Annalisa de Mestri, Directrice de VP I BIM sera l’invitée du prochain Jeudi Prescripton organisé en ligne par BIMobject France et Polantis.
Annalisa interviendra sur la gestion des données BIM pour un bâtiment en réhabilitation lourde avec l’exemple de l’hôtel parisien Bagheera.
Annalisa expliquera les éléments hérités d’un modèle en conception et les attentes au niveau des objets pour la phase de design d’intérieur actuellement en modélisation BIM.
L’hôtel Bagheera est hôtel particulier construit en 1751 qui doit répondre, aujourd’hui, aux standards hôteliers qui ont fortement évolués ces derniers années. Pour cela, Valode & Pistre a imaginé un projet qui s’articule autour de 3 interventions majeures :
Pour cette transformation, le BIM est au cœur des échanges, avec une attention particulière à la définition des objets et aux données qui les composent.
L’hôtel Bagheera jouit d’une situation privilégiée au cœur de Paris, entre l’un des quartiers qui symbolise le luxe à la française, la rue Saint Honoré, et le lieu qui représente l’histoire et la culture française avec le musée du Louvre et le jardin des Tuileries.
Annalisa de Maestri
Ingénieur de formation inscrit à l’Ordre des Ingénieurs de Milan. Annalisa est depuis plus de 10 ans à la direction d’entreprises spécialisées dans le BIM et le digital appliqué aux métiers de la construction, y compris la synthèse d’exécution. Depuis 2019, elle dirige VPBIM, entreprise du Groupe Valode&Pistre, spécialisée dans le BIM Management, la Modélisation tous corps d’état, la synthèse et le développement d’outils d’optimisation et automatisation. Elle est également en charge des sujets de R&D et outils numériques pour le Groupe.
Cette conférence en ligne est une opportunité d’échanger sur l’application concrète du BIM dans le cadre d’une rénovation.
Nous avons eu le plaisir d’accueillir Vincent Martin du bureau d’ingénierie et d’architecture belge BSolutions lors de notre 1er webinaire Jeudi Prescription, le jeudi 2 juillet qui a réuni fabricants et professionnels de la construction.
Ce fut l’occasion de revenir sur la vision macro-économique 4.0 de la révolution industrielle et sur l’évolution du monde de la construction. Vincent a abordé les enjeux et les impacts spécifiques pour le secteur de la construction.
Découvrez le compte rendu de ce webinaire Jeudi prescription.
BSolutions est un bureau belge d’ingénierie et d’architecture logistique et industrielle basé à Namur et compte plus de 100 employés. Fondé il y a 20 ans par 3 associés, le bureau a évolué depuis sa création. Il comprend 8 compétences :
BSolution est un incubateur multifacettes qui permet de tester les applications et a une vision des transformations des entreprises d’un point de vue BIM assez intéressante. Vincent Martin, collaborateur BSolutions depuis 3 ans, a une formation d’architecte et une dizaine d’années d’expérience. Vincent est BIM Implementation Manager chez BSolutions.
3 révolutions nous ont précédées. Aujourd’hui, nous sommes dans la 4ème révolution, celle de la digitalisation qui comprend la connectivité, l’Intelligence Artificielle et la gestion des data qui va devenir primordiale et apporte un vrai bouleversement dans tous les aspects de la vie. Et on tend vers la 5ème révolution : la coopération extrême et l’ultra-personnalisation avec un partage du travail (co-bots, partage du travail entre la machine et les humains).
La 4ème révolution en cours se compose de plusieurs aspects :
Quels sont les enjeux de ces composantes ?
Une digitalisation et une intégration globale de la production et des services. La plupart des services sont centralisés, les clients ont accès aux données. La révolution en cours a touché en premier le secteur tertiaire. Le secteur de la construction subit également des évolutions comme le secteur tertiaire. Il ne faut pas rester sur ces acquis et penser que le monde ne va pas changer. Géomètres, architectes, ingénieurs, maitres d’ouvrage, quel que soit le métier, la concurrence peut rapidement balayer les acteurs en place et définir de nouvelles règles.
La révolution a modifié les services, l’adaptation numérique a été plus facile mais implique de résoudre les enjeux réglementaires : bancaire, agence de voyages (le nombre de points de vente diminuent et augmentation des achats en ligne), immobilier, hôtellerie, évolution de la mobilité… Toutes ces nouvelles notions entrent dans la culture, on commence à trouver cela logique, mais ces nouveaux paradigmes ont bousculé les processus établis.
On note des constantes dans le tertiaire malgré quelques différentes selon les pays :
Finalement, on vit une révolution macro-économique. Le BIM est une des composantes de cette révolution dans le secteur de la construction.
Exemple dans le secteur de la construction et des études : l’acquisition facilitée de scans 3D déstabilise les géomètres établis. Ces derniers doivent se repositionner sur la production de maquettes numériques pour se différencier de la concurrence.
Au cours de la révolution précédente, on a délocalisé les usines (physiques dans des pays en développement), la révolution était drivée par le « cost-driven » (coût du moins cher) mais la révolution en cours a de grandes chances d’être drivée par « la durabilité et la qualité ». C’est pour cela qu’on a des changements de paradigmes, si les acteurs sont capables d’effectuer techniquement ces changements : « THINK GLOBAL, ACT LOCAL ».
Le secteur de la construction possède de multiples caractéristiques :
Conséquences sur le monde :
Ce qui ne va pas changer, selon le rapport de McKinsey, « The next normal in Construction »
Disruption que l’on peut attendre :
Mode de fonctionnement actuel du secteur de la construction :
Aujourd’hui, nous sommes dans le schéma :
Ces étapes vont se fluidifier et évoluer demain. La notion de temps sera rebasculée sur la phase études. A partir du moment où on travaille sur un modèle BIM complet complétement étudié, calibré, chaque objet se définit comme un objet fabriqué en atelier et pré-monté à l’avance qui sera livré et juste assemblé sur le chantier. Le temps sr chantier sera considérablement réduit et tout le processus optimisé.
Le nouveau mode de fonctionnement sera : Développement, approvisionnement > Matériaux et équipements > Préfabrication > Coordination et logistique (tout sera prêt à être monté à l’avance, Planning du chantier), Temps de chantier raccourci >> Assemblage >> Réception
Suite à la crise, il y a des permis d’urbanisme qui ont été arrêtés. Or, en Flandres, le permis de construire est complétement digitalisé donc ils n’ont pas arrêté de délivrer des permis pendant la crise. En Wallonie, il y a une vision pour rendre les permis publics digitaux pour 2022.
L’évolution du permis de construire digital soulève la limite juridique de la transformation digitale et le frein, résistance aux changements. Il y a une nécessité de connecter tous les acteurs avec le Cloud Computing. Les intérêts de mettre en place un permis digital sont nombreux : avoir sur la même plateforme, tous les acteurs : maître d’ouvrage, urbaniste au niveau régional et fédéral, les différents contrôleurs, incendie & énergie, les voisins. On note aussi un changement de temporalité, le projet avance plus vite…
La transformation doit être initiée par le haut (un des critères de la transformation), la personne la plus haute dans la hiérarchie doit faire l’input même si la transformation est poussée par le bas. Dans le BIM, ce sont les investisseurs et les maîtres d’ouvrage qui doivent l’initier.
Le secteur de la construction tout entier doit évoluer et pour ce faire, il est indispensable de collaborer et définir le rôle du Manager BIM précise Vincent.
Le Manager BIM doit :
Le Manager BIM dispose de moyens pour y parvenir :
L’action du Manager BIM est d’atteindre les objectifs fixés. Le résultat qualitatif du Management BIM : les livrables doivent être remis au MOA avec une intégration de toutes les simulations qui se faisaient séparément pour le bâtiment : la Réalité augmentée, l’impression 3D, la maquette sur chantier, le monitoring…
La vision du Management BIM selon Vincent :Le monde de la construction se transforme à l’intérieur d’une transformation globale de la société. Pour bien gérer cette évolution, il faut un Manager qui ait cette vision d’emmener tout le monde vers le même objectif.
Aujourd’hui, on parle plus d’une démarche d’hybridation et de transition progressive : des objectifs sont fixés et on cherche des opportunités dans chaque projet. Le rôle du Manager BIM est de combattre positivement la résistance au changement et apporter de la transparence au sein de cette connectivité.
Tout le monde doit avancer pour faire collaborer la démarche. Si un acteur est à l’arrêt, tout est coincé. Tout le monde doit prendre conscience et avancer à son échelle, chacun doit réfléchir à comment transformer son propre business, son propre métier et anticiper comment il va changer. Sinon un concurrent le fera à votre place.
En avançant conjointement, les choses vont se débloquer progressivement et on tend vers une industrialisation totale du secteur de la Construction, en gardant à l’esprit que c’est du sur-mesure. L’industrialisation doit réussir avec la spécificité de chaque projet, de chaque client.
Questions et réponses
Existe-il une normalisation des objets BIM ?
