assemblent ces données en un nuage de points. Pour la Villa Majorelle le nuage de points était composé de 40 milliards de points : la précision du relevé était assez exhaustive.
Après le relevé sur site, les équipes procèdent à l’assemblage du matériau obtenu : elles réunissent les stations mais procèdent aussi à des calculs topographiques pour s’assurer qu’il n’y a pas de déviation des stations.
La visionneuse Webshare permet de faire des prises de côtes rapides, sans nécessiter de déplacements supplémentaires sur le site.
Le bâtiment entièrement modélisé à partir du nuage de points, véritable IRM de l’ouvrage, est ensuite inséré dans Revit pour finalement créer cette maquette numérique.
Les objets BIM
Les équipes d’AGP travaillent occasionnellement avec des objets génériques compris dans Revit ou selon l’ouvrage d’étude avec des objets trouvés sur Polantis.com. Cette utilisation permet de réaliser les nomenclatures à partir desquelles les BE et les architectes réaliseront leurs quantitatifs et ainsi se faire une idée plus précise de l’économie du projet.
La particularité du travail d’AGP, spécialistes de la modélisation BIM du patrimoine existant, consiste dans la conception d’objets sur mesure à partir du nuage de points.
L’importance de ne pas interpréter
Les éléments sur lesquels aucune information n’est connue sont systématiquement indiqués sur la maquette nécessitant un travail de sondage et diagnostic.
La connexion des réseaux, pour fournir un exemple, fera l’objet d’une attention particulière : les raccords peuvent être interprétés à condition que cette interprétation soit notifié sur l’objet à travers un code couleur ou un commentaire.
Les potentielles exploitations de la maquette numérique
Esther Sélo conclue sa présentation avec une l’éventail des exploitations possibles du BIM en ce qui concerne le patrimoine existant.
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