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Pouvez-vous vous présenter ? Quels sont votre formation et votre parcours ?
Baptiste Maziere, 29 ans, Architecte HMONP, diplômé de l’école de Paris La Villette (ENSAPLV). J’ai commencé ma carrière dans un cabinet d’architecte en Essonne dans lequel je me suis associé fin 2014. J’ai ensuite rejoins la société REANOVA, spécialisée dans la rénovation énergétique en copropriété pour en diriger l’équipe de maitrise d’œuvre (composées d’architectes et d’un économiste).
Quelles sont vos missions et projet chez Reanova, pouvez-vous nous présenter l’agence ?
REANOVA est un bureau d’étude spécialisé dans la rénovation énergétique en copropriété. Il a pour but d’améliorer les conditions de vies des copropriétaires par les économies d’énergie et le confort dans les logements. Nous sommes composés d’équipes pluridisciplinaires permettant de répondre efficacement et qualitativement à ces projets, dans une approche globale : des chefs de projet s’occupant de la partie commerciale et du financement des rénovations (recherches d’aides financières, établissement des dossiers de subventions pour chaque copropriétaire, etc…), des ingénieurs pour toute la partie thermique et fluide, des architectes pour la conception de l’enveloppe et des assistants pour toutes les rédactions des pièces écrites sortant de nos bureaux.
Tous nos projets sont de la rénovation énergétique en copropriété. Ce sont sont principalement des résidences de la région parisienne construites entre 1950 et 1990. Ils sont tous saisis et travaillés en BIM. Nous créons nos propres détails et bibliothèques de matériaux et objets indispensables à notre travail.
Comment le BIM est-il arrivé dans l’agence ? Quelles ont été les difficultés au début de cette démarche ?
La création de l’agence a coïncidé avec l’arrivée de nouveaux logiciels de conception. L’innovation étant l’une de nos principales valeurs, il était logique que nous nous emparions de ces nouveaux outils. Nous avons d’abord exploité les possibilités de la maquette numérique puis plus tard nous avons exploité l’Information : que pouvaient en tirer nos ingénieurs thermiques et architectes ?
En général comment se déroule un projet ? Qui fait la maquette ? Qui intervient dessus ? Comment circule l’information ?
Nous travaillons avant tout sur l’enveloppe du bâtiment. Pour recréer la maquette numérique des projets nous partons de plans papiers et de .pdf recupérés auprès des architectes ou des copropriétés des bâtiments à réhabiliter, nous exploitons aussi les plans du permis de construire. Pendant la phase projet, nous faisons des visites sur place pour confirmer certains éléments tels que les épaisseurs de mur, les dimensions des fenêtres, etc. pour mettre la maquette à jour et pour être le plus proche possible du réel.
Au début de la démarche BIM de l’agence, il a été compliqué d’exploiter les données contenues dans la maquette, il fallait trouver un lien de communication entre les ingénieurs thermiciens et les architectes car leurs besoins diffèrent. Les ingénieurs ont besoin de certaines choses (données de surfaces habitables, non habitables, chauffées, non chauffées, etc.) qui n’ont pas d’incidence sur le travail des architectes. Nous avons convenu d’une charte pour que chacun trouve ses données dans la maquette.
Nous nous sommes aussi organisés pour que seuls les architectes saisissent la maquette, les ingénieurs consultent l’IFC, ou alors ils exploitent cette dernière avec des logiciels dont ils sortent des métrés et de la 2D (un retour en arrière).
Qu’y a t-il dans la maquette ? Quel niveau de détail ?
Tout ce qui concerne notre périmètre d’action à savoir les travaux de rénovation énergétique : façades, parois vitrées, fenêtres, persiennes, volets roulants, etc. Nous sortons tous les types de produits de la maquette pour les faire chiffrer par les entreprises.
Nous avons besoin d’un niveau de détail très élevé avec des détails précis, sur Polantis, certains objets ont des niveaux de détails insuffisants et, à l’origine, c’est pour cette raison que je suis entré en contact avec vos équipes commerciales.
L’intérêt d’un niveau de détail élevé est de se rendre compte de ce que le projet, une fois rénové, va devenir. Nous rénovons des bâtiments occupés : pour les habitants, c’est important de comprendre ce que nous faisons, de se projeter.
Que voulez-vous dire aux industriels ?
Il est important que les industriels suivent le jeu du BIM et développe leurs gammes de produits. Ainsi, dès la conception, nous pourrons intégrer les matériaux et autres objets que nous souhaitons préconiser pour notre projet. Cela permettra également un meilleur dialogue avec nos équipes de thermicien sur des caractéristiques techniques déjà intégrées.