Il y avait une démarche de normalisation européenne qui s’est mis en place, l’harmonisation de la data permet l’interopérabilité et l’optimisation sur le projet. Dans les bureaux, notre mode de fonctionnement est de pas mélanger les bibliothèques d’objets BIM car elles sont paramétrées différemment. La même bibliothèque propose la même logique.
Comment pousser les entreprises vers le BIM alors qu’elles ne font pas de plan 2D
Dans le management BIM, si un acteur ne peut pas suivre au niveau BIM, le mandataire peut en sélectionner un autre, soit il y a des transferts de responsabilités vers un autre intervenant du projet.
Le maître d’ouvrage doit-il imposer le BIM dans les cahiers des charges ?
Oui, surtout ceux qui sont propriétaires de leur patrimoine et qui le restent. L’idée finale du BIM et de la transformation numérique, est de se mettre à la place d’un maître d’ouvrage et pas de chaque acteur. Avant, le travail était normé en fonction de chaque bureau. Aujourd’hui, quand je collabore dans une vision BIM, je collabore pour des livrables communs à tout le monde et je participe à la collaboration. Je ne vise plus mon propre intérêt en termes de normalisation, de gestion de data et de fichiers, je vise l’intérêt du projet.
Avant, les architectes et ingénieurs définissaient leur process de travail pour chaque projet. Or, maintenant, la logique de travail est imposée et ils doivent s’adapter. Les attentes en termes de gestion de la data seront spécifique à chaque projet.
La plus-value de travailler en BIM pour le MOA est en termes de l’exploitation et de la maintenance : pouvoir exploiter la maquette dans 20/30 ans .
Découvrez les compétences du bureau d’ingénierie et d’architecture BSolutions en visitant leur site.
Visionnez le replay de ce webinaire en cliquant ici.
Le jeudi 30 janvier, des industriels et des professionnels de la construction (architectes, dessinateurs, ingénieurs…) étaient réunis dans les locaux d’Abvent pour assister au Jeudi Prescription organisé par BIMobject et Polantis, animé par Francesco Ciurleo.
Francesco Ciurleo, Architecte – BIM Manager de l’agence Quadri Fiore Architectes nous a fait le plaisir d’animer cette soirée Jeudi prescription et de partager son expérience autour du projet « Origine – Bureaux ». Origine déploie 70 000 m2 de bureaux autour d’un vaste jardin perméable qui compose avec la ville et relève le défi technique du renouvellement de « l’architecture en bois vers des volumes contemporains grâce à une structure mixte portant 8 étages ».
Un projet d’envergure de 70 000 m2 distribué en deux bâtiments (T1 et T2), reconnu comme le plus grand projet bois de France !
Lire le compte rendu
Pourquoi et comment le projet a-t-il été conçu en BIM ? Quelle a été la méthode BIM appliquée par l’agence et autres acteurs du projet, comment le projet a-t-il été géré ? Comment les points complexes du projet ont-ils été solutionnés ?
ICADE, client de ce projet avait la volonté que le projet soit conçu et livré en BIM. Origine est un projet pionnier en BIM car le projet a été gagné en 2015. Or, il y a 5 ans, vouloir concevoir un projet de cette taille en BIM était un défi.
Pour expliquer et montrer toute l’envergure du projet, Francesco a présenté directement les maquettes depuis ARCHICAD.
Pour expliquer et montrer toute l’envergure du projet, Francesco a présenté directement.
Le client ICADE a lancé un concours en 2015, remporté par le regroupement ACQ (Architectes Caubet et Quadri Fiore). Les deux agences se sont réunies pour pouvoir mener toutes les études et envisager de construire ce beau projet. Les tâches ont été divisées de manière réfléchie car le projet fait 70 000 m2 répartis sur deux bâtiments. Cette réflexion de partage des tâches était primordiale afin de garder un esprit unitaire entre les bâtiments et avoir un langage commun pour le projet dans son ensemble.
Dates clés :
La complexité, la particularité de ce projet est que c’est une structure mixte : structure bois, acier et béton. Le bois constitue l’élément essentiel de la structure, le béton est utilisé pour l’infrastructure, le RDC, le R+1 et pour les noyaux centraux de la superstructure accueillant les circulations et les services. D’autres parties de la charpente sont traitées en acier.
Les acteurs principaux de ce projet d’envergure :
Quand on parle de BIM, on parle d’un format open BIM et non d’un logiciel. On a créé un protocole d’échange pour permettre à toutes les parties prenantes du projet de dialoguer en IFC et de donner satisfaction au client afin de répondre à ces demandes très précises.
Il ne faut pas avoir peur de cette démarche BIM, il faut s’y mettre dedans. Le BIM Manager n’est pas un geek… Chaque architecte doit comprendre et utiliser les nouveaux outils qu’il a en main. En général à l’agence Quadri Fiore et sur ce projet en particulier, nous ne séparons pas les tâches (modélisation, 3D, données dans la maquette etc…) au contraire, notre volonté est de faire participer tout le monde afin que chacun accède à la maquette. Tout le monde est formé pour travailler en BIM, chacun est responsable de son intervention sur le projet en tant qu’architecte. Environ 8 personnes travaillaient à temps plein entre les deux agences Maud Caubet et Quadri Fiore. Chaque architecte savait concevoir en BIM avec le soutien du BIM Manager, moi-même et le BIM Manager de l’agence Maud Caubet. Il est important de voir le BIM comme une nouvelle manière de travailler.
ICADE voulait que le bâtiment soit conçu et livré en BIM. Au départ, la démarche BIM peut se révéler plus coûteuse et demande quelques investissements, mais elle permet à ICADE d’économiser par la suite, notamment sur la maintenance/exploitation pendant toute la durée de vie du bâtiment.
En phase Conception, Laurent Marie d’Egis a facilité la compréhension des objectifs définis dans le programme du concours par le client auprès des architectes et a échangé avec eux pour voir comment ils étaient capables de répondre au client.
Une convention BIM est vivante, elle avance avec le projet, avec le savoir-faire de chacun.
Si a un moment donné, il y a quelque chose qu’on ne s’est pas géré, il faut le dire. Le BIM Manager avait pour rôle de créer cette convention d’exécution BIM et nous l’avons rédigé en phase APS. La convention BIM permet de faire le lien entre le client et la maîtrise d’œuvre.
Quand on parle de convention BIM d’exécution, on définit le rôle, la responsabilité de chacun, quelles sont les contributions de chacun, quelles sont les plateformes utilisées, quels sont les logiciels que chacun souhaite utiliser. Rien n’a été imposé, tout le monde utilisait le logiciel, la version qu’il voulait. La convention définit de quelle manière on exporte les choses. On fait des tests, on voit ce qui marche ou pas et si un problème ne peut être résolu, on l’acte, on l’écrit dans la convention, le client en prend acte. Par exemple, un problème d’échanges, d’IFC (il évolue tous les deux ans), de logiciels…
Le BIM Manager est amené à faire un protocole d’échange pour gérer les problèmes d’échanges qu’il peut exister entre les différents acteurs. Qu’est-ce qu’un protocole d’échange ? C’est un vade-mecum sur lequel on acte quelles sont les démarches pour qu’une exportation soit bien faite et que tout fonctionne.
Plusieurs logiciels ont été utilisés sur ce projet. A l’agence Quadri Fiore Architectures, nous avons travaillé avec ARCHICAD comme l’agence Maud Caubet. L’entreprise a fait la synthèse avec Revit, le constructeur bois a travaillé avec Cadwork, … Mais le format d’échange partagé par tous est l’IFC.
Nous avons travaillé sur la version 19 d’ARCHICAD pour la conception des bâtiments et amené en version 20. Le fichier total pèse 10 giga. Nous avons donc fait une répartition entre les deux bâtiments T1 et T2 et nous avons créé des sous-modules type blocs sanitaire, façade, cage d’escalier. Cela nous a permis de reunir la totalité du projet sur un fichier de recollement qui contient les deux bàtiments et leus sous-modules. Ce fichier de recollement pèse 1,5 giga octet. Le DOE reste en ARCHICAD 20. Ceci est un choix de notre agence pour garantir aucune perte d’information qui pourrait s’avérer lors d’un passage d’une version à l’autre du logiciel. Pour rester dans « l’air du temps de tous les projets privés », les phases APD, PRO et DCE sont confondues.
Depuis la maquette de recollement, nous envoyons des PMK vers un PLN partagé de mise en page pour obtenir les livrables (PDF, DWG et impressions).
Les bâtiments devaient respecter la perméabilité urbaine voulue par la ville et conserver un passage public pour les riverains. Il y a une massivité du bâtiment (socle de 6 mètres de long).
Le projet Origine se veut exemplaire en matière de technicité, de créativité et d’écoresponsabilité. L’un des défis lors de la réalisation de l’ensemble immobilier a été d’assurer un meilleur confort aux usagers et un bâtiment responsable qui a répondu aux exigences de ces 6 labels : ENERGIE+CARBONE- / HQE EXCELLENT / BREEAM EXCELLENT / LEED GOLD / BIODIVERCITY / WELL SILVER.