Est-ce que le BIM est un argument marketing différenciant pour l’agence ?
Oui et non. Non car aujourd’hui ça n’est pas encore vraiment valorisé au niveau du contrat. Tout le monde ne comprend pas que c’est du temps passé. Cependant pour nous, c’est aussi un investissement : pour tout projet mené en BIM, le travail derrière est largement fluidifié.
En résumé, jusqu’au contact avec les entreprises – qui elles comprennent bien les avantages, notamment pour leur chiffrage – le BIM est difficilement valorisé.
L’aspect 3D de la maquette, lui, fait mouche auprès des propriétaires : ils ont des plans actualisés de leur appartement et comme je le disais plus haut, il se projettent plus facilement en voyant leur immeuble après travaux.
Que pensez-vous de Polantis ?
L’idée de Polantis est de créer une base de tous ces objets indispensables à la conception/création de nos projets. A ce jour, il nous est impossible de créer par nos propres moyen une bibliothèque de tous les fournisseurs avec lesquels nous travaillons. Cela demande énormément de temps non rémunéré…
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Le jeudi 26 octobre, des industriels et professionnels de la construction étaient réunis dans les locaux nantais de Polantis pour assister à une présentation d’Antoine Rochet, BIM Manager chez Novam Ingénierie.
C’est l’éditeur du logiciel BIM Allplan qui a orchestré la rencontre entre Polantis et Novam Ingénierie et qui a permis la mise en place de cette matinée riche en échanges.
La matinée était dédiée à la présentation du lycée de Liffré pour lequel Novam Ingénierie est intervenu au travers de ces filiales en tant que BET structure & BIM Manager (SERBA), VRD & Paysage (OCE), BET bois (ECTS).
Une première pour la région
Le lycée de Liffré est le premier projet en BIM lancé par la Région Bretagne. Antoine Rochet a expliqué que le lycée était un projet pilote qui permettait à la Région de comprendre la méthode BIM, son intérêt, les ressources nécessaires pour une telle opération. En somme, le projet pilote permettait de prendre la mesure de cette nouvelle façon de travailler et aussi de découvrir comment devraient s’organiser les différents acteurs impliqués.
Dans cette optique, les équipes de Novam Ingénierie ont mis à profit leur expérience sur des projets BIM réalisés dans la région Pays de la Loire où le recours au BIM est plus développé. La mission de Bim Manager a en premier lieu consisté à mettre en place une convention BIM au sein de la maitrise d’œuvre pour coordonner entre autres les échanges, en lien avec les objectifs du maitre d’ouvrage.
Les logiciels utilisés, l’impératif de l’IFC
La maitrise d’œuvre étant très diversifiée (11 cabinets impliqués dans le projet), pas moins de 6 logiciels métiers ont été utilisés (Allplan pour la structure, Archicad pour l’architecte, Revit pour les réseaux et cadworks pour le BET bois …. Le choix de l’IFC paraissait donc une évidence afin de favoriser l’interopérabilité.
Le recours à l’IFC a aussi permis de remettre une maquette facilement lisible au Maître d’Ouvrage dès la phase concours.
En effet, la maquette BIM du projet est un outil précieux qui permettra à la Région de contrôler le respect du programme, de gérer les désignations des locaux en lien avec la maintenance du lycée.
Une volonté forte de communiquer
Les équipes de Novam Ingénierie ont fait le choix d’avoir recours aux outils immersifs (réalité virtuelle) pour faciliter les discussions avec l’ensemble de la maitrise d’œuvre et la compréhension du projet pour le maitre d’ouvrage.
Novam collabore également avec Emoko, startup qui propose une solution efficace de conversion de projets immersifs. Les invités du Jeudi Prescription ont pu se promener dans la maquette numérique du projet et sélectionner les produits intégrés, les substituer par une référence Industriel disponible sur le site de Polantis, etc.
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Afin de sensibiliser les prescripteurs à l’importance du joint pour la bonne performance d’un bâtiment, les équipes de tremco illbruck entament une démarche BIM.
Le fabricant et fournisseur leader de produits d’étanchéité a travaillé avec Polantis sur une bibliothèque d’objets 2D paramétrables et renseignés intégrée dans un système BIM.
La première gamme de solutions mise en ligne concerne la menuiserie; les solutions pour la façade et les joints coupe-feu suivront dans un second temps.