La structure du projet :
C’est une structure mixte : acier / béton / bois. Les noyaux centraux sont en béton. A ce jour, il est le plus grand projet bois jamais réalisé en France. Aucune fixation n’est visible sur le bois et Arbonis a permis de livrer une structure bois impeccable. La structure n’a pas pu être réalisée tout en bois car, certaines zones trop sollicitées, nous auraient demandé des solives en bois trop hautes. Cela nous empêchait de respecter la hauteur sous faux plafond (HSFP) voulue par le client. Donc certains éléments ont été retravaillés en acier.
Le bois vient de Suède (très bonne qualité mécanique et esthétique (peu de nœuds). La France ne pouvait pas fournir autant de bois pour ce projet (pas assez de bois disponible et il était de qualité moindre).
Environ 7 000 m3 de bois ont été utilisé pour ce projet
25 000 m2 de plancher en bois, 2 000 poutres en bois et 1 500 poteaux en bois.
Origine déploie 70 000 m2 de bureaux autour d’un vaste jardin perméable qui compose avec la ville. La recherche de bien-être appliquée aux espaces de travail est présente de façon manifeste dans l’atrium d’entrée. Il se développe sur toute la hauteur du corps principal du bâtiment par un ensemble de balcons circulaires en bois, superposés et légèrement excentrés, baignés par une abondante lumière zénithale. Le confort des usagers est complété par un vaste bouquet de services intégrés regroupant conciergerie, auditorium, restaurants et salles de fitness en rez-de-jardin de chaque bâtiment.
Francesco a détaillé les éléments des deux bâtiments, en montrant les maquettes ARCHICAD et des photos du chantier actuel.
BATEG utilise sur le chantier des écrans pour la lecture des plans et l’affichage de la maquette renseignée. Les compagnons utilisaient l’impression 3D réalisée par une imprimante 3D pour prendre connaissance de ce qu’ils devront construire.
La plateforme administrative utilisée est CGTi4 (EGIS). La plateforme de contrôle des maquettes BIM est 360 (Autodesk). Un rapport de qualité des maquettes est établi tous les trois mois. Le DOE du client sera consultable sur la plateforme Data Soluce.
ORIGINE est un projet important et de grande envergure pour notre client ICADE, pour les architectes, pour nos BET et pour les entreprises de construction. Nous sommes face à un projet complexe autant pour le programme établi, que pour la dimension, le respect des normes, le défi technique et technologique. Le BIM nous a aidé dans la démarche et le contrôle qualité de notre projet.
Avant d’être construit sur site, il l’était déjà sur nos ordinateurs, tout a été renseigné, rien n’a été laissé au hasard. ARCHICAD a été primordial pour les architectes. Sa souplesse, sa rapidité d’exécution et son ergonomie de l’interface impeccable a permis aux équipes d’évoluer, de changer, de se donner le relai sans être jamais source de retard sur les délais parfois serrés pour un projet de ce type. Une expérimentation continue qui a été poursuivie sur le chantier avec la réalité virtuelle, le scan 3D et les impressions 3D.
Bref, nous avons de quoi être fiers !
Remarques :
Nous sommes preneurs de l’intégration des produits utilisés dans nos projets. Cela nous facilite la saisie des données pour un projet conçu et livré en BIM.
Par contre, la plupart de fois nous sommes face à des objets bien modélisés, mais peu renseignés. Je souhaiterais que les fabricants se rapprochent de plus en plus auprès des architectes pour comprendre notre demande dans un processus BIM. Nous ne souhaitons pas avoir des produits très détaillés et donc lourds, mais nous aimerions des éléments légers, paramétrables et incluant les informations nécessaires pour qu’un CCTP puisse être extrait automatiquement. Cela nous permettra de fidéliser des prescripteurs, de produire des CCTP les plus fiables possible et garantir un marché conforme aux attentes de tout le monde.
Pour finir, il faut s’ouvrir et garantir la même qualité de vos produits à tous les acteurs du marché dont notamment, les utilisateurs d’ARCHICAD.
En savoir plus sur l’agence Quadri Fiore Architecture
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Un accès commun à Polantis et BIMobject
Le jeudi 28 novembre, des industriels et des professionnels de la construction (architectes, dessinateurs, ingénieurs…) étaient présents à L’Atelier TARKETT pour assister au Jeudi Prescription organisé par BIMobject et Polantis.
L’objectif de cet événement ? Téri Feugeas, Consultante BIM et Architecte, ex-professeure des Universités nous a fait le plaisir de partager ses idées et son expérience sur la conception architecturale, les projets et le BIM.
Les « Jeudi prescription » sont un moment de partage et d’échanges pour ouvrir le débat avec d’autres architectes et d’autres métiers de la conception architecturale.
« Je suis architecte DPLG. J’ai exercé d’abord en Argentine. J’étais responsable de la 2ème année de conception architecturale à l’université et en parallèle j’avais créé mon agence d’architecture composée de 2 ingénieurs et 2 architectes, nous avons travaillé sur des programmes divers.
Je suis venue travailler en France en 1990. J’ai commencé chez Dumez, pendant 2 ans et j’ai travaillé sur des projets de rénovation de prisons.
Travailler dans plusieurs entreprises s’est révélé pour moi être une formidable expérience. Ensuite, j’ai créé mon agence et j’ai fait des formations pour Autodesk. «
La méthode BIM est la capacité de pouvoir intégrer tous les outils de conception et de construction dans un projet, quel que soit le choix des outils.
Le BIM n’est synonyme de 3D en réalité, ce n’est pas non plus uniquement la maquette. On travaille sur le projet, on avance avec des données plus complexes, que l’on peut extraire et retravailler.
Le sujet du BIM lié à l’architecte et à la conception interpelle Téri depuis longtemps. Souvent, le BIM est associé à un enjeu de normes, de protocoles, de coordination mais on oublie l’essentiel. Derrière la méthode BIM, il y a la conception, les projets, les programmes qui vont guider la méthode qu’on va utiliser pour un programme en particulier.
Pour Téri, il y a autant de méthodes BIM que de « programmes d’architecture ». C’est pourquoi c’est impossible de traiter cet aspect comme une mécanique,comme une communication de documents et encore moins de le réduire à des « Conventions et des Normes » pour une utilisation correcte.
L’architecte doit pouvoir découvrir des outils qui facilitent le chemin de la création et d’éviter en amont de se retrouver face à des normes, des chartes à respecter avant de connaître les enjeux de composition qui s’imposent par rapport au programme.
Téri a présenté plusieurs programmes sur lesquels elle a travaillé en valorisant notamment le chemin de conception.
1erexemple : Stade de football ou rugby
Lorsque nous sommes face à un nouveau projet comme un « Stade de football ou de rugby », deux aspects s’imposent : le contrôle de la visibilité du terrain de jeu, et la conception d’une structure simple et logique pour la toiture unique de l’ensemble.
Il existe des logiciels adaptés aux études de visibilité qui apportent des données précieuses pour l’architecte en amont de la conception de la forme finale du bâtiment.
En effet, construire un stade de foot : il y a une géométrie qui est la base, c’est le terrain de jeu, géométrie stricte par rapport à des proportions. A chaque fois, il y a une contrainte dès la conception figée car le terrain va constituer le centre de l’objet d’étude principal.
C’est l’intérêt de ce type de programme.
Par exemple, le projet « Arena » réalisé par l’architecte Christian de Portzamparc à Nanterre et Vinci Construction, ils ont travaillé en BIM avec Revit et Digital Project. Ils ont traité d’une part l’enveloppe en sachant que l’enveloppe doit répondre aux contraintes de couvrir, de sécurité et la possibilité d’être ouvrable.
Le BIM a permis l’optimisation entre le béton, la charpente métallique et la coque de la façade. Le nombre de pièces prévues au départ pour la coque était de 300 moules grâce à l’optimisation, le nombre de moules a été réduit à 26 moules
D’un autre côté, ils ont travaillé l’autre aspect essentiel de conception : la visibilité et la morphologie des gradins, pour garantir que quel que soit l’angle, la vue est optimisée, un logiciel de simulation a été utilisé pour constituer la forme.
2èmeexemple : un programme de réhabilitation
Pour un programme de réhabilitation, tous les composants de base qui seront utilisés pour le projet existent déjà. Pour ce type de projets le point de départ se trouve dans l’existant dans le meilleur de cas, récupéré en nuage de points à partir d’un scan 3D. En réhabilitation, il s’agit de corriger et mettre à jour par rapport aux normes tous les espaces et les éléments constitutifs de notre projet.
Les familles paramétriques utilisées ne peuvent pas venir de l’extérieur du projet sans une réadaptation en fonction des objectifs à atteindre, par exemple, le changement de fenêtres en rénovation.
Si on parle du BIM en réhabilitation, qui a la vedette ? C’est la réalité car on intervient sur la globalité.
Le point de départ : si on peut obtenir le scan 3D de la modélisation du bâti, c’est excellent car cela permet d’analyser les pathologies. On peut récupérer directement les familles paramétriques… Il faut extraire ce que l’on a, modéliser l’existant ou aller chercher à l’identique. Tout est lié à ce qui existe.
Par la suite, le travail de conception consiste à transformer l’existant, par exemple pour le changement de fenêtres, le travail va s’effectuer sur la famille paramétrique car on pourra griffer des solutions à ce qui existe.
Des revêtements de sols, isolants ITE, sécurité incendie … toutes les études en maquette numérique doivent être intégrées dès l’existant en transformation ou modification.
Tous mes projets sont travaillés en 3D.
3èmeexemple : Architecture d’intérieur, réhabilitation
Téri a travaillé sur de multiples types de programmes et notamment des projets de rénovation d’appartements. Le BIM est une méthode qui doit faciliter la tâche de mieux concevoir aux concepteurs. Quand des systèmes d’analyse en conception sont imposés, cela retarde, au final, le projet.
Pour que le BIM soit un outil d’accompagnement dans un projet de rénovation d’appartement : tous les outils doivent faciliter le travail, respecter une harmonie d’ensemble, notamment avec des plateformes comme BIMobject et Polantis… Avec le BIM, on a accès à la maquette, au rendu, on peut voir les textures, les matériaux … c’est le chemin spécifique à ce type de programme.
Le chemin de conception suit 4 étapes :
4èmeexemple : logements, hôtellerie, maisons de retraite.
L’analyse des cellules est le point commun entre ces types de programmes, on parle de prototypes. Avec le BIM, les cellules sont fabriquées avec une trame déjà spécifiée. Travailler sur une maquette permet de réaliser une mise à jour de la cellule.
Si nous sommes face à un projet d’hôtel industriel, le point de départ pour la conception de l’ensemble sera les études en amont des maquettes
« chambre types ». Une fois ces prototypes optimisés, il est possible par la suite d’organiser la composition de l’ensemble.
Cette méthode peut se transposer pour d’autres programmes comme le logement collectif ou la santé.
Téri a retravaillé, avec un groupe d’étudiants, 2 projets tutorés.
L’aménagement en BIM d’un hôtel industriel en utilisant le logiciel Revit. Mise en application concrète de la méthodologie BIM avec un programme précis.
Le guide de conception : il faut optimiser la chambre qui est le cœur du projet
5èmeexemple : les prototypes
Pour ce type de projet, l’analyse d’un cahier de charges précis, la morphologie adoptée et les composants seront attachés avec un système de construction de l’ensemble. Les familles paramétriques, les composants in situ et le système de construction constituent pour ce type de projet une unité. Évolution dans le temps avec mise à jour du modèle.
Exemple de prototype : Un abri de Gare à l’étude en vue de l’impression du modèle en 3D
Ces prototypes sont à l’étude. Le modèle a été optimisé avec les aspects robotiques.
6èmeexemple : Hôtel new-yorkais réalisé hors sol en Polaogne
Récemment, un hôtel modulaire a été réalisé hors-site à New York. Je n’ai pas participé à ce projet. Toutes les chambres ont été réalisées, transportées depuis la Pologne avec tous les éléments (literie, luminaires…).
L’ensemble a été optimisé.
Chaque programme, chaque projet propose naturellement les priorités à considérer dans l’organisation de l’espace, les outils informatiques adaptés à utiliser suivant chaque étape, et les plans et documents qui vont constituer la maquette numérique adaptée au type d’architecture à produire.
La méthode BIM doit incorporer tous ces éléments dès le départ afin d’éviter de rentrer dans un processus mécanique de création de murs, de portes, des fenêtres avant de comprendre le système global où chaque élément va être intégré.
La maîtrise des familles paramétriques (création, modification, adaptation) est indispensable afin de pouvoir, le cas échéant, créer un nouveau système de construction.
Si Jean Prouvé, (grand architecte du XXème siècle) invente le mur rideau en 1930, c’est grâce à un travail de conception liant le matériau, la technique et les objectifs à atteindre du projet global.
Jean prouvé a innové, inventé un nouveau système.
Apprendre à fabriquer, à inventer des systèmes de famille paramétrique.
Finalement, le BIM comme « Le Bonheur de l’innovation maîtrisée ».
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Un accès commun à Polantis et BIMobject
Le jeudi 10 octobre, des industriels et des professionnels de la construction étaient présents dans les locaux d’Abvent pour assister au nouvel Apéro Prescription organisé par BIMobject et Polantis. Damien Cordier, architecte associé chez DRLW Architectes, présentait le projet Merck Millipore, un projet 100% BIM.
Après un DESS Architecture et Archéologie à l’Université Marc Bloch de Strasbourg en 2005, j’ai obtenu le diplôme d’Architecte DPLG en 2006. Après plusieurs expériences en agence puis à mon compte, en janvier 2014, j’ai rejoint Denis Dietschy, Jean-Marc Lesage et Christian Weinmann à la tête de l’agence DRLW architectes, après 4 années de collaboration.
Pour moi, chaque bâtiment doit être à la fois fonctionnel, « porteur d’image » et respectueux de l’environnement. La rigueur et la précision apprises sur les sites archéologiques m’inspirent encore aujourd’hui pour gérer les opérations dont j’ai la responsabilité. J’ai été formé très jeune au travail collaboratif, aujourd’hui, je suis le référent DRLW pour la généralisation du Building Information Modeling (BIM).
Depuis sa création, en 1979, DRLW architectes a développé une solide expérience dans des domaines et des échelles très variés. Basée à Mulhouse, notre agence compte 4 associés et une trentaine de collaborateurs. Elle intervient en tant qu’architecte mandataire sur tout le territoire français pour des maîtres d’ouvrage publics ou privés sur des projets extrêmement divers en réhabilitation ou en neuf : gares et aéroports internationaux, programmes de logements, bâtiments tertiaires ou industriels, résidence d’accueil pour personnes âgées, établissements scolaires, piscines et gymnases … Par exemple, il y a deux ans, nous avons livré l’aéroport de Mayotte en bois, le centre de maintenance du nouveau tram de Besançon.
Nous avons également travaillé sur la réhabilitation de bâtiments tertiaires comme la maison d’Alsace à Paris. Le projet, présenté lors de cet Apéro Prescription, est la construction d’un bâtiment composé d’un showroom, laboratoire et de bureaux pour Merck Millipore à Molsheim, près de Strasbourg.
« Ce qui est réellement intéressant dans ce projet entièrement mené en BIM, est la correspondance voire la quasi exactitude entre la maquette conception et le bâtiment construit.«
Merck Millipore souhaitait construire un showroom clients comprenant : un accueil client, des laboratoires, des salles de conférences, des bureaux et du stockage. Le Projet en quelques chiffres :
– Maître d’ouvrage : Merck Millipore
– Collaboration avec le cabinet d’ingénierie tous corps d’état : OTE.
– Surface : 4 100 m2
– Coût : 9,3 millions d’euros
– Mission de DRLW architectes : complète
– 1er fichier Master plan réalisé en 2017
– Chantier : 13 mois
– Livraison du chantier : 2019
L’objectif de ce showroom est d’accueillir les clients venant de toute l’Europe et du monde entier. Ce bâtiment devient une véritable vitrine, un support de communication valorisant pour le groupe Merck.
Le BIM a été la clé pour remporter ce projet. Dès le départ, nous avons présenté au client des maquettes BIM, même s’il ne le demandait pas. Nous lui avons expliqué l’intérêt de travailler en BIM pour lui et pour nous. Avant, l’architecte travaillait sur des dessins, des maquettes 2D et maintenant toutes les informations sont intégrées dans une maquette 3D. La maquette s’enrichit au fur et à mesure de l’avancement du projet en intégrant toutes les données techniques du Bâtiment.
Nous avons été force de propositions vis-à-vis du client : notre agence a dessiné le projet en 2D, on a proposé une étude du site et fait une préconisation du lieu d’implantation du bâtiment.
Pour étayer notre discours, nous avons réalisé les premières maquettes 3D. Ces dernières se sont révélées être un outil d’aide à la décision pour le maître d’ouvrage qui a mieux compris le projet, il a pu se balader dans la maquette et prendre des décisions plus rapidement.
Pour faciliter la présentation du projet lors de l’Apéro Prescription, Damien a comparé les PDFs et les maquettes réalisées sur ARCHICAD.
Oui, nous avons mené plusieurs types d’études en amont pour bien préparer le projet.
Dans un premier temps, un « Space Planner » a étudié l’environnement de travail des salariés, les espaces de travail et de rangement nécessaires en fonction des métiers. Il a réalisé une synthèse des besoins afin d’optimiser le bien-être, le confort des employés et rationaliser l’espace de travail.
En parallèle de cette étude, la modélisation en BIM du bâtiment a participé également à l’optimisation des lieux.