Petite explication : le concepteur arrive sur la page Polantis dédiée à tremco illbruck, les solutions sont classées selon divers critères. D’abord, il choisit la typologie de bâtiment (pour l’instant Menuiserie) sur laquelle il travaille, ensuite le type de pose, il décide aussi des performances souhaitées (RT 2012 ou bâtiment passif ?).
A l’issu de cette sélection, il télécharge le fichier Revit. A l’intérieur du dossier de téléchargement, il y a plusieurs joints/objets proposés. Lorsqu’il choisit un joint/objet :
Ces informations en main (ou plutôt au bout de la souris) permettent au concepteur de faire le meilleur choix pour garantir un calfeutrement parfait et d’agrémenter son carnet de détails.
Béatrice Gheno, Architecte chez Polantis en charge du projet commente : « Il est certain que la bibliothèque de tremco illbruck permet de faire gagner du temps au concepteur tout en évitant d’alourdir la 3D et le fichier de manière général (grace au choix de faire des objets 2D), nous sommes très satisfaits de ce que nous proposons ».
Ainsi, avec sa bibliothèque BIM de systèmes d’étanchéité périphériques pour les menuiseries extérieures, tremco illbruck garantit une continuité sans faille de l’enveloppe des bâtiments.
Téléchargez ici les produits BIM de tremco illbruck.
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Razvan a entamé sa présentation BIM par un petit exercice pratique. Sa première demande à nos invités fût la suivante : « Faites un schéma ou un croquis de ce qu’est le BIM pour vous ».
Après quelques instants de réflexion et l’analyse des schémas de nos invités, Razvan présente sa vision :
Mais pourquoi ce schéma ? Razvan explique : « Lorsque Michel Rémon m’a proposé la mission de d’intégration du BIM à l’Atelier , il a abordé le sujet par la coordination du projet avec la maquette numérique au centre des échanges entre les acteurs d’un projet. Voici donc un schéma similaire, le « A » c’est l’architecte . »
Razvan explique avoir alors pris un rôle transversal au sein de l’Atelier, qui a commencé progressivement avec un projet pilote et un groupe restreint. Deux ans plus tard, tous les architectes étaient formés et tous les nouveaux projets étaient menés en BIM collaboratif.
Une agence très structurée
Razvan explique : « Sur une période de deux ans, nous avons organisé de nombreuses réunions. C’est grâce à ces réunions que nous avons pu apprendre énormément et surtout que nous avons pu échanger sur des sujets très variés comme les bibliothèques de l’agence, la collaboration avec les ingénieurs, les retours d’expérience des projets… ».
« Il faut être très structuré quand on transforme le système de fonctionnement d’une agence. L’organisation interne doit être cohérente avec la démarche. Il faut apprendre à travailler avec les économistes et les autres acteurs du projet ». Bien avant la question des logiciels c’est avant tout l’organisation et le fonctionnement de l’atelier (et dans notre cas les structures étaient bien mises en place avant le passage au BIM) ».
Un projet d’architecture ne se juge pas par rapport à la qualité BIM de sa maquette, mais par sa qualité architecturale. Pour « faire du BIM », il faut d’abord bien connaître son activité, bien maîtriser son métier et voir ce que le BIM implique dans son propre périmètre. Il insiste : « Il faut mettre le BIM au profit de ses compétences et ne pas se contenter de créer une entité BIM en parallèle de son activité « classique ».
L’atelier Michel Rémon & Associés est certifié ISO 9001 depuis 2008.
En 2015, l’atelier a intégré également les chartes BIM dans le Système de Management de Qualité ISO 9001. Razvan a insisté sur son importance pour l’agence car ISO 9001 concerne tous les processus de l’agence.
Les projets BIM de l’Atelier
« Le premier projet pilote a été livré en 2016 » explique-t-il. L’agence a commencé par un projet en phase PRO – le projet du Centre de Recherche et Développement d’Airbus Helicopters à Marignane – qui était un projet de conception/réalisation avec Bouygues Bâtiment Sud-Est. Il ajoute : « Aujourd’hui, nous avons trois chantiers en BIM en cours de réalisation : le centre de recherche Air Liquide – Saclay, l’Hôpital Edouard Herriot à Lyon et deux nouveaux bâtiments au CHU Le Mans. L’agence travaille sur des projets de grande taille – avec une complexité soit architecturale soit technique – et dans un domaine spécifique qu’est celui des bâtiments médicaux, laboratoires de recherche, industrie et tertiaire associé, etc.