Également, des études d’ensoleillement, thermiques et d’exposition ont été réalisées avec OTE. Sur ce projet, il était nécessaire de gérer la double peau micro-perforée du bâtiment, le patio plein sud, le laboratoire entièrement vitré. Grâce aux études, le patio a été bien orienté et pensé : la forme trapézoïdale, les dimensions, la qualité du vitrage et les protections solaires bien choisies.
Nous avons été capable de produire rapidement des études, de fournir des maquettes 3D pour que le client valide à chaque étape et prenne les bonnes décisions pour que le projet avance selon le planning établi.
Une maquette BIM qui s’enrichit à chaque phase :
Dès la phase APS, il était intéressant pour le Maître d’ouvrage de disposer de la maquette BIM. Il a pu se balader dedans ce qui lui a permis d’identifier tous les espaces, leur taille, le mobilier : l’entrée, le hall, le showroom. Les échanges entre l’agence et le client ont été facilités grâce à la maquette.
Dès cette phase, en partenariat avec OTE nous avons réalisé les vrais chiffrages avec les économistes ce qui permet de savoir précisément de quoi on parle et non établir des ratios « à la louche ».
Avant la phase APD, on a souvent des schémas et des études statiques mais on a rarement des maquettes 3D. La modélisation des structures est établie en phase APS mais rarement les fluides. La phase APD sert de support pour faire le permis de construire et accessoirement pour faire toutes les perspectives.
J’ai communiqué une perspective de ce projet au client et je me suis avancé sur le fait que le projet serait construit tel que modélisé car nos études étaient précises, quantifiées, il y avait un vrai modèle 3D. La réalité du projet a validé la perspective.
La maquette a montré toute la signalétique normée par Merck : toutes les perspectives avec les plafonds micro-perforés, les types de luminaires, les tables tactiles et le patio …
La maquette 3D est plus détaillée en phase Pro. Il est possible d’afficher les parties que le bureau d’étude a intégré dans la partie structure, CVC, électricité. La maquette permet de modéliser et voir les emplacements des interrupteurs, des prises. Le client voit et comprend la maquette et se projette dans le projet fini.
Comme sur la perspective, ce qui est intéressant à cette phase est que le client commence à comprendre qu’au-dessus du faux plafond, il y a de l’éclairage, de la ventilation et que tout cela prend de la place, donc le client comprend les enjeux, les espaces et ce qu’il achète.
On peut faire une coupe dans la maquette et se balader dedans. C’est l’intérêt pour l’ingénieur travaux qui commence à rentrer dans la technique. Par exemple, dans les laboratoires, tous les éléments ont été modélisés : les prises de courant, les arrivées d’air, eau, le calpinage des faux plafonds … Avec la maquette 3D, on sait précisément si les fluides sont bien placés, s’il y a tous les tuyaux…
On a utilisé le logiciel Solibri pour faire la synthèse entre les modèles et vérifier les clashs.
Notre agence a 40 ans et travaillait avec AutoCAD, SketchUp, mais parfois on bougeait une fenêtre en 2D dans le plan et dans la coupe on ne le faisait pas et encore moins dans la maquette. Moi, j’ai commencé à travailler très tôt avec ARCHICAD, j’ai parcouru les autres logiciels mais j’ai préféré les fonctionnalités d’ARCHICAD qui sont plus intuitives et qui répondent exactement à nos besoins.
Quel que soit le logiciel BIM utilisé par les autres parties prenantes, l’objectif est de faire un projet en 3D avec des caractéristiques techniques hiérarchisées. En fait, il faut que tous les acteurs du projet (architectes, ingénieur fluide, ingénieur structure…) communiquent entre eux à chaque phase. Il n’y a pas de méthodologie toute faite, on utilise les IFC si plusieurs acteurs utilisent des logiciels différents. Quand on a livré une maquette BIM, on livre du format IFC.
Le client possède l’IFC de l’architecte où il retrouve l’ensemble des données ainsi que leur provenance, l’IFC de l’ingénieur structure, l’IFC de l’ingénieur fluide, celui de l’architecte … Ensuite, d’autres logiciels peuvent faire la synthèse comme Solibri.
Le client peut avoir un logiciel pour faire l’exploitation de sa maquette et c’est ce logiciel qui doit ouvrir un IFC de la maquette ARCHICAD afin de ne pas perdre de données. Avec le bureau d’études, ce projet a été conduit 100% en BIM et reflète tout le savoir-faire de notre agence.
« Comme tout projet architectural, on laisse une trace pendant de nombreuses années. «
Le piège du BIM est que dès la phase APS, on fait tout de suite un PRO, or le projet évolue… Sur ce projet en particulier, nous avons mis en place une méthodologie assez forte pour faciliter la prise de décision du client. En APS, on avait 7 variantes et le projet a évolué dans tous les sens.
« Ce qui est important est de savoir ce que l’on veut valider à chaque phase et avancer étape par étape. »
Aujourd’hui, notre agence utilise BIMoffice, qui grâce à sa base de données unique rassemble tous les outils de pilotage des projets. La liaison s’effectue entre nos fichiers ARCHICAD et BIMoffice et les économistes sont en train d’apprendre à chiffrer nos projets grâce à la maquette BIM.
Le client a été très satisfait de ce projet qui correspond à ce qu’il souhaitait. Finalement, avoir travailler en BIM a permis au client de se projeter, de prendre des décisions rapides et valider chaque étape du projet. Il y a eu beaucoup moins de surprises pendant le chantier que pour un projet non BIM. Tout a été anticipé et a permis de travailler efficacement en phase chantier et de respecter les délais du client.
En savoir plus sur le projet de l’agence DRLW architectes et ses projets : https://drlw.fr/projets/
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Un accès commun à Polantis et BIMobject
Am Donnerstag, den 7. Februar versammelten sich Hersteller und Bauexperten in Club Prescrire Räumlichkeiten in Paris um an der Präsentation von François Caumont, Direktor für Immobilien und Logistik der Universität Caen-Normandie, teilzunehmen. Protokoll des Vormittags.
Die Universität in Caen, ein eklektischer Bestand
Das Immobilienbestand der Universität in Caen umfasst 118 Hektar mit 17 Standorten in 3 Departements und insgesamt 97 Gebäuden.
Als er 2013 seine Stelle als Direktor für Immobilien und Logistik annahm, sind François Caumont und sein Team in einen BIM-Ansatz eingetreten. François Caumont erklärt: „Wir hatten festgestellt, dass die Wartung für jeden Fachbereich separat durchgeführt wurde. Es gab keine Gesamtvision im Service.“ In der Tat waren Managementprobleme zahlreich: zum Beispiel, ein Rationalisierungsfehler, als ein Hörsaal mit 500 Plätze für 10 Studenten gebucht wurde, ein Stromausfall im ganzen Campus, oder eine Panne der Zentralheizung der juristischen Fakultät aufgrund alter und defekter Rohre.
Über den Willen die Wartung und die Bewirtschaftung der Gebäude zu verbessern hinaus, was war das Ziel dieses BIM-Ansatzes? Dass die Universität Teil eines digitalen Ansatzes ist, der sich auf Lehrmethoden bezieht.
Sich in die Zukunft versetzen, um in voller Ruhe anfangen zu können
Am Anfang wollten François Caumont und sein Team die Funktionsweisen eines BIM-Ansatzes von Grund auf verstehen und nicht nur Auftragsgeber sein. François Caumont erklärt: „ich habe das Team darauf hingewiesen, dass wir aus unserer Komfortzone aussteigen werden, dass wir wieder zur Schule gehen werden, dass wir einen Trainingsplan erstellen werden, dass wir unsere Arbeitsgewohnheiten ändern werden, dass alles anders wird.“
Ein Audit hat uns Klarheit verschafft über die Rollen und Kompetenzen von jedem Mitarbeiter im Team, die Anforderungen der Abteilung (sowohl materiell als auch finanziell) und eventuelle Anbieter. Die Schlussfolgerungen lauteten wie folgt: zwischen 2015 und 2029 wird das Team fähig sein die Wartung des Immobilienbestandes der Universität durch BIM unabhängig zu bewirtschaften und warten.
Digitale Strategie der Universität: die Immobilien Bedürfnisse
Zurück zum ergänzenden Ziel der Bewirtschaftung und Wartung der Gebäude und zwar die Anmeldung der Universität in einem digitalen Ansatz, der sich auf Lehrmethoden bezieht: was waren die Bedürfnisse von Studenten und Lehrern?
• Zugang zum Highspeed-WLAN überall und in jedes Gebäude;
• Bereitstellung und Verallgemeinerung der Videoprojektion;
• Zugriffskontrollverwaltung;
• Oberflächenmanagement (Sequoia und RT-ESR);
• Interoperabilität der Programme, die das SI Bestand bilden, und allgemein die „Datenverwaltung“;
• Videoschutzverwaltung;
• Belegungsmanagement (ADE: Studenten Stundenplan);
• Management der Energiezählung;
• Zusammenschaltung der Unterrichtsräume mit dem Multimedia-Lehrzentrum der Universität
Die Bewirtschaftung und die Wartung dieser Materiale sollten dank der BIM-Methode optimiert werden mit dem Hauptziel die Bewirtschaftungskosten zu senken (Personalaufwand, Fehlermanagement, Qualitätsplan, usw.)
Zwei Pilotoperationen
Erstes Projekt: die Renovierung des Gebäudes B (2014-2015) für dessen Nachteile und Vorsichtspunkte vom Anfang an identifiziert wurden.
• Eintritt in der Innovation also Management des Unerwarteten
• Änderung des Informationsmanagement
• Finanzieller Rutsch falls es eine schlechte Befürchtung des Interesses der BIM gibt, und der mit ihrer Umsetzung verfolgten Ziele
• Bewertung des Kompetenzniveaus der internen und externen Stakeholder (Studie des Umkreises des lokalen Gebiets)
• Impakt auf die Budgetierung
• Die Notwendigkeit an einem Unterrichts- und einem Forschungsgebäude zu arbeiten
• Kontrollverlust bei den grundlegenden Zielen
• Risiken der Zerstreuung kollektiver Bemühungen und Zusammenhalts des Teams
Diese Nachteile wurden durch bestimmte Vorteile und Interessen ausgeglichen:
• Innovatives Gebäude mit einer Berücksichtigung des Digitalen (interne und externe Verbindung vom Gebäude)
• Gesamtkost und Bewirtschaftung/Wartung für die kommende Jahre optimiert
• Die Notwendigkeit die zu berücksichtigen Materiale im BIM zu verstehen für das Bewirtschaftungs- / Wartungsmanagement
• Die Verbesserung der Datenverwaltung des Bestandes und der Finanz (Verbesserung der Kenntnis der Berücksichtigungskosten und deren Perimeter)
• Verband und Dynamisierung des Teams um ein gemeinsames Ziel
• Steigerung der Fähigkeiten der Immobilienfunktion
• Identifizierung der Rollen und Verantwortungen (RAM)
Was war die Bilanz, dass die Universität nach dieser Operation erstellt hat? Das Team hat von einer Steigerung der Management- und Organisationsfähigkeiten profitiert und bewiesen, Veränderungen vorantreiben zu können.
Das zweite Pilotprojekt betrifft ein relativ komplexes Gebäude, das ausschließlich an der Forschung gewidmet ist: eine Seestation an der Küste mit einer Pumpstation, die den Forschern die Untersuchung der Meeresumwelt bei Flut ermöglicht. Es ist das Erste Mal, dass ein BIM-Ansatz für ein solches Gebäude eingerichtet wurde. Die Operation ist laufend.
Finanzielle, soziale, Umwelteinsparungen… dank dem BIM
Im Hinblick der Bereitstellung dieser Pilotoperationen und vorbestehender Mittel konnte eine erwartete Investitionsrendite festgelegt werden.
Die geschätzten Kosten können weiterunten eingesehen werden:
Während der Präsentation dieser Tabellen, hat eins der Gäste erklärt, dass BIM seiner Meinung nach keinen Einsparungen in sich selbst erwirtschaftet, sondern dank der darin enthaltenen Informationen es ein gutes Entscheidungsinstrument sei.
François Caumont hat daraufhin geantwortet, dass es seiner Meinung nach wohl Einsparungen dank einem BIM-Ansatz gab und zwar sind es finanzielle, soziale, Umwelt- und auch noch Personaleinsparungen. Was der Universität angeht, wird der Gewinn gegen 2024 festgestellt.
Dieser Bereich ist für alle Nutzer der Polantis Plattform verfügbar: hier können Sie CAD und BIM Objekte kaufen oder verkaufen.
Wie funktioniert der Polantis Marketplace?
Wenn man Verkäufer ist, muss man sein Objekt auf der Plattform hochladen und die erforderliche Informationen angeben. Der letzte Schritt für den Verkäufer ist einen Preis festzulegen unter Berücksichtigung der eigenen Zahlungsbereitschaft für dieses Objekt. Die Beträge reichen von wenigen Cents bis zu mehreren Dutzend Euros.
Das Architekten- und Ingenieur Team von Polantis führt eine systematische Sortierung der von den Mitgliedern der Kommunität zum Verkauf angebotenen Objekte durch, um die Qualität der Objekte zu garantieren.
Die Bewertungskriterien lauten wie folgt: die Ästhetik des Objekts, die gute Integration in ein digitales Modell, die Praktikabilität, der Realitätstreue, der Detaillierungsgrad und für die BIM-Objekte die « Parametrierbarkeit ».
Der Verkäufer bekommt bei jedem Verkauf 80% der Summe, die restlichen 20% gehen an Polantis: diese werden verwendet, um den Service zu verbessern und andere Objekte für den Polantis Marketplace zu modellieren.
Wenn man Käufer ist, erfolgt die Navigation wie auf der normalen Webseite von Polantis (für das Herunterladen der Herstellerobjekte, was vollständig kostenlos ist), jedoch wird für die Objekte der Marketplace ein Preis angezeigt.
Zahlreiche Objekte, die für die Anforderung eines bestimmten Projekts modelliert wurden, „schlafen“ in den Softwarebibliotheken der Designer. Polantis hat sich vorgenommen diese Objekte erneut einzusetzen, wie bei einer second-hand Kleiderbörse sowie z.B. videdressing.de oder kleiderkreisel.de.
Polantis ermutigt daher Architekturbüros ihre Objekte zu verkaufen, damit andere Architekturbüros diese wiederverwenden können und Zeit einsparen.
Besuchen Sie den Polantis Marketplace um:
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Am Donnerstag, den 6. Dezember versammelten sich Hersteller und Bauexperten in Polantis Räumlichkeiten in Paris um an der Präsentation von Anis Naroura, Architekt und BIM Manager bei Setec TPI, teilzunehmen. Protokoll des Vormittags.
Die richtigen Fragen
Zu Beginn seines Vortrags wirft Anis Naroura zwei Fragen in den Raum: Wer von Ihnen war schon einmal an einem BIM-Projekt beteiligt? Welche Fragen haben Sie sich vorab gestellt?
Die Antworten werden durcheinandergerufen: Welche Ziele hat das Projekt? Was wollen wir am Ende des Projekts erreicht haben? Ist es unser Ziel Visualisierungswerkzeuge zu erstellen? Das Ausmaβ? Eine Vorgehensweise für die Betriebsphase? Was muss alles modellisiert werden? Welche Art von Vertrag müssen wir abschlieβen? Wer macht was? Wie können wir gemeinsam am Modell arbeiten?
Anis Naroura stimmt den Teilnehmern zu: es wichtig ist sich die Frage zu stellen warum man BIM macht und was man damit bezweckt. Er zählt eine Reihe von Zielen auf:
Ohne konkrete Ziele mit einem BIM-Projekt zu starten wird zu großen Unklarheiten führen.
Îlot Pasteur – ein Projekt in Monaco mit mehr als einer Herausforderung
Anis Naroura berichtet vom Projekt „Îlot Pasteur“ für das er als BIM Manager die Auftragnehmer ermutigte sich einzubringen.
Es handelt sich dabei um ein sehr komplexes Projekt auf einer stillgelegten Bahnstrecke für das Erdarbeiten von 300 000 Kubikmetern durchgeführt wurden.
Der Standort umfasst 3000 m² unterirdische Tunnel, befindet sich 7m unter dem Meeresspiegel und ist in Erdbebenzone 3.
Das Projekt umfasst 11 geplante Programme (11 000 m² Bürogebäude, eine Schule mit 1 500 Schülern, ein Schwimmbad, eine Turnhalle, eine Abfallanlage, …), die eine Zusammenarbeit mit 11 verschiedenen Ansprechpartnern fordern.
Auβerdem gibt es in Monaco ein digitales Modell der gesamten Stadt. Neue Projekte müssen digitalisiert werden, um in das digitale Modell der Stadt integriert werden zu können.
Das Gebäude wird 2021 geliefert.
Anis stellt den Teilnehmern zwei Fragen: Stellen Sie sich vor Sie sind Projektleiter des Architekturbüros dieses Projekts, wie sollte Ihr Team zusammengesetzt sein? Welche BIM-Erfahrung würden Sie von Ihren Teammitgliedern erwarten?
Natürlich würden die Teilnehmer erfahrene Teammitglieder mit sehr guten BIM-Kenntnissen suchen.
Anis klärt sie auf: Für die Teammitglieder, den BIM-Koordinator ausgenommen, ist das Projekt das erste BIM-Projekt dieser Gröβe. Manche Teammitglieder wurden von Anis in Revit ausgebildet.
Der Bauherr arbeitete mit keinem BIM-Manager zusammen.
Für die Auftragnehmer entstanden folgende Vorteile durch die Arbeit mit BIM:
Anis erzählt von einem Gespräch mit einem groβen Konstruktionsbüro: Er fragte nach, warum das Team noch nicht mit der BIM-Arbeitsmethode arbeitete. Er erfuhr, dass das Konstruktionsbüro BIM 2010 einführte, allerdings zeigten sich während eines ersten Testprojekts für sie unüberwindbare Schwierigkeiten für sie auf.