Tout au long de sa présentation et grâce à de nombreux retours d’expérience, Razvan a eu l’occasion de répondre à certaines questions récurrentes des Jeudi Prescription : quels sont les avantages et les limites du BIM, les questions concernant son implémentation en agence, le niveau à adopter pour chaque phase du projet, les difficultés rencontrées avec les différents acteurs du projet, le rôle de chacun dans cette démarche…
Le BIM : une question de flexibilité ?
Selon Razvan, « il faut être flexible dans sa conception dès la phase amont et avoir des méthodes souples ». À travers la description des projets menés par l’atelier, Razvan a eu l’occasion de parler de son expérience des trois dernières années. Il explique à nos invités l’importance selon lui de se retrouver, de voir comment fonctionner ensemble. Savoir comment le maître d’ouvrage va pouvoir exploiter les données. Savoir ce que l’on va donner en tant que données brutes et ce qu’on aura à la sortie en tant que données cohérentes…
« Il faut savoir sortir du cadre de la maquette pour savoir de quoi a réellement besoin le client. »
Quid du BIM en phase de concours ?
Razvan explique que l’agence a mis du temps à entrer en phase concours car quand on apprends dans les phases PRO on gagne beaucoup en productivité mais cela ne paraît pas très souple. Il ajoute : « Ce qui importe en BIM en phase concours, c’est surtout de gérer les énormes bases de données » ajoute-t-il. Donc, il peut avoir des avantages partout – à chacun de les inviter.
Le BIM niveau 3 ?
« Avant de passer au niveau 3, il faut déjà faire du bon niveau 2 ! C’est déjà très bien de faire du bon niveau 2 et réussir à bien intégrer les économistes, les bureaux d’études, le maître d’ouvrage et les constructeurs ». Pour Razvan, « le BIM niveau 3 n’est pas encore un sujet, cela ne peut pas marcher d’un point de vue contractuel pour le moment ». Il ajoute : « Tout cela sera une question de règles à mettre en place pour pouvoir gérer toutes ces responsabilités. Mis à part les questions technologiques, il faudrait surtout développer de (nouveaux) modèles de collaboration entre les acteurs. »
Le contrat BIM
L’atelier participe au développement de outils contractuels ou guides (Par exemple la MAF ou Mediaconstruct). « Le protocole BIM d’un projet aborde, entre autres, la question des paramètres et de ce que l’on va pouvoir extraire des maquettes. »
La question du contrat BIM s’est posée pour le projet qui leur a valu un BIM d’argent en 2016. Ce projet concernait la co-direction du processus BIM mis en place pour la construction du nouveau Plateau Technique de l’Hôpital Édouard Herriot à Lyon – processus avec 13 intervenants en loi MOP. C’est un projet effectué pendant 2 ans en étude en Autocad et en phase d’appel d’offre le BIM a été proposé. L’agence voulait rester maître d’œuvre du projet et a donc essayé de mettre en place un cadre de collaboration signé par tout le monde. La démarche de l’agence a été de dire qu’ils allaient transférer la maquette vers les entreprises. Il fallait donc bien encadrer ce projet.
Les avantages du BIM
Razvan explique : « Le BIM c’est ce que les architectes n’ont pas forcément appris à l’école. On a tous appris un métier avec un dessin, avec une coupe, un plan … même de la 3D mais le BIM ce n’est pas de la 3D c’est aussi gérer une base de données – de l’Information Management – ainsi qu’utiliser un mode de conception paramétrique. Dans l’enseignement « classique » de l’architecte il n’y a pas de formation sur les bases de données et assez peu sur le computational design. »
Il ajoute : « Mais par rapport à un mode de conception « classique » il y a plusieurs intérêts. A mon avis chaque cas se juge indépendamment, en fonction du type de projet, des interlocuteurs et leur niveau d’expertise BIM, etc. Il faut créer un cadre développement global BIM Management du projet et faire comprendre le maitre d’ouvrage sa valeur ajoutée, en fonction de la phase du projet (et ses cas d’usage correspondants). Ainsi, suivant les cas de figure, il peut avoir de missions complémentaires ou des honoraires qui se déplacent vers l’amont du processus, etc. Certes, les gains sont souvent jugés sur la globalité du projet, voir son coût global ou sa durée de vie. »
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Ce sera l’occasion pour vous de rencontrer nos commerciaux allemands :
Informations pratiques :
– Pour prendre connaissance des différents moyens d’accès au salon, consultez le plan en cliquant ici.
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Depuis plus de 50 ans, Siplast conçoit, fabrique et commercialise des solutions dans les domaines de l’étanchéité des toitures, toitures-terrasses, toitures-terrasses végétalisées (TTV), ouvrages d’art, mais aussi des fondations, de la couverture (bardeaux), de la sous-toiture (écrans de sous-toiture et barrières radiantes) et de l’insonorisation.
Après la mise en ligne de sa première gamme d’objets BIM début 2015, Siplast s’est lancé comme objectif de BIMer l’ensemble de sa gamme avec le développement de super objets. Ce nouveau type d’objet permet à l’utilisateur d’avoir toutes les solutions Siplast à sa disposition.
Dans un objectif de BIM pour tous, le catalogue Siplast sera proposé en format Revit, Archicad, Allplan et .ifc.
Pour rappel, les objets BIM Siplast sont accessibles directement depuis son site web – Profil maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre / Mes services / Solutions BIM – ainsi que via la plateforme de Polantis.
Vous pouvez désormais accéder aux 9 super objets ainsi qu’aux 88 objets systèmes (88 fichiers regroupant 132 objets BIM) disponibles au format Revit. Les formats Archicad, Allplan et CAO ne tarderont pas à être également disponibles !
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Cette « Matinale » qui se voulait pratico-pratique avait pour objectif d’aider les architectes à y voir plus clair sur l’un des sujets d’avenir pour la profession et sur l’acquisition du savoir-faire qu’est le BIM.
L’objectif ? Répondre aux questions des architectes souhaitant implanter le BIM dans leur agence ainsi que rappeler l’enjeu de l’appropriation du BIM pour la profession. Dépassant les interrogations du type “J’y vais ou j’y vais pas”, cette matinale donnait donc les étapes-clés pour agir et a permis d’ouvrir le dialogue.
Dix-huit questions avaient été jugées incontournables par Olivier Celnik et Manon Roger : c’est autour de ces questions que c’est organisée la matinale.
La première partie de la matinale portait sur l’implantation du BIM en agence. Voici quelques exemples de questions posées :
La deuxième partie de la matinale avait pour objectif d’aborder le sujet du déroulement d’un projet mené en BIM. Voici quelques exemples de questions posées :
Selon le site de la MAF, des tableaux de répartition des missions et clauses types ont également été mis en place pour permettre aux concepteurs de conduire leurs missions dans les meilleures conditions.
Puis est venu le moment de parler du passage à l’action…
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Quand avez-vous découvert le BIM ?
J’étais sur un salon il y a quelques années et je me suis approché d’un exposant qui était tout seul sur son stand, occupé à son ordinateur. Il projetait une maquette numérique sur son stand. Nous avons un peu échangé et abordé le sujet du BIM.
A partir de là, j’ai commencé à me renseigner et à me demander pourquoi la FFB n’abordait pas encore les questions du BIM et du numérique. Jacques Chanut m’a répondu que c’était un bon sujet et m’a d’emblée proposé de monter un groupe de travail sur ces perspectives.
Qu’en est-il de l’arrivée de la FFB au sein d’ADN Construction, dont vous avez d’ailleurs été nommé Trésorier ? Quand l’association va-t-elle commencer à prendre la parole ?
Le calendrier n’a pas encore permis que l’on s’exprime car nous avons fondé l’association avant l’été. Fin septembre, nous avons accueilli Benoit Senior au poste de secrétaire général de l’association. Son arrivée va contribuer à fédérer la parole de tous les adhérents.
Avant de nous exprimer dans tous les médias, notre priorité est de nous positionner comme interlocuteur de confiance auprès des pouvoirs publics sur les aspects numériques du Plan Logement et de continuer à rassembler tous les acteurs de la construction qui ont réussi durant 3 années à échanger autour d’une table, celle que le Plan de Transition Numérique du Bâtiment (PTNB) leur a ouvert.
Pour la première fois, les Fédérations et syndicats représentant l’ensemble des métiers de la construction se sont rassemblés, ont échangé, construit et ont appris les uns des autres. Nous voulons prendre le relai de Plan transition numérique du Bâtiment pour que cela continue, dans l’intérêt général.
Pourquoi la FFB contribue-t-elle à la promotion du numérique dans le bâtiment ?
La FFB est persuadée que la transition numérique du Bâtiment permettra, après la phase d’apprentissage, de construire mieux et que la réussite de cette transition numérique et du BIM passe par une appropriation de nouveaux outils et de nouveaux process par tous les acteurs, quelle que soit leur taille et leur métier.
Il est important que la FFB prenne la parole sur ce sujet et surtout qu’elle prenne position pour que demain les outils et modes de collaboration liés au BIM, qui s’imposeront, demeurent respectueux des pratiques et des savoir-faire de chacun. Ce chemin vers le progrès est inéluctable et la FFB veille à ne laisser personne sur le bord du chemin.