Zwei Wochen vor der Deadline entschied der Projektleiter die Arbeit mit BIM sein zu lassen und zu AutoCAD zurückzukehren. Welche Lektion können wir daraus lernen? Eine bessere Begleitung für das nächste Testprojekt.
Für das Îlot Pasteur Projekt war es unmöglich die Arbeit mit BIM aufzugeben, deshalb war es Anis Hauptaufgabe alle Partner in die Arbeit mit dem digitalen Modell einzubeziehen, als Produzent oder als Nutzer.
Um die Teams nicht unter Druck zu setzen oder ihnen „Angst“ vor BIM zu machen, entschied Anis Ihnen die richtigen Informationen zum richtigen Zeitpunkt zu geben, ohne irgendetwas zu überstürzen. Er lieβ die Teams in ihrem eigenen Rhythmus vorankommen.
Die Auftragnehmer waren geografisch gesehen weit verstreut: Architekten in Monaco, ein Netzwerk-Designbüro in Nizza und ein Konstruktionsbüro für Tragwerksplanung in Marseille. Alle arbeiteten gleichzeitig am digitalen Modell, weshalb dieses Projekt auf BIM-Niveau 3 durchgeführt wurde.
Die Zusammenarbeit der Teams wurde über eine Plattform ermöglicht, auf welcher Dokumente ausgetauscht und die Validierung aller Akteure gestattet werden.
Das Metroprojekt in Riyad
In Arabien werden momentan sechs Metrolinien gebaut. Das Budget liegt bei einer gigantischen Summe von 26 Milliarden Dollar, es gibt 7 Depots, 87 Stationen, 180 km Metrolinie und 10 Hochbahnhöfe.
Für Setec TPI leitete Anis die Konzipierung zwei der sieben Depots. Ein Hochbahndepot und eines unterirdisch unter der Innenstadt. Die Teams hatten den Auftrag ein Konzept auszuarbeiten und die Modelle den Baumeistern vorzustellen.
5 700 Lieferungen mussten verwaltet werden.
Die Komplexität und die Menge an zu liefernden Informationen waren beachtlich. Anis schätzt, dass sie ohne den Einsatz von BIM deutlich mehr Zeit benötigt hätten und die vierfache Anzahl an Teams nötig gewesen wäre. Anis fordert die Zuhörer auf Fehlinformationen zu finden – sie merken schnell, dass das unmöglich ist, da alles automatisch erstellt wird.
In der Entstehung des Projekts stellte sich, wie bereits bei dem Projekt in Monaco, die Frage nach dem Bedarf des Kunden. Beim Lesen der ersten Version des BIM-Ausführungsplans war Anis sehr überrascht, zu allgemeine Informationen zu finden.
Es schien ihm unmöglich ohne präzisere Informationen mit dem Projekt zu beginnen. Wichtig waren für ihn die folgenden Fragen: Was muss in den Modellen enthalten sein? Welche Modellierungsebene wird erwartet? Wie sollten sie die Objekte benennen? Welche Informationen sollten übermittelt werden? Usw.
Ohne diese Informationen hätte Setec sehr lange arbeiten müssen, um die Bedürfnisse des Kunden zu erfüllen. Der BIM-Ausführungsplan wurde von 33 auf 72 Seiten erweitert. Das beweist, dass auch die ganz Groβen ihre Erwartungen und Bedürfnisse klar definieren müssen und diese an das Projekt angepasst werden müssen bevor die Arbeit mit BIM begonnen werden kann.
Grande Arche in La Défense, Paris – digitale Aufzeichnungen über ausgeführte Arbeiten
Das Projekt betraf die Sanierung und die Renovierungsarbeiten des Flügels der südlichen Wand des Grande Arche sowie die Eröffnung des Dachs für die Öffentlichkeit.
Das Umweltministerium, welches im Grande Arche sitzt, wollte die Daten zentralisieren, schnell auf diese zugreifen können, die Informationen des CMMS visualisieren und seine zukünftige Managementstrategie definieren. Das Unternehmen Eiffage Construction gab daraufhin den Auftrag an Anis Team ein digitales Modell zu erstellen, das im Auftrag des Ministeriums mit dem CMMS verbunden werden soll.
Das Ergebnis ist ein allumfassendes Modell. Herausfordernd ist der Fakt, dass das Modell zuverlässige und präzise Informationen enthalten soll. So müssen beispielsweise alle Objekte identifiziert werden, um ihnen die richtige Information zuordnen zu können.
Diese Arbeit musste für 2 000 Kategorien und 55 000 Informationsparameterfelder erledigt werden. Auβerdem musste die gesamte Dokumentation, die Datenblätter und die Verlegeanleitung gelesen werden.
Hier wurde erneut die Frage nach der Erwartung an das Projekt fokussiert. Um ein zuverlässiges Modell zu erhalten (ursprüngliche Revit und IFC Datei) mussten Anis Teams, die erst im Laufe des Projekts dazukamen und deshalb nicht alles über das Projekt wussten, vieles überarbeiten. Hierbei stützten sie sich stark auf den Projektleiter seitens des Unternehmens.
„In welcher Projektphase hätte man sich dafür entscheiden sollen das Wartungsbetriebsmodell zu realisieren?“, wirft Anis in die Runde.
Die Antwort ist ganz klar: so früh wie nur möglich! Wenn die Arbeit vorhersehbar gewesen wäre, hätten die nötigen Felder zum Modell hinzugefügt werden können und die Unternehmen hätten die Informationen darüber weitergeben können. Es wäre viel einfacher gewesen, die notwendigen Informationen zeitnah zu erfassen.
Hier wurden die Informationen nicht rechtzeitig erfasst und somit auch nicht bearbeitet, weshalb die Recherche ein zweites Mal durchgeführt werden muss.
Anis schlieβt seine Präsentation mit den folgenden Worten ab: „Nur mit BIM zu arbeiten, um es zu tun garantiert keinen Gewinn. Man muss eine klare Vorstellung davon haben, in welche Richtung das Team geht – das ist immer der Schlüssel zum Erfolg.
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Der Schichtstoffhersteller Resopal stellt Architekten und Designern seine Dekore kostenlos als BIM-Objekte zur Verfügung. Die insgesamt 272 Produktreferenzen können ab sofort über die Online-Plattform von Polantis heruntergeladen werden.
Die bereitgestellten BIM-Objekte ermöglichen es, Planungsmodelle mit Dekoren von Resopal für die Innen- und Außenanwendung, im Nassraum- und Sanitärbereich zu erstellen. Über die Online-Datenbank ist zudem immer die aktuelle Kollektion von Resopal abrufbar.
RESOPAL® – das ist Marke, Unternehmen und Oberfläche, Tradition und Moderne.
Die Resopal GmbH produziert mit ca. 600 Mitarbeitern in Groß-Umstadt funktionelle und dekorative Schichtpressstoffplatten (HPL). Die Produkte finden sich in Zügen, in Kreuzfahrtschiffen, im Innenausbau und auf Außenfassaden, in Bädern, Krankenhäusern und Sportstätten und auf Möbeln. Endverbraucher verbinden mit dem Namen 50er-Jahre-Design: Nierentisch, Küche oder Frühstücksbrettchen.
Die Marke geht zurück auf das von August-Hermann Römmler 1930 angemeldete Patent. Wegen ihrer hohen Bekanntheit wurde das 1867 gegründete Unternehmen 1971 entsprechend umbenannt. Vor diesem Hintergrund darf sich die heutige Resopal GmbH als Pionier des Schichtstoffes und der Oberfläche begreifen. Und noch immer liefert das Material als eine der härtesten Oberflächen überhaupt trendsetzende Lösungen für die moderne Raumgestaltung.
Das Unternehmen gehört zur Wilsonart International Holdings LLC. Es ist FSC®- und PEFC™-zertifiziert und kann Zertifikate für ein Umwelt-, Qualitäts- und Energiemanagementsystem nach ISO 9001, 14001 und 50001 vorweisen. Bereits seit 2000 macht Resopal stetig durch eine nachhaltige Unternehmensstrategie auf sich aufmerksam.
Auf Polantis.com stehen folgende Downloadpakete zur Verfügung:
Die Produktreferenzen stehen Ihnen auf Polantis.com in den Formaten Revit, Archicad, Sketchup und TEX zur Verfügung: klicken Sie hier.
Besuchen Sie Resopals Homepage um mehr über das Unternehmen zu erfahren.
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Tipee ist ursprünglich gar nicht auf die Arbeitsmethode BIM spezialisiert. Das Unternehmen, mit Sitz in La Rochelle, vereint die sich ergänzenden wissenschaftlichen und technischen Kompetenzen mehrerer Forscher und Ingenieure. Jeder von ihnen ist auf ein anderes Thema im Bereich des nachhaltigen Bauens spezialisiert, um effektiv auf die Herausforderungen der Energiewende reagieren zu können.
Seit 2014 bietet Tipee digitale Unterstützung im Projektmanagement, im BIM-Management und im Consulting an (zum Beispiel für die soziale Union für Wohnraum oder für den französischen Bauverband).
Cécile Jolas koordiniert diesen Bereich, der mit dem am Vormittag vorgestellten Projekt ins Leben gerufen wurde.
Das Projekt Rupella-Reha ist ein Gewinnerprojekt der Aufforderung zur Interessenbekundung der französischen Organisation für Umwelt- und Energiewirtschaft zum Thema „Gebäude und Häuserblöcke mit positiver Energie und minimalem CO2-Fuβabdruck“. Träger des Projekts ist das öffentliche Amt für Wohnraum im Stadtgebiet La Rochelle, durchgeführt wird es von Tipee. Tipee gewann die Ausschreibung im Jahr 2013.
Ein kleines Projekt um BIM zu „testen“
Es handelt sich um ein kleines Sanierungsprojekt von 16 Wohnungen in La Rochelle: ein Budget von 650 000 € für 1000 m².
Während diesem BIM-Testprojekt wurden alle BIM-Methoden entwickelt, mit denen Tipee seitdem arbeitet. Es fand ein reger Austausch zwischen Tipee, der Architekturagentur und dem Bauherrn statt, da alle drei Parteien zur selben Zeit die BIM Methode in ihre Arbeit einführten.
Ende 2013, Anfang 2014, war die Frage, ob man BIM einführen sollte keineswegs selbstverständlich. Cécile Jolas erklärt sogar: „Zu dieser Zeit befanden sich alle im Entdeckermodus“.
Das 1954 erbaute Bruchsteingebäude mit 1- bis 5-Zimmer-Wohnungen, die sich auf jeder Etage in der gleichen Anordnung wiederfinden, ein typischer Bau des westlichen Hinterlandes Frankreichs. Das Gebäude wurde hinsichtlich der Struktur und der Energieversorgung nicht verändert, die Pläne von 1954 sind daher korrekt.
Die Sanierung des Gebäudes zielt auf einen Verbrauch von 50kw pro Quadratmeter Wohnfläche pro Jahr ab. Die Architekten werden die Fassade von auβen dämmen.
Der 3D-Scan, eine durchwachsene Bilanz
Anfangs wurde entschieden, für das Projekt die 3D-Scan-Technologie zu testen.
2014 war der Preis extrem hoch: der Scan kostete allein 8000 € für 1000 m Bestandsaufnahme mithilfe der Punktewolke (noch keine Modellierung inbegriffen).
Auβerdem war das Gebäude bewohnt. Um die Bestandsaufnahme durchführen zu können, musste also zunächst das Einverständnis der Bewohner eingeholt werden, da die Durchführung des Scans einen Eingriff in ihr Privatleben bedeutete. Hierfür fand ein Treffen mit jedem einzelnen Bewohner statt.
Das Vorgehen ist heute umstritten, da es sehr zeitaufwendig war: es wurden ein Tag für den Außenbereich benötigt und vier Tage für den Innenbereich. Die Bestandsaufnahmen der Wohnungen dauerten jeweils eine Stunde.
Der bedeutende Vorteil der Scan-Methode ist, dass man kein weiteres Mal zum Standort muss, um zusätzliche Bestandsaufnahmen durchzuführen. Dennoch wurden die Bestandsaufnahmen aufgrund der Tatsache, dass die Wohnungen bewohnt waren (durch Möblierung und anwesende Personen) verfälscht.
Neun Versionen des digitalen Modells innerhalb eines Jahres
Die Auftragnehmer (Architekturagentur und Planungsbüro) haben spontan vorgeschlagen das digitale Modell auf Basis der Punktewolke zu modellieren. Der Architekt entschied sich für die Software ArchiCad, während das Planungsbüro mit der Software Revit arbeitete. Da das Projekt ein öffentlicher Auftrag war musste es im IFC-Dateiformat geliefert werden.
Das erste digitale Modell war entsprechend dem Euphemismus von Cécile Jolas nicht „herausragend“. Es wurden 9 Versionen benötigt bis es funktionsfähig war und in IFC importiert bzw. exportiert werden konnte.
Der Architekt ist dank des Projekts heute Experte darin, Modelle zwischen verschiedenen Softwareprogrammen auszutauschen.
Die Qualität der Modelle
Das Planungsbüro arbeitete zunächst mit einem Softwareprogramm, das keine guten Ergebnisse des digitalen Modells der Flüssigkeiten ergab. Letztendlich wurde das Planungsbüro mit Revit ausgestattet.
An diesem Punkt der Präsentation ging Cécile Jolas darauf ein, wie wichtig es für die spätere Nutzung ist, ein ganzheitliches und detailreiches Modell zu haben. Bezüglich des Modells der Flüssigkeiten war es notwendig alle Verbindungen zu kennen (über die Leitungen hinaus) um aussagekräftige Berechnungen durchführen zu können. Cécile Jolas betont wie wichtig es ist, dass die Hersteller ihre BIM-Objekte bereitstellen.
Die Teams von Tipee konzentrierten sich auf die Qualität der Modelle und darauf die notwendigen Elemente für die Untersuchungen zu erhalten. Mithilfe von „perfekten“ Modellen konnte die Phase der Synthese verkürzt werden: es war lediglich nötig sie übereinanderzulegen.
Um diese Qualität zu erreichen steckte Tipee viel Arbeit in das Erstellen von Arbeitsdokumenten, die den am Projekt Beteiligten zur Verfügung gestellt wurden. So entwickelte das Team zum Beispiel eine Methode zur genauen Überprüfung des Modells: von jedem Element, das nicht korrekt war, wurde ein Screenshot und die Erklärung des Fehlers in eine Exceltabelle eingefügt. So konnte der Entwickler des Modells die Fehler anschlieβend verbessern.
Die Baustelle
Das Projekt befindet sich im Aufbau. Tipee stellte sich daher die Frage, wie man den verschiedenen Unternehmen, die auf der Baustelle arbeiten, die Arbeitsmethode BIM näherbringen könnte.
Die Integration von BIM in die Arbeit der kleinen ortsansässigen Unternehmen erfolgte aus digitaler und kollaborativer Sicht: Die Unternehmen wurden gebeten sich auf einer von Tipee bereitgestellten Plattform anzumelden. Dort sollten sie einige Dateien hochladen, wie zum Beispiel die technischen Produktdatenblätter der verarbeiteten Produkte, ihre vertrieblichen Referenzen und ihre Garantie- und Wartungshinweise.
Die Struktur der Plattform wurde gemeinsam mit dem Bauherrn erarbeitet und auf das Projekt zugeschnitten. Jedes Unternehmen hatte einen eigenen Bereich, um die Dokumente zu hinterlegen.
Anfangs verlangte das Vorhaben viel pädagogische Arbeit und technische Unterstützung. Heute sehen alle Unternehmen den Nutzen dieser Digitalisierung.
Die Auftragnehmer konnten so ganz einfach auf alle Dokumente zugreifen, was das Erstellen des Baudossiers erheblich erleichterte.
Das Projekt wird 2019 fertig gestellt. Tipee wird die Projektträger weiterhin begleiten, um ihre Kompetenzen zu fördern.
Parallel zum Projekt wird ein Tool zur Optimierung der Energiekosten entwickelt
Nach diesem Testprojekt wollte Tipee noch weiter gehen und ein Tool kreieren, das noch mehr mit den eigentlichen Kompetenzen des Teams zusammenhängt: die Optimierung der Energiekosten für Projekte von Neubauten oder Sanierungen. Dieses Projekt wurde von der französischen Agentur für Umwelt und Energiemanagement (ADEME) unterstützt.
Generell – und auch für ein Projekt, wie das von Cécile Jolas präsentierte – ist die Regel zwei bis drei Sanierungsszenarien zu erforschen. Der Wirtschaftsexperte, das Planungsbüro, usw. führen eigenständig quantitative Forschungen und Simulationen durch.
Das von Tipee entwickelte Tool überprüft mehrere interessante Szenarien, um die Projektentwicklung optimal zu unterstützen. Auf Basis der Produktinformationen, die auf Edibatec zur Verfügung stehen, integriert das Tool verschiedene Variablen des Obergeschoβs, der Mauern, der Fenster, des Untergeschoβs, der Auβenschreinereiarbeiten, des Heizsystems, usw.
Die verschiedenen Produkte werden miteinander verbunden, um herauszufinden welches die optimale Produktkombination mit dem besten Verhältnis von Kosten, Verbrauch und Leistung ist. Es gibt tausende Kombinationsmöglichkeiten, die mit einem Algorithmus berechnet werden (ein Mensch würde dafür 200 Jahre brauchen).
Welchen Nutzen bringt das Tool? Es priorisiert die innovativen und effizienten Produkte anstelle derer die man aus Gründen der Einfachheit oder der Gewohnheit gewählt hätte.
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