A la FFB, nous souhaitons rassurer les acteurs de la construction et les accompagner sur ce chemin. Il faut en premier lieu déjà donner l’envie et les moyens de s’intéresser au numérique à tous les acteurs. Nous nous impliquons largement pour faire entendre la voix de ceux que nous représentons et ce, au sein du Plan Transition Numérique dans le Bâtiment, au Ministère du logement, ou encore à ADN Construction.
Le sujet de l’interopérabilité est-il un sujet que vous traitez en priorité ?
Bien sûr, il est traité via le PTNB et son comité technique.
L’interopérabilité est un sujet essentiel et nous devons travailler à améliorer le format d’échange IFC. Par exemple, aujourd’hui, il y a beaucoup d’outils (logiciel, App, etc.) faits par de petits éditeurs qui s’interrogent : ce n’est pas gratuit de proposer, en plus, une conversion en format IFC. Ces éditeurs veulent bien investir mais ils ont besoin de savoir où ils vont et pourquoi ils y vont.
A la FFB, nous voulons les rassurer sur ce point et être à leurs côtés, c’est ce que nous faisons en nous investissant sur ce sujet.
Ce type de réflexions menées par un maximum d’acteurs permet d’éviter les positions hégémoniques de certains leaders qui, sous prétexte de simplification, pourraient compliquer l’accès au « BIM pour tous ».
Revenons au sujet du BIM, qu’est ce qui fait, pour vous, un bon objet BIM ? Réfléchissez-vous au sujet ?
C’est un objet qui est enrichi avec l’information pertinente ; certains éléments concernant la performance du produit, son mode de mise en œuvre, ses éléments de maintenance, etc.
Il faut écrire des règles et s’organiser collectivement pour que les objets soient définitivement fonctionnels. L’objectif à terme ? Que les informations contenues dans l’objet soient celles qui sont utiles à tous les acteurs du bâtiment, suivant son stade de vie, sans surplus de donnée inutile. La difficulté est de répondre aux besoins de tous (maîtres d’ouvrages, maitres d’ouvres, fabricants, constructeurs …) sans pour autant créer une usine à gaz.
L’intérêt majeur des objets BIM, c’est aussi que maintenant, il n’y a qu’à les regarder pour comprendre. Si un simple trait sur un plan papier ou 2D peut correspondre à des éléments différents, un objet dans une maquette parle de lui-même.
Quels projet(s) mené(s) en BIM suivez-vous de près ?
D’abord, il y a beaucoup de projets BIM qui n’ont de BIM que le nom ou l’intention. Tout le monde ne parle pas de la même chose. Parfois, le MOA a dit à l’architecte qu’il voulait du BIM sans vraiment savoir ce qu’il entendait par là. On se retrouve avec une maquette 3D qui n’est pas exploitable pour la suite du projet.
Il y a plusieurs niveaux de BIM ; soyons modestes, avançons progressivement. Expérimenter, c’est bien. Mais de grandes communications sur des projets où les attentes des uns et des autres sont mal définies génèrent des incompréhensions de la part des acteurs, Tout ceci en devient contre-productif pour l’appropriation du BIM par tous. Il faut privilégier le pragmatisme pour une appropriation progressive des outils numériques par tous.
Tous les acteurs doivent monter en compétence et notamment le MOA qui doit en être à l’initiative en précisant ses besoins en termes de données structurées. C’est le point de départ du BIM.
C’est un fois ces préalables posés et partagés que le BIM se dépliera de lui-même de par son intérêt pratique pour l’ensemble des acteurs. Nul besoin d’y adjoindre une quelconque imposition réglementaire au risque de cliver inutilement.
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Pour obtenir une invitation gratuite, (cliquez ici).
Batimat est le salon international de l’industrie du bâtiment. Tous les décideurs et les metteurs en œuvre s’y rencontrent pour choisir les partenaires et les solutions de produits et de services des bâtiments d’aujourd’hui et de demain.
Au programme cette année : présentation de projets BIM, démonstrations de modélisation d’objets en live et petites explications techniques… Venez rencontrer nos équipes !
Voici la liste des évènements organisés sur notre stand
Les animations laisseront la part-belle aux questions des visiteurs dans une ambiance conviviale ! Retrouvez-nous sur notre stand R-134 dans le Hall 5A dédié au Numérique.
Pour obtenir une invitation gratuite, (cliquez ici).
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Béatrice, architecte chez Polantis, a rencontré Vincent Bleyenheuft sur BIM World Paris. La conversation très animée qui a suivie portait sur les objets BIM et plus particulièrement sur les attentes de leurs utilisateurs. Nous avons voulu poursuivre les échanges avec Vincent, au détour d’une interview.
Vincent, pouvez-vous nous parler de votre parcours, de votre formation jusqu’à votre poste actuel ?
J’ai été diplômé en 1997 de l’institut supérieur d’architecture « La Cambre » à Bruxelles. Je suis venu m’installer en France en 1998 et ai commencé à travailler dans une petite agence d’architecture de la région grenobloise jusqu’en 2000 avant d’intégrer Groupe 6 architectes (Grenoble) comme architecte freelance de 2000 à 2001. Soucieux de mon indépendance professionnelle j’ai créé mon agence d’architecte en 2001. Activité que j’exerce encore aujourd’hui avec une petite équipe pluridisciplinaire composées d’architectes, d’un ingénieur fluide et thermique et d’un conducteur de travaux. Nous sommes aujourd’hui 7 personnes à travailler sur des projets de logements collectifs, d’habitat participatif et d’EHPAD.
J’ai découvert le BIM sans le savoir aux alentours des années 2005, en découvrant le logiciel Revit. Ayant rapidement pris conscience des nouvelles possibilités qu’offrait l’outil pour mon agence, j’ai définitivement adopté Revit sur 100% de nos projets en 2007. La migration fut rapide, à l’époque nous n’étions que trois personnes …
Avec la maîtrise grandissante de la maquette, j’ai entrevu les potentialités en matière de collaboration pluridisciplinaire et ai commencé à essayer de convaincre certains partenaires – bureaux d’études fluides et structure – de faire la bascule sur Revit. C’était vers 2010. N’ayant pas réussi à convaincre à l’époque, l’idée d’intégrer des compétences d’ingénierie au cabinet fut de plus en plus prégnante. C’est ainsi qu’est venu nous rejoindre mon ingénieur fluides et thermique en 2012 puis une économiste de la construction en 2014.
Un petit peu plus tôt en 2013, j’ai commencé mes premières missions de BIM management de projets, de formation et de conseil pour Groupe 6 architectes. Enfin, actuellement, nous engageons nos premières missions d’AMO BIM au sein de CAD@Work pour divers Maitres d’Ouvrages publics.
Comment se déroule une “journée type” pour vous ?
Je n’ai pas de journée type ! En fait, j’en ai au minimum trois selon la « casquette » du jour et elles reflètent mes trois activités. Une journée type « architecte directeur d’agence », une autre « BIM Manager projet » et une autre « formateur perfectionnement et expertise Revit ».
Même quand je m’occupe de BIM management de projet, on ne peut pas vraiment parler de journée type. En fonction des tâches exercées cela peut ressembler à ceci mais sur une échelle plus grande que la journée :
Quand je suis en formation, c’est très différent puisqu’elles s’étalent au minimum sur une journée. Dans ce cas, c’est souvent synonyme de déplacement en train, la veille (pour Paris par exemple) ou tôt le matin (Montpellier), journée de formation ensuite, pour finir par un voyage retour à la maison tard le soir.
J’affectionne tout particulièrement la formation et même si elle engendre beaucoup de déplacement, c’est une activité que je ne souhaite pas délaisser au profit d’activités plus « prestigieuses » telles que le conseil ou le management BIM.
Quels sont les projets BIM en cours que vous observez de près ?
Tous les projets de mon agence bien entendu.
En matière de projets « externes », je m’occupe actuellement du BIM Management (maîtrise d’œuvre) du projet de construction des nouvelles archives départementales de l’Isère. C’est un magnifique projet (environ 20 millions d’euros de travaux en marché public) qui se déroule avec des intervenants dont la maturité BIM est déjà bien élevée : Cr&on architecte mandataire, D3 architectes associés et Artelia pour toute l’ingénierie bâtiment.
Il s’agit d’un des tous premiers projets du conseil général de l’Isère en BIM. Peut être le premier qui sera livré ainsi.
La collaboration BIM est de niveau 3 entre les architectes associés et elle s’appuie sur un Revit server qui tourne chez Cr&on. Elle est de niveau 2 entre les architectes et Artelia. Nous sommes actuellement en cours de finalisation de la phase PRO.
Dans quelles circonstances vous êtes-vous lancé dans l’écriture de Les familles de Revit pour le BIM ?
L’idée m’est venue en discutant avec Jonathan Renou juste après qu’il ait sorti son propre livre sur Revit et la structure. Eyrolles (l’éditeur) cherchait à publier des livres sur le sujet du BIM et de Revit notamment.
Quand j’ai pris contact avec Antoine Derouin (mon éditeur chez Eyroles), un livre « généraliste » était déjà en écriture sur Revit architecture (l’excellent livre de Julie Guezo et Pierre Navarra) et je lui ai donc plutôt proposé un livre spécialisé sur les familles de Revit. Je sentais que c’était un sujet qui pouvait intéresser beaucoup d’utilisateurs du logiciel. Aucun ouvrage de cette consistance, en Français, n’existait sur le sujet, peu d’ouvrage en Anglais par ailleurs et d’un autre côté, j’avais conscience de la grande frustration de beaucoup d’utilisateurs face à un tel manque de ressources bibliographiques.
Comment s’est déroulée la rédaction de l’ouvrage ? Quelles ont été vos sources ?
La rédaction du livre a été une grande et longue aventure ! Si je regarde en arrière, depuis la fin de la rédaction de mon manuscrit, cela a consisté pour moi en (cumulé) :
Enfin, entre le manuscrit et la sortie de l’ouvrage, ce fut encore trois mois, certes plus détendus, de relectures, de corrections et de choix de couverture.
Quelles sont les personnes qui vous ont accompagné dans la rédaction de l’ouvrage ?
Mes co-auteurs, Julien Blachère et Christophe Onraet qui ont rédigés respectivement les chapitres sur les objets de structure et les objets MEP. Je profite de cette interview pour les remercier d’avoir accepté de participer à ce challenge alors qu’ils étaient très fortement occupés professionnellement et personnellement.
Qu’est-ce qu’un bon objet BIM selon vous ?
Grande question et réponse simple : c’est un objet qui répond aux besoins des utilisateurs pour qui il est destiné et non un objet qui fait plaisir à son créateur, qu’il soit modeleur d’objet générique ou industriel de la construction.
Objets industriels ou objets génériques ? Votre utilisation de ces deux types d’objets diffère-t-elle ?
Oui très fortement. J’en parle dans mon livre d’ailleurs.
Moi qui suis architecte, j’aurai besoin principalement d’objets génériques, très souple d’utilisation et qui me permettent de faire face à beaucoup d’exigences diverses de projets. Les besoins d’objets industriels n’apparaitront pour moi qu’en phase d’exécution, voire jamais si je n’ai pas à suivre cette étape du projet.
La situation est d’ailleurs similaire pour les ingénieurs structure. La création d’objets génériques personnalisés ou l’utilisation de bons objets génériques disponibles sont donc des enjeux fondamentaux pour les architectes et les bureaux d’étude structure. Les ouvrages concernés par ces deux disciplines sont encore pour beaucoup, fabriqués sur site. Et même si les techniques de préfabrication se développent, il s’agit encore souvent de préfabrication à l’échelle d’un seul projet et donc unique.
Les ingénieurs en fluides (MEP) sont dans une situation différente car quasi 100% des ouvrages qui les concernent sont justement des objets fabriqués industriellement : appareils sanitaires, terminaux de chauffage, centrales d’air, … Et donc, même si en conception, il leur est souvent interdit de spécifier des marques (loi MOP), les objets qu’ils utilisent pourront être des objets issus des bibliothèques d’industriels.
Enfin, pour les entreprises qui devront réaliser les maquettes d’exécution et les DOE numériques, les objets industriels sont indispensables. Elles n’auront, elles, quasi aucun usage d’objets génériques.
Que pensez-vous de la bibliothèque de Polantis ?
La bibliothèque de Polantis est intéressante à plusieurs titres. Premièrement, c’est celle qui d’après moi contient le plus d’objet de produits disponibles en France. A quoi sert d’avoir des milliers de références de produits étrangers si je ne retrouve pas ceux que moi professionnel de la construction, je prescris ou installe dans mon pays. Par ailleurs, pour avoir utilisé des objets de diverses sources, ceux de Polantis sont de bonne qualité, sans « fautes » de modélisation. Enfin, vous êtes parmi les rares qui proposez des objets génériques, ce qui selon moi est important pour certains concepteurs.
Quel message aimeriez-vous faire passer aux industriels qui sont en amont de la chaîne de la construction ?
Mes dernières réponses illustrent déjà bien ma pensée à ce sujet. Je rajouterais ceci :
Il faut savoir qu’aujourd’hui, beaucoup de BIM manager sont amenés à presque interdire l’usage d’objets industriels dans les maquettes de conception, tant ils génèrent des problèmes dans les différents processus BIM. En respectant ces quelques consignes de bon sens, cette tendance pourrait s’inverser.
